AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 2021 notes
Cet album ressemble beaucoup aux deux premiers dans le sens qu'il n'a pas de vrai scénario qui tient pendant les 62 pages. Pendant les deux tiers de l'album, Tintin coure après Bobby Smiles, mais ensuite on a plus des successions de méchants. A propos des ennemis, Tintin affronte pour la première fois, un personnage qui a réellement existé : al Capone. Pour le comparer avec Tintin au Congo je lui ai trouvé quelques longueurs que n'avait pas l'aventure congolaise.

Dans cet album, Hergé nous décrit l'Amérique des années 20, l'Amérique enrichit après la première guerre mondiale. de nombreux clichés sont présents comme le célèbre travail à la chaîne. Hergé prend position en faveur des indiens et dénonce l'expropriation de leur terres et le vol des puits de pétrole.

Le dessin de Hergé est toujours aussi bon, mais faute de scénario, on ne peut apprécier pleinement cet album comme cela sera le cas à partir du suivant.
Commenter  J’apprécie          370
Durant son aventure au Congo, Tintin a été confronté aux membres de la bande d'al Capone, qui trafiquent les diamants. Nous retrouvons notre reporter à son arrivèe à Chicago. A peine débarqué, il est enlevé par un taximan à la solde de sinistre Capone, maître d'une des plus puissantes mafias des années 1930. Policiers véreux, politiciens corrompus, industriels aux pratiques douteuses...
En réalité, Hergé voulait montrer les défauts du capitalisme occidental, après avoir dénoncé ceux du bolchévisme soviétique. Il déviera quelque peu son projet initial en s'intéressant au sort des indiens.
Scout fervent, Hergé est fasciné par le mode de vie à l'indienne, le retour à la nature et la fusion de l'homme dans un environnement sauvage, intact.
Commenter  J’apprécie          350
Tintin en Amérique est, selon les formules américaines consacrées, la superstar de la collection, le bestseller des Tintin.
Il nous emmène à Chicago, celui des années 30, pour réussir un de ses plus grands exploits : capturer Al Capone et le livrer à la police.
Hélas, à Chicago, à cette époque, la police est corrompue et se retourne contre lui. On le jette dans le lac Michigan, un tueur à gages lui tire dessus depuis un gratte-ciel (comment ne pas penser à l'assassinat de JFK de nombreuses années plus tard à Dallas).
Il ne faut jamais oublier que Tintin est un reporter (aujourd'hui on dirait un journaliste de terrain) et c'est l'Amérique des années trente, tellement différente de la vieille Europe qui défile dans l'album.
La prohibition, le pétrole (la découverte d'une nappe de pétrole avec la ruée concomitante des businessmen et l'expulsion des Indiens), les chemins de fer, le bowling, les gratte-ciels, la publicité naissante (on aperçoit un monument Coca-Cola au milieu d'un cimetière de voitures) et la malbouffe (« la direction a baissé les prix auxquels on nous rachetait les chiens, les chats et les rats qui servaient à fabriquer le pâté de lièvre ») surgissent au fil des planches sans oublier l'industrie de l'enlèvement (on pense à celui du fils Lindbergh).
Tintin ne peut échapper à la découverte du Far West, aux Indiens emplumés (magnifique couverture) et dressés contre lui par le gangster qui a juré sa perte. Il endosse le costume de cow-boy et enfourche son premier cheval, une jument nommée Béatrice, qu'on lui dit très douce, et qui l'envoie valdinguer sans ménagement (« n'auriez-vous pas un cheval qui ait meilleur caractère ? »)
On poursuit notre périple américain (notons que le sol est uniformément vert et concluons-en que le périple évite les déserts ocres pour se cantonner à la Grande plaine) avec tout ce qu'il faut d'explosifs et d'attaques de train. Notons, toujours à décharge de l'auteur, aujourd'hui vilipendé par certains, qu'il ne passe pas à côté des injustices raciales de l'époque (la spoliation des Indiens évoquée plus haut) et les lynchages (« on a immédiatement pendu sept nègres mais le coupable s'est enfui »).
Au passage, Hergé se moque gentiment d'un des grands mythes de l'Amérique d'Hollywood : son détective privé (« hello, voilà votre chien »), à l'efficacité douteuse (« Misérable !... c'est donc vous qui m'aviez volé Mirza !... »), parodie un mauvais Sherlock Holmes aux déductions fantaisistes.
On aperçoit un notable qui ressemble comme deux gouttes de bourbon au futur Rastapopoulos et, déjà, Tintin triomphe comme un héros américain en défilant sous une pluie de confettis. L'heure du retour a sonné ; à bord du transatlantique qui les ramènent en Europe, Tintin et Milou contemplent une dernière fois Manhattan. Notre voyage est terminé, vivement le prochain. On me dit que nous irons en Orient, préparons-nous à de nouvelles aventures.
Commenter  J’apprécie          311
Apres l'Afrique, et le Congo plus précisément, Tintin se rend en Amérique .
Des son arrivée à Chicago, il a fort à faire face aux gangsters qui semblent s'être donné le mot pour lui mener la vie dure...Ils essayeront tous les moyens pour lui nuire : les menaces, l'enlèvement, la transformation en corned-beef...
Tintin ira jusqu'en territoire indien à la poursuite d'un brigand. A noter que la vision de Hergé est loin d'être inintéressante quant à ce qu'il advient des indiens une fois du pétrole découvert sur leurs terres.
Bon, cet album est loin d'être un de mes préférés et pour moi il reste surtout une course poursuite sans fin.
A la faveur de cette relecture, j'ai pu constater une différence de dessin au niveau de la dernière vignette de la page 47. J'ai récupéré il y a quelques temps une édition plus ancienne et la maman qui berce son bébé a changé de profil ( et de couleur....)
Commenter  J’apprécie          300
Troisième album de Tintin (après le Congo et le pays des Soviets), on n'est clairement toujours pas dans le meilleur de Tintin. le personnage est déjà bien présent, avec l'essentiel de ce qui le caractérise. Mais il manque un élément essentiel : l'intrigue, avec un début et une fin. L'album ressemble plus à un course poursuite sans fin. D'un certain point de vue, vu que le sous-titre originel est « Les aventures de Tintin, reporter du « Petit Vingtième », en Amérique », pourquoi pas ? Mais ce n'est pas encore le célèbre Tintin. La différence majeure entre cet album et les deux premiers réside dans sa documentation, sérieuse, poussée, avec un grand souci des détails. Hergé part dans tous les sens : la prohibition (non nommée), Al Capone, l'architecture américaine, les indiens (terres pétrolifères et déportation), allusion à l'enlèvement du bébé Linbergh,… mais, contrairement aux deux premiers albums, tout sonne juste, y compris plus d'un demi-siècle après ! Il semble cependant que les versions couleur postérieures à la version que je possède (1947), soient le reflet de l'édition américaine de 1973 à partir de laquelle toute mixité raciale a été supprimée. du coup je ne sais plus ce que vaut mon avis par rapport à ce que peut lire le lecteur actuel ! Ce dernier album sans vraie intrigue et sans les célèbres Dupond/Dupont, le capitaine Haddock ou le professeur Tournesol, mais bien documenté, est tout à fait à part, ce qui lui donne un certain charme.
Commenter  J’apprécie          270
J'aime bien Tintin et, même si cet album-ci n'est pas mon préféré, j'ai passé un bon moment de lecture.

Tintin se rend en Amérique afin de poursuivre rien moins que le célèbre Al Capone. Il en profitera pour poursuivre également Bobby Smiles, lui-même suivi d'un nombre incalculable de mafioso. Si l'on ne peut que louer la pugnacité de notre cher reporter, il faut bien dire que le scénario est loin d'être le meilleur de la série. On a la sensation d'une course-poursuite effrénée et sans fin. Dans quel but ?

Mais ce défaut est vite passé aux oubliettes tant les aventures de Tintin font sourire : elles sont rocambolesques au possible. D'un côté il joue de malchance, d'un autre, il est chaque fois sauvé in extremis par un heureux hasard. On sourit justement parce que ces situations sont tout à fait improbables.

J'ai aimé les différents personnages croisés dans cet album et la vision que donne Hergé de l'Amérique. Il joue bien-sûr de tous les clichés que nous autres européens pouvons avoir sur ce grand pays : pendaison de "nègres" sans aucune justification, mafia qui se trouve partout où l'on ne l'attend pas, détectives farfelus, distilleries clandestines approuvées par le Président, américains arrivistes et appât du gain. Mais Hergé s'en donne surtout à coeur joie avec les Indiens d'Amérique : de vrais sauvages sanguinaires (dans leurs paroles) mais qui, dans la réalité, se laissent chasser de leurs terres par les colons blancs dès l'apparition d'un puits de pétrole.

Nul besoin de revenir sur le dessin d'Hergé : trait fin, couleurs claires, dessin non surchargé, personnages expressifs mais sobres...

En somme, une lecture des plus agréables.
Commenter  J’apprécie          190
Dans ce troisième tome, Tintin nous emmène à Chicago où il se rend pour traquer les gangsters dont la vielle regorge et qui sèment la terreur autour d'eux. Un choc des civilisations attend le lecteur qui est à la fois confronté aux milieu du grand banditisme et à celui des Peaux-Rouges, enfin ici, il s'agit plus particulièrement du peuple des Pieds-Noirs qui a encore un mode de vie relativement ancestral, tout comme les habitants que Tintin rencontrera dans une petite ville éloignée de Chicago et où les habitudes sont encore au lynchage et de pendaison en guise de condamnation.
Cependant, en dépit de toutes les menaces de mort qui planent sur lui, notre célèbre reporter réussira-t-il à échapper à de nombreux pièges et à faire arrêter plus de 350 gangsters et notamment les plus redoutés d'entre eux, à savoir les terrifiants al Capone que tout le monde connaît et Bobby Smiles.

On ne peut pas dire que cet album fasse partie de mes préférés car l'on reconnaît bien les débuts hésitants d'Hergé en ce qui concerne la création d'un des personnages les plus célèbres de la bande-dessinée du XXe siècle mais on peut cependant y reconnaître de nombreuses qualités avec des répliques et des gags relativement amusants. Ce qui m'a peut-être le plus choqué dans cet album sont les préjugés qui sont décrits sur le peuple indien et le fait que, lors d'un célèbre braquage de banque et, alors que le coupable est en fuite, les autorités ont fait pendre six Noirs. Je ne pense pas qu'il s'agisse réellement de racisme de la part d'Hergé mais plutôt du fait qu'il a voulu retranscrire ce qui se passait en ce début de siècle.
Commenter  J’apprécie          190
3e album des aventures de Tintin paru en 1932. Les grands traits caractéristiques du pays de l'époque sont justement écrits et illustrés. On retrouve le temps de la prohibition et ses gangsters, les tribus d'indiens non encore décimés totalement. L'humour, très présent apporte encore plus de plaisir à la lecture.
Commenter  J’apprécie          180
Il y a beaucoup de mouvement, de rebondissements dans Tintin en Amérique. Décidément, le procédé à l'oeuvre entre Tintin au Pays des soviets et le Sceptre d'Ottokar est celui d'une amélioration permanente. Là, le rythme, le mouvement, les rebondissements, se succèdent avec une rapidité effrénée. Si nous ne sommes pas encore aux grandes époques des Aventures de Tintin, il y a déjà de nettes améliorations. Plutôt pas mal.
Commenter  J’apprécie          170
Avec ce troisième opus des aventures de Tintin, Hergé internationalise définitivement son héros, lui donnant une notoriété mondiale.
Son nouveau statut de star du journalisme confère également au petit reporter des obligations nouvelles avec un code déontologique aux valeurs universelles, Tintin sera au service de tous, dénonçant tous les maux d'un monde en ébullition permanente.
Car il ne faut pas oublier que Tintin est avant tout un simple contemplateur des beautés et des affres d'un univers où il voyage, essayant avec son style et sa pugnacité de répondre aux injustices de son époque.
Dans cet album, il va avoir beaucoup de fil à retordre, en particulier contre le crime organisé aux U.S.A. le chef des gangsters et ses sbires ayant décidé de régler son compte au petit reporter trop curieux.
A nouveau Hergé fait de Tintin le porte-voix de la justice et du combat contre les méchants quel qu'ils soient. Au demeurant, l'auteur en profite pour dénoncer les méfaits d'un capitalisme exacerbé, corrompu, pollueur, spoliateur comme avec les tribus amérindiennes chassées de leurs terres ancestrales.
Hergé en montrant son intérêt pour tous ces faits gravissimes, voulait sûrement faire oublier ses bévues de jeunesse de Tintin au Congo, même s'il faut le rappeler, Tintin reste avant tout un témoin souvent involontaire, de choses contextualisées à l'époque précise où ont été fait les albums.
Commenter  J’apprécie          163




Lecteurs (9049) Voir plus



Quiz Voir plus

Tintin, presque...

Tintin est ... ?

rapporteur
reporter

5 questions
477 lecteurs ont répondu
Thème : HergéCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..