Première lecture de
Delphine HORVILLEUR - découverte lorsque
ELLE Magazine lui a consacré 1 couverture il y a 1 an ou 2 de cela, et avis plutôt mitigé.
Je ne sais pas trop de quelle manière rédiger ma critique, je vais donc procéder de la manière suivante : ce que j'ai aimé / ce que j'ai moins aimé.
J'ai apprécié :
- la constance de la qualité du récit : l'auteur excelle dans sa capacité à recourir à ses rencontres avec des familles endeuillées pour illustrer et expliciter certains textes judaïques sacrés. Parfois, ses rencontres "professionnelles" vont à la rencontre de sa vie personnelle (lire "Sarah et Sarah" par exemple), ou viennent s'entrelacer pour ne pas dire se percuter ("Ariane"),
- l'érudition de madame HORVILLEUR,
- sa capacité à prendre du recul (vis-à-vis d'elle-même, mais également du lecteur) et à rester neutre dans la manière dont elle déroule le fil de sa foi,
- la douceur avec laquelle D.H écrit.
Pour l'avoir entendue s'exprimer à plusieurs reprises à la radio, on retrouve, dans son écriture, la manière qu'elle a de s'exprimer : avec beaucoup de douceur, d'empathie, un peu de distance (de réserve ?). C'est peut-être cette douceur et cette distance qui font que bon nombre de lecteurs (dont je fais partie) attribuent la qualité de conteur à D.H,
- de vivre cette lecture comme une mini initiation à la découverte de certains préceptes de la religion juive (sans aucun prosélytisme de la part de l'auteur),
- de découvrir que le mot Abracadabra trouve son origine dans la langue araméenne,
- par dessus tout, le très beau texte "Marceline et Simone". Je remercie
Delphine HORVILLEUR d'avoir partagé cette histoire.
J'ai été moins séduite par les 3 derniers textes ("Moïse, "Israël" et "Edgar"). La thématique du livre est abordée d'une manière trop scientifiquement religieuse pour moi (bien que la qualité d'écriture soit toujours là). Peut-être ne suis-je pas suffisamment instruite quant aux grands dogmes religieux pour en avoir saisi toute la substance....
J'ai comme qui dirait décroché.
Dommage car cela est venu ternir mon impression première sur cette lecture.
Peut-être faudra-t-il que je prenne le temps de la relire.