Dans cet opus, on retrouve l'inspecteur Kaga et son cousin Matsumiya, qui avaient déjà fait équipe dans "
Les doigts rouges" et reprennent du service pour cette enquête.
Un homme mourant s'effondre devant un policier, un couteau planté dans la poitrine. le coupable idéal est vite trouvé, mais pas en état de parler. Est-ce bien lui le meurtrier ?
L'enquête avance lentement, avec des détails qui attirent l'attention, des raisonnements minutieux, des méthodes méticuleuses. On ne fait quasiment pas appel aux nouvelles technologies, c'est plutôt une enquête à l'ancienne.
Ce polar nippon est très différent des polars occidentaux que j'ai l'habitude de lire. Ici, il n'y a pas de montée d'adrénaline, pas de tension, pas de suspense, c'est relativement calme. Les personnages ne sont pas développés. On ne connait pas, ou très peu, leurs états d'âme, quasiment rien sur leur vie privée. Ils ne servent que l'enquête. Difficile dans ce contexte de s'attacher à eux. de plus, j'ai eu des difficultés avec les noms japonais pour identifier correctement les différents protagonistes.
Cet ouvrage apporte une réflexion sur la culpabilité, le mensonge et ce que cela entraîne comme conséquences désastreuses, ainsi que sur l'honnêteté, le besoin de vérité, salvateur, et le pardon, ceci avec beaucoup de pudeur et de retenue, sûrement en lien avec la société japonaise (que je ne connais pas).
Au final, un polar exotique, dépaysant, apathique, loin de nos codes, qui n'est pas désagréable à lire mais qui manque cruellement d'action.