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EAN : 9782290355114
155 pages
Faites entrer l'accusé (25/04/2007)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Le 11 juin 1994, Émilie Tanay, âgée de neuf ans, décède brusquement alors qu'elle est allée passer la nuit chez un camarade de classe. Quelques heures plus tard, les analyses détectent du cyanure dans sa Josacine, un antibiotique fréquemment prescrit. Après les premiers instants de psychose, l'évidence s'impose : le poison mortel a été injecté volontairement dans le sirop de la petite fille. Mais la cible était-elle l'enfant ? Au terme d'un procès mouvementé, où les... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Émilie Tanay, 9 ans, est heureuse de passer le week-end dans la famille Tocqueville, elle est très amie avec l'un des fils. La maman d'Émilie confie aux Tocqueville les médicaments de la petite qui a une bronchite. Les Tocqueville donnent alors la Josacine à Émilie. Plus tard, dans la soirée de ce 11 juin 1994, Émilie va mourrir.
C'est de là que va commencer l'histoire de la Josacine empoisonnée. Comment cette enfant en bonne santé a pu mourrir d'un coup ? On découvre que la Josacine ingérée par Émilie contient du cyanure. Qui a pu tuer la petite Émilie ? Tout mène vers Jean-Marc Deperrois, un notable, qui se dit innocent...

Je ne connaissais que très peu l'histoire de la Josacine (elle s'est déroulée l'année de ma naissance) et en lisant ce livre, j'ai étais frappée par cette affaire. Car on peut dire qu'elle est rocambolesque. La petite Émilie se retrouve empoisonnée alors qu'elle n'était pas visée.
Des parallèles sont très souvent fait avec l'affaire Grégory : le meurtre d'un enfant, des lettres de corbeaux, des parents accusés et menacés... Tout comme pour Grégory, Émilie a vite été oubliée dans cette histoire : une fois de plus la presse lance des rumeurs et influe grandement sur l'opinion publique. Les parents Tanay, complètement anéantis sont en plus de cela, insultés et rejetés de tous. Au contraire, Jean-Marc Deperrois est défendu par tous et personne ne veut croire à son implication dans la mort d'Émilie. Il sera pourtant condamné à 20 ans de prison, il en sortira en 2006. Depuis, il affirme toujours son innocence.

Ce livre est très intéressant et très détaillé pour ceux qui souhaitent connaître l'affaire.
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Je ne connais que ce médicament, qui m'a toujours était prescrit car sans pénicilline. Son histoire, j'étais trop jeune et je l'a découvre dans ce livre.
Je m'attends à tout, sauf à ça. Je m'attends au fait que le lot de josacine est eu un empoisonnement, pas que quelqu'un l'ait empoisonné volontairement. C'est terrible... Empoisonner ce qui peut soigner pour tuer...
Une petite fille va en subir les conséquences. Et le plus affreux encore: sa mort va être oublié au profit de l'accusé.
Dans cette ouvrage on découvre la honte. On reproche à la police de ne pas faire son travail, mais quand elle le fait, on le reproche aussi. Toujours cette fameuse France qui surgit: théorie du complot, corbeau, dénonciation...on reprend les mêmes et on recommence... C'est affligeant.
Une enquête et un procès terrible. Une famille dévastée, une nouvelle vie brisée. Un monde qui fait peur, où on ne veut pas la justice, juste le droit d'avoir raison... Même quand on a tord.
Un livre bien écrit, entraînant, qui montre la réalité, sans prendre partie.
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Le style très journalistique de Hondelatte est très bon,et permet au lecteur une compréhension immédiate et complète de l'affaire...j'ai pris un grand plaisir à lire ce livre qui m'a fait un peu sortir des classiques littéraires...bref,une récréation très appréciable
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Peu à peu, "l'affaire de la Josacine" s'éloigne. Elle aura mis au jour deux univers : celui des notables, regroupés autour de l'un d'entre eux. Et celui des victimes, doublement victimes : par la perte d'un enfant et par l'attitude d'un certain public. Plus que jamais, il y a la justice d'un côté, et la rumeur de l'autre.
La première tranche, la seconde corrode

Pour les parents d'Émilie, morte un soir de juin 1994, cette histoire n'aura jamais de fin. Les ballerines de la petite fille qui rêvait de devenir danseuse sont aujourd'hui dans une boîte où est gravé son prénom.
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À revoir les images de cette époque, on est simplement atterré. Comment expliquer ce déchaînement de haine ? Et pourquoi s'en prendre aux Tanay ?
Voici une mère qui a perdu sa fille, qui est traitée comme une pestiférée. Voici un père assommé de douleur, qui est couvert de crachats. La pire France, celle des rumeurs, de la lie, des haines douteuses, vient de renaître. Bientôt, ce sera pire...
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La sympathie n'a jamais été un facteur d'innocence.
Un mauvais caractère n'a jamais été preuve de culpabilité.
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