Dune, tome 6 : La Maison des mères

Les lois demandent toujours à être interprétées. Celui qui s'attache à la loi ne souhaite laisser aucune latitude à la compassion. Pas la moindre marge de manoeuvre. La loi c'est la loi !

En endossant un simple rôle d'observateur, vous passez systématiquement à côté du sens même de votre vie. L'idéal pour être ainsi défini : vivez de votre mieux. La vie est un jeu dont les règles s'apprennent en sautant à pieds joints pour être immergé jusqu'au cou sous peine d'être toujours pris au dépourvu, toujours surpris par le moindre changement de décor. Ceux qui ne se prêtent pas au jeu se plaignent en gémissant que la chance leur passe toujours à côté. Ils refusent de voir qu'une bonne part de cette chance, c'est à eux qu'il revenait de la créer.

Éviter la guerre est une question d’intelligence. Aussi bien l’expérience accumulée que la puissance intellectuelle.

Certains mourront d'avoir absorbé ce médicament. Mais il se peut que les survivants créent une nouvelles combinaisons intéressantes.

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Toute réponse constitue une prise dangereuse sur l’univers. Malgré une apparence sensée, elle n’explique peut être rien.

Les souvenirs ne sont et ne doivent être que des souvenirs. Des choses qui ne sont là que pour être caressées occasionnellement dans l'évocation de joies passées. Aucune joie ne saurait être permanente. Tout n'est qu'éphémère. " Tout aura une fin, même cela " est une règle qui s'applique à la totalité de notre univers vivant.

On dit toujours que la Mère Supérieure ne peut se désintéresser de rien. Aphorisme sans grande signification si l'on néglige de considérer sa seconde facette. Je suis au service de toutes mes Soeurs. Elles observent leurs servantes en permanence d'un regard critique. Bien que n'ayant guère de temps à consacrer au détail ou aux généralités, la Mère Supérieure se doit d'afficher en toute occasion un comportement inspiré, sous peine de voir son Ordre pénétré dans ses moindres recoins par un profond sentiment de malaise.
Darwi Odrade

Odrade ne pouvait s'empêcher de songer à l'océan de son enfance où elle se laissait flotter. Elle avait besoin de retrouver les forces qu'elle y avait jadis puisées, de se revivifier à des sources datant d'une époque plus innocente.
Le visage dans l'eau salée, retenant sa respiration le plus longtemps possible, elle flottait dans un présent marin qui la purifiait de tous ses soucis. La quintessence de la thérapeutique antistress. Un grand calme l'inonda.
Je flotte, donc je suis.

Recherchez la liberté et devenez esclave de vos désirs. Recherchez la discipline et trouvez votre liberté.

Le silence est souvent ce qu'il y a de mieux à dire