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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'oeuvre de Holdstock dont c'est ici le premier volume est classée dans les classiques de la fantasy. Pourtant ce premier tome ne doit pas être complétement considéré comme un récit de fantasy au sens généralement admis car le lecteur serait alors déçu.

Pourquoi? Et bien parce qu'il s'agit plus ici d'un récit à la Lovecraft: un homme nous raconte qu'il revient chez lui pour trouver un père décédé après une vie de folie et un frère obsédé (possédé?) par la sombre et mystérieuse forêt qui borde la propriété familiale. Une forêt primitive dans laquelle l'espace temps semble différent et dont peuvent sortir d'étranges créatures.

Petit à petit, Steve va voir son frère christian sombrer dans la même folie qui avait envahie son père puis lui même va devoir s'aventurer dans la forêt obsédé par la recherche d'une de ses créatures (et pourchassé par d'autres)

Alors oui ce livre est bien un livre de fantasy en ce qu'il aborde des mythes (des mythagos même) mais ce premier tome est avant tout une explication des phénomènes théorisés par le père du narrateur et une première expérience de ceux ci par Steve au sein de la redoutable forêt.

De bonnes idées, un concept original et riche de promesse pour une utilisation limitée encore, plus proche du roman de terreur que de la fantasy. Toutefois il s'agit d'une première partie posant les bases d'un univers et la suite peut potentiellement se révéler intéressante dans une autre orientation
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A l'ouest de l'Angleterre, dans le comté d'Herefordshire, il est une forêt primitive bien mystérieuse : la forêt des Ryhope. Si l'on peut en faire le tour en quelques heures, il est très difficile d'y pénétrer et, lorsque l'on y parvient, on peut s'y enfoncer pendant des années sans jamais en voir le bout. Il faut dire que cette forêt a la faculté de matérialiser les contes et légendes de l'inconscient collectif. Ceux qui réussissent à y entrer donnent ainsi vie à leurs rêves, et à leurs cauchemars, grâce à la représentation qu'ils se font des personnages et créatures qui les peuplent : les mythagos…
C'est dans cet univers original que Robert HOLDSTOCK a aujourd'hui écrit cinq romans que je propose de lire dans l'ordre d'édition :
1) La forêt des mythagos (Mythago Wood, 1984)
2) Lavondyss (Lavondyss, 1988)
3) La femmes des neiges (The Bone forest, 1991)
4) le Passe-broussaille (The Hollowing, 1992)
5) La Porte d'ivoire (Gate of ivory, 1998)
Cet ordre est celui proposé par Denoël dans sa collection Lunes d'Encre. Il diffère quelque peu dans sa reprise au format poche chez Gallimard, dans la collection Folio SF. Dans cette dernière, le court roman La femme des neiges est en effet inséré à la fin du quatrième et dernier tome, La Porte d'ivoire. Il faut dire que les cinq romans du cycle ne se suivent pas particulièrement, même si leurs intrigues sont transversales.
Trois des cinq romans sont consacrés à la famille Huxley, dont le père est le découvreur de la forêt des mythagos ; La femme des neiges lui est entièrement consacré. le premier tome a pour personnage principal Steven Huxley, le benjamin de la famille, le cinquième Christian Huxley, le fils aîné. Lavondyss est centré sur Tallis, la jeune soeur d'Harry Keeton qui a accompagné Steven Huxley dans sa découverte de la forêt des Ryhope. le Passe-broussaille a pour personnage central Richard Bradley dont le fils, ami de Tallis Keeton, est retrouvé sans vie à l'orée de la forêt des Ryhope.
Les cinq textes sont des drames. Dans chacun d'entre eux un personnage part à la recherche d'un proche qui n'est jamais ressortit de la forêt des Ryhope. Mais le drame n'est pas seulement le fait de celui qui s'est perdu, mais aussi le fait de celui qui cherche à le secourir. Car en entrant dans la forêt, il expérimente lui même la création des mythagos, et les difficultés que cela entraîne.
Cet univers verdoyant et sauvage est mis en valeur par une très belle écriture, à la fois travaillée et imagée. Les références aux contes et légendes, notamment celtiques et amérindiens, sont innombrables, de même que celles relatives à la mythologie grecque, en particulier dans le Passe-broussaille. Les personnages principaux, bien réels, sont parfaitement caractérisés, mais jamais caricaturaux. Chaque texte est en outre une redécouverte de la forêt des Ryhope, Robert HOLDSTOCK réussissant la prouesse de se renouveler à chaque écriture.
Il n'en demeure pas moins que La forêt des mythagos n'est pas un cycle facile d'accès. le lyrisme de l'auteur peut déjà rebuter plus d'un lecteur avide d'action pure. Les notions relatives au chamanisme, très nombreuses, notamment dans Lavondyss, demandent aussi un effort certain de concentration. Notons aussi que plus les personnages s'enfoncent dans la forêt des Ryhope, plus l'écriture se fait dense, la forêt semblant ainsi prendre le pas sur toute autre forme de réalité.
L'effort demandé n'est toutefois pas vain puisqu'il permet de découvrir un univers éminemment original. Celui-ci ne peut pas laisser indifférent, que ce soit positif ou négatif. Je crois également que chaque lecteur tournera l'ultime page en étant convaincu qu'une deuxième lecture au moins est nécessaire pour appréhender toute la richesse de l'oeuvre.
Le premier roman, La forêt des mythagos, a obtenu le British Science Fiction Award en 1985 et le World Fantasy Award en 1984. Il est aussi pour moi le meilleur des cinq.
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L'idée de départ est excellente, très intelligente, et étant un grand fan de mythologie, mythes et légendes, je ne pouvais qu'espérer tomber sous le charme. le récit laisse quelques images en tête à la fin de la lecture, ainsi qu'une certaine atmosphère, que j'ai retrouvé par exemple avec Manesh de Stefan Platteau.
Cependant, j'ai été également assez déçu (bien que pas assez pour ternir complètement ce sentiment final positif, mais suffisamment pour me faire hésiter à lire la suite).
Je m'attendais je crois à vraiment encore plus de figures mythiques, et plus de rencontres et d'aventures avec les mythagos. Et je trouve que le pendant maléfique de Christian n'est pas assez développé, on entend juste qu'il ravage la forêt, on ne la voit (vit) pas, et c'est dommage.
Oh et dernier petit bémol, c'est le style qui nous laisse un peu en retrait de l'action, qui empêche un véritable souffle épique nous parcourir, alors qu'il en avait le potentiel. de même, dur de rester intéresser au sort des personnages, de rentrer en empathie avec eux. Si bien que je suis resté un peu hermétique, en tout cas laissé en retrait de l'histoire.

Et pourtant, au final, j'ai quand même bien aimé, mais sans plus.
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Ce qui m'attirait principalement dans ce titre – reconnu comme un classique de la fantasy – c'est la mention de certaines figures mythiques : le roi Arthur, Jason… Fantasy mythique, merveilleux, légendes arthuriennes, forêt celtique… cette saga semblait avoir tout pour me plaire !
Mais je vous arrête tout de suite, si les héros cités dans la quatrième de couverture apparaissent un jour, ce n'est pas dans ce premier tome (ou alors on les aperçoit très succinctement) et finalement, l'émotion n'a pas été au rendez-vous, la magie n'a pas opéré avec moi. Snif.

Un personnage principal qui est le narrateur (donc écrit à la première personne du singulier) et des figures principalement masculines dans ce premier tome. C'est assez typique de la littérature imaginaire des années 80 et on s'en contentait alors mais aujourd'hui, en 2021, on aimerait des héroïnes féminines un peu plus présentes (et intéressantes).
Il y a bien un personnage féminin dans ce premier tome : Guiwenneth, qualifiée de princesse celte ; mais on ne peut pas dire que sa personnalité soit particulièrement travaillée et bien mise en avant. Côté représentation, c'est pas hyper hyper féministe (c'est un euphémisme). Ok, elle apparaît dans la forêt car est créée de toutes pièces grâce à l'inconscient collectif donc est forcément bourrée de clichés (rouquine aux cheveux bouclés, avec une lance dans les mains) mais les descriptions la concernant l'érotisent constamment (son parfum, un mélange de forêt/de sueur, met le héros dans tous ses états), c'est un peu (beaucoup) lourd. La femme-objet dans toute sa splendeur.

Mis à part ce personnage féminin assez pauvre, je dirais que j'ai plutôt apprécié la première partie, quand le héros – Steve – débarque dans la maison d'enfance, retrouve son frère Christian et s'engouffre dans le mystère qui palpite au coeur de la forêt. Il y a du suspense, on a envie de comprendre en même temps que lui ce qui se passe (qu'est-il arrivé au père ? qu'y a-t-il dans cette satanée forêt ?) et on attend assez impatiemment les rencontres étranges qu'il va pouvoir faire.
Mais à vrai dire, quand il pénètre vraiment dans les bois et parvient à franchir la barrière, alors que l'action devrait être à son comble, c'est l'ennui qui domine. Et même si les Mythagos (les créatures mythiques créés par l'inconscient) sont de plus en plus nombreuses (et dangereuses), j'ai peiné à y trouver de l'intérêt.

Je crois que c'est un texte assez exigeant qui demande un bagage assez riche en terme de mythes et folklores anglo-saxons. Bagage que je n'ai qu'à moitié alors je pense que j'ai raté pas mal de références. Je pense aussi que c'est un titre qui a été initialement publié en 1984 et qu'il a, comme qui dirait, pris un coup de vieux.
Je découvrais le style de Robert Holdstock avec cette histoire et si je ne suis pas réfractaire aux descriptions – loin de là -, j'ai eu un peu de mal avec le rythme insufflé ici par l'auteur. Visuellement ça fonctionne, on imagine les scènes sans problème ; mais que c'est lent et pas toujours nécessaire…
Du côté des titres imaginaires qui se déroulent en forêt (avec des atmosphères prenantes et de nombreuses descriptions), je vous conseille bien plus largement Faërie de R. E. Feist, Les Sentiers des Astres de Stefan Platteau ou la saga Rois du Monde de Jean-Philippe Jaworski.

Là tout de suite maintenant, je ne suis pas sûre d'avoir envie de me plonger dans les 3 tomes suivants, même si on me promet la rencontre avec Arthur, Merlin, Jason… si vous avez lu toute la série, vous me ferez peut-être changer d'avis ?
Lien : https://bazardelalitterature..
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Un titre qui sort des sentiers battus et qui ne ressemble pas du tout à ce qu'on a l'habitude de lire en Fantasy. Un thème intéressant mais un peu trop complexe à mon goût, et surtout une fin qui n'en est pas une puisque la forêt des mythagos est une forêt tellement spécial qu'elle permet aux personnages d'envisager des milliers de possibilités...
Des points positifs donc, mais qui n'ont pas suffit à me captiver assez pour me donner envie de lire la suite !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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La forêt de Ryhope n'est pas une forêt comme les autres, vous l'aviez compris. Elle est peuplée d'êtres magiques, incarnations de créatures mythiques ou légendaires, qui ne partagent ni la réalité des mortels, ni leur courbe du temps. Pénétrer dans la forêt signifie donc évoluer dans un espace différent et faire l'expérience d'une temporalité alternative. Or, la grande force du livre et, en ce qui me concerne, sa limite, tient dans sa capacité à communiquer cet aspect relatif du temps qui passe et déconcertant d'un environnement expurgé de ses points de repères. Ainsi, j'ai suivi Stephen de près à Oak Lodge, alors que l'auteur pose le décor et l'ambiance, installe l'intrigue, présente les personnages et fait la démonstration d'un style irréprochable et hautement visuel, puis j'ai fini par le perdre, distancé dans la forêt de Ryhope, démuni et ne sachant plus à quoi me raccrocher. le temps m'a alors semblé long et l'orée de la forêt bien loin. À tel point que je referme ce roman sans savoir si je lirai les quatre volumes qui suivent ce premier, par ailleurs incroyablement évocateur.

Retrouvez l'article sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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L'idée de départ est très intéressante et intrigante. le début du roman installe une atmosphère d'étrangeté inquiétante. Mais les personnages "venus de l'extérieur" manquent de caractère pour qu'on s'intéresse vraiment à eux et qu'on compatisse à leur sort. Les mythagos, même ceux que l'on n'aperçoit que brièvement, sont bien pus charismatiques.
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L'auteur décrit les paysages de telle façon que nous avons l'impression d'être plongés dans une forêt vierge, en y ajoutant sa faune et ses autochtones légendaires. Mais ceci n'est pas l'Amazonie, c'est la forêt des Mythagos. Celle-ci est envoûtante et va plonger notre héro à la parcourir à la recherche de son frère qui a totalement changé depuis ses visites dans cette forêt. Histoire très prenante, malgré quelques petits passages long. Les autres tomes attendent dans la bibliothèque pour être lu ;)
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Même si ce livre n'est pas un coup de coeur, je l'ai quand même aimé. Il est divisé en trois parties et ce n'est que dans la dernière que l'héros et le lecteur sauront vraiment ce qui se cache dans la forêt. Pourtant, on est intrigués dès le début. Pourquoi le père de Christian et de Steven était-il obsédé à ce point par cet endroit ? Que signifient les notes de son journal ? Et ses absences répétées ?


Le livre est bien écrit et laisse une grosse part à la description pour nous permettre d'imaginer au mieux cet environnement. Il y a peu de personnages principaux ce qui est parfait car on ne perd pas de temps à se rémémorer qui est qui. En revanche, comme le texte est à la première personne, il n'y a que le personnage de Steven que nous connaissons vraiment. J'aurais aimé en savoir plus sur Christian par exemple. En ce qui concerne Guiwenneth, elle m'a beaucoup intriguée et j'ai beaucoup aimé son personnage.



La principale originalité de ce roman, ce sont les mythagos. Ce concept peut sembler compliquer au premier abord et ça l'est, mais j'ai trouvé que l'auteur nous expliquait assez bien. L'auteur se permet aussi une petite réflexion sur la création des mythes dans l'inconscient collectif. Cependant, j'ai lu ce livre pour le plaisir et je n'irais pas plus loin dans l'analyse.

Enfin, un dernier mot sur le rythme de l'action : j'ai trouvé qu'il en manquait un peu à mon goût. Si les mystères du bois et des mythagos ne m'avaient pas autant captivée, j'aurais moins aimé ce livre.



Pour conclure, j'ai bien aimé ce premier tome. Certains mystères de la forêt nous ont été révélés, mais il en reste bien d'autres à élucider. Robert Holdstock a écrit trois autres tomes que je compterai lire mais d'autres livres ont la priorité.
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Un peu trop long à démarrer. l histoire est prenante mais confuse dommage ...
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