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Viviane et Jeanne appartiennent à une troupe de théâtre. le spectacle du moment est "Le Dit d'Alleuze". Un soir, Jeanne disparaît. On pense à une aventure amoureuse, une sorte de fugue... Mais Viviane refuse cette hypothèse : ce n'était pas le genre de son amie. Elle va mener son enquête, parallèlement à l'officielle, aidée par un historien...

Fidèle à elle-même, Martine Hermant nous entraîne, à travers une enquête qui aurait pu être banale et plate, dans ce monde qui lui est cher ; un monde oscillant entre le médiéval et le fantastique. Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre ! Elle sublime un fait divers - une disparition - en nous entraînant dans ce domaine si particulier du spectacle et de la danse. Elle fait moultes références à une époque qui m'est si familière à force d'y travailler dessus. Les occurrences culturelles sont nombreuses et, ce qui est à souligner, elles sont parfaitement intégrées au roman et à l'histoire se déroulant sous nos yeux. C'est important car elles sont au service de l'écriture et n'interviennent pas comme un cheveu sur la soupe.

Je me suis vraiment amusée à lire ce roman qui, cerise sur le gâteau, est d'une fluidité très agréable.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Ceci est un roman de complaisance. le terme n'existe pas ? Eh bien, je l'invente, pardi ! Et je m'explique : me trouvant appartenir à la catégorie des petits auteurs régionaux, je suis principalement invitée dans les salons du livre… régionaux (gagné !) Où je me sens souvent comme une extraterrestre au milieu de mes confrères, plus souvent versés dans le terroir, avec un public dérouté par mon humble production. Ce qui donne à peu près :
« A dieu ne plaise », tiens, tiens, de l'historique… Oh ! Mais pourquoi cet ancien français qui complique tout ? Sur la vie quotidienne au Moyen-âge ? Ah bon, l'héroïne n'est pas superbe-intrépide-victorieuse-irrésistible ?
« Les Hauts Rocherousse » : c'est chez nous, là au moins… Argh ! Pourquoi tant de haine ? Et de l'érotisme, en plus ? Nous, on préfère quand c'est simple avec une belle noce à la fin…
« le Rêve de la licorne » : il n'y a en a pas de ces bêtes dans nos prés et nos bois, ça n'existe pas, rien ne vaut nos vaches !
Et pour ce qui est des nouvelles, je n'en parle même pas (des fées, des situations bizarres…) Évidemment, j'exagère (sinon mon éditeur m'aurait déjà passée dehors !) mais j'ai eu envie de faire plaisir à ces lecteurs, au demeurant fort sympathiques, en écrivant un roman plus local. du coup, je me suis amusée (et bien amusée !) à laisser évoluer des personnages inspirés d'individus existant « pour de vrai », dans ce milieu des danses et des musiques traditionnelles que je connais bien. Seulement voilà (rire sardonique) en dehors de cette complaisance à parler de mes amis dans un cadre familier, je les attends au tournant avec mes thèmes de prédilections beaucoup plus « gothiques » : persistance de l'amour malgré la mort, rêves hantés, ruines mystérieuses, et autres joyeusetés…
J'avoue, à ce jour, n'avoir aucun recul sur l'efficacité du mélange.

Lien : http://rcf.fr/radio/rcf63/em..
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Après le Moyen-Age, des nouvelles fantastiques, un roman d'un romantisme noir et un autre de fantasy épique, Martine Hermant s'offre une récréation avec ce récit d'une étrange disparition située dans un château près de Saint-Flour. L'auteur nous entraîne dans le milieu de la musique trad' qui fait revivre musiques et danses d'antan avec des arrangements contemporains qui secouent la poussière des musiques simplement "folkloriques". Il semblerait, à en lire les descriptions, que l'auteur soit une participante fervente de ses réunions endiablées. Endiablées, justement. Car le fantastique n'est jamais loin dans les histoires de Martine Hermant, et la frontière avec le "réel" toujours poreuse. Au gré d'une enquête qui nous emmène dans les secrets d'une horde barbare surgie des temps anciens, les jeunes femmes, danseuses et fées d'aujourd'hui, sont les intercesseurs privilégiés entre notre monde et celui des rêves. A noter dans ce divertissement une très belle scène d'enterrement et de cimetière.
Lien : http://christophe.masson.127..
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Du fantastique de terroir agrémenté d'une double enquête : l'officielle et puis celle, discrète, parmi des cercles plus secrets. Une petite romance en arrière-plan ajoute à l'agrément de ce récit.
Juste après un spectacle ayant eu lieu au château d'Alleuze, Jeanne, l'une des danseuses – voire même la meilleure d'entre elles – disparaît. Au bout de quelque temps, la gendarmerie abandonne l'enquête, faute de pistes à suivre. Viviane, son amie, ne peut se résoudre à l'accepter sans rien faire. Aidée de quelques amis, elle cherche à comprendre ce qui a pu lui arriver.
Comme elle le dit elle-même, Martine se régale à écrire ce roman. Elle développe son intrigue dans des lieux et des milieux qu'elle connaît bien, où les personnages sont tous de ses amis : les étendues sauvages du Cézallier, la danse trad' renouvelée par des chorégraphies créatives, l'Histoire, notamment celle du château et de la région d'Alleuze avec le terrifiant Bernard de Garlan et enfin l'occultisme (alchimie, astrologie, magie, divination) ou encore le fantastique. C'est au confluent de ces domaines chers à son coeur que Martine va mener le lecteur de droite et de gauche, le nez à terre comme un chien truffier, l'égarer à plaisir pour finalement le laisser lui-même faire jouer les clés qu'elle lui donne dans les serrures correspondantes.
Tout autant que son écriture châtiée, très XIXe, j'aime beaucoup la façon dont Martine construit son histoire, de façon à laisser constamment des brumes planer sur les indices qui ne sont jamais franchement décisifs. Sans cesse déconcerté, on ne lâche pas le livre jusqu'à la fin et même là, on se pose encore des questions. C'est le propre d'un bon roman – particulièrement dans le genre fantastique – que de laisser des zones d'ombre que le lecteur pourra interpréter comme il l'entend. CB
Chronique parue dans Gandahar 32 de juin 2022
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Quelle belle imagination possède Martine Hermant ! Je le savais déjà, ce n'est pas le premier roman de l'écrivaine que je lis avec plaisir, mais j'avoue avoir été totalement surprise par cette histoire, cette enquête, et son dénouement. L'autrice sait merveilleusement brouiller les pistes, faire planer le mystère, y jeter quelques écharpes d'ombres et embarquer la lectrice que je suis dans un univers bien à elle, entre Histoire de France et fantastique.

Un soir de représentation, celle du Dit d'Alleuze, spectacle pyrotechnique et déambulatoire, qui a réellement eu lieu sur les ruines du château d'Alleuze, dans le Cantal, Jeanne, une des danseuses, disparait. L'enquête officielle ne convainc pas son amie Viviane, qui va mener sa propre enquête, épaulée par quelques personnes dont un historien.

Les références historiques et culturelles, habilement mêlées à l'intrigue, viennent étayer le récit de manière fort habile et passionnante. J'ai même découvert l'histoire de ce château, dont j'ignorais totalement les aventures moyenâgeuses. Quant aux arcanes de ces investigations, de ce synopsis, j'en suis encore à m'interroger, car ils sont bien étranges...
Une lecture que je vous encourage à découvrir, si vous aimez les mystères...
Lien : https://lecturesdartlubie.bl..
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Les amis,
Je viens de faire une sacrée découverte avec l'disparue d'Alleuze de Catherine Hermant.
Un régal de lecture ! L'histoire se passe en Auvergne , plus précisément dans le Cantal . Ah ! ces descriptions de la nature, magnifiques. L'auteure nous fait vivre ou revivre des souvenirs grâce à la danse , à la musique. Mais que dire de la légende qui entoure le château d'Alleuze , c'est bluffant. Martine Hermant a du faire de nombreuses recherches. Les personnages sont attachants , tout est pensé , tout est construit. C'est beau , c'est poétique.
Un coup de coeur pour le dernier livre du mois de septembre. Je vous le recommande pour toutes ces raisons mais aussi pour le style d'écriture qui m'a séduite.
Un soir de spectacle dans les ruines du château d'Alleuze, une des danseuses de la troupe a disparu. Viviane , sa meilleure amie , ne se résigne pas à admettre l'hypothèse d'une banale fugue amoureuse, incompatible selon elle avec le caractère de Jeanne.
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Dans "La disparue d'Alleuze" Martine Hermant plante un décor somptueux, inquiétant et intemporel, à savoir la Haute Auvergne, que ni les siècles ni les vanités des sociétés humaines n'ont jamais pu modifier. L'auteure sait nous faire partager son empathie pour certains de ses personnages, comme Viviane ou Jeanne ses héroïnes, ou d'autres, parfois plus ternes. L'intrigue est là qui va animer notre lecture et précipiter ses personnages principaux au bord de la folie sinistre. Il existe des mystères dont personne ne s'approche impunément et qui se referment impitoyablement sur ceux qui veulent les mettre à jour.
L'ouvrage gagnerait toutefois à traiter systématiquement les dialogues en langage parlé plutôt qu'à utiliser le descriptif.
Un livre à lire lentement pour ne rien perdre de l'imaginaire de l'auteure. J 'ai aimé.
Lien : http://daniel.tiple@orange.fr
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Un peu déçue au départ de ne pas retrouver l'époque médiévale si chère à cette auteure, mais bien vite happée par l'atmosphère mystérieuse de ce roman et par cette plongée dans le monde de la danse trad. . Au détour des pages, on aperçoit Jeanne, puis on la perd. Course poursuite effrénée en compagnie de Viviane qui nous guide et nous accompagne.
Merveilleuse histoire, à découvrir sans retard.
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Méfiez-vous, ce court roman est un piège .... une fois commencé, on n'a qu'une hâte, atteindre la dernière page. Il s'agit d'une enquête où les frontières entre le passé et le présent, entre le rêve et la réalité sont mouvantes, où la danse devient transe puis transcendance (oui, c'est trop facile, mais ça allait tellement de soi ...) sur fond de Haute Auvergne et de petite peinture sociale affectueuse.
le roman régionaliste prend ici une autre dimension teintée de fantastique et d'historique, ce qui parait tellement naturel dans ce pays où le passé semble traîner en longueur jusqu'à se perdre dans le présent, où la nature semble être le lit dans lequel une histoire s'est endormie et ne demande qu'à se réveiller ...
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