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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Qu'est-ce qu'il y a de chouette à découvrir dans le Montana des années 1980 ? Non, laisse tomber ton ami Google, en ce temps là, il n'était pas encore dans le cerveau de ses concepteurs…

Tu veux un conseil d'ami ? Visite le territoire avec Peter Snow (non apparenté à Jon Snow ou Ramsey Snow, je précise), un assistant social dévoué pour le bien des enfants, qui fait ce qu'il peut, comme il peut, qui s'inquiète pour les enfants qui sont sous sa charge, même si, de son côté, il a tout foiré avec sa fille.

Peter a tout d'un looser, il a des tendances alcoolo, une grande gueule qu'il ne sait pas fermer, l'envie d'aider tout le monde, sauf lui, qui réussi dans son job là où il a échoué avec sa femme et sa gamine.

C'est un personnage tout en contradiction que tu aimeras, même si parfois quelques envies de le baffer viendront te chatouiller les mains. Pourtant, il est touchant dans sa volonté de réparer ses erreurs et de sauver des enfants, même si l'Enfer est souvent pavé de bonnes intentions…

Dans ce roman, tout prend des dimensions gigantesques, que ce soit l'abîme dans lequel certains végètent (alcool, drogues, famille d'accueil ou famille de fous), ou dans les proportions du territoire du Montana, surtout avec son immense forêt dans la Yaak Valley où on pourrait y planquer des dinosaures tant elle est immense.

Et notre assistant social a fort à faire pour couvrir cette immensité de territoire et face à l'ampleur de certains de ses dossiers qui comportent en leur sein quelques cas sociaux comme on en croise peu dans sa vie. Enfin, qu'on n'aimerait pas croiser dans la réalité !

Crois-moi, l'ami, tu ne pourras que t'incliner devant cette belle brochette de marginaux de tous poils, ces laissés pour compte, ces drogués qui ne pensent qu'à leur shoot et jamais à leurs gosses, face à des espèces de néos-nazis, ou face à des illuminés qui pensent que l'Armageddon ou l'apocalypse est proche, que le complot judéo maçonnique est bien réel, qu'on nous ment sur tout, même si l'origine de la terre et qu'en fait, les dinosaures n'ont jamais existé.

Si, si, demande à Jeremiah Pearl de te parler de tout ces complots et ces réécritures de l'Histoire…

Jeremiah, c'est un sacré illuminé, un coureur des bois totalement parano qui a entrainé son gamin Benjamin dans sa folie religieuse, et face auquel notre pauvre Peter est démuni, lui qui voudrait aider son gamin et qui a bien du mal, déjà qu'il a des difficultés avec sa gamine…

Sa rédemption serait-elle d'arriver à sortir Benjamin du bois et à le réinsérer dans la société, lui qui pense que la télé c'est le Mal car sa mère le lui a matraqué dans sa tête de gosse ?

Ici, la seule chose qui ne soit pas une merde ou un échec total, c'est le récit ! Pour être emporté, tu le seras, l'ami, et je te jure que tu vas voir du paysages, mais tu ne pourras jamais le relater dans un bon vieux Guide du Routard, sauf si tu veux faire un spin-off « le Guide du coureur des bois paranoïaque à mort ».

Dans ce roman, il y a de la richesse dans les personnages principaux, dans l'histoire que va vivre Peter et tout les autres qui gravitent autour, dans leurs blessures, dans leurs passés, dans leurs fêlures, leurs dialogues, même si certains auraient mérité plus de travail, relégué au rang de faire-valoir qu'ils furent.

L'écriture est sèche, sans trop de fioritures, brut de décoffrage, on ne tourne pas autour du pot, on va droit au but.

Mon seul bémol sera pour les chapitres consacrés aux confessions de Rachel, la fille de Peter Snow, celle qui a fugué, à un moment donné, ce récit greffé dans le récit devient envahissant, redondant. Ils auraient pu être zappé et à leur place, donner plus d'étoffe à certains, comme le juge, Luke le frère de Pete ou Mary, une de ses copine.

Une lecture qui ne vous laissera pas de marbre, ni indemne, un récit énorme, des personnages hauts en couleurs. Un roman déprimant car on sombre vraiment dans ce que le Montana a de moins reluisant en terme d'habitants.

Peut-être pas un chef-d'oeuvre au niveau des émotions intenses (d'autres romans m'en ont donné plus), mais qui méritait d'être lu car la peinture au vitriol de cette société était des plus instructives et des plus violentes.

Ne manquait pas grand-chose pour exploser mon petit coeur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les années 80, dans le Montana. Pete est assistant social et côtoie la misère au quotidien. Il essaie de faire son maximum mais ça devient compliqué quand sa propre histoire part en vrille.

Il rencontre par hasard Benjamin, un gamin complètement tenu à l?écart du monde moderne par son père Jeremiah. Dans les paysages magnifiques mais aussi hostiles de la Yaak Valley il tente de nouer des liens.
Mais lui même ne sait plus très bien où il en est lorsque Rachel, sa fille de 13 ans , fugue et disparaît.

L'auteur nous emmène en milieu hostile , la nature mais aussi la ville. Parce que pour l'être humain l'une et l'autre peuvent être dangereuses.
Nous suivons Pete, bon dans son métier, mais défaillant et perdu dans sa vie personnelle. Nous essayons de comprendre la démarche de Jeremiah, homme des bois rejetant la ville et complètement parano. Mais surtout nous souffrons pour Ben, garçon perdu et qui suit aveuglément son père.

Peu d'espoir dans ce monde là.... trop de misère, de violence, d'indifférence.
Ce n'est pas un nature writing pur et qui respire la douceur de vivre. On se coltine à la réalité, cruelle et sombre.
Et dans toute cette noirceur quelques petites lumières brillent, une famille d? accueil dévouée, un homme , plein de failles, mais tenace.

Une lecture pas facile mais intéressante.
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Corrosif comme un acide et plus trash que le plus glauque des romans noirs, le récit de Smith Henderson nous plonge dans le quotidien d'un assistant social qui vit dans un trou paumé du Montana au début des années 1980.
Peter patauge dans le sordide au quotidien, tentant en vain de secourir les plus paumés avec ses maigres moyens. Guère mieux loti que ses protégés, ce dernier va petit à petit s'enliser dans une mouscaille incommensurable, sa vie privée se trouvant aussi désolante que le sort malheureux de ses assistés !

- L'homme est-il son propre prédateur ?
- L'alcoolisme et la folie sont-t-elles héréditaires ?
- Sommes-nous les maîtres de nos destins où "nos démons" gagnent-t-ils toujours la partie ?
- Peut-on empêcher de mordre un chien enragé ?

Drogue, maltraitance, alcoolisme, précarité, pédophilie, folie, prostitution... l'auteur nous plonge dans les méandres d'un combat dans lequel l'anti-héros de cette histoire ne renonce pas, même s'il se dit parfois qu'il est perdu d'avance. L'espoir est le moteur qui le fait avancer et parfois ramper dans son "no man's land", seul et pourtant déterminé dans son combat contre l'adversité et les vents contraires ! Cependant, au-delà de la noirceur ambiante, la plume est belle et l'auteur nous accroche par son sens du détail et sa tendresse pour les personnages cabossés qui traversent sa narration. La pollution ne vient pas de la vallée oxygénée du Montana dans laquelle on peut respirer à pleins poumons mais bien de la noirceur humaine qui paralyse et gangrène l'horizon... Qui d'autre que l'homme pourrait gagner ce combat ?
Lien : http://leslecturesdisabello...
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Le premier roman de Smith Henderson, Yaak Valley, Montana, possède plusieurs des éléments qui font qu'on aime les romans américains. Ici, ce ne sont pas tellement les paysages qui nous impressionnent, que les personnages à la dérive, jeunes et moins jeunes, où chacun se trouve enfermé dans des situations compliquées, avec peu d'issues possibles.
Ces personnages sont ceux que rencontre Pete, assistant social à la DSF (Département des services à la famille). Il cherche à leur éviter les ennuis et il cherche à leur trouver des solutions de manière à ce que leurs situations insupportables deviennent plus acceptables. On s'aperçoit assez vite que Pete est aussi paumé que les autres, et peut-être plus encore. On peut dire aussi que si Pete cherche à les aider, c'est pour fuir ses propres problèmes : sa femme alcoolique, sa fille qui fait une fugue et qui reste introuvable ; ou encore son frère avec qui il se bagarre et qui doit demeurer cacher.

Les chapitres sont faits de telle sorte que l'histoire oscille entre les problèmes de Pete et ceux des familles qu'il suit. Principalement la famille Pearl (Jeremiah et Benjamin) qui se réfugie dans les bois pour fuir la civilisation, attendant la fin du monde, et celle de Cecil et de la petite Katie, qui doivent fuir leur mère dont les problèmes ne peuvent être résumés en une seule page. Tout le monde fuit quelque chose. Il y a par conséquent beaucoup de mouvement d'un lieu à un autre ; d'une famille d'accueil à un foyer à un internat jusqu'au point final, atterrir en prison. Ce sont des milieux difficiles où l'alcool, les drogues, et/ou les violences familiales font souvent partis du quotidien. Pete cherche à renverser la tendance, mais au lieu de trouver des solutions aux problèmes, ceux-ci s'accumulent et gagnent en amplitude. À certains moments, on se demande bien comment les personnages trouvent la force pour chercher encore des solutions. L'espace et le temps se retrouvent entièrement saturé de problèmes, à peine de l'espace pour respirer. On se demande ce qui peut arriver de pire après ça. Il y a pire, comme on s'en aperçoit.

Si le roman possède une construction exemplaire qui nous fait suivre ces personnages avec haleine jusqu'au bout. Il est néanmoins nécessaire de soulever quelques bémols, surtout dans le premier tiers du roman. Certains passages auraient pu être coupés. Parfois on se surprend à lever les yeux au ciel. Pourquoi ce détail qui n'amène rien ? Oui, on comprend, il a besoin d'avoir la main coupée à la fin de la relation, parce qu'il l'avait au début, mais quand même, des idées aussi simplistes, on aurait pu s'en passer. Cela aurait certainement permis de resserrer l'intrigue. Il y a aussi des jeux de narration (passages à la 2e personne du singulier, questions/réponses en fin de chapitre qui semblent être le rapport sur la fugue de sa fille) qui auraient pu être mis de côté. Ce n'est pas que ces explorations narratives soient lourdes, mais on ne comprend pas très bien ce qu'elles apportent au récit. Si au début, la discussion sur sa fille en fugue marche plutôt bien, il perd de sa consistance au fur et à mesure du récit, pour à la fin, se mêler avec le reste. Comme si ce procédé avait plutôt été un piège pour l'écrivain qu'une vraie trouvaille.

Un autre aspect qui me semble avoir raté sa cible est le rapport à la violence. Si effectivement ces milieux sont durs et les coups de poings, coups pieds, morsures de chien et j'en passe sont monnaie courante, cette violence ne semble pas imprégner les personnes (ni physiquement, ni mentalement). Ces personnages restent insensibles aux différentes agressions qu'ils subissent, on a parfois l'impression que l'on a affaire à des personnages de dessins animés qui, après s'être retrouvés à l'hôpital, les côtes cassées, sont remis sur pieds, comme si de rien n'était, à l'épisode suivant.
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Étonnant premier roman, « Yaak Valley, Montana » n'est ni du nature writing, ni du noir, ni du thriller. Mais saupoudre sa trame de roman social d'un peu des trois. Bien sûr le décor du Montana (mais aussi d'autres coins des USA) fait partie intégrante du récit et lui donne saveur. Comme ses personnages white trash de complotistes marginaux crapahutant dans les bois, ses ados en déclassement, ses putes et ses macs. Mais j'en retiens surtout cet anti-héros assistant social (rare personnage principal) et son vieux pote le juge alcoolisé. On flirte avec Ron Rash, David Joy ou McCarthy. Où le destin, implacable, n'est jamais clément.
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Pete est travailleur social et c?est autour de lui que l?auteur nous conte l?histoire de plusieurs familles avec des enfants livrés à des parents asociaux dont ils subissent les choix souvent pas très judicieux. C?est une panoplie de personnages qu?on est amené à détester puis à prendre en pitié à la révélation de leur histoire, aucun ne m?a laissé indifférentes.

Mais préoccupé par toutes les familles qu?il suit, Pete n?a pas vu qu?il était en train de perdre sa propre fille.

Le rythme est lent, c?est souvent un argument qui me fait abandonner des lectures mais ici j?ai été intéressée par chacun des personnages à sa façon et s?ils m?ont parfois fait enrager par l?incompréhension, la poursuite du livre m?a révélé leur histoire et je n?ai pas regretter d?avoir accompagné Pete jusqu?au bout du mystère Pearl.

Une belle lecture avec un bel environnement et beaucoup de sentiments offerts par ce premier roman.

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Pete assistant social dévoué corps et âme, est complètement dépassé par les sujets qu'il doit aidé. Beth, la mère alcoolique qui joue la victime et se bat avec son fils devant les yeux de sa petite fille ; Benjamin, gosse plus ou moins livré à lui-même dans les montagnes qu'il parcourt avec son père qui fuit l'apocalypse qu'il croit toute proche. Si ce n'était que celà mais Pete est seul, sa femme est partie avec sa fille qui a elle même finit par fuguer et pur finir son frère est recherché par la police.

Pete fait de son mieux et se réfugie souvent dans l'alcool, pour oublier ou pour résister. Il semble parfois aussi paumé que ceux qu'il essaie d'accompagner au mieux.

C'est un roman de désolation, de perdition, où les personnages se battent dans une réalité qui semble n'être que le leur, perdu dans un monde dans lequel il ne se retrouve pas. Chacun erre soit dans les montagnes, soit à travers les différents états, soit dans sa propre vie te ses travers.

Un roman dur mais magnifiquement écrit qui malgré tous ces déboires nous inter ne haine, et nous fait aimé chacun des personnages.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Très bon roman!
Sortie littéraire dede la rentrée 2016. Je l'ai découvert grâce à l'avis de Michel Dufranne (critique littéraire pour "livrés à domicile", le "6/8" et la RTBF. L'histoire se passe en Amérique, principalement dans le Montana, vous l'aurez compris.
On suit la vie tumultueuse d'un assistant social américain. le ton est parfaitement juste. Effectivement, plusieurs situations sociales difficiles sont présentées, mais le tout est extrêmement réaliste, les personnages et les familles étant très bien décrites tant sur le plan émotionnel que relationnel et social. On suit également la vie personnelle de ce travailleur social. Et à cette belle fresque sociologique, s'ajoutent constamment des rebondissements et intrigues, on est à la limite du polar sociologique, j'ai vraiment ADORE, se lit très vite, aucune longueur et surtout, une réelle plongée au coeur d'un monde parfois bien méconnu. Je le conseille vraiment!
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Si vous avez une envie de lecture bisounours, où l'amour foisonne, où ça dégouline à chaque page, je ne vous conseille pas « Yaak Valley, Montana ». Par contre, si vous avez envie de vous plonger dans un roman noir, avec une sale ambiance un peu crasse, allez-y les yeux fermés!

Pete est un assistant social. Les gens dont il s'occupe sont tous au bord du gouffre : drogue (beaucoup), alcool (beaucoup trop), inceste, pauvreté… et ce n'est pas sa vie privée qui va pouvoir l'aider à surmonter son quotidien. Père d'une gamine qui commence à foirer, ex-époux d'une alcoolique, un penchant certain pour la bouteille, ce n'est pas rose tous les jours. Son quotidien de « sauveur » se voit secoué par la rencontre d'un père et de son fils qui vivent reclus, en dehors de toute civilisation. On croirait bien qu'il est seul au monde pour parvenir à les garder en sécurité car les policiers et autres haut-placés n'ont pas l'air de se soucier de ces hommes et femmes qui souffrent.

Ces personnages vont se croiser, s'entraider, se détester pour qu'un lien infime les lie à jamais.

Ce livre n'est ni gai ni drôle. La misère humaine suinte à chaque moment. Parfois quelques instants de bonté apparaissent et éclipsent un peu cette détresse.
Pour tout avouer, les premières centaines de pages ont été difficiles à lire, trop de détresse. Ensuite, les longueurs m'ont beaucoup dérangée, je ne me voyais pas avancer et je ne comprenais pas où j'allais. J'ai eu quelques envies d'abandon.

Et puis, finalement, j'ai suivi Pete dans ses aventures en le trouvant à la fois courageux, ringard, sordide, humain. Un vrai visage d'homme.


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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'un Masse Critique privilégié. Cela faisait quelque temps que je n'avais pas lu de la littérature contemporaine. Les dernières fois j'avais été déçu alors je m'en étais éloigné.

Lire un tel roman permet de se dire qu'il ne faut pas mette tous les écrivains dans le même panier. Il y en a qui réussissent à s'intéresser à la société qui les entoure.

Ce n'est surement pas le roman le plus joyeux de l'année mais il réussit à éviter le manichéisme, caractère qui peut être fréquent chez un auteur US. Les personnages ont tous une partie grise. Pete, un représentant de l'interventionnisme de l'État devrait avoir une certaine irréprochabilité n'est pas un modèle de perfection : sa femme est une bringueuse, à la limite une mère indigne; son frère est recherché par la police; sa fille fugueuse finit par se prostituer. A force d'être au contact de marginaux, il finit par avoir les mêmes comportements que les gens qu'il doit assister.

C'est Jeremiah qui est le plus intéressant. Son comportement qui peut faire de lui un dérangé permet d'avoir une réflexion sur la société et sur les éléments qui peuvent la constituer : le pouvoir, l'argent, la démocratie , la famille, la violence.

Smith Henderson ne prend pas parti dans sa description de la société. Il a décrit comme elle est avec ses travers, ses petits moments lumineux.
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