Le sceptre d'Ottokar est le 8ème album des aventures de Tintin.
Il s'agit de la dernière aventure solo du jeune reporter, puisqu'il n'est alors accompagné que par Milou (Haddock apparaitra dans le crabe aux pinces d'or) et que le professeur est encore dans les limbes de l'imagination d'
Hergé. A noter que c'est dans cette aventure qu'apparait pour la première fois l'incroyable Castafiore.*
L'album est remarquable de par son contexte historique et politique : créé et prépublié (en noir et blanc, dans le petit vingtième) d'août 1938 à août 1939, son scénario est le reflet des préoccupations de toute l'Europe, puisque les allemands ont entamés leur politique expansionniste vers l'est avec l'anschluss de l'Autriche. Incroyable de concevoir un album a priori destiné aux plus jeunes sur les bases des prémisses de la seconde guerre mondiale, non ?!
A la enième relecture, j'ai été une fois de plus frappé dans le décalage que l'histoire présente entre une toile de fond extrêmement documentée, avec la volonté d'
Hergé de "faire crédible" en s'approchant le plus possible de la réalité, et la succession de péripéties totalement improbables qui va permettre à Tintin de déjouer les plans des méchants.
Pour lire les choses simplement, l'album manque un peu d'homogénéité, tant le story telling de l'
Hergé est encore entaché des naïvetés scénaristiques de ses débuts.
Sans spoiler (même si vous devez connaître l'histoire par coeur !), il faut tout de même rappeler que Tintin échappe a une succession incroyable d'attentats et d'accidents, l'apogée étant sans aucun doute sa chute d'un avion se terminant dans une... botte de foin ! Aujourd'hui plus personne n'accepterait cette péripétie digne d'une histoire pour la maternelle.
Mais nonobstant ce reproche d'un fan attentif, il faut bien admettre que le rythme de l'histoire est un des plus haletants de la série (cela n'arrête pas une seconde).
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