Naaan, siiii, Reagan (hommage), voilà que je me mets à apprécier le travail du team Hermann.
Le papa au dessin et le fiston au scénar', si les précédents essais s'avérèrent franchement infructueux, la mise en image pâtissant systématiquement du concept général, force est de constater que ces vilains ressentis appartiennent désormais au passé.
Les
Liens de Sang ou l'histoire tarabiscotée d'un p'tit gars du cru fasciné par la ville et son haut potentiel en criminalité.
C'est donc fort logiquement que Samuel Leighton devint flic.
Une série de macchabées retrouvés la gueule lacérée d'une croix, Sam, malgré son tout jeune âge, est sur le coup.
Ce qu'il ignorait, c'est que le Diable avait élu domicile en cette cité cafardeuse pourrie jusqu'à l'os.
Les
Liens de Sang est un polar fantastique, de ceux qui vous étonnent, vous déconcertent, allant même jusqu'à vous questionner sur la réelle finalité d'un tel récit.
Bien plus qu'un polar classique, ce nouvel opus s'appréhende comme une expérience mystique flirtant outrageusement avec le surnaturel.
Délicat mélange des genres, heureux mariage que celui-ci.
Hermann, d'entrée de jeu, vous plombe l'ambiance avec un climat aussi déprimant qu'une feuille d'imposition au retour de vacances.
Une pluie torrentielle se tirant la bourre avec un épais brouillard omniprésent, niveau uv, une crème solaire indice 0 devrait largement vous sauver la mise.
Et que dire de ces aquarelles époustouflantes qui ne dépareilleraient pas dans certaines galeries d'art, à noter les sympathiques clins d'oeil au travail d'
Edward Hopper parfaitement raccords avec le climat affiché.
Franchement enthousiaste au sortir de ce nouvel opus, je ne peux que vous en conseiller la découverte en vous intimant une vigilance de tous les instants histoire, contrairement à bibi -rien à voir avec la chanteuse- de ne pas avoir à remettre le couvert dans la foulée afin d'en maîtriser parfaitement tous les tenants et les aboutissants.