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4,04

sur 1716 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'Illiade de Homère, un recueil tout à fait différent de l'Odyssée.
J'ai moins apprécié cet ouvrage par rapport aux aventure d'Ulysse, certainement parce que ses aventures sont plus connues et reprises. Pour l'Illiade, il y a plusieurs personnages forts à suivre, nombreux narrateur, dur à tout enchaîner, j'ai du faire plusieurs pauses, en début de chapitre.
Mais c'est incontestablement, l'un des livres les plus connus au monde, du à son ancienneté. Nombreux camarades de classe à l'époque l'avait déjà parcourus.
Une chose est sûre, les Dieux jouent avec les humains comme des petits pions.
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Classique entre les classiques, chef d'oeuvre intemporel. Poème d'une immense beauté, cette épopée est aussi l'histoire de la colère d'Achille qui est une vraie réflexion pleine de finesse sur les dégâts de la colère. C'est aussi (et surtout- du moins en ce qui me concerne) l'histoire d'Hector, magnifique héros plein d'humanité. Si beaucoup de passages sont sanglants et que la mort d'Hector arrache des larmes, ce livre reste à lire absolument tant certains passages atteignent le sublime (les adieux d'Hector à Andromaque et le rachat du corps d'Hector notamment). Il y a aussi de l'humour avec les querelles des dieux. Comme traduction je recommande Jean-Louis Backès en vers ou Paul Mazon si on préfère lire en prose.Je conseille aussi de voir l'adaptation Troy avec Brad Pitt et Eric Bana. Et peut-être aurez vous envie comme moi de voir le site historique de Troie à Hissarlik avec son fantastique musée.
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Pour le coup c'est un classique, lecture scolaire obligatoire, que j'ai lu très jeune (au collège, 6ème si je me souviens bien) et avec beaucoup de plaisir. Il faut aussi dire que notre prof était très convaincante et j'ai encore en tête ses commentaires et explications (notamment que la fameuse guerre de Troie a été déclenchée à cause... d'une pomme, cela me restera toujours je crois) .
J'ai toujours été attirée par les mythes et légendes alors vous imaginez bien que j'étais ravie: entre le chant des sirènes, le cheval de Troie, les cyclopes, les dieux, les déesses et j'en passe...
Une épopée à la portée de tous qui ravira les petits comme les grands rêveurs.
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Mythologie, conte enfantin ou, plutôt réflexions sur ces différentes étapes de vie qui nous font devenir ce que nous sommes?

Monstres et chimères, excès et désillusions s'affichent, se succèdent et façonnent notre imaginaire et nos attentes de réalités.

A connaître avec les Métamorphoses d'Ovide et faire connaître au plus grand nombre.
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Comment, sans risquer le ridicule du dithyrambe ou la platitude d'un commentaire convenu, évoquer ces vingt-quatre chants primitivement rédigés en vers mais dont l'éblouissante traduction de Paul Mazon pour Folio-classiques nous restitue intactes la beauté et la noblesse sans pareilles ?
Péguy appelait Homère "le patron" et il suffit de lire l'Iliade pour comprendre qu'il n'exagérait pas : rigueur de la construction, respect des envolées propres à la tradition orale dont l'Iliade est issue, transmutation d'une Histoire réelle et lointaine en l'un des mythes fondateurs de notre Antiquité, tout y est rare, unique, en un mot précieux.
Peu à peu, remontent dans l'esprit du lecteur toutes ces légendes antiques qui bercèrent notre culture, et avant tout celle de la rivalité qui opposa Athéna, Héra et Aphrodite pour obtenir le titre de la plus belle des déesses et qui, par le choix de cette dernière que fit Pâris (Alexandre chez Homère), entraîna non seulement la chute de Troie mais aussi les mille et un malheurs qui poursuivirent les Achéens vainqueurs sur le chemin du retour. Et le mieux, c'est que le lecteur, complètement subjugué, se transforme peu à peu en l'un de ces Grecs anciens qui prêtaient jadis une oreille fascinée aux chants des divins aèdes.
Il faut lire et relire ce texte, si possible à haute voix, en prenant son temps, en en imprimant bien dans son esprit et dans sa peau l'intensité de la cadence. C'est l'un des très rares textes de la littérature mondiale qui, par delà les aléas de la traduction, atteint à un sublime qu'on ne perçoit en général aussi bien qu'en musique.
Mais c'est aussi une pièce de théâtre où les fameux dieux grecs se comportent parfois comme de simples humains et où, ô miracle, les humains parviennent quelquefois à se comporter comme des dieux.
Et c'est encore une ode formidable à la gloire des croyances antiques, quand les dieux eux-mêmes reconnaissaient l'obscurité implacable des Destins et s'inclinaient devant ceux-ci. Ici, plus de Créateur "tout-puissant", omniscient et omnipotent en théorie mais incapable d'admettre les faiblesses de ses propres créations. Rien que des déesses et des dieux qui vivent, aiment, haïssent, s'apitoient et s'interrogent sur des humains qui, presque toujours, tentent de s'élever, de devenir à leur tour des dieux, sinon par l'essence, au moins par la noblesse des sentiments. ;o)
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Il est toujours intéressant de revenir aux origines .Suite à la parution d'une nouvelle traduction (de Pierre Judet de la Combe) aux Belles-Lettres dans un ensemble intitulé « Tout Homère », je me suis replongé dans cette histoire pleine de bruit et de fureur , rouge aurore de notre littérature . Et j'ai retrouvé cette étrange magie d'un texte qui devrait être obsolète , tant son objet , les moeurs décrites ,nous sont lointains , mais qui pourtant continue à nous toucher ( certainement en ce qui me concerne) . La poésie des noms et des épithètes(Euryplile ,fils éclatant d'Euaimôn/ Héra , la déesse aux bras blancs…) et des comparaisons ( « Elle écarta le trait perçant .Elle l'éloigna du corps , juste un peu, comme une mère éloigne une mouche de l'enfant couché en un doux sommeil ») et une vision de la guerre qui n'en camoufle en rien la sauvagerie (« le bronze , tout droit, passa les dents , coupant la langue par en bas .Il chavira dans la poussière et de ses dents saisit le bronze froid » ) . Et quelle est la plus terrible :cette guerre face à face , où les adversaires se présentent avant de s'affronter , où la mort est palpable, ou les nôtres quand des machines infligent la mort en masse à des adversaires réduit à des pixels sur un écran , où le guerrier manie un joystick loin du choc des armes et du cri des mourants ?
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Cela s'est passé il y a 3200 ans, et cela a été écrit il y a 2800 ans !
Je ne ferai pas une critique complète de ce monument, mais me bornerai à 3 remarques.
1°. Automédon (ou l'Éacide) est un héros grec (un Achéen), conducteur d'un char de guerre à 2 chevaux, qui vient d'être tué par le troyen Hector au chant XVII de l'Illiade.
C'est absolument magnifique (voir citation), et de plus en assez peu de mots !
2°. Qui a de la mémoire, chers lecteurs ?
Voici la liste de 33 des Néréides qui accompagnent Thétis, mère d'Achille, au chant XVIII de l'Illiade : vous êtres priés de retenir tous leurs noms, avec leur bonne orthographe bien sûr, cela vous fera exercer votre mémoire :
Glauké, Thalia, Kymodoké, Néaïè, Spio,Thoè, Haliè, Kymothoè, Actaïè, Limnoria, Mélitè, Iaïra, Amphitoè, Agavè, Doto, Proto, Phérousa, Dynaménè, Dexaménè, Amphinomè, Callianéira, Doris, Panopè, Galatée, Némertès, Apseudès, Callianassa, Clyménè, Ianéira, Ianassa, Maïra, Orithya et Arnathya.
Même s'ils ne travaillaient qu'un chant à la fois, les aèdes qui récitaient l'Illiade devaient avoir une mémoire prodigieuse, car bien d'autres noms y figurent. Comment faisaient-ils sans support écrit ? Je ne vois qu'une seule solution : cela devait être un métier à plein temps !
Ceci dit la plupart de ces prénoms sont très poétiques et font rêver ! Cartains semblent avoir des origines égyptiennes.
3°. Dans cette édition de 1965, la traduction d'Eugène Lasserre apparaît souvent hachée, sans fluidité : est-il possible de parvenir à mieux ?
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Classiques parmi les classiques, L'Iliade et L'Odyssée d' Homère sont des livres à avoir absolument lus avant ses 30 ans.
La mythologie, l'aventure, la morale y sont tellement bien contées...
Je pense les relire tous les 10 ans !
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Encore plus que l'Odyssée, L'Iliade est une lecture masochiste. Il faut avoir envie de se donner du mal. Mais la douleur peut faire partie du plaisir et j'en ai eu à approfondir ma culture. Je ne regrette pas une seconde les heures passées sur cette somme mais je pense pouvoir affirmer sans trop m'avancer que c'est un livre que je ne relirai pas...

L'article complet sur mon blog.
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
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Illiade
Histoire : Au début fût la femme, tentatrice bien sûr, foutant la merde évidemment. La discorde n'a pas été invitée au mariage de Pélée et Thétis, donc elle balance à Paris (fils de Priam, seigneur de Troie) une pomme d'or pour la donner à "la plus belle". Paris, ce falot, au lieu de manger la pomme, reconnait Aphrodite comme gagnante et celle ci pour le remercier lui offre Hélène, la plus belle de sparte qu'il ramène chez lui. Hélène devient donc Hélène de Troie (vous suivez oui?). Mais les habitants de sparte ne sont pas content qu'on leur pique leur plus belle femme et décident donc d'assiéger et de détruire la ville de Troie (vous avez compris qu'à l'époque on ne déconne pas trop avec les meufs). le siège dure 8 ans et c'est à ce moment là que l'Iliade commence...
L'Iliade est donc le récit du combat entre sparte et ses alliés (Danéens, Achéens et Myrmidons) face à Troie (alias Ilion d'où l'Iliade!) et ses alliés. C'est aussi dans chaque camp les luttes des chefs entre eux:
Du coté Ilion c'est simple: leur héros est Hector, il défend la ville, tout en méprisant un peu Paris (alias Alexandre?) qui fait chier tout le monde avec ses histoires de meufs (comme si Troie en manquait en plus!). Paris et Hector sont frères, fils tous deux de Priam, roi de la cité.
En face c'est un peu plus complexe: le chef est Agamemnon, le plus fort est Achille, dont le frère de lait est Patrocle. Nestor est le plus vieux (donc le plus sage). Ulysse fait partie du lot mais ne fout pas grand chose à part se prendre un coup d'épée au plus fort de la bataille...
Au début tout va bien mais Agamemnon, décide de rendre une de ses captives de Troie à son père en échange d'une forte rançon. Jusque là tout va bien. Sauf que ce benêt d'Agamemnon, décidant qu'un roi ne peut indument réduire la taille de son harem, reprend à Achille une femme qu'il lui a précédemment donnée en partage après une victoire (je passe les détails). Bref Achille se laisse faire mais est fou de rage et du coup décide de bouder dans ses nefs au loin de la bataille qu'Agamemnon va mener le lendemain contre Troie...
... Evidemment sans Achille la bataille est un fiasco et les Danéens se font écraser à plate couture. Si bien qu'on envoie d'abord proposer une plus belle rançon à Achille pour son retour mais il refuse; puis que Patrocle lui même vient supplier Achille de lui prêter ses armes et ses hommes pour aider un peu à tenir l'assaut et là, touché, Achille accepte et Patrocle part au combat.
Mais Patrocle se fait tuer par Hector qui en l'absence d'Achille (il faut le dire) joue un peu sur du velours.
Apprenant cela Achille devient fou de rage et décide de rentrer dans la bataille pour tuer Hector et venger Patrocle -ce qu'il fait - et L'Iliade se termine donc juste après les funérailles de Patrocle par Achille, au moment précis où il rend finalement le corps d'Hector (qu'Achille traine derrière son char depuis trois jours!! il ne déconne pas le Achille quand on tue son frère de lait) à son père (Priam, vous suivez oui?) pour qu'il puisse lui rendre les derniers hommages (comment ça à qui ?: à Hector!)
Et là on dit : ouffff.....
A cela évidemment s'ajoute un deuxième niveau de complexité puisque ce combat sur terre est aussi - et avant tout- un combat entre les dieux de l'olympe, ou en gros Athéna et Héra (alias Héré pourquoi???) veulent la peau de ce salaud de Paris qui ne leur a pas donné la pomme, tandis qu'Aphrodite soutient les troyens (puisqu'elle a eu la pomme elle). A un moment même Poséidon s'en mêle en soutenant les Danéens contre les troyens qui n'ont pas payé leur mur (les salauds) tout en (tout de même) protégeant certains membres troyens de sa descendance (Enée) lors du combat contre Achille...
...Bref, disons le simplement : C'est un joyeux bazar !
Alors pour résumer et faire concis, l'Iliade tourne autour du fascinant personnage d'Achille de sa trahison par Agamemnon à son retour au combat, tout au long du récit c'est celui qui perd à toute les étapes, victime absolue tout en étant un héros moral et guerrier parfait. Il y a donc de la haute tragédie dans ce personnage plus que fascinant.

Style : j'ai lu la traduction de Paul Mazon en folio et franchement je me dis qu'un bon coup de plumeau ne ferait pas de mal!! On a l'impression de lire une traduction pure et simple de grecs ancien, rébarbatif a peu prés comme le bottin. Et franchement arriver à ennuyer avec ce qui est -disons le?- le plus grand péplum de la littérature fait le faire. Pour tout dire ça m'a même donné envie de m'y coller, de reprendre cette histoire pour la raconter telle qu'elle devrait l'être aujourd'hui: Quel dommage de laisser dormir sous la poussière tant de flamboyance!!!
Oui: Ben euh si cette histoire à traversé les siècles ce n'est quand même pas pour rien… Ce texte est au sens propre et figuré totalement "hallucinant"; hallucinant de vie, d'humanité, de force , de violence, de religions, de déité... et aussi un pur concentré de masculin où tous les hommes sont élevés pour aller mourir à la guerre et où rester seul face à l'ennemi en dehors des murs de la ville pour s'exposer à une mort certaine est preuve de courage (notez le!); les femmes quant à elles sont des objets. Purement et simplement.
Et ben comme ça au moins c'est clair...

J'ai adoré aussi l'antitexte permanent sur les dieux et leurs interventions; interventions où l'on voit que notre dieu judéo chrétien toujours vrai et sûr de lui... est bien fade!; les déités grecques hésitent, se battent entre elles, se font des coups fourrés et interviennent dans tous les aspect de la vie des humains (le sommeil est un dieu, l'aube est une déesse je trouve ça absolument fabuleux)
Enfin j'ai adoré aussi qu'à une époque ou l'on croit bêtement avoir franchi glorieusement toutes les portes du trashouille, un seul livre , vieux de 3000 ans a peu prés, raconte dans le détail ce qui n'est rien d'autre qu'un massacre au glaive (...) d'un façon telle que personne n'oserait l'écrire à ce jour: A coté d'Achille, Patrick Bateman est une petite fille...
"il dit et de son char il fait choir à terre Pissandre; sa lance l'a frappé en pleine poitrine: l'homme s'en va à la renverse s'écraser contre le sol. Hippoloque fait un bond pour fuir : Agamemnon le tue, lui, à terre; il lui coupe les mains, lui tranche le col, avec son épée, enfin l'envoie rouler, tout comme un billot, à travers la foule"
Non: franchement il faut faire quelque chose car ce texte est trop mal traduit, c'est lourdingue comme un prof de grec ancien avec des lunettes en sautoir; une bande d'abrutis testoronnés vont se faire sauter le caisson a coup de lance en bronze juste par ce que le gars de la cité d'à coté leur a piqué une meuf (!)... et on raconte ça avec des formules alambiquées et tristes, un langage ultra daté qui devait faire déjà bailler Mauriac... quelle pitié!!!
Bon évidemment, en plus, après, on peut voir aussi que les valeurs défendues par la Grèce ancienne sont un peu ... hum... datées et disons le totalement réactionnaires (pour ne pas dire fascistes!) ; mais bon hein c'est comme ça on ne va pas non plus récrire l'histoire au gout du jour, et puis disons que je trouve ce texte très éclairant pour une fois sur ce qu'est, ce qu'était, le masculin primitif; ce fameux masculin dans lequel on s'embourbe encore aujourd'hui d'ailleurs...
Conclusion : Epique avec des moments magnifiques mais aussi quelques gros coups de mou, une lecture inestimable même si parfois laborieuse.
Oui ou non? : ouiii!!!!

Lien : http://xannadu.canalblog.com
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