Je suis un être bizarroïde qui a lu durant le confinement et dans une époque confuse (du moins, encore plus que d'habitude), un livre d'anticipation sur des gens qui vivent dans un très, très grand silo. C'est toute une population qui vit confinée à l'abri d'un extérieur hostile, mort, venteux qui ne peut être vu que par les écrans tournés vers celui-ci.
Le Silo est hiérarchisé : tout en bas, la salle des machines sans lesquelles le lieu ne fonctionne pas, à mi-chemin, les ordinateurs (le contrôle de l'information) ensuite le médical et au sommet, le Maire et le shérif.
La vie dans le Silo est très structurée : tout coûte cher et rien ne doit être remis en question, sinon, c'est l'expulsion du "nid" et la sortie dans l'extérieur et la mort. C'est d'ailleurs, ce qui arrive régulièrement et c'est arrivé il y a 3 ans, à l'épouse du shérif, Holston, qui ne s'en remet pas : son épouse, Allison, était persuadée que le Silo était une machination et que d'autres silos existaient. le shérif est si désespéré qu'il se suicide en prononçant les mots qui lui valent lui aussi une expulsion vers le dehors. le maire, Jahns, fait donc appel sur les conseils de l'adjoint du shérif défunt, Marnes, à une jeune femme des machines pour prendre la suite. Fille du médecin,
Peter Nichols, Juliette dite Jules, a fait le choix du plus bas niveau du Silo. Elle est en colère contre son père. Si dans un premier temps, Jules refuse le poste, elle va l'accepter finalement, poussée par sa curiosité et son intérêt pour les nouvelles connaissances sauf qu'elle va soulever un lièvre et être expulsée. Cette expulsion va provoquer la colère dans le Silo et va enclencher la révolte, mais surtout permettre à Juliette de découvrir qu'ils ne sont pas qu'un Silo.
C'est un roman qui peut sembler un peu étrange car dés le début, on a l'impression que les héros meurent tous (et c'est un peu désespérant). On s'attache à ces personnages (enfin, sauf ceux des ordinateurs ...quoi que tout n'est pas si dichotomique). Nous sommes dans un monde clos, autonome, replié sur lui-même où l'information est contrôlée : au nom du bien commun, devons nous sacrifier nos libertés individuelles, ou du moins, celles de ceux qui font tourner la machine ? Faut-il mieux rester "esclave, "prisonnier" du Silo (mais à l'abri), plutôt que de chercher à savoir ce qui se cache derrière et pourquoi ? Je vais m'empresser de lire les deux romans suivants, pour connaître la suite (Origines et Generation).
Je me questionne encore sur le titre original :
Wool/Laine dont je n'ai pas trouvé l'explication dans ce premier opus, peut être dans les autres ...