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Cette fois Tintin nous entraîne dans les Balkans pour déjouer un complot... J'ai bien aimé cet album qui laisse la part belle à l'aventure et où on rencontre pour la première fois la Castafiore.
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Voici une nouvelle aventure de Tintin que j'ai suivie avec plaisir, dont l'action se déroule en Syldavie, pays imaginé par Hergé se situant en Europe de l'Est.
C'est une aventure trépidante où complots et humour se mêlent parfaitement bien grâce aux Dupond et Dupont, et dont le scénario est drôlement bien aménagé.
Et la dernière scène est excellente. Sacrés Dupond et Dupont !
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Petit à petit, je poursuis ma découverte des albums Tintin en suivant leur ordre de parution en version colorisée. Si l'année dernière j'avais pu voyager en Écosse, en embarquant direction L'île noire, en 2020 cap sur la Syldavie, un petit pays (fictif) situé dans la région des Balkans. le professeur Halambique. le roi Muskar XII. le château Kropow. Encore toute une galerie de personnages et de lieux que j'ai adoré retrouver. Notons aussi qu'à l'issue de cette aventure, Tintin est fait chevalier de l'ordre du Pélican d'or !

Lire un album Tintin est pour moi une véritable madeleine de Proust puisque petite, j'étais scotchée devant les épisodes du dessin animé. À trente ans, il m'arrive d'ailleurs encore de les regarder lorsque je tombe dessus. le sceptre d'Ottokar faisait (et fait toujours) partie de mes intrigues préférées. Il s'en dégage un certain mystère et le professeur Halambique ne peut que titiller notre curiosité. Mais surtout, cet album introduit le personnage de Bianca Castafiore, la célèbre cantatrice. Hergé distille une petite dose d'humour, puisque lorsque celle-ci apparaît les vitres ne manquent pas de trembler (et Tintin de souhaiter ardemment être ailleurs ou se boucher les oreilles). J'ai donc forcément souri à chacune de ses apparitions. Cette lecture fut à nouveau une petite bulle de détente, parfaite pour oublier les tracas du quotidien.

J'ai appris que cet album pouvait être lu comme un plaidoyer visant à défendre la monarchie. La Syldavie serait une métaphore de la Belgique, tandis que le roi représenterait Léopold III en personne. Pour le contexte, ce huitième album des aventures de Tintin a été présenté au public pour la première fois à la fin des années 30.

Le sceptre d'Ottokar est à nouveau un bon cru. Je suis toujours autant sous le charme des dessins d'Hergé (simples mais colorés), et j'ai particulièrement aimé les personnages présents dans cet album : la Castafiore, une vraie diva mais qui me fait sourire, le roi de Syldavie, un monarque calme et intègre, ou encore le professeur Halambique, un peu dans la lune mais ô combien intrigant.
Lien : https://labibliothequedebene..
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Haaaa, la Syldavie, la Bordurie, … . Pays imaginaires qui n'en sont pas !!! Hergé termine cette 8e aventure de Tintin en 1939 … . Et en 1939, la géopolitique européenne est un peu compliquée et n'augure rien de bien bon. Et bien nous y voilà, sous les prétextes champêtres et bucoliques de la Syldavie et de la Bordurie.

Tout ça commence pourtant tranquillement. Comme dans l'Oreille Cassée, Tintin débute son aventure en ville. Un dossier égaré, une sorte de Tournesol avant l'heure, des espions à moustache, une tentative d'assassinat : Tintin est encore dans le viseur à mettre son nez partout (proverbe syldave) !

Et puis on glisse gentiment vers l'Est, vers l'étrange Syldavie qu'évidemment, on ne connaît pas, mais qu'on soupçonne, par le dessin, d'être quelque part dans les Balkans. Les villages aux tuiles rouges et leur minaret font en effet penser à l'Albanie. Mais les sombres forets et les montagnes évoquent plutôt la Roumanie, la tranSYLvanie plus précisément. Les palais sont plutôt d'inspiration autrichienne voire polonaise. Bref, on est quelque part où ça va mal se passer, où la Bordurie, le méchant voisin, menace ! Et quand on sait que le leader de la Bordurie s'appelle Musstler, on se doute bien que la Bordurie, c'est pas des gentils !

Pour la dernière fois, Tintin navigue donc seul, sans son futur acolyte le Capitaine Haddock, qui fera son entrée dans l'album suivant. Comme souvent, la galaxie Tintin s'élargie, avec l'entrée en scène burlesque de Bianca Castafiore. le scénario se déroule, on ne sait pas forcément où l'on va, mais on file vers le fameux sceptre d'Ottokar en écartant les embuches et en rigolant bien volontiers des déconvenues de nos deux Dupondt, toujours fidèles au poste. Bref, c'est agréable.

Le dessin aussi est agréable. Si quelques scènes sont encore très dépouillées, les paysages de Syldavie sont merveilleusement bien rendus. On se croirait en Croatie parfois. le palais est très chouette. le château, annoncé dès la superbe couverture, est également très réussi.

En résumé, Hergé nous livre, dans son Sceptre d'Ottokar, une aventure plaisante et bien illustrée. La Syldavie et la Bordurie reviendront un peu plus tard. Quand à la Castafiore, rencontrée dans une improbable foret digne des Carpates, elle aura l'occasion de poser son statut de vedette internationale à de nombreuses reprises !
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Etant enfant, Les aventures de Tintin étaient une de mes lectures préférées et récurrentes. Ma relecture à l'âge adulte me fait apparaître la simplicité du scénario, le comportement attendu de Tintin et le schéma toujours identique de ses aventures. Au point d'avoir l'impression de relire sans cesse la même histoire, avec quelques variantes. le manque de réalisme me dérange aussi : Tintin est un reporter qui travaille relativement peu mais qui possède des compétences insoupçonnées parmi lesquelles celles de voler un avion et de le piloter. Vraiment rien de palpitant.

Cet album marque la première apparition de la cantatrice Bianca Castafiore et j'attends avec impatience l'arrivée du Capitaine Haddock ainsi que celle du Professeur Tournesol pour apporter un vent de fraicheur à la collection.

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Tintin , de retour en Europe , découvre les Balkans mais des Balkans imaginaires quant à la géographie , un peu stéréotypés mais aussi très nettement inscrit dans l'histoire contemporaine puisque le scénario abouti à l'échec d'un "Anchluss" . J'ai été frappé à la relecture par le côté James Bond (sans doute les cascades et les poursuites) . La partie comique est toujours assurée par les Dupontd 's Brothers et Milou. Apparition tonitruante et faustienne de la Castafiore.
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Le sceptre d'Ottokar est le premier tome qui sort un peu de l'habitude. En effet, pas de traffic à déjouer ici, mais bel et bien une révolution pour anéantir un pays (carrément).

Ce tome marque aussi la première apparition de la Castafiore. J'ai été ramenée en enfance fissa, avec cette cantatrice qui nous casse les oreilles.

N'empêche, pauvre Milou ! Sa queue a repoussé au moins 20 fois depuis le premier tome. Et en plus, il reçoit la fessée quand il poursuit un chat… Alors qu'il ne fait qu'aimer et aider son maître, qui est, il faut bien le dire, assez bête et impétueux parfois (souvent).
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J'ai bien aimé ce livrera l'histoire est originale, on ne parle pas souvent du royaume d'ottokar dans un livre.
L'histoire est intrigante car quand Tintin parle au professeur Halembique, celui-ci crie"à l'aide mais quand Tintin le revoie il est toujours là...
Il y a beaucoup de personnages unique à cette histoire ce qui la démarque des autres histoires de Tintin.
Je recommande ce livre et la saga des Tintin à tous les amateurs de BD mais aussi à tous ceux qui ont commencé la série des Tintin mais ne savent pas lequel lire.
Matteo
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Cette aventure a été publiée en 1938-1939. Clairement, Hergé était inspiré par les graves tensions entre les démocraties occidentales, d'une part, et les puissances totalitaires, d'autre part. Dans cet album la Bordurie, une nation agressive d'Europe centrale, complote contre la Syldavie, dont le roi assoit sa légitimité sur sa possession du sceptre (qu'il devra exhiber le jour de la Saint Wladimir). Ses ennemis vont tout faire pour voler ce sceptre et pour semer le trouble en Syldavie, donnant ainsi un prétexte à la Bordurie pour envahir le pays. L'instrument de cette machination sera le professeur Halambique, un sigillographe belge apparemment inoffensif qui, accompagné de Tintin, s'envole pour la capitale Klow. En réalité, ce personnage est un imposteur – ceci n'est pas un scoop – Tintin ne pourra pas empêcher le vol du sceptre (par un moyen simple et ingénieux). Lancé à la poursuite des voleurs, notre héros récupèrera in extremis le trophée. Ensuite il devra le ramener à Klow, pour la parade de la Saint Wladimir; mais ce sera difficile ! Et à la fin, le lecteur aura le fin mot au sujet du mystère Halambique.

Je trouve que cette histoire est ingénieuse, palpitante et bien menée. L'album ravive en moi d'agréables souvenirs d'enfance. J'ajouterai que la Syldavie, pays imaginaire où Tintin connaitra ultérieurement d'autres aventures, prend ici une vraie consistance grâce à l'imagination d'Hergé.
On remarquera que le nom du leader factieux (Müsstler) est la contraction de "Mussolini" et de "Hitler". On notera aussi la première apparition de la Castafiore. Plus amusant: Hergé s'est lui-même dessiné au milieu des participants à la réception finale honorant Tintin: cherchez-le parmi les invités, si ça vous dit.

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Une question pour commencer : une serviette oubliée traîne sur un banc. Que faites-vous de votre promenade au parc ? Pour Tintin pas de doute : il faut trouver son propriétaire et la lui rapporter, toute affaire cessante. Allez expliquer ça maintenant à votre chien qui comptait sur son os après la balade ! Tintin lui va avoir un autre os à ronger, un sceptre symbole mais aussi réalité du pouvoir, et besoin de Milou pour le lui rapporter...

Si le Sceptre d'Ottokar est un de mes albums de Tintin préférés, il le doit d'abord au réalisme parfait, aux yeux de l'enfant que j'étais, de l'album colorisé et corrigé par E.P. Jacobs. Comment ne pas croire quand on est enfant que la Bordurie est sur le point d'envahir la Syldavie dont l'armée semble compter autant de traîtres que d'officiers ? Sans le savoir cet album fut ma 1ère plongée imagée dans l'histoire des deux grands conflits mondiaux du XXème siècle. La situation instable des Balkans pour le premier, l'Anschluß opérée par l'Allemagne du Führer sur l'Autriche et la future invasion de la Belgique pour le second.

Hergé convoque à nouveau de nombreux genres dans cet album, tant pour l'histoire que les climats. On passe d'Hitchcock à Rouletabille, du muséum d'histoire naturelle - accessoirement celui de Berlin - au Mystère de la Chambre Jaune pour le vol du fameux sceptre. Les scènes de chasse aérienne par la DCA la nuit sont également dignes des meilleurs Caniff ou films de guerre. Sans parler des gags - ah, les Dupondt et l'hydravion ! - et de la révélation lyrique de l'album : Bianca  Castafiore qu'on avait entraperçue protégeant sa chienne Mirza de la pluie dans une cabine téléphonique chante ! Si ! Et E.P. Jacobs, encore lui, a même rectifié ses notes pour l'album évoqué plus haut ! Mais, justement et malgré ça, tout se tient : on ne décroche pas une seule seconde !

Si ma préférence va aujourd'hui à la 1ère version en noir et blanc c'est pour la tension que crée sa lecture sur 3 bandes par planche, avec les superbes hors-textes. C'est pour le goût de l'oeuvre originale et le contexte du moment où elle paraît en feuilleton puis en album, en 1939. Jamais Hergé n'a autant plongé son héros - et le lecteur donc - dans l'actualité. Il le fait avec un dessin parfait - il a rapporté d'Angleterre ses fameuses plumes à réservoir - mais aussi un dessein plus ou moins avoué : rassurer sur le bien-fondé de la monarchie constitutionnelle de son pays, la Belgique. On sait ce qu'il en adviendra quand Müsstler - hum, pardon, Hitler - franchira avec ou sans sceptre la frontière.

L'album donne aussi sous différents formats leur double à de nombreux personnages : un classique du roman d'espionnage mais aussi un dilemme à éprouver sous l'occupation à venir. Et une leçon sur l'exercice du pouvoir, Tintin court après le bien le sceptre dans la poche de son pardessus, tandis que d'autres usent de tous les attributs du pouvoir pour semer le mal...

L'enfant que j'étais à la 1ère lecture n'avait pas vu tout ça. Mais tout aimé oui. Et l'y trouver et saisir aujourd'hui rend chaque nouvelle lecture encore plus riche, intense et émouvante. Un de mes Tintin préférés oui, s'il en est !
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