Sans lendemain

Je suis partagé.
D'un côté, le livre est bon. Voir très bon.
L'écriture est fluide, on suit parfaitement l'histoire qui se déroule en nous laissant bien comprendre ce que pensent les personnages sans s'alourdir de détails ou descriptions inutiles.
L'ambiance de l'époque est bien rendu, chacun a un caractère marqué, quelques idées originales et une trame qui se déroule avec ses surprises et rebondissements toujours crédibles et prenant…
D'un bout à l'autre, c'est très sympa à suivre, jusqu'au final satisfaisant.
Là où je suis partagé, c'est que, d'un autre côté, l'auteur n'a pas pris parti.
Fils de pasteur, je n'ai pas réussi à savoir si ce livre était pour ou contre la religion…
On a, globalement, deux camps : les croyants et les impies. Les impies souffrent de la vision étriquée des croyants. Ah. Donc, la religion, c'est mal. Mais les croyants réussissent tout d'un bout à l'autre tandis que le malheur ne cesse de s'abattre sur les impies… Ah. Donc la religion, c'est bien, ça sauve ?
Impossible de savoir s'il dénonce l'obscurantisme religieux absurde qui combat les plaisirs et veut une vie monacale moyenâgeuse ou s'il prône l'amour de Dieu qui sauve le monde et conduit les pêcheurs à la mort et à l'enfer…
Un peu facile de laisser le lecteur décider et, pour ma part, ça m'a un peu gâché l'ensemble parce que j'ai vu dans cette histoire une plaidoirie pour la religion qui m'a un peu hérissé…

Dans les années 40, Billie espérait travailler pour la grande industrie du cinéma Hollywoodien. Elle finit par travailler pour une société qui l'engage pour écouler des films pourris chez un propriétaire d'une salle de projection dans un coin perdu du fond de l'Arkansas. le pasteur du coin, un puritain, ne l'entend pas de cette oreille, y voyant l'incarnation de la perversion. Pas de bol, Billie tombe amoureuse de la femme du pasteur ! On se doute bien que ça ne va pas se passer comme ça. Evidemment, ça dégénère. On a tendance à prendre Billie en sympathie, et pourtant... J'ai un peu préféré L'enfer de Church Street, mais j'aime beaucoup la manière dont l'auteur narre sans chichi la succession des événements inéluctables.

"C'est ce que j'ai compris, après toutes ces années. Les gens veulent toujours croire l'histoire qui correspond à ce qu'ils préfèrent penser."

Billie Dixon sillonne les routes des Etats-Unis pour vendre les films réalisés par la boîte de production pour laquelle elle travaille 🎥 Pas des chefs d'oeuvres, mais un job dans le cinéma malgré tout. Dans un bled de l'Arkansas, elle fait la connaissance d'un pasteur aveugle, un héros qui a perdu la vue pour sauver sa nation. Elle rencontre surtout la femme de ce dernier, Amberly, un condensé de vie ✨ dans un corps malheureux.

Quelques jours après, Billie quitte la ville. Elle y revient des mois plus tard, comme aimantée. Et puis c'est le drame. Un mort, un crime, une accusée.

Sans lendemain se pose comme un classique américain 🇺🇲 Un village, quelques personnages, un meurtre, une enquête. le rêve américain brisé. Et on n'en demande pas plus. C'est bien mené. Une histoire sans lendemain qui a pourtant des répercussions.

"Il n'y a pas de retour possible. Il n'y a pas d'hier. Il n'y a pas de demain. Il n'y a qu'aujourd'hui. Chaque jour qu'on vit est un jour de moins qui nous sépare de la mort."
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Une jolie fille sillonne l'Arkansas des années 40 pour fourguer des films à des salles de cinéma.Elle tombe sur un prédicateur pervers dans un bled paumé.Mais qui sera le plus pervers?Jake Hinkson fils de pasteur régle ses comptes avec la religion dans ce polar à la "Jim Thompson"Il faudra compter avec Jake Hinkson nouveau du polar US.Lire aussi "L'enfer de Church Street" dans la même veine.

UNE HISTOIRE ROCAMBOLESQUE A LA THELMA ET LOUISE


Très décue par ce livre qui commençait vraiment bien mais la suite est particulièrement abracadabrantesque, totalement improbable.

Cette histoire qui se veut tragique est devenue pour moi burlesque.

J'ai lu la fin en diagonale; écrire un roman noir n'est pas facile et si le scénario n'est pas plausible, le plaisir de lire se délite très rapidement.

Un roman noir réussi basé sur une histoire d'amour lesbien dans un petite ville americaine.
Roman sur la liberté brimée et le poids des carcans. Certainement un parti pris de l'auteur qui indirectement nous fait penser à certain passages de l'Etranger d' Albert Camus....
La couverture choisit par l'editeur Gallmeister est très belle et reflète parfaitement l'ambiance de ce roman à la fois road movie, drame et passion amoureuse.
Sans devoiler l'histoire, j'ai beaucoup aimé les passages concernant la distribution de films dans les petits cinemas americains comme on vend des savons ou des aspirateurs

Un très bon roman, simple et qui parle de la condition féminine dans les années 40. Sous forme de roman policier, l'auteur nous tient en haleine tout du long.