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sur 266 notes
Jean un ouvrier en batiment, rencontre Mademoiselle Chambon l'institutrice de son fils. Tout les sépare mais ils vont apprendre à se connaître et à s'aimer. C'est un livre sensible, vraiment très agréable à lire. Une belle histoire d'amour, différente des autres romances, beaucoup de pudeur dans les personnages, c'est ce qui rend ce roman si touchant. A lire absolument !
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Jean est maçon et vit une routine sans heurts avec Anne-Marie, sa femme et leur petit garçon Kevin. Son quotidien s'épanouit autour des chantiers où il travaille, des visites intempestives de son patron et de leur maison à Montmirail, petite ville où tout le monde se connait mais où plus personne n'échange.

"Il faut avoir grandi, puis vivre dans le même bourg de la province profonde pour épouver le poids de l'enlisement, les grandes espérances ramenées aux proportions d'un compte bancaire, l'ennui auquel on n'échappe plus que par d'infimes détails : un magasin qui ouvre, la fermeture d'un ancien, le vote, au conseil municipal, d'une nouvelle fontaine. "

C'est la rencontre avec la maitresse de son fils qui va servir d'électro-choc. Antonio va chercher Kevin pour la première fois à l'école. Mademoiselle Chambon bouleverse notre maçon et elle-même aura le coeur qui s'emballe. Chacun va essayer d'établir un rapprochement de façon innocente : Antonio va prendre l'habitude d'aller chercher son fils, Mademoiselle Chambon lui demandera de changer une fenêtre.
Personne ne parle de ce qu'il ressent et les deux personnages en resteront là, avec leur sentiments.
Iront-ils alors au bout de leur attraction mutuelle ?

Ce roman prometteur m'a finalement pas mal déçue...
Très marquée par les quelques extraits du film où le couple semble sublime, tout en retenue et en pudeur, j'ai trouvé ce roman très froid et très distancié. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages et je n'ai pas ressenti du tout l'intensité de leurs sentiments. Au contraire des auteurs asiatiques ( exemple pris complètement au hasard ) qui savent montrer les non-dits et la force des sentiments à petites touches, on retrouve ici un style complètement plat (excepté quelques passages) qui n'est pas capable de traduire l'amour que se porte les deux personnages. Au point que je me suis même posé la question, si c'était vraiment de l'amour ou un prétexte pour fuir le quotidien...
Car c'est bien de fuite qu'il est question ici. Tel le champ de blé qu'ils contemplent à la fin du roman, leur amour a muri et prêt à être "récolté". Pourtant chacun se dérobera devant leur attirance pour mieux se conformer à ce qu'on attend d'eux. Plus que l'histoire d'un amour impossible, j'y ai surtout vu de la lacheté et du conformisme chez deux êtres qui préfèrent choisir la fuite donc et le désespoir de leur petite vie étriquée.

On y trouve cependant quelques beaux passages, comme la scène des champs de blé ou celle où Antonio part au Crotoy et cherche des traces de la présence de Mademoiselle Chambon alors que cette dernière a décidé de ne pas y partir pour mieux trainer du côté de la maison d'Antonio. Constat amer de deux personnages qui se croisent et ne sont pas destinés à se retrouver.
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Nul besoin d'aller au cinéma pour voir Antonio, chemise échancrée sur toison avec chaînette dorée, ceinture vernie et pantalon à pinces, s'accroupir devant Véronique durant cette fête de famille, effleurer l'épaule de celle qu'il convoite si fort et lui dire « ça va ? ». Ni pour surprendre en réponse, ce mouvement esquissé par celle qui n'a pas moins de désirs à réfréner, cette tentation d'appuyer sa joue sur la main aimée, qu'elle réprime et qui se bloque dans son ventre comme dans celui du lecteur.

C'est pour tous ces instants délicats, fragiles et ténus, ces élans écrasés, ces gestes inaboutis, ces impasses mille fois arpentées, c'est pour l'étreinte d'une telle histoire – peut-être la plus réelle que nous soyons en mesure de vivre – qu'on écrit et qu'on lit. Je ne vois pas ce qu'il y aurait d'autre à demander. Ah si, c'est Mademoiselle Chambon qui le dit : "Tu sais ce qui nous fait vivre, Laure ? L'espoir de retrouver un jour pareille altitude."

Chez Eric Holder, vous êtes assurés de la trouver.

Pour lire l'intégralité de la chronique :
Lien : http://www.frederiquemartin...
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Tout a commencé à cause d'une chanson de Vincent Delerm - Fanny Ardent et moi - dans laquelle était cité Éric Holder. Ça m'a intriguée et je me suis demandé ce que l'écrivain avait de particulier pour se retrouver dans une chanson de bobo intello. Quand je suis tombée sur Mademoiselle Chambon dans une ressourcerie, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir l'auteur.

Petit doute dès les premiers pages. L'impression d'avoir déjà lu ce livre… Ou est-ce le souvenir du film qui en a été tiré ? Mystère… En tout cas, une impression de déjà-lu… Mais pas désagréable parce que je me replonge avec plaisir dans ce court roman, peinture d'une passion simple entre gens de peu (selon l'expression du texte-même).

Antonio est maçon, il vit dans une jolie maison construite de ses mains. Lorsqu'il rencontre Véronique Chambon, l'institutrice de son fils, c'est comme si une petite lumière s'allumait dans sa vie. de son côté, le jeune femme tombe sous le charme de cet émigré portugais aux mains calleuses. Mais comment vivre cette passion dans une si petite ville de province où tous se connaissent ? Et que faire de l'amitié d'Anne-Marie, l'épouse d‘Antonio ?

Une écriture particulière, presque syncopée, agréable. Une histoire classique, présentant des personnages qui pourraient être nous. Tranche de vie à savourer comme une napolitaine.
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Antonio, maçon portugais rencontre un jour l'institutrice de son fils Kévin, mademoiselle Chambon. Entre eux l'évidence d'une attirance, d'un amour naissant, de pensées omniprésentes mais entre eux le couple que forme Antonio et sa femme Anne-Marie avec laquelle mademoiselle Chambon tisse très vite un lien d'amitié complice, devient l'obstacle et la limite à franchir ...


Une belle chronique sociale de cette vie provinciale dans la petite ville de Montmirail touchée par la crise. L'auteur a su nous rendre la vie dans cette ville quasiment palpable avec des personnages simples et attachants. Une image assez réaliste aussi d'une institutrice et de sa façon d'envisager le monde et de vivre dans notre société tel qu'on l'ignore parfois ... Il tisse également un portrait tendre et réaliste de deux "inadaptés" dont les élans ne trouvent pas d'exutoire créant dès le début une fragilité, une légère tension qui se brisent dans un drame qui nous serre le coeur.

" Parfois, il s'empêchait si fort de penser à elle, il en avait mal au ventre. Et, plié en deux, de tenir ainsi avec les mains son estomac noué, il concevait une sorte de vertige, son corps lui-même se révoltait contre, à proprement parlé, sa volonté. "

J'ai particulièrement aimé le personnage de notre héroïne dans laquelle beaucoup d'institutrices se retrouvent notamment sur le poids de l'image donné. Eric Holder a su dresser un portrait juste.
Lien : http://depuislecadredemafene..
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• J'ai eu envie de lire ce livre car ma fille aînée l'avait lu pour le lycée et elle m'avait dit qu'elle avait bien aimé.
• Je l'ai malheureusement lu en version Flammarion étonnants classiques donc une collection pour le lycée d'où des annotations, des questions en fin de livre…
• Néanmoins, je me suis laissée porter par l'histoire de l'amour platonique entre les 2 personnages principaux.
• J'ai bien ressenti la vie de cette petite ville de la Marne.
• Conclusion : bon moment de lecture.
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le roman Mademoiselle Chambon raconte la vie d'un maçon, Antonio vit une simple routine avec Anne-Marie, sa femme et leur petit garçon Kévin. le quotidien d'Antonio se défini autours des chantiers où il travail, et de plusieurs visites de son patron, celui ci habite une maison à Montmirail, c'est une petite ville ou tous se connaissent mais personne ne parle beaucoup ou bien n'échange.
Pour la première fois Antonio va chercher son fils à l'école et c'est la rencontre entre le père de Kévin et Mademoiselle Chambon l'institutrice de l'enfant, c'est le coup de foudre. Celle-ci bouleverse Antonio, et elle même se fait bouleversé par lui. Chacun des personnages vont se courir après tout au long de l'histoire, par exemple avec des rapprochements de façon innocente Antonio va prendre l'habitude d'aller chercher son fils à l'école et elle va lui demander de changer une vitre par exemple. Aucun des deux ne montrera ses sentiments l'un pour l'autre et durant toute l'histoire ils en resterons là.

Je me suis demandé si ils iront au bout et vont exprimer leurs sentiments, quand j'ai choisis ce livre je ne m'attendais vraiment pas à que le livre ce déroule ainsi, ayant vu un extrait du film avec ma mère, ce livre m'a vraiment déçu, je pensais que le couple allait se créer etc... Mais personnellement je ne me suis pas du tout attaché aux personnages excepté à la femme d'Antonio j'avais mal pour elle. Je me suis même posé une question, si c'était vraiment de l'amour ? Ou juste un prétexte pour changer leurs routines. J'ai vu beaucoup de l'acheté de la part des deux personnes, aucun n'ose exprimer leurs sentiments et vivent dans un mensonge. Mais il y a de beau passage comme le passage dans le champ de blé et ou Antonio part au Crotoy, et elle reste pour continuer à le voir. Je me suis demandé à la fin si ce ne serait pas le destin, deux personne qui se « courent » après et s'aime mais ne sont pas destinez à être ensemble ?
Et à la fin du livre je me suis dis Antonio aurait-il toujours sa vie, son avenir comme un épisode qui ne cesse de tourner en boucle ? Ou alors une vie avec la même mélodie ?
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Un livre court, facile à lire
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Une histoire d'amour tout en douceur où l'espoir et l'imagination prennent le pas sur les contacts physiques. Une histoire bien racontée, écrite de belle façon. Une conclusion qui s'ouvre sur un avenir où chacun suivra sa route. le père, la mère et l'institutrice, un triangle dangereux.
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J'ai fait l'erreur de me précipiter pour acheter le livre en sortant de la séance de cinéma (pas de quoi se priver,il ne fait que 3€50) ou plutôt de le lire aussitôt arrivée chez moi....Ce n'est pas un livre épais mais il est dense dans son contenu.
Du point de vue histoire proprement dite, le film a suivi à peu près (je ne peux pas en dire plus si certains(es) vont le voir mais sachez quand même que le roman est encore plus désespéré)

Tout d'abord le lieu de l'intrigue :Dans le film il se passe dans les Bouches du Rhône d'où le soleil quasiment omniprésent et qui allège l'atmosphère.Alors que Montmirail (3866 habitants en 2004) est décrit comme une petit ville grise et on sait très bien que la Marne n'est pas réputée (hélas pour nous, pauvres Marnais) pour son ensoleillement....

Dans le livre, l'amour d'Antonio (poncif du maçon Portugais?) et de Véronique démarre en Février et évolue au fil des saisons pour atteindre son point culminant en été et finir en Septembre avec l'automne donc...
Véronique Chambon va devenir amie avec la femme d'Antonio ,ce qui accentue le problème évidemment et ne fait que précipiter le dénouement vers le malheur.En effet ,cet amour condamné dès le départ a un effet désastreux sur Antonio qui fuit comme il peut dans une cause à laquelle il n'adhère pas ,comme un lent suicide.....Ce sera, pour lui, un très très long hiver.....

J'étais déjà très remuée par le film mais la lecture du roman m'a achevée par sa désespérance.Je ne veux pas dire par là qu'il ne faut pas le lire car il est excellent ,écrit sans lyrisme,avec des phrases aux mots si bien choisis,ciselés, qu'ils mettent tout de suite dans l'ambiance,lourde ,feutrée comme il peut y en avoir dans les petites villes où il ne se passe pas grand chose et si bien décrite par d'autres auteurs avant lui,sans aucun effet de style (et du coup il a un style à lui,particulier)
Eric Holder raconte une histoire simple qui peut (hélas) arriver à tout le monde ,rend hommage aux gens simples eux aussi ,comme vous et moi.

Lien : http://lemelimelodepyrostha...
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