En ces temps de pensée positive, psychologie de la bienveillance et autre communication non-violente prônées contre vents et marées (incendies , guerres et sécheresse devrais-je dire)
à mesure que le monde moderne s'enfonce inexorablement dans le plus épouvantable des cynismes, on continue de vouer aveuglement un culte au bien être et à l'épanouissement personnel.
Je crois qu'il est finalement très sain d'explorer d'autres modalités d'être.
En cela,
Michel Houellebecq, ancien auteur ensencé, devenu heureusement politiquement abject, excelle dans la tonalité mineure du mal-être.
Alors plutôt que d'apprendre bêtement à bien respirer pour ouvrir vos chakras, allumez vous une clope et lisez "
rester vivant" rien que pour vous autoriser à aller mal.
Avec Michel et sa "feel-bad" attitude, j'ai retrouvé le goût de la souffrance en toute inquiétude.
Perversité, masochisme ?
Peu importe, je souffre donc je suis (vivant).