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Citations sur Il n'y a pas de Ajar (148)

Ajar fut un des noms que Gary créa pour dire au monde qu'il n'allait pas se résoudre à une mort annoncée, ni celle des hommes, ni celle des mots.

Son pseudo fut un dernier pied de nez au morbide qui vous rattrape toujours, mais qu’on peut tromper un temps avec un peu de panache, avec une maniganœ littéraire qui interdit à l'homme de n'être que lui-même. À travers Ajar, Gary a réussi à dire qu'il existe, pour chaque être, un au-delà de soi ; une possibilité de refuser cette chose à laquelle on donne aujourd'hui un nom vraiment dégoùtant : l’identité.
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Préface

Gary, mon dibbouk

(...)Voilà comment un homme se met à écrire simultanément sous un nom et sous un autre et signe là une stratégie de survie littéraire- ou de survie, tout court.-un stratagème qui rendrait fou tous les désespérés de la terre: renaître de son vivant et déjouer le morbide qui vient toujours de la conscience d'être arrivé quelque part.Gary réussit ainsi à sortir de l'impasse existentielle dans laquelle tombe tout homme reconnu pour son œuvre.Il retrouve un avenir.

( p.9)
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Il jubile(Gary), surtout lorsqu'il constate que les plus grands critiques littéraires de son temps n'y voient que du feu, et affirment qu'avec Ajar est né un vrai écrivain, une "grande plume", un auteur qui a tout de même autre chose à apporter au monde que la petite littérature "ringarde et surestimée" d'un Gary dépassé.
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Le dibbouk, c'est un revenant qui vous colle à la peau ou à l'esprit, un être dont l'âme s'est attachée à la vôtre pour une raison mystérieuse, et qui ne vous lâche plus. Il s'accroche et ne vous quitte pas. Il vous accompagne simplement et hante votre existence, pour la parasiter ou l'agrandir, l'encombrer ou la soutenir.
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Suggérer qu'on est l'Alpha du monde, cacher l'origine, la tentative est louable, bien sûr. Mais, y'a rien à faire, on vient tous de quelque part et l'origine, elle vous rattrape toujours à la fin.
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J'ai décidé de lutter par tous les moyens. J'ai écrit des slogans, des programmes politiques qui disent tous merde à la croyance. Merde à l'identité. Merde à tout ce qui te fait croire que t'es rien d'autre que ce que tu es.

« Make America fake again »

« I believe I can lie »

« Le père, y en a pas deux ! »

« Karl Marx répare. Karl Marx remplace. »

« Vive la République et surtout... Vive la transe »
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Je sais bien ce que vous vous dites : tout cela est absurde et terriblement narcissique. Ça suffit de tout ramener à soi, de s'imaginer que ceux qu'on admire indexeraient leur vie ou leur mort sur notre biographie ... ou pire, sur nos petits besoins de lecteurs ou d'écrivains. Ça suffit de s'imaginer des liens privilégiés avec des auteurs sous prétexte que leurs œuvres nous touchent. De croire que leur vie et leurs écrits nous adressent un message que nous serions seuls capables de décoder. (p.10-11)
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Qui veut réaliser la volonté de Dieu ? Qui ? Qui veut venger l'honneur du prophète ? Qui veut évangéliser l'Amérique ? Qui veut poser des petites maisons en Cisjordanie ? ... Qui ,
Et soudain, on est entouré de gens qui ne manquent pas d'air : une foule de gens hyper-connectés à la volonté de Dieu, qui saventparfaitement te l'interpréter comme s'ils faisaient partie de Sa garde rapprochée.
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Certains pensent qu’on écrit pour se débarrasser de quelque chose ou de quelqu’un qui vous hante, mais c’est le contraire. On écrit toujours pour retenir, et poursuivre une conversation avec ce qui n’est plus là, un dialogue que sans ça, la vie vous force à interrompre. On écrit parce que les mots consolident toujours les liens. Ça fait famille, beaucoup plus solidement que le sang et la filiation biologique.
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C’est vrai, quoi. Pourquoi serait-on obligé d’avoir l’âge qu’on nous dit qu’on a ?
Y a bien des gens qui ont réussi à prouver qu’ils n’ont pas le sexe qu’on dit qu’ils ont, alors pourquoi ce ne serait pas pareil pour l’année de naissance ?
Il suffit d’avoir une autre conscience de soi.

Je sais que certains vont me dire que ça n’a rien à voir, que ton âge c’est objectif alors que ton genre, lui, relève de la pure subjectivité, de la culture qui te l’a imposé, etc. Mais depuis quand l’objectivité serait-elle autre chose que la subjectivité de la majorité.

- Tu veux un cachou ?
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