Les Aventuriers de la mer, tome 1 : Le vaisseau magique

À peine arrivée au large, je suis bien contente d'avoir emmené mes lunettes de plongée car dès les premières lignes du prologue le spectacle est au rendez-vous ; me voici immergée sous l'eau à observer l'éveil d'un groupe d'une vingtaine de serpents de mers à la crinière empoisonnée et aux écailles étincelantes.
Et là, ça y est, je sais que je viens de mordre à l'hameçon...
J'avais quitté L'assassin royal avec des dragons fraîchement éveillés, et pour nos retrouvailles, Robin Hobb me promet d'emblée de sillonner les mers aux côtés de serpents extraordinaires, comment résister *_*
Contrairement à l'AR, où l'on suivait un jeune héros sur une longue période, depuis son apprentissage jusqu'au but ultime de son destin, ici c'est l'existence de plusieurs protagonistes d'importances qui se révèle en même temps.
Les présentations avec les personnages prépondérants de l'histoire se font directement dans le grand bain, l'immersion est totale, et une fois l'étonnement passé, aucun risque de boire la tasse tellement l'envie de nager à l'unisson avec eux est grande ! Néanmoins, certains plus charismatiques que d'autres se détachent rapidement du filet… [...]
Et puis, il y a les vivenefs, LES grandes merveilles de ce récit. Elles m'ont littéralement transportée !… [...]
Tous les personnages, ainsi que les navires époustouflants de ce premier tome, naviguent dans des eaux poissonneuses de péripéties à venir, tels des petits fleuves prêts à rejoindre la grande mer du récit, ils charrient dans leur courant des promesses d'aventures fabuleuses !
Avec son Vaisseau magique, Robin Hobb m'a littéralement harponnée ! La magie de son univers m'appelle comme le chant des sirènes, et je suis extrêmement impatiente de remonter à bord !

Dans ce premier tome de sa nouvelle saga Les Aventuriers de la Mer (qu'il est conseillé de lire entre le tome 6 et le tome 7 du cycle de l'Assassin Royal), Robin Hobb plante le décor et nous fait découvrir par l'alternance des chapitres et en tant que narrateur omniscient les principaux personnages de l'intrigue.
Nous découvrons donc le capitaine Kennit, pirate sanguinaire obnubilé par le pouvoir et souhaitant fédérer les pirates sous son commandement ; Althéa Vestrit, fille cadette qui est en désaccord avec son beau-frère Kyle à propos de la propriété du vivenef Vivacia ; le vivenef Vivacia, bateau vivant et doué d'une conscience car construit en bois sorcier du désert des pluies ; Brashen Tell, fils de marchand de Terrilville mais répudié, fidèle à la famille Vestrit et à Althéa ; Hiémain Vestrit, fils aîné de Kyle et Keffria, soeur d'Althéa, prêtre de Sa obligé de suivre son père comme marin ; et bien d'autres personnages.
On le voit, ce tome a vocation à nous donner envie de continuer et de voir comment tous ces personnages hauts en couleur vont interagir.
L'écriture de Robin Hobb, comme dans l'Assassin Royal, est dynamique et nous avons plaisir de retrouver un monde déjà connu (certes cela se passe au Sud des Six Duchés mais les références communes sont nombreuses).

Les Aventuriers de la mer, c'est une série de 9 romans qui mettent en scène… le Fou, de l'Assassin Royal, et ses aventures s'intercalent entre les deux parties des aventures de Fitz, entre le moment où les Dragons chassent les Pirates rouges et le moment où Fitz est rappelé à la Cour pour veiller sur le Prince Devoir… On retrouvera d'ailleurs des personnages des Aventuriers de la mer de passage dans la seconde partie des aventures des Loinvoyant, Selden Vestritt, notamment, bref ! Et de toutes façons, les deux séries sont étroitement imbriquées.

Alors donc, c'est le Fou, mais sous une identité féminine, Ambre. Et l'histoire démarre à Terrilville, célèbre pour les vivenefs de ses Marchands, seuls vaisseaux capables de supporter l'acidité des eaux du Désert des pluies et d'en ramener ses merveilles. La famille Vestritt a fait l'acquisition d'une vivenef, il y a longtemps, la Vivacia, et à l'occasion du décès de son actuel propriétaire, Ephron Vestritt, elle devrait s'éveiller enfin à la vie. Althéa, la dernière fille d'Ephron, qui a passé sa vie à naviguer avec son père, s'attend à hériter du navire et à poursuivre les affaires familiales. Hélas, la déconvenue sera de taille, car c'est à Kyle Havre, le mari de sa soeur aînée, Keffria, que revient la Vivacia…

Ce premier tome pose les bases de la saga, mais ce n'est pas pour ça qu'il ne se passe pas grand-chose, bien au contraire ! Et c'est une réussite totale, tant au niveau des caractères et des décisions des personnages qu'au niveau des événements, sans compter la dimension complots politiques, vraiment très aboutie !

Quel plaisir de me replonger dans la saga "Les aventuriers de la mer"! J'avais été conquise des années de ça par l'assassin royal, et c'est tout logiquement que j'avais continué en direction de Terrilville. Je n'avais malheureusement jamais terminée la saga, c'est du coup mon nouveau projet. Relire les tomes déjà découverts par le passé et clôturer ses aventures.
Que dire sur ce tome, hormis qu'il est excellent et a tout pour vous tenir en haleine et vous accrocher pour connaitre la suite... ce que je vais faire de ce pas d'ailleurs!

Un divertissement de qualité, comme souvent avec Robin Hobb. L'histoire est racontée du point de vue de différents personnages qui pour l'instant n'ont rien en commun, même si l'on voit l'ébauche d'une trame plus grande. L'auteur arrive bien à faire passer le ressenti de ceux-ci, en particulier le sentiment d'injustice en ce qui concerne Althéa. Bonne idée également que l'un des personnages soit dans la voie vers la prêtrise d'une religion qui ressemble étrangement au bouddhisme dans ses préceptes mais dans un contexte différent. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir l'impression d'un univers en carton-pâte, la faute sans doute à l'assemblage pêle-mêle de références qui n'ont pas grande chose à voir les unes avec les autres: les romans de pirates, le bouddhisme, des créatures magiques qu'on ne voit que dans un chapitre, des bateaux parlants, des serpents de mer intelligents... Bref, toujours agréable à lire mais une petite déception tout de même.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre.

Non pas qu'il soit difficile à lire ou ennuyeux, non simplement que je traverse une période où je n'arrive pas à lire.

En fin bref, peu importe.
Pour revenir sur le bouquin en lui-même, je dirais que j'ai été un peu déçu.

Attention, si on prend les ingrédients séparément, on n'a que de la qualité, mais voilà, pour n'importe quelle recette, il faut bien tout mélanger, et comme on dit parfois, la sauce ne prend pas.

La barre était tellement haute avec l'assassin royal, qu'ici, je ne retrouve pas cette flamme.

Mais attention, l'univers et les personnages sont vraiment très bien.

Cependant, contrairement à la saga de l'assassin royale, je ne vais pas enchaîner le tome 2, mais attendre un peu.

Rooh, quelle belle découverte! N'hésitez franchement pas à commencer cette série. Perso j'ai englouti les 4 premiers tomes, et là, je fais une petite pause, car quand c'est bon, il faut prendre son temps! L'histoire est originale et l'autrice a le don de nous emmener avec elle dans son histoire. Bonne lecture.

Il est temps pour moi de m'attaquer à la critique de la deuxième série écrite par Robin Hobb que je connaisse. Après "L'assassin royal" qui a profondément marqué mon imaginaire de lecteur, je me suis attaqué à la lecture des "Aventuriers de la mer", qui se situe grosso modo entre le premier et le second cycle de "L'assassin royal". Sachez tout de même que j'ai débuté la saga des "Aventuriers de la mer" après ma deuxième lecture des deux cycles de la précédente série.


Bien évidemment, nous retrouvons quelques personnages et anecdotes qui sont distillées par moment dans la série de "L'assassin royal". Cette base permet au lecteur de s'identifier plus facilement aux personnages et de se sentir plus "intelligent" lorsqu'il découvre l'intrigue et les personnages qui la compose. Néanmoins, il m'a fallu un petit temps d'adaptation, malgré le même univers, pour m'habituer à ces nouveaux lieux et protagonistes. A noter que l'action n'est plus centrée sur les Six-Duchés mais sur les côtes plus au sud, avec un quatuor de forces politiques savoureux : la Chalcède brutale et esclavagiste ; la cité-marchande de Terrilville, entièrement tournée vers le commerce ; la cité blanche de Jamailla, qui quoique dépravée reste le siège autoproclamée de la culture, de la religion et du gouvernorat jamaillien ; les îles Pirates, vaste no-gentleman's land qui sert de refuge aux écumeurs des mers.


Robin Hobb se concentre plus particulièrement sur une famille de Marchands de Terrilville et des nombreux déboires personnels, commerciaux et politiques qui les attendent et dans lesquels les membres de la famille seront inévitablement impliqués. Ce premier tome a le mérite de bien présenter cette nouvelle face de l'univers de l'auteure, tout en nous accoutumant au fait qu'une bonne partie de l'intrigue se passera sur la mer, à bord de bateaux un peu particuliers que l'on nomme Vivenef, car leur figure de proue est animée, "vivante"... par quel prodige ? Nous le saurons bientôt, n'en doutez pas un instant.

Pas beaucoup d'action, et pourtant ce premier tome est déjà addictif ! On s'attache aux personnages, on s'immerge dans ce nouveau monde pas si lointain de Castelcerf et pourtant si différent... On retrouve un personnage de l'Assassin Royal, que personnellement j'adore !!! Et puis on fait confiance à Robin Hobb pour nous donner plein d'actions dans les prochains tomes, le temps que l'histoire s'installe...

J'ai enchaîné sur ce cycle immédiatement après l'Assassin Royal puisque, chronologiquement, ça se suit. On est dans le même monde, mais pas au même endroit et avec des personnages différents.

Il y a de très grandes différences avec l'Assassin Royal : le récit est plus complexe car on suit plusieurs groupes de personnages. On est beaucoup plus dans l'action et l'aventure que l'introspection et l'évolution d'un personnage principal comme c'était le cas avec l'Assassin Royal.

C'est le premier roman de Fantasy en mer / de piraterie que je lis. Je peux vous dire que j'ai dû faire quelques recherches pour le vocabulaire utilisé et si particulier à ce monde. Celà ne m'a pas empêchée de m'imaginer les scènes et de comprendre le récit, même si quelques passages me sont restés obscurs à cause de ce langage très particulier. Si vous êtes un adepte de ce genre de récit, ça ne devrait vous poser aucun problème.

Le récit commence par l'éclatement de la famille Vestrit. Cet éclatement ne se fait pas d'un coup mais par étapes, au fil des évènements. Les chemins se séparent, les personnages vivent leurs aventures et mésaventures chacun de leur côté, grandissent et murissent pour enfin converger vers une espèce d'apothéose dans le dernier tome de ce cycle, là où toutes les pièces du puzzle s'assemblent.

Le récit est vraiment très prenant mais souffre parfois de quelques longueurs dans la répétition de certaines descriptions ou certains monologues des personnages.

La psychologie des personnages n'est pas des plus complexes, on sent que ça s'adresse à un public jeune mais pas enfantin : les histoires d'amour chevaleresques, le langage châtié (très peu de grossièretés), les scènes difficiles ne sont pas décrites avec trop de détail sanglants et dégoutants ou de façon trop explicites.

Le dragon qui intervient dans ce récit a été pour moi une bonne surprise, j'ai beaucoup aimé sa manière d'être : un animal doué d'une grande intelligence mais également d'une très haute opinion de soi. Ici, il n'est pas question de bestiau avide de sang, agressif et sans cervelle qui se fait dresser et commander par les humains.

Les vivenefs et leurs secrets bien gardés jusqu'à tard dans le récit, sont des personnages à part entière. Elles sont importantes dans le récit, pour ne pas dire carrément essentielles au déroulement de l'intrigue. Leurs propriétés particulières vont vous surprendre assurément.

Les serpents auront également de plus en plus d'importance au fil du récit. Dans les premiers tomes, on ne comprends pas la signification de leurs péripéties mais il faut quand même y prêter attention. C'est un groupe de personnages à part entière qui prendra une place importante plus tard.

La magie est un élément important dans ce récit. Comme dans l'Assassin Royal il ne s'agit pas de magie à la baguette et aux formules magiques mais un pouvoir ancestral qui repose au plus profond de l'âme. On aura à nouveau affaire à des liens télépathiques et aussi une magie liée à la mémoire et au sang. Ces formes de magie sont moins spectaculaires qu'un gandalf qui apparaît au sommet de la colline et lance un sort qui anéanti une armée mais cette forme de magie est beaucoup plus intime et aussi intéressante à développer.

J'ai passé un excellent mois à me délecter de toutes ces aventures en pleine mer, des intrigues politiques, de la piraterie, des rêves, espoirs mais aussi désillusions, coups durs et grandes souffrances de tout ce petit monde. Ce récit est d'une grande richesse et d'une grande beauté.

Il n'est pas nécessaire d'avoir lu l'Assassin Royal pour lire ce cycle et tout comprendre (par exemple si vous n'avez pas aimé) mais pour ceux qui comptent lire l'histoire entière il est recommandé de respecter l'ordre chronologique des évènements.

Bonne lecture !