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Dans cet opus, on retrouve l'inspecteur Kaga et son cousin Matsumiya, qui avaient déjà fait équipe dans "Les doigts rouges" et reprennent du service pour cette enquête.
Un homme mourant s'effondre devant un policier, un couteau planté dans la poitrine. le coupable idéal est vite trouvé, mais pas en état de parler. Est-ce bien lui le meurtrier ?

L'enquête avance lentement, avec des détails qui attirent l'attention, des raisonnements minutieux, des méthodes méticuleuses. On ne fait quasiment pas appel aux nouvelles technologies, c'est plutôt une enquête à l'ancienne.

Ce polar nippon est très différent des polars occidentaux que j'ai l'habitude de lire. Ici, il n'y a pas de montée d'adrénaline, pas de tension, pas de suspense, c'est relativement calme. Les personnages ne sont pas développés. On ne connait pas, ou très peu, leurs états d'âme, quasiment rien sur leur vie privée. Ils ne servent que l'enquête. Difficile dans ce contexte de s'attacher à eux. de plus, j'ai eu des difficultés avec les noms japonais pour identifier correctement les différents protagonistes.

Cet ouvrage apporte une réflexion sur la culpabilité, le mensonge et ce que cela entraîne comme conséquences désastreuses, ainsi que sur l'honnêteté, le besoin de vérité, salvateur, et le pardon, ceci avec beaucoup de pudeur et de retenue, sûrement en lien avec la société japonaise (que je ne connais pas).

Au final, un polar exotique, dépaysant, apathique, loin de nos codes, qui n'est pas désagréable à lire mais qui manque cruellement d'action.



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Voici un livre voyageur par excellence. Je l'ai offert sans le lire auparavant, et que quelque temps plus tard, le destinataire me l'a prêté en estimant qu'il allait me plaire. Bonne pioche, encore une fois, Keigo Higashino a su me captiver avec Les sept divinités du bonheur. Il s'agit à nouveau d'un polar, mais à la différence de Un café maison et le dévouement du suspect X, il ne met pas en scène son professeur d'université physicien habituel, mais Kaga Kyōichirō un enquêteur de la police de Tokyo aux méthodes tranquilles et peu orthodoxes. Dans Les sept divinités du bonheur, l'histoire commence sur le pont de Nihonbashi, le point zéro des routes du Japon. Un soir, un homme d'affaires s'y effondre, un couteau planté dans la poitrine. Peu après, un jeune chômeur prend peur devant un policier et se fait renverser par un camion : il avait en sa possession le porte-monnaie et la sacoche de la victime. Affaire classée ? Cela arrangerait bien les affaires de la préfecture, mais tout n'est pas aussi simple.
Dans son récit, Keigo Higashino nous entraîne dans les pas du groupe d'enquêteurs, mais également dans ceux de la famille de la victime, Aoyagi Takeaki et dans ceux de Kaori, la petite amie du principal suspect. Au fil de l'enquête, il va aborder différents problèmes inhérents à la société japonaise de 2014 où se déroule son histoire. La famille Takeaki, aisée financièrement, montre le délitement des liens familiaux : ni son épouse, ni son fils lycéen, ni sa fille collégienne ne savaient exactement ce que faisait Aoyagi comme travail, ni comment il occupait ses loisirs, ni même s'il avait des croyances religieuses ou non. Kaori, elle, comme son compagnon venait de Fukushima (peut-être après la catastrophe qui avait frappé la région en 2011). Tous deux sans famille ni grande éducation, ils tentaient de survivre en multipliant les petits boulots et l'intérim. Mais il va également parler de harcèlement scolaire, et de la façon dont certains drames sont étouffés pour ne pas faire de vagues, aborder le malaise adolescent, ou encore dévoiler certaines coutumes religieuses japonaises comme le fameux pèlerinage des sept divinités (rendre visite à huit sanctuaires dans un même quartier, ou une même ville, honorant chacune de ces divinités, le plus souvent pour la nouvelle année) ou le respect dû au défunt.
Et comme toujours, Keigo Higashino fait preuve d'une grande humanité dans son récit. Il parle de choses difficiles, mais sans tomber dans le glauque ou le voyeurisme. Ses personnages sont tous attachants et surtout, très important pour une bonne enquête policière en fiction, la fin surprend et ne se devine pas aisément dès les premières pages. L'auteur multiplie les fausses pistes, les détours tout en semant peu à peu des indices discrets qui, une fois l'énigme résolue, vous font reposer le livre, satisfait de ne voir aucun élément oublié et toutes les pièces du puzzle s'agencer parfaitement.
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Kaga Kyoichiro, enquêteur au commissariat du quartier Nihonbashi à Tokyo, investigue les derniers jours d'un homme d'affaires assassiné d'un coup de couteau et dont le corps a été retrouvé au pied du pont historique, point kilométrique zéro du Japon. Se dévoilent alors à lui, peu à peu, les sombres secrets d'une famille à l'apparence parfaite, celle de la victime, et la tragique situation d'une jeune femme dont le petit ami est soupçonné très vite du meurtre.
J'espérais plus de ce roman policier au titre joliment évocateur. Les personnages dans l'ensemble ne sont pas sympathiques, trop froids et austères. Aucune émotion ne transparaît du récit, et l'écriture terne et répétitive n'aide en rien. J'ai trouvé cette lecture pénible et franchement ennuyante. Ce n'est pas ce que j'attends d'un polar. On doit y être secoué et non pas endormi.
Heureusement, j'ai commencé le Serment d'Arttu Tuominen, lequel tient jusqu'ici ses promesses.
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J'ai pensé plus d'une fois à Michaël Connelly en lisant cet excellent polar. L'énigme est présentée de façon claire et précise, l'enquête avance (ou piétine) de façon très rationnelle, on peut suivre les policiers rue par rue et connaître tous les restos où ils reprennent des forces. Tokyo a simplement remplacé Los Angeles.
Mais la grande qualité du récit, c'est que l'auteur n'utilise jamais l'incroyable, le sensationnel pour faire avancer les choses. Les enquêteurs font parfois des découvertes qui modifient leur plan de travail, mais cela reste totalemen vraisemblable.
J'ai donc pris bien du plaisir à me plonger dans l'atmosphère de Tokyo, malgré les noms et prénoms difficiles à mémoriser (je les notais au début !) Et je crois que les lecteurs japonais doivent apprécier encore davantage ce roman, car les us et coutumes du pays constituent une partie importante du récit.
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En lisant le cygne et la chauve souris la semaine dernière et voyant qu'on y faisait la connaissance d'un nouvel enquêteur, j'ai réalisé qu'il me manquait une lecture. le troisième et dernier de l'inspecteur Kaga.
Je l'aime beaucoup Kaga. Borné, suivant ses idées, à contre courant de la hiérarchie et donc de l'avancée du monde, il a une approche presque chaotique dans ce monde de règles et de conformités que semble être le Japon.
Du meurtre d'un citoyen dont le coupable semblait tout trouvé, on va partir dans le vieux Tokyo. Celui du carrefour originel, des croyances et divinités, en passant par les échoppes, derniers vestiges d'un autre temps.
Voilà il est tout ça Kaga, ce livre donc, il resoud les soucis actuels avec un oeil tourné dans le passé. Et si je n'ai pas adoré le dernier Keigo Higashino, celui-là, ces sept divinités du bonheur, c'était juste parfait. Au revoir monsieur Kaga. Vous m'avez déjà manqué.
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Dans le quartier des affaires, il y a le Pont de Nihonbashi qui représente l'ancien point de départ de toutes les routes du Japon.

 Mais également, c'est aussi un endroit où débarquent ceux qui veulent prendre pied dans la mégalopole et retrouver une nouvelle lueur d'espoir, ou prendre un nouveau départ sur la vie.

 Sous ses splendides statues de dragon ailé qui l 'ornent, un policier en patrouille avise un individu titubant, il le pense ivre, mais c'est un homme d'affaires avec un couteau enfoncé jusqu'à la garde, il s'appelle Aoyaga Takeaki et s'écroule sous le regard du dragon de pierre.

 Kaga, l'inspecteur muté il y a peu au commissariat de Nihonbashi  participera à l'enquête, il a un talent de fin limier couplé à un don de clairvoyance .

Il va  enquêter d'une autre façon et chercher le moindre petit détails, qui aux yeux de ses collègues paraît sans importance, mais pour lui, c'est tout le contraire.
 
Malheureusement, tout se corse, quand un suspect idéal est arrêté en possession d'un portefeuille du défunt, c'est un jeune intérimaire qui aurait voulu se venger de son patron.
 
Kaga n'est pas satisfait, alors aidé de son cousin Matsumiya, ils vont tout faire pour comprendre ce qui a bien pu se passer.

 Mais souvent, les illusions sont nombreuses et souffle comme la brise du vent.

 Dans cette histoire, j'étais dans le Tōkyō des rejetés où les personnes en situation précaire sont oubliées et livrées à eux-mêmes, où ils n'ont pas le choix d'accepter des contrats temporaires sous-payés pour essayer un tant soit peu de vivre dignement.

 Il n'y a pas forcément de meurtres à toutes les pages ou du sang à chaque page, mais une véritable enquête, j'ai avancé au gré des petits indices que Kaga trouvait, qui au final ne feront qu'un, tels les petits jouets dans les kinders surprise, une fois toutes les pièces assemblées, la vérité se révèle au pays du soleil levant.
 
J'ai également été en totale immersion à Tōkyō, avec tous ses commerces et ses restaurants, et les traditions, c'est comme si j'étais sur place.

 Beaucoup de thèmes sont abordés : jalousie, vengeance, harcèlement scolaire, adolescent, secrets, origami, grues, traditions, sanctuaires, regrets, poids difficile à porter, accident de travail, pression, police, journalistes, relation père et fils.

 À mon sens, c'est un très bon polar où il faut se concentrer, capter le moindre petit détail et essayer d'en saisir le sens ou la subtilité, pourtant rien n'est simple, au contraire la vérité n'est pas souvent glorieuse, mais elle amène à comprendre les conséquences de ses actes et à tout faire pour changer le cours des choses , pour obtenir le pardon,afin de se racheter et apprendre qu'on a mal agi.
 
J'ajouterais qu'il y a les journalistes toujours prêts à tout pour divulguer le moindre scoop.
 
J'ai beaucoup apprécié cette lecture, j'ai trouvé l'histoire intense, astucieuse, subtile, sensible et intelligente.
 
J'ai trouvé que l'auteur selon mes propres réflexions de lectrice, nous poussais à réfléchir sur nous-mêmes et sur notre façon de penser où d'agir et en même temps sur la nature humaine en général, cette façon que nous avons de commettre à nos yeux rien de mal par excès d'orgueil où de jalousie .

Après le temps passe, voire les années et puis on a pris de l'âge et on se rend compte qu'aurait pu agir de manière complètement différente en y réfléchissant bien,le regret s'installe, et il est temps d'apprendre à réparer le mal qu'on a pu faire ou causer, une forme de rédemption en somme, afin de nous-mêmes prendre un certain recul, un nouveau départ dans le but de s'alléger le lourd poids qu'on avait sur le coeur et la conscience.
  
Citations japonaises :
 
"La vérité est comme le soleil." "Elle se cache parfois, mais elle ne disparaît pas."

 "Le temps guérit presque tout. "Donnez-lui du temps."

"Le bonheur n'est pas quelque chose que l'on trouve, c'est quelque chose que l'on crée."
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Comme toujours, méfiez-vous des étiquettes trop exagérées des éditeurs "le maître du polar japonais !". Je partage l'avis de mon libraire en disant que c'est un bon polar mais pas non plus le plus dingue qui soit.
Je l'ai trouvé au début difficile d'accès tant sur les prénoms japonais déroutants pour s'y retrouver aux premiers abords tant sur le rythme de l'intrigue.
Mais au fur et à mesure de la lecture et sur les conseils du libraire, on s'immerge pleinement dans la culture japonaise mêlant respect, honneur mais aussi dissimulation... Heureusement, l'inspecteur Kaga démêle l'intrigue patiemment. La psychologie humaine sous-tend le recit de l'enquête.
C'est ce qui est plaisant ici et fait l'intérêt du livre.

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Ceci est le troisième tome consacré au personnage de policier, l'inspecteur Kaga.

Un homme a été poignardé à mort à côté d'une statue de dragons, le policier qui le trouve voit un jeune homme s'enfuir, ce dernier passera sous un camion et sera retrouvé avec le portefeuille de la première victime, de là à conclure qu'il est coupable d'assassinat, il n'y a qu'un pas que les médias franchissent à coeur joie , pressés de tourner la page, mais pas Kaga...Non, ce policier ne se satisfait jamais de l'évidence, il creuse, fait des cercles autour du lieu de l'accident , interroge, retourne sur les lieux X fois et ré-interroge, jusqu'à ce que la vérité éclate...

Si vous cherchez un roman plein d'adrénaline, de suspens, d'action, passez votre chemin, ce roman est contemplatif , calme. L'enquête est minutieuse, sans éclat, sans gadget, presque à l'ancienne.
L'auteur égratigne un tout petit peu la société niponne. On découvre un père de famille que, ni son épouse, ni ses deux enfants connaissaient, on découvre des pratiques douteuses dans des usines, et le monde des ouvriers, des intérimaires est très précaire. La vie japonaise n'y est pas montrée que calme et sereine. Certes , on perpétue l'art de l'origami en "pliant" des grues, mais il faut voir pour quelle raison...
Pour qui a l'habitude de lire des romans policiers versés dans la psychologie, cette série est très étrange. On peut dire que son auteur fait le minimum syndical sans que cela nuise à notre compréhension. Dans un roman occidental, l'auteur s'attacherait à dévelloper davantage le personnage principal, et une fois refermé le roman , on pourrait prétendre le connaître. Ce n'est pas le cas ici, le lecteur n'est au courant que de ce que fait l'inspecteur Kaga pour l'enquête. Ses états d'âmes sont réduits à l'essentiel, on sait juste que son collégue est aussi son cousin, et que c'est l'anniversaire des deux ans de la mort de son père. Basta. Aucune vie amoureuse, pas d'enfants à l'horizon, pas d'amourette avec un témoin. Rien. Cette apparent dénuement est volontaire, on n'étale pas sa vie au Japon. Aucune vulgarité, beaucoup de pudeur, un certain code de l'honneur qui est partagé par tous , tout est "doux..".
Le revers de la médaille, c'est qu'il n'y a aucun suspens, et que certains lecteurs pourraient trouver cela assez mou...
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Un meurtre qui semble simple à élucider, puisque le suspect est déjà tout désigné.

Une enquête calme, sans fioriture, mais toujours avec minutie et patience, au rythme des pas qui mènent à de plus en plus de questions sans réponse.

Mais au détour d'une boutique, d'un quartier, d'un pont, la vérité surgit toujours, un jour ou l'autre.

On retrouve Kaga, cet enquêteur qui s'affranchît des limites et qui se fit à son instinct pour résoudre ses affaires et faire la justice.

Un roman que j'ai dévoré en une journée, tellement il m'a happé. Parce qu'après tous les autres romans, on sait que ce ne peut pas être si simple. Parce qu'on sait qu'il y a toujours des petites choses à découvrir, des choses d'abord insignifiantes qui sont en réalités importantes.

Un roman qui peut aussi faire réfléchir à sa vie de famille, à la relation que l'on peut entretenir avec ses parents.
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Très bon roman policier!
Énigme très complexe dont il est impossible de deviner l'issue.
Dans un Japon HyperUrbanisé, un agent de police voit un homme poignardé s'effondrer sous ses yeux.
Un suspect parfait est alors arrêté....mais certains détails ne collent pas.
Bien que ses supérieurs souhaitent clore l'affaire au plus vite, un des agents de la préfecture refuse cette fin douteuse, et décide de creuser un peu l'affaire, déjouer cette simplicité apparente pour mettre à nu la vérité.

Personnages très nuancés, chacun ayant leurs torts et leurs défauts.
Un Tokyo très différent de celui dont on a l'habitude est décrit ici. Une vie parallèle y est présentée, qui se déroule dans les petites ruelles et les lieux de pèlerinages méconnus du grand public.

J'ai beaucoup aimé ce livre et le conseille vivement!
Bonne lecture :)
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