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Lisbeth, une jeune domestique discrète et candide, découvre assez rapidement que son nouveau maître, Edouard, possède une très mauvaise réputation. Il faut dire qu'il est si beau que l'on prétend que même les putains de Whitechapel ne lui feraient pas payer leurs services. Pas étonnant que toutes les femmes de la haute société victorienne se l'arrachent. Par le hasard d'une soirée arrosée, Lisbeth doit prendre en charge Edouard revenu dans un sale état de ses vagabondages nocturnes. Ce sera le début d'une relation aussi inattendue que bouleversante entre ces deux êtres que tout oppose.

Edouard est un noble, élégant mais arrogant, qui semble trouver son quotidien bien ennuyeux. La seule chose qui arrive encore à griser notre dandy est le plaisir de choquer et de bousculer les convenances par le récit de ses frasques sexuelles. Poussant toujours plus loin le vice dans le simple but de provoquer les regards offensés de ses semblables, sa rencontre avec Lisbeth va véritablement chambouler ce bourreau des coeurs. Et pour cause : Lisbeth s'avère bien moins impressionnable qu'il ne le pensait.

Au cours de leurs conversations, empreintes de sensibilité et de lucidité, Edouard va peu à peu mettre son âme à nue pour tenter de malmener la jeune domestique qui reste pourtant imperturbable. de son côté, Lisbeth, devenue confidente officielle du maître, va s'attirer la jalousie du reste de la domesticité. Leur relation n'est pas naturelle à une époque où le rapport maître/domestique est si codifié, leurs échanges fragilisent cet équilibre précaire.

Il y a beaucoup de compassion dans Monsieur désire ?. Et une furieuse envie d'être compris, de part et d'autre. le verni de la bienséance s'écaille au fur et à mesure de leurs conversations, laissant paraître une réalité bien plus nuancée et attendrissante. La force de cet album est qu'il ne porte pas de jugement. Hubert ne prend jamais partie, ni pour le mode de vie dissolu de Edouard, ni pour le regard idéalisé que lui porte Lisbeth. Il préfère laisser aux lecteurs la possibilité d'y trouver leur propre réponse.
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Un roman graphique délicieux. Les illustrations sont de toute beauté et on pénètre très vite dans une histoire avec des personnages attachants.

Je n'étais pas initiée à ce genre littéraire et au finale j'y trouve largement mon compte.

Je recommande vivement!
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BD très bien écrite et dérangeante, sur les ambiguités de relation maître-esclave
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Londres, époque victorienne. Sir Edouard est un noble plein de morgue, blasé et fornicateur en diable. Il mène une vie oisive et passablement scandaleuse puisqu'il collectionne les maîtresses : ses soubrettes qu'il engrosse et chasse aussitôt of course, des vieilles rombières, des femmes mariées mais aussi des jeunes filles en fleur qui se retrouvent bannies de la bonne société par sa faute.

Lisbeth est une jeune bonne très discrète qui vient de faire son entrée au service de monsieur. Son visage ingrat et sa condition l'empêchent de penser au mariage. Malgré le joli minois de Monsieur, pour elle pas question de libertinage et c'est ce qui va attirer sir Edouard qui va en faire sa confidente. Malgré leurs disparités sociales, une certaine complicité naît entre eux et va provoquer la jalousie du personnel…

En empruntant Monsieur désire ? je ne connaissais absolument pas son sujet mais je me doutais bien qu'il évoquerait la condition de la domesticité féminine à l'époque victorienne.

L'histoire que nous conte Hubert le scénariste de ce roman graphique aborde bien ce point, montrant la fragilité de ses petites bonnes venues de la campagne qui bien souvent atterrissaient dans le lit de leur employeur, de bon gré ou de mal gré d'ailleurs (le fameux droit de cuissage !) et qui étaient ensuite irrémédiablement jetées une fois engrossées avec un petit pécule si Monsieur était généreux ou sans rien sinon, les condamnant ainsi à la prostitution car personne n'embauchait une fille mère, avec ou sans bébé.

Mais Monsieur désire ? aborde aussi la vie de débauche que menaient certains nobles célibataires oisifs du XIXè siècle et dont les plaisirs rythmaient le quotidien, entre le jeu, les soirées mondaines et les bordels, qui connaissent un succès florissant tout au long du règne puritain de Victoria.

Certaines scènes sont donc assez osées et crues puisqu'elles sont censées choquer Lisbeth et la faire réagir autrement que par sa gentillesse et sa compassion naturelles, j'avoue que je ne m'attendais pas à ce déballage mais ce n'est pas ça qui m'a le plus gênée.

J'avais été attirée par la couverture que je trouve réussie et je regrette que l'ensemble de la bande dessinée ne soit pas du même acabit, je n'ai pas accroché au style de Virginie Augustin et je regrette que la typologie soit aussi petite, je ne l'ai pas trouvé confortable à lire du tout.

Quant à la fin du récit, je ne l'ai pas aimé car elle m'a laissé sur ma faim justement !

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L'histoire se passe dans l'Angleterre de la reine Victoria du XIX siècle, à l'époque ou le pays régnait sur le monde.
Le personnage principal est un aristocrate en pleine débauche qui va prendre comme confidente une de ses domestiques.
Pour pleinement apprécier ce livre, il faut le placer dans le contexte historique de l'époque afin de comprendre les moeurs et les rapports sociétaux que cherchent à nous retranscrire les auteurs.
Un livret documentaire en fin de l'album explique très bien la situation sociale et politique de l'époque. A moins d'être calé sur cette période, on manquerait clairement ce qui fait la richesse de cet album et c'est à la lecture de celui-ci que j'ai pu apprécier l'histoire qui m'avait été contée. Sans cela, je pense que je serais passé à coté de l'histoire que j'aurais résumé à "décadence d'une aristocratie qui n'a aucun intérêt". C'est donc bien une BD servie pars un graphisme très agréable et qui nous plonge dans une époque qui a forgé une partie du monde que l'on connait aujourd'hui.
Un livre qui pourrait être offert à des non-bédéphiles
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Dessin très stylé qui retrace l'ambiance luxueuse, ampoulée et l'esprit terrible de l'aristocratie anglaise de l'époque. J'ai failli arrêter la lecture tant les personnages m'énervaient et que je ne voyais où l'auteur voulait en venir. En persévérant, j'ai finalement apprécié l'histoire et relu la BD pour bien comprendre l'architecture subtile et l'articulation des évènements.
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