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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ah que voilà un album important !
L'histoire de trafiquants de drogue n'est pourtant pas la plus géniale de la série, et le grand chef des méchants fait un peu pâle figure comparé à un Rastapopoulos.
Mais c'est l'entrée en scène de celui que je considère comme le véritable héros de la série, le plus charismatique en tout cas : le capitaine Haddock.
Sans lui, la série aurait été sympa, sans plus. Avec lui, c'est comme si on avait ajouté du gingembre à un plat un peu… plat.
Il a encore besoin de trouver ses marques. Il est assez pleurnichard, et la plupart du temps bourré comme un coin. Et il a l'alcool violent. Une catastrophe ambulante évaluée à 18% d'alcool.
Mais on commence à le reconnaître sur la fin, quand il se lance dans sa litanie d'injures si exotiques. Comment a-t-on pu vivre sans ça ?
Et puis c'est aussi l'entrée en scène d'un méchant récurrent : le lieutenant de marine Allan à la gueule et aux poings de boxeur. Il remplace efficacement le grand chef des méchants plutôt absent.

Le voyage vaut le détour : la mer, puis le Maroc et son désert. Quelques cases pleine page feraient de chouettes posters.

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"Le crabe aux pinces d'or" est la neuvième aventure de Tintin prépubliée en noir et blanc entre octobre 1940 et octobre 1941 et parue en version couleur en 1944.
La prépublication intervenant pendant la Seconde Guerre Mondiale et la Belgique étant occupée par les Allemands, Hergé n'était pas libre dans les thèmes abordés et se devait de rester neutre.

Néanmoins, cet album se démarque sur certains aspects et revêt un caractère important car il met en scène un personnage qui deviendra récurrent par la suite : le capitaine Haddock.
En effet, le capitaine est introduit dans l'univers de Tintin avec cette histoire et la vision qui en est donnée est moins lissée et « politiquement correct » que dans les autres albums.
Tintin va faire sa rencontre sur le cargo dont il est le capitaine, le Karaboudjan, qui en réalité sert au lieutenant Allan à faire du trafic d'opium.
C'est un capitaine sans aucun panache ni emprise sur son équipage qui y apparaît, avec un fort penchant pour l'alcool et passant la majorité de son temps saoul.
Il est par la suite montré très souvent avec une bouteille à la main ou bien fantasmant et transformant les personnes en bouteille de champagne ou de vin.
Le pire moment pour ce personnage étant sans doute la traversée du désert marocain : "Le pays de la soif !"
Les ravages de l'alcool étant ce qu'ils sont, il ne réfléchit pas et met à plusieurs reprises sa vie et celle de Tintin en jeu, agissant sur le coup de l'impulsion et réalisant après coup qu'il n'aurait pas dû agir ainsi.
Ce qui aurait pu rendre le personnage définitivement pathétique va au contraire le servir et l'ancrer à jamais dans la mémoire collective de l'univers de Tintin car en agissant ainsi, le capitaine Haddock va apporter une touche d'humour à l'histoire, tandis que les Dupondt y apportent de la loufoquerie.
De plus, j'ai toujours trouvé intéressant le point de vue de Hergé sur la relation entre Tintin et les armes à feu.
Ainsi, ce dernier n'a rien contre leur utilisation, mais il ne les utilise jamais et ne s'en sert que pour se défendre.
Cet album en est une belle illustration : Tintin va sortir un pistolet pour intimider les méchants mais il le perdra très vite par la faute du capitaine au profit de ces derniers.
Il utilise aussi l'intimidation et le mensonge au besoin : "Et moi, je dois aller sans tarder à l'Institut Pasteur ... car je viens d'être mordu par ce chien enragé !"
Mais, comme dans les autres aventures de Tintin, Hergé n'est jamais moralisateur, même lorsqu'il aborde l'alcoolisme ou le trafic d'opium, et c'est l'un des atouts de cette série.
L'autre point flagrant dans cet album, sans doute plus que dans les autres, c'est l'opposition entre Tintin, héros quasi angélique sans aucun défaut et ne doutant jamais ; et le capitaine Haddock condensant à lui seul les interrogations, les faiblesses, les rechutes, les maladresses, les actes irréfléchis.
Ces deux personnages sont tellement différents l'un de l'autre que leur entente, et par la suite leur amitié, n'en est que plus originale et inattendue.

"Le crabe aux pinces d'or" est une aventure de Tintin particulièrement plaisante à lire, d'autant qu'elle marque la rencontre entre Tintin et le capitaine Haddock, que Milou y apporte une touche comique des plus plaisantes et qu'elle a lieu dans un contexte exotique.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le crabe aux pinces d'or est l'album qui symbolise pour moi LA RENCONTRE. En effet, c'est dans cet album que Tintin va rencontrer celui qui va devenir son fidèle compagnon, le capitaine Haddock.
Quel tour de force Hergé a accompli pour faire d'une épave imbibée d'alcool ce fidèle faire valoir de Tintin.
De plus, Haddock est devenu indéniablement un des personnages préférés de cette série. Ses défauts et son caractère soupe-au -lait permettent de faire le pendant avec le coté un peu trop lisse et parfait de Tintin. Ce sont d'ailleurs ces traits de caractères qui le font apprécier des lecteurs.
Dans le crabe aux pinces d'or, le capitaine ne se montre vraiment pas sous son meilleur jour. Des qu'il voit une bouteille ( sauf celles contenant de l'eau ), il ne peut résister à la tentation ! Il sera cependant une aide précieuse pour Tintin dans sa poursuite et recherche d'une bande de trafiquants d'opium.
A noter que le lieutenant Allan, qui avait déjà fait un passage dans les Cigares du pharaon, n'est rien d'autre que le second de Haddock qui ignore tout de ses méfaits. Ce sinistre personnages va d'ailleurs encore apparaitre dans dans d'autres albums de la série.
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J'ai toujours trouvé les inventions graphiques du "Crabe aux pinces d'or" remarquables. Elles illustrent merveilleusement une aventure palpitante dans laquelle Tintin est plus physique que jamais. Si l'humour bon enfant d'Hergé est malheureusement parfois toujours présent, la vivacité de l'action nous fait glisser sur ces fautes de goût.
On sentait déjà tout au long des aventures précédentes un problème sous-jacent du dessinateur avec un alcool qu'il appréciait pleinement. Tintin ne pouvant boire, c'est plus d'une fois Milou qui lampait vins et spiritueux. L'exutoire éthylique a trouvé son incarnation et ce sera le capitaine Haddock dont les crises tragi-comique de délirium manquent de faire périr Tintin à plusieurs reprises. L'ivresse due aux émanations d'une cave fera malgré tout chanter le trop sobre Tintin mais à son corps défendant !
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Cet opus de Tintin est très important et marque un tournant dans l'oeuvre d'Hergé.
Primo parce que ce tome est le premier à être fait pendant l'occupation nazie de la Belgique.
Hergé ayant choisi de résister à sa manière en continuant son travail de dessinateur coûte que coûte dans un journal nommé le soir.
Secundo, Hergé n'est plus libre de ses scénarios avec la censure nazie, les sujets engagés ou politiques sont interdits. Cependant, Hergé malicieusement, va contourner la censure en envoyant son héros préféré au Maghreb affronter une redoutable bande de trafiquants d'opium aux ramifications internationales agissant comme des espions qui sûrement dans la tête de Hergé pourraient être des affreux nazis...
Grâce à ce stratagème libérateur Hergé s'en donne à coeur joie, baladant Tintin dans des contrées exotiques variées, utilisant avec brio les décors maritimes, désertiques et orientaux qui dépayse l'action et le lecteur en permanence.
Tercio, cet album est également celui de l'apparition du capitaine Haddock et de sa fameuse bouteille de whisky, donnant une nouvelle dimension aux aventures de Tintin avec un côté burlesque indéniable, en partie avec les jurons d'anthologie du capitaine quand il est sobre, bien sûr. . .
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La voilà, la rencontre qui change la vie de Tintin!
C' est une épave en forme de capitaine déchu et ivrogne, que Tintin va emmener vers la réhabilitation.
Hergé a eu, avec Haddock, l'intelligence d'offrir un personnage moins "lisse" et non dénué de défauts, comme compagnon de route au reporter à la houppe.
Je me souviens que l' instituteur que j'ai eu en CM1 et CM2, nous avait passé le Crabe aux pinces d'or,en film à vues fixes et noir et blanc, à l' étude du soir. C' était magique!
Contrairement aux autres albums redessinés sur 62 pages, le crabe aux pinces d'or a gardé les hors-texte en couleurs de l'édition noir et blanc.
La séquence finale, durant laquelle Haddock fait une allocution radiophonique, est hilarante.
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Après son chef-d'oeuvre du "Sceptre d'Ottokar", Hergé fit "Le Crabe aux Pinces d'Or", qui est assez inférieur au fameux "Sceptre d'Ottokar". Enfin, pour être précis, pas tout à fait juste après ; il avait d'abord commencé L'Or Noir, mais avait dû s'arrêter, étant donné, qu'on était en pleine Occupation et que la première mouture de Tintin au pays de l'Or Noir n'était guère plus sympathique pour les nazis que "Le Sceptre d'Ottokar".
Cela explique peut-être le léger essoufflement, le contraste tout de même marqué entre ces deux albums, entre l'assez bon "Crabe aux Pinces d'Or et l'exceptionnel "Sceptre d'Ottokar".
Le Crabe aux Pinces d'Or, c'est une aventure pas mal, mais tout de même pas un grand Tintin.
L'apparition même d'Haddock est plutôt décevante : c'est une épave, un capitaine lamentable qui boit et pleure en parlant de sa mère. Il n'a pas encore toute la couleur qu'il aura dans les albums suivants.
Donc, pas de grands faits d'armes pour Hergé… Ah ! si, à défaut d'apprécier la première apparition du capitaine, une scène restera du moins dans les mémoires : sa première bordée d'injures ! Un véritable grand événement, tout de même !
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C'est donc au terme de ce neuvième album qu'apparaît le personnage du capitaine Haddock, fidèle compagnon des aventures de Tintin. Cette fois notre reporter est confronté à un trafic d'opium, dont les ramifications vont jusqu'en extrême orient (où les héros ne vont pas), mais dont le boss réside au Maroc. Dans cette aventure, où encore une fois Dupond et Dupont, dont on apprend qu'ils sont diplômés font pas mal de bévues, le désert tient une place centrale.
C'est le lieu de la confrontation à soi même, que ce soit le désert marin ou le désert de sable. C'est la pays de la soif et pour Haoodk, c'est pas facile. Dans cet album, Hergé se détache des évènements politiques qui l'ont inspiré dans les albums précédents. Dans ses carnets, on découvre que l'inspiration de cet album est avant tout un fait divers. On retrouve Allan dans le carbe aux pinces d'or. On l'avait découvert dans un album précédent, mais il n'a été ajouté dans ce dernier que lors d'une réédition.
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Trafic de drogue sur fond de guerre du Sahara occidental, avec dans un des roles principaux Allan, truand au long cours qui va occuper de nombreuses autres aventures ; c'est aussi l'apparition du capitaine haddock, repêché au fond d'un état alcoolique et dépressif avancé et totalement incontrôlable.
L'intrigue est maîtrisée et le dessin, en cours d'évolution au sein même de cette aventure, arrive à maturité; et l'humour arrive doucement.
C'est aussi un des premiers albums avec des planches pleine page qui vont devenir célèbres  plus tard.
Un bon moment de relecture.
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Le crabe aux pinces d'or.
C'est l'album de la « naissance » et quelle naissance du capitaine du Karaboudjan. Et quel personnage, cet ivrogne qui pleure sa maman.
C'est la rencontre assommante entre Tintin et son « compagnon ».
C'est le début de la longue litanie des injures (200 environs) du Capitaine.
C'est le début des courtes mais très régulières séquences, que je trouve hilarantes, où l'on voit le capitaine lutter avec désespoir face à une bonne bouteille qui le nargue. Hergé est absolument génial.
C'est aussi la seule fois dans toute sa saga où Tintin voyage à son corps défendant, en effet, il n'a aucune intention d'aller dans quelconque pays. Certes, il va au port, point de départ d'aventure. Cela mérite d'être noté, me semble-t-il. Malgré cela, cette aventure fait rêver notamment grâce au désert, aux méharis, et à la médina.
A ce propos, dès qu'il s'agit de mer et de bateaux, les dessins d'Hergé sont somptueux et beaucoup plus riches que les décors urbains qui sont encore très sobres (doux euphémisme). On retrouve cette même somptuosité dans le désert, véritable mer de sable.

Il y a, dans cette aventure un fait étonnant, très étonnant même : on ne connaît le nom du capitaine qu'à la page 43, grâce à un appel de Tintin aux Services du port de Bagghar, alors que le capitaine apparaît pour la première fois en page 14. On voit pendant trente pages (et il les occupe bien ces trente pages ! il en devient presque le héros) un personnage sans nom. Fait, très inhabituel chez Hergé. Certes, il y a peu d'occasions de faire des présentations, mais quand même. On apprend, accidentellement, ce nom, désormais internationalement connu, de la bouche d'un inconnu. Incroyable ! de deux choses l'une. Soit Hergé n'avait pas l'intention d'en faire un personnage majeur au moment de sa création, soit avait-il beaucoup de mal à lui trouver un nom qui colle bien, un nom ad hoc quoi.

Tintin est tellement bon qu'il a dû voir derrière cet ivrogne un homme avec un bon fond. Il prendra en charge son éducation. D'ailleurs, il commence tout de suite.

Bien sûr que cette aventure est importante. Bien sûr aussi qu'il faut la lire et la relire. Elle a l'odeur des fonds de cale et de l'alcool mais surtout celle du Maroc.
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