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Bien que cette histoire d'amour soit très belle et que elle a su m'émouvoir par petites touches, l'ambiance du roman est très terne, fade et laisse un sentiment de froideur qui ralentit considérablement la lecture.

Le reste du monde est terne et déprimant comme les poupées aux sourires faux et aux yeux sans vie que Thérèse range dans les rayons du magasin. J'ai trouvée l'idée assez bien trouvée pour matérialiser la société insipide et fade dans laquelle Thérèse et Carol essaye de trouver le bonheur.

Cependant cette ambiance pâle et monotone m'a empêchée de rentrer dans l'histoire pendant un long moment. Surtout de part le caractère de Thérèse qui se calque sur la société de son époque, et m'ai paru aussi effacée et vide que la narration, ce qui n'a pas aidée à mon attachement pour le personnage.

L'histoire de Thérèse et Carol est très belle et m'a touchée mais la froideur de la plume de l'auteur m'a beaucoup bloquée, ce qui fait que je n'ai pas pu embarquer dans l'histoire et j'ai mis beaucoup de temps avant d'accrocher un peu sur les personnages ou ce qu'il vivaient.

Je comprend bien la démarche de l'auteur mais pour ma part, ce n'était pas la bonne manière d'amener cette histoire d'amour, car à trop vouloir recréer une société sans chaleur on en perd l'aspect chaleureux de l'amour qui n'arrive plus à se créer.

Cependant, certains passages restes beaux et touchants, ce qui sauve un peu ce roman à mes yeux, et malgré la froideur de l'ambiance instaurée par l'auteur, on sent les moments de douceur et de complicité des personnages qui arrive à redonner quelques couleurs au tableau.

Enfin bref...Une petite déception pour moi qui, malgré des passages doux et touchants, n'a pas réussi a m'embarquer à cause d'un ton générale trop fade et trop froid.
Lien : http://bookymary.blogspot.fr..
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Ceux qui ont aimé le film trouver ont que le roman n'est ni aussi raffiné ni aussi romantique. Pourtant le caractère insaisissable et opaque du roman est envoûtant. Contrairement à d'autres livres de Highsmith, Carol n'est pas un thriller ou un roman policier, cependant,,de nombreux moments de malaise ramènent à Monsieur Ripley. Thérèse est une jeune femme qui veut devenir décoratrice de théâtre mais en attendant elle travaille au rayon jouets d'un grand magasin à New York. Elle observe le monde et les gens qui l'entourent avec un mélange d'apathie et d'ambivalence, les seuls sentiments qu'elle éprouve semblent négatifs.
Toute sa vie n'avait-elle été qu'un rêve, et était-ce réel ? C'est la terreur de ce désespoir qui lui a donné envie de se débarrasser de sa robe et de fuir avant qu'il ne soit trop tard, avant que les chaînes ne tombent autour d'elle et ne se verrouillent.
Éloignée de sa mère, Thérèse désire plus la famille de son petit ami que l'homme lui-même. Et puis elle voit Carol : Leurs yeux se sont rencontrés au même instant, Thérèse levant les yeux d'une boîte qu'elle ouvrait, et la femme tournant simplement la tête pour regarder directement Thérèse. Elle était grande et blonde, sa longue silhouette gracieuse dans le manteau de fourrure lâche qu'elle tenait ouvert avec une main sur sa taille. Ses yeux étaient gris, incolores, mais dominants comme la lumière ou le feu, et attrapée par eux, Thérèse ne pouvait pas détourner le regard.
L'engouement de Thérèse est immédiat et les deux femmes, malgré leur écart d'âge, leurs différences de parcours et de situation, commencent à passer de plus en plus de temps ensemble. Highsmith capture l'intensité du premier amour, alors que les pensées de Thérèse deviennent de plus en plus préoccupées par Carol. Il y a beaucoup de désir dans ce roman et Highsmith l'exprime magnifiquement, rendant les nuances de l'incertitude, de la jalousie et du désir de Thérèse. La naïveté de Thérèse et le mariage chaotique de Carol créent des frictions entre les deux femmes, mais l'attirance et l'affection qu'elles ressentent l'une pour l'autre sont palpables.

On peut trouver Thérèse trop sèche ou froide. Elle réfléchit aux moindres choses, et il y a des moments où elle a des divertissements assez cruels ou inquiétants. Elle est néanmoins un personnage sympathique et intéressant, qui suit ses élans.

le rythme langoureux et la langue séduisante donnent un ralenti inoubliable qui ajoute aux qualité oniriques du récit, à l'alchimie entre Thérèse et Carol, à l'atmosphère nostalgique...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Une belle histoire, un amour naissant, mais pas nommé, pas reconnu immédiatement, la puissance des conventions, l'incompréhension, la force et la volonté : cette belle histoire est universelle, elle a choqué en son temps. Cette belle histoire universelle qui a choqué en son temps a été écrite il y a soixante-dix ans et publiée sous le pseudonyme de Claire Morgan.
Cette belle histoire universelle publiée il y soixante dix ans sous le pseudonyme de Claire Morgan a choqué en son temps parce qu'elle met en scène deux femmes.
Les temps ont-ils vraiment changé?
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Dans la foulée de L'inconnu du Nord-Express, son premier roman, Patricia Highsmith écrit ce Carol, roman lesbien complètement différent (bien que…) du reste de son oeuvre. Mais dans les années 50, le manuscrit est rejeté par son éditeur et l'autrice doit le publier ailleurs, sous pseudonyme. Ce qui n'empêche pas le succès du livre lors de sa publication en poche. Carol n'est pas le premier roman lesbien de l'histoire de la littérature (même américaine), mais un des premiers qui ne considère pas cette relation comme anormale ou maudite. Bien sûr, vu l'époque, l'autrice décrit avec détails les obstacles que les deux femmes vont rencontrer, à commencer par celles qu'elles ont elles-mêmes érigées.

Au départ, une simple rencontre entre une vendeuse de poupées dans un grand magasin et une cliente. Une rencontre qui n'appelait pas de lendemain. Mais Thérèse a ressenti le besoin de recontacter Carol, qui d'ailleurs lui avait laissé ses coordonnées… La jeune vendeuse et la riche cliente vont peu à peu se rapprocher dans une relation qui peut apparaître au départ comme une relation mère/fille, puis une amitié féminine avant de devenir une liaison sentimentale entre les deux femmes. Au passage, la difficulté de se débarrasser du fiancée et du mari, deux hommes qui refusent de voir la vérité en face, sûrs de leur bon droit de mâles.

Une approche donc par petites touches et hésitations, au rythme assez lent, loin des relations expresses 2.0. Une relation aux prises avec le poids d'une société réactionnaire et patriarcale. Et qui montre au passage que Patricia Highsmith est bien plus qu'une simple autrice de livres à suspense. Tout comme dans ses autres livres, le fil de l'histoire est basé avant tout sur la psychologie et les liens entre les différents personnages. Pas de grandes scènes d'actions, juste des personnages qui cherchent à garder la tête hors de l'eau dans une société où sortir des normes peut vite devenir dangereux. Tout en finesse, comme à son habitude.
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Thérèse est une jeune stagiaire décoratrice de dix-neuf ans engagée pour la période des fêtes de Noël comme vendeuse de jouets dans le grand magasin Frankenberg, à New York. Elle y rencontre Carol, une belle jeune femme blonde et élancée, en manteau de vison, qui la fascine au premier coup d'oeil. Celle-ci est en plein divorce et sa petite fille Rindy est confiée pour trois mois à son père, ce dont elle souffre beaucoup !
Elle s'attache à son tour à la jeune fille mais son esprit est sans cesse obsédé par son désir de reprendre sa fille à une belle famille qui la rejette et qui, conformiste et aisée, comble de mille façons tous les désirs de la fillette.
Amoureuses l'une de l'autre, les deux jeunes femmes entreprennent un long voyage en Pennsylvanie, mais Carol doit revenir très vite à New York, quitte à renoncer à tout jamais à sa fille, suite aux menaces de son mari. L'amour maternel l'emporte. La relation amoureuse s'interrompt.

J'ai bien aimé ce livre surprenant et troublant à la fois. La priorité n'est pas donné aux événements ni au suspense mais à la progression des sentiments chez les personnages, assez peu nombreux d'ailleurs. La violence n'apparaît nulle part de façon évidente si ce n'est la présence d'une vague arme à feu dans la voiture. L'horreur est dans les sentiments et les situations qui vous piègent.

Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Pour publier Carol, Patricia Highsmith dut se résoudre à utiliser un pseudonyme et à trouver un nouvel éditeur. Aujourd'hui, et grâce au brillant film de Todd Haynes sorti en 2015, ce roman connaît un regain de popularité. Avec la finesse psychologique qu'on lui connaît, Patricia Highsmith y évoque l'amour naissant entre deux femmes qui, peu à peu, se soustraient aux conventions. Carol connut un beau succès dès les années 50 notamment parce que, fait rarissime alors, il racontait une relation lesbienne dont l'issue était heureuse.
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Carol, c'est un titre en deux syllabes. Doux, posé, qui prend son temps. Celui d'explorer, de visiter, de ressentir.
Un livre qui aborde l'homosexualité avec pudeur et à pas feutrés. Un livre qui se lit comme une jolie parenthèse.
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Un des premiers livres homosexuels des années 50 sérieux et respectable. Beaucoup de personnes peuvent s'identifier aux personnages principaux Carol et Thérèse. A lire et à découvrir.
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Trouvé dans une boîte à livres, j'ai pu découvrir ce beau roman de Patricia Highsmith, "Carol - Les Eaux Dérobées". Je voulais justement le lire, ayant beaucoup aimé son adaptation cinématographique par Todd Haynes, dont j'ai le souvenir d'un film très beau esthétiquement, lent et classique, tout en étant très envoûtant. J'ai eu un sentiment similaire à la lecture de ce roman, assez court, mais qui m'a emporté : le rythme est assez lent, mais il correspond aux émois et au trouble de l'héroïne, Thérèse qui verra sa personnalité prendre son envol au travers de sa relation avec Carol, une femme en instance de divorce, plus âgée qu'elle. La préface et la postface de l'auteure complètent agréablement le roman, sur les moeurs de l'époque et la difficulté à assumer un amour autre que celui de la norme. le style également de l'auteure est à souligner, car son écriture est fluide, tout en étant très poétique - notamment lors de l'exploration des sentiments de Thérèse : au-delà de l'histoire d'amour, on assiste à l'évolution d'une jeune fille devenant femme adulte et c'est superbe.
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Ayant vu la bande-annonce de ce film j'avais envie de lire le livre avant de le visionner afin de me faire une idée de cette histoire.
Patricia Highsmith a publié ce roman dans les années 50 aux Etats-Unis et son sujet sensible a évidemment fait scandale à l'époque.
L'histoire raconte le début d'une relation amoureuse entre deux femmes lorsque Thérèse, jeune vendeuse, tombe amoureuse de la riche Carol. Des débuts tatonnants de leur histoire à leur périple à travers les Etats-Unis, le lecteur suivra l'évolution de leur relation, menacée par le chantage du mari de Carol.
Ma lecture de Carol - Les eaux dérobées m'a beaucoup intéressée de façon historique car Patricia Highsmith nous plonge bien dans l'atmosphère des années 50 et le rapport qu'il y a avec l'homosexualité, entre scandale et acceptation.
J'ai bien aimé suivre également l'évolution de la relation entre les deux femmes. Beaucoup de choses se lisent entre les lignes car l'écriture de Patricia Highsmith est tout en retenue et elle ne dévoile jamais rien de façon explicite. Son style m'a beaucoup rappelé les romans du XIXème siècle comme ceux de Flaubert, Zola ou Stendhal. Je pense en particulier à L'Education Sentimentale, Au Bonheur des dames et au Rouge et le Noir.
L'ensemble est intéressant et j'ai lu ce livre assez rapidement mais je reconnais qu'il ne m'a pas non plus touchée autant qu'espéré. Je pensais que la relation entre les deux femmes seraient plus développée et surtout que leurs émotions paraîtraient moins froides et distantes. Thérèse mais surtout Carol nous paraissent un peu lointaines, mais je crois que c'est le style qui fait aussi ça.
Carol - Les eaux dérobées est en tout cas une lecture intéressante et enrichissante pour connaître l'atmosphère de l'époque. Vis à vis de l'homosexualité et le roman à presque plus un intérêt historique !
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