AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,4

sur 287 notes
5
10 avis
4
13 avis
3
6 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je partais en vacance aux Canaries, je changeais de poste, et j'aime faire de l'humour noir en salle café. C'était assez pour qu'on m'offre ce livre en cadeau de pot de départ. C'était la première fois que je touchais un Houellebecq, et sans masque de soudeur s'il vous plait. Mais comme chacun sait, c'est la première fois qui fait le plus mal…

Houellebecq, chacun en donne sa définition. Pour moi, c'est un homme qui ne voit pas l'intérêt de maintenir les valeurs chrétiennes de charité et de compassion s'il n'y a pas de dieu dans le ciel. En d'autres termes, il fait partie de la mince pléiade d'intellectuels suffisamment cultivés pour connaître les mécanismes de l'évolution, suffisamment intelligent pour avoir compris ce qu'ils impliquent quant à l'humanité, et suffisamment insouciant de son image pour l'assumer.

Peut-on parler du livre en parlant d'autre chose que de l'auteur ? Il n'a rien à raconter, et l'assume. Pour paraphraser Kessel, il serait faux de dire qu'il ne s'intéresse qu'à lui. Seulement, il juge les autres encore moins intéressant. S'infliger une semaine de vacances dans une station balnéaire pour touristes allemands, quand on possède une bibliothèque, c'est entre le masochisme et le mépris de soi-même. Il l'a fait, il s'y est amusé comme un rat disséqué vivant, il est revenu et il a écrit un livre pour le raconter, et pour dire à son lecteur qu'il était un imbécile de l'avoir acheté. Il a pimenté le tout de raeliens et d'un fantasme masturbatoire, qu'il met si peu de conviction à faire paraitre réelle qu'on dirait d'une marque de mépris supplémentaire pour ses lecteurs, et l'affaire est dans le sac.

Si vous étiez Monsieur de Houellebecq, vous seriez un libertin ; avec de surcroit un beau visage peut-être Mozart aurait-il mis dans votre bouche « viva la liberta ! » Hélas, vous n'avez l'un ni l'autre.
Commenter  J’apprécie          3310
Une page, deux pages, trois pages... Puis HOP! Me voilà happée à travers une histoire mêlant voyage, rencontres, expériences et photographies.

Lanzarote, c'est le récit d'un auteur, Michel Houellebecq, et c'est aussi le nom de l'île espagnole où l'auteur se rend en excursion. Aussi sèche et aride que l'île, le langage de l'auteur-narrateur rend compte d'un voyage à la fois torride (à travers les rencontres...), artistique (à travers les photographies et le regard de l'auteur) et plutôt bref (on a aussi vite fait le tour de l'île que du livre). Une excursion racontée sans trop d'enthousiasme et qui m'a franchement donné chaud à certains moments (d'où l'intérêt de le lire les jours de grand froid).

Une fois encore, Michel Houellebecq est arrivé entre mes mains sans que je le choisisse véritablement de mon plein gré. En effet, le premier livre que j'ai lu de cet auteur, La carte et le territoire, était un cadeau. Quant à ce deuxième opus, c'est une certaine Curiosité qui m'a poussé à le prendre: pendant que je butinais dans les rayons de ma bibliothèque un livre se démarqua des autres de part sa forme (plus grand et se présentant comme une boîte avec d'une part le récit et d'autre part les photographies prises par l'auteur même au cours de son excursion à Lanzarote).

Même si le titre et le nom de l'auteur ne me motivèrent pas grandement sur le moment, je crois que c'est les photographies qui m'ont amené par la suite à découvrir le récit qui en découlait. Des photographies magnifiques? je ne saurai dire, en tout cas aussi dérangeantes que son récit et qui permettent au lecteur deux types de regard sur le voyage: le premier concret avec les photographies, le lecteur se crée sa propre image de Lanzarote. le deuxième plus abstrait avec le récit de l'auteur lequel ne manque pas d'apporter un regard artistique sur son excursion.

Tout du reste, même si l'univers de l'auteur est aux antipodes du mien, si l'ambiance gluante et torride qui transpire de son livre ne m'est pas franchement très agréable et si le thème abordé ne m'emballait pas tant que ça... Il m'a bien plu!

Je crois que d'une façon générale, Michel Houellebecq me plaît bien.

Evidemment, je ne parle ici que de sa verve littéraire et rien d'autre (que ce soit clair, n'est-ce pas). Dans ses romans il titille ma curiosité à tel point que le lire en deviendrait presque un plaisir. je crois également que sa personnalité et son regard artistique sur ce qui l'entoure (les choses comme les personnes) donnent à ses oeuvres une aura particulièrement... attirante.

Plus qu'un auteur "à lire", Michel Houellebecq est un auteur "à expérimenter". Ainsi, je vous le conseille vivement que l'on aime ou pas, de mon point de vue il en vaut le détour.


Commenter  J’apprécie          120
« Lanzarote », paru en 2000, est un court roman (90 pages). Michel Houellebecq y aborde des thèmes qu'il a repris depuis : le tourisme, la secte des Raëliens, l'érotisme et la pornographie.. le style direct, cru construit la réalité vécue par le narrateur. Elle entraîne le lecteur dans une narration qui expose une observation froide sans que l'auteur paraisse troublé par ses pensées et ses propos. le cynisme, le voyeurisme, les pulsions déconcertent par leur « naturelle » succession. le narrateur paraît détaché des évènements qu'il vit alors qu' il s'implique dans ses relations aux autres. La population locale n'est pas épargnée, reste quand même une description plutôt positive de l'île. le lecteur est absorbé par une ambiance, plongé lui aussi dans un voyeurisme ( ici sans morale ni jugement).
Commenter  J’apprécie          20
Ce très court récit fut initialement publié en 2000 dans un coffret contenant un album de photos de l'île prises par l'auteur lui-même.

C'est l'histoire d'un type qui, constatant que son réveillon sera probablement raté, décide sur un coup de tête (aidé par l'hôtesse de l'agence de voyages cela dit !) de partir en vacances sur l'île de Lanzarote pour y passer le nouvel an. Il y fait la rencontre là-bas d'un flic belge dépressif et d'un couple de lesbiennes allemandes.

On y retrouve tout ce qui fait le style de Houellebecq, en moins sombre peut-être, l'ironie visant les habitudes de ses contemporains, sur l'actualité de cette fin de 20e siècle (on croise même une secte du nom d'Azraël) ... c'est un récit en définitive qui ne manque pas de mordant et qui est, de plus, agréable à lire mais qui se termine trop vite.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est certes pas le meilleur Houellebecq, mais comme toujours avec cet auteur, j'ai été embarqué dans son histoire.
Les thèmes abordés dans le livre sont pour certains datés.
Qu'importe, Michel Houellebecq est un grand romancier et cette fois encore, j'ai succombé.
Le récit est court. Je l'ai avalé d'une traite.
Commenter  J’apprécie          10
Pas encore fini (j'en suis au procès des Raëliens belges...)
Mais, c'est une nouvelle savoureuse, tant par l'écriture (sèche et frontale) que par le regard singulier porté sur cette île des Canaries.
Je déplore juste l'insistance de l'auteur à décrire ses expériences sexuelles et autres pratiques de la masturbation...
Pour une découverte de Houellebecq, je suis quand même agréablement surpris et j'aurais même tendance à revoir mes aprioris sur les auteurs français :)
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (544) Voir plus



Quiz Voir plus

Houellebecq et son territoire

Dans quelle île est né Michel Houellebecq ?

Martinique
île Maurice
La Réunion
Guadeloupe

10 questions
60 lecteurs ont répondu
Thème : Michel HouellebecqCréer un quiz sur ce livre

{* *}