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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« Tintin au Tibet » m'a toujours fait pleurer de rire. La faute au Capitaine Haddock qui en fait des palanquées en matière de pitreries, de fanfaronnades, et d'éructations. Même dans les « Bijoux de la Castafiore » et « On a marché sur la lune », il n'atteint pas ce niveau. Jamais il n'a fait autant contraste face au pure, lisse et vertueux Tintin. C'est un « volcan en éruption », un « tonnerre grondant ». Ah ça ! pour gronder, il gronde le Capitaine, surtout contre le yéti, cet « espèce de loup-garou à la graisse de renoncule de mille tonnerres de Brest » qui a eu l'outrecuidance de lui chiper une bouteille de whisky à peine entamée : la dernière qu'il possédait… Sa fidélité pour Tintin, ce « gamin qui n'en fait qu'à sa tête », est inébranlable et bien souvent émouvante tellement elle se montre tapageuse, bougonne, maladroite, et explosive. Et il en faut de la fidélité pour suivre Tintin dans cette aventure mystique. Pour avoir rêvé de lui, il a en effet la certitude chevillée au corps de retrouver vivant son ami Tchang qui se trouvait dans un avion quand il s'est scratché dans les montagnes de l'Himalaya. Une vraie folie ! Quand le Capitaine, homme sérieux et responsable, rêve de Napoléon, il ne va pas pour autant le croire vivant, lui !!!
Depuis le temps que je le lis, je connais par coeur cet album. Ce qui me permet de glousser trois fois des facéties de notre bouillonnant Capitaine. Avant l'arrivée de la réplique parce qu'elle est imminente, pendant la réplique, et après la réplique… longtemps après parfois, puisqu'il m'arrive d'y penser encore le lendemain dans les embouteillages du matin.
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Décidément, Hergé n'épargne rien à mon cher capitaine Haddock (oui, je l'avoue, j'ai un faible pour ce personnage truculent à souhait).
Après l'avoir promené en tous sens sur terre, sur mer, et même dans l'espace et sur la lune, il l'emmène maintenant en montagne. Et notre marin, déjà maladroit en mer, (ce qui, vous l'avouerez, est un comble), toujours gaffeur sur terre et dans les airs, se montre dans ce nouvel univers particulièrement malhabile.
Dès le début de l'histoire, on le voit très réticent à l'idée de partir au Tibet : est-ce parce qu'il pressent qu'il ne s'y montrera pas à son avantage ? Toujours est-il que pour notre plus grand bonheur, il accompagne Tintin qui part chercher son ami Tchang dans les montagnes himalayennes. Ce qui devait arriver arriva : Haddock n'a vraiment pas le pied montagnard et nous régale de ses pitreries. C'est parfois un peu surjoué, mais qu'importe, c'est très drôle !
Cet album qui date de 1960 est particulièrement réussi.
En plus de son côté divertissant, il est une ode à l'amitié : pour son ami Tchang, Tintin est prêt à prendre tous les risques, et finalement ce bourru de capitaine aussi. Mais il est également l'occasion de rencontrer un nouveau peuple, une nouvelle culture. Et dans les descriptions qu'il fait des Tibétains et de leurs traditions, Hergé se montre bien plus respectueux qu'il ne l'avait été à ses débuts dans Tintin au Congo par exemple.
Il sera récompensé à titre posthume pour cet album : le dalaï-lama lui décernera en 2006 le prix Light of Thruth (Lumière de Vérité), et la directrice de l'ong "Campagne internationale pour le Tibet" dira : "Pour beaucoup, la description du Tibet par Hergé a constitué leur première introduction au paysage et à la culture extraordinaires du Tibet".
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Tintin au Tibet nous fait vivre un court et intense moment qui ne s'oublie pas de si tôt. Il y a peu de personnages dans ce volume mais l'histoire nous tient en haleine jusqu'à la fin. Tintin part à la recherche de son ami Tchang qui a disparu après un accident d'avion. Un rêve pousse le jeune homme à s'obstiner dans sa recherche. C'est une véritable aventure humaine qui se déroule ici. L'émotion est présente, on ressent une tristesse profonde pour Tintin qui reste déterminé à retrouver son ami. le courage du jeune homme est un exemple à suivre. le Capitaine Haddock m'a beaucoup fait rire, on voit bien qu'il est très attaché à Tintin et qu'il pourrait mourir pour lui. L'ouverture aux peuples est intéressante, enrichissante et emplie de spiritualité. Un classique de la bande-dessinée à garder dans sa bibliothèque.
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Tintin au Tibet (1960) est le 20e album des Aventures de Tintin.
Alors que Tintin est en vacances à l'Hôtel des Sommets -Vargèse, station savoyarde- avec le capitaine Haddock, celui-ci apprend par le journal une catastrophe aérienne au Tibet.
Tchang, l'ami de Tintin fait partie des victimes.
Le soir même au cours d'une partie d'échecs avec le capitaine, Tintin s'endort et fait un rêve où il voit son vieil ami Tchang, seul dans la neige l'appelant au secours. Il se met en tête qu'il est vivant et organise une folle expédition pour le retrouver.

Alors que le Capitaine préférerait continuer à goûter à la douce quiétude des sommets Alpins, plutôt que de se lancer dans cette course éperdue, pour lui, perdue d'avance, par amitié pour Tintin ou piqué au vif, il se retrouvera au coeur de situations des plus rocambolesques : A cheval sur le dos d'une vache sacrée ! Avalant « un volcan (piments rouges) en ordre de marche » ! Suspendu dans le vide à flanc de falaise ! Se coinçant la barbe dans la fermeture éclair de son duvet ! Découvrant un « père volant » (moine en lévitation) et une étonnante créature appelée « le migou ».

On est loin de l'insouciance feuilletonesque des premières aventures de Tintin. Il s'agit ici d'un voyage de haute volée, dénué de toute sensiblerie et orienté vers l'amitié, la sérénité, la douceur, même.
Sentiments d'autant plus forts que l'auteur, à cette époque, avait plutôt les idées noires (d'où, paradoxalement, cette blancheur qui envahit peu à peu les cases, cette tonalité plus sérieuse).
En outre, publié bien après l'album Tintin au Congo (1931), Tintin au Tibet marque la profonde évolution de la vision d'Hergé sur les peuples non européens. Son ouverture à l'Autre et à la différence s'étend même au yéti. Pour reprendre les mots du philosophe Michel Serres, Hergé exprime l'opinion que « même l'innommable peut être bon ». Dans une certaine mesure, cet album crée une nouvelle justification à l'aventure : le voyage humanitaire.
Enfin, Le Dalaï-lama, chef temporel et spirituel du gouvernement tibétain en exil, a remis le prix Lumière de la vérité 2006, à la Fondation Hergé pour sa contribution significative à faire connaître le Tibet auprès du grand public. Pour de nombreux lecteurs, Tintin au Tibet a constitué une première introduction aux paysages et à la culture.
Un album puissant, où Hergé dessinateur et scénariste n'a (dit-on) jamais été meilleur.
Pour moi, l'un de mes préférés… Grâce au Capitaine Haddock et à Milou, que de notes cocasses et drôles…
A lire et relire, sans modération…
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Yéti ? Yéti pas ? Tchang, l'ami chinois est-il mort dans cet accident d'avion ou emprisonné dans une geôle chinoise ?
Les forces velues de l'inconscient retiennent-elles emprisonnées à jamais nos amis, amours, âmes perdus ?

Qu'il est long et périlleux le travail de reconquête de sa pureté et de sa liberté abandonnées aux monstres de l'inconscient, aux apparences du réel.
Rêves, prémonitions, méditation, lévitation et action vont être de rigueur hivernale pour serrer enfin contre soi un autre soi-même. 

Sur le chemin de la reconquête, seule la voix intérieure prend force de conviction contre les obstacles du gardien du seuil.
Aussi, Tintin continue contre tous les avis à n'écouter que la certitude ancrée en lui que son ami vit. Seuls lui répondent les signes de piste issus du monde d'au-delà les apparences.

Le plus mystique des Tintin, hommage à l'amitié, à la persévérance et à la foi.
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C'est certainement cet album de Tintin que j'ai le plus lu dans ma "grande" jeunesse : il y avait quelques albums d'Hergé à la maison, mais je me souviens avoir passé beaucoup de temps sur celui ci. Peut-être parce qu'il n'est pas du tout politique et qu'il était plus facile d'accès pour moi.
C'est un peu une de mes madeleines, il y a quelques planches qui sont depuis quelques dizaines d'années bien gravées dans mon esprit, et c'est donc toujours un grand plaisir de le relire.
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Un de mes albums préférés de Tintin, lu et relu, au point d'attendre l'arrivée des événements page après page.

Dans cette aventure, si Tintin tient la vedette, par son abnégation et sa persévérance pour retrouver son ami Tchang disparu dans l'Himalaya suite à un crash aérien, Haddock et Milou ne sont pas en reste. le premier multiplie les bévues acrobaties, le deuxième goûte au whisky gouttant du sac du capitaine, cédant à une tentation religieusement orchestrée.

On a également de belles scènes de lévitation dans une lamasserie dont le Grand Précieux est tout admiration pour Tintin et indulgence pour le capitaine.

Et puis, il y a le yéti, courageux, sentimental, premier sauveteur du jeune Tchang. Ce n'est pas l'abominable homme des neiges mais un être doté de sensibilité qui émeut tintin et Tchang.

De très belles planches dans le cadre des montagnes viennent donner à cet album sa dimension mythique dans l'oeuvre d'Hergé.

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Après un terrible cauchemar, Tintin pressent qu'il est arrivé quelque chose de grave à Tchang. Son instinct le pousse à partir à sa recherche au Tibet dans les montagnes enneigées là où l'avion qui devait ramener Tchang en Europe s'est crashé. C'est avec plaisir que je me suis replongée dans cette jolie aventure guidée par l'amitié indéfectible de Tintin envers Tchang. Quand j'étais jeune, ce yéti m'effrayait. A présent, je trouve cet épisode très triste, la solitude de ce pauvre yéti face à la terreur des gens m'a émue.
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Décidément, c'est dans ses aventures personnelles, et non à la poursuite de bandits, que je préfère Tintin. Mon album favori est le temple du soleil, où il est à la recherche du professeur Tournesol, celui-ci est quasiment à égalité dans mon coeur. Sa recherche du jeune Tchang a quelque chose de touchant, comme le résume le grand précieux rencontré en fin d'histoire : « Sois béni, coeur pur, sois béni pour la ferveur de ton amitié, pour ton audace et pour ta ténacité ».
Ici donc Tintin n'hésite pas à abandonner ses vacances à la montagne (les alpes) pour gagner d'autres montagnes autrement plus imposantes (l'Himalaya) pour rechercher son ami victime d'un accident d'avion dans cette zone ; il a en effet eu une vision très précise en rêve, « un rêve prémonitoire... ou télépathique... » comme il affirme. Il a en effet raison, mais va devoir passer par de terribles aventures pour retrouver son ami. La plus terrifiante semblant être le fameux « abominable homme des neiges », le Yéti. Ce personnage gorillesque me fascinait et me terrorisait à la fois, quand j'étais petite, et je constate qu'il exerce la même attraction sur mes enfants. Mais le yéti, existe-t-il...? me demandent-ils ? Pour Hergé visiblement oui !
Et c'est, avec les sublimes paysages de montagne, un des grands charmes de cet album : le goût assumé pour le surnaturel. La vision de Tintin, du moine bouddhiste Foudre Bénie, et cet Homme des neiges plus vrai que nature.
Une merveilleuse aventure, très bel hommage à l'amitié, car il ne fait pas oublier le capitaine Haddock qui, quoiqu'il en dise, suit son ami envers et contre tout.
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"Tintin au Tibet" est un opus d'Hergé qui se distingue nettement du reste de son oeuvre. D'abord par les conditions particulières de sa création, car l'auteur traversait une crise majeure dans sa vie privée. Ensuite par la réapparition subite du personnage de Tchang, qui se réfère à un ami très cher d'Hergé. Mais surtout cette aventure est particulièrement simple et dépouillée, renonçant à émailler le récit de péripéties trop nombreuses. Les gamineries et colères de Haddock jouent un rôle secondaire. C'est l'amitié qui est mise en avant, celle qui pousse Tintin à partir à la recherche de Tchang, figurant parmi les victimes d'un crash d'avion en haute montagne: une quête presque sans espoir… Ici, la couleur dominante est le blanc, celui de la neige arpentée par les héros, mais aussi le symbole de la pureté de l'amitié fidèle. La partie centrale de cet album me semble poignante et magnifique. Ensuite, le dénouement – avec la (brève) apparition du fameux yéti et le retour au monde des hommes – parait presque décevante... Mais cela ne m'empêche pas d'aimer beaucoup beaucoup "Tintin au Tibet".
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