Le dernier jour d'un condamné

J'ai lu du 12/07/2022 au 13/07/2022.

J'ai lu ce livre dans le cadre de mes études. J'ai préféré anticiper surtout que je redoutais beaucoup sa lecture par son thème.
Victor Hugo et moi, c'est une relation assez spéciale que nous avons. En effet, je l'avais eu à mon oral de mon BAC de français avec Les Misérables. Il a donc considérablement marqué ma vie de lectrice et d'étudiante. Puis, Victor Hugo m'a fait apprécier un peu plus la poésie avec La Légende des siècles quand je faisais une licence de lettres. Là, je le découvre dans un essai assez original dans le cadre de mon master littéraire.
Comment dire ? Cette lecture m'a donné le cafard, était très dure d'un point de vue émotionnel. C'est pour cela que j'ai eu beaucoup de mal à le lire car les sentiments me prenaient aux tripes. Je trouve cela intéressant que Victor Hugo fasse un monologue d'un homme condamné à la mort. On ne sait rien de lui, ni son nom, ni son crime si ce n'est qu'il va laisser sa fille et sa femme.
La plume de Victor Hugo est bouleversante car il joue avec les métaphores, le registre romantique qui accentue ce "moi" et les émotions. Tout contribue pour ne pas nous laisser indifférent.
Au-delà de ce monologue autour des derniers jours de la vie d'un homme jugé coupable pour un crime, on assiste impuissant à la destinée de l'homme, à son calvaire, à cette mort presque instantanée. Son destin est scellé.
Victor Hugo a rédigé ce roman enfin essai pour promouvoir l'abolition de la peine de mort. D'un point de vue argumentaire, l'auteur s'étend dans sa préface et répond aux nombreuses critiques notamment l'absence d'informations sur le protagoniste malgré ce "moi" omniprésent. L'auteur tend de généraliser ce combat, de le rendre universel. Personnellement, la préface ne m'a guère convaincue dans les arguments à certains niveaux mais le monologue, c'est-à-dire le récit, a su me toucher.
J'apprécie également la mini pièce de théâtre avant le monologue autour de la réception de l'oeuvre pour alléger l'atmosphère. Cela me rappelle fortement Molière qui prenait un malin plaisir à imaginer la réception de sa pièce, à utiliser l'humour et l'ironie pour se moquer de lui-même tout en critiquant la société.

Pour conclure, la note peut sembler sévère malgré mon avis mais c'est une lecture qui est très difficile à lire car elle nous fait ressentir des émotions extrêmes. Elle touche notre humanité.

Ma note : 4.5/10

J'ai rencontré la plume de Victor Hugor avec ce court livre. Je pensais avoir du mal à le lire car c'est de la littérature du 19eme, mais il n'en est rien. C'est très bien écrit et très facile à lire.
La forme étant réussie, qu'en est-il du fond ?
Eh bien c'est une escroquerie. Je m'explique. L'auteur veut nous placer dans la tête d'un condamné à mort. Il joue principalement sur la pitié que l'on peut avoir pour le malheureux. Mais cela ne prend pas pour une raison évidente : quel est le crime commis ?
Fervent partisan de la peine de mort, je pensais lire un ouvrage qui me ferait changer d'avis... J'en ressort sans avoir changer d'avis.

J'ai eu beaucoup de mal à lire ce livre qui pourtant est très court. On s'attache pourtant au personnage, on a envie d'en savoir plus sur lui. Mais suivre la vie de cet homme jusqu'à sa condamnation, avec tous ses états d'âme, était pour moi très dur à lire. Avec nos yeux du 21 ème siècle, on a du mal comprendre ces hommes et ces femmes faisant foule place de Grève pour voir ce "spectacle", une horreur pour nous aujourd'hui. Hugo fut l'un des premiers à dénoncer ce crime. Cet homme dont on sait peut de choses (ce qui est frustrant) représente finalement toutes ces personnes ayant été condamnées. le but, pour l'auteur, étant de faire comprendre que qu'importe la personne, son crime, la condamnation à mort n'est pas acceptable.

Je dois avouer que la (re)lecture du Dernier jour d'un condamné se révèle être une petite déception pour moi. Je m'attendais à beaucoup d'émotions, à une lecture très prenante et émouvante, et ce ne fut pas réellement le cas. Bien sur, j'ai été happée (quoique légèrement) par le sort de ce condamné et par ces derniers mots, alors qu'il ne lui reste que quelques heures à vivre, mais ce fut très léger ; je n'ai eu aucune révélation ou coup de coeur littéraire. En revanche, Claude Gueux m'a beaucoup plus emballée et j'ai été touchée par l'histoire de cet homme qui, à cause de la cruauté du directeur de la prison, en vient à assassiner ce dernier ; posant ainsi la question des circonstances dans la justice...
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Convaincant, parfois touchant (limite trop de bons sentiments) pour les abolitionnistes (dont je fais parti), il reste assez faible s'il fallait qu'il convertisse les ténébreux (et encore trop nombreux) partisans des "je suis pour".
Il fallait l'écrire mais il n'est pas nécessaire de le lire... le Camus-Koestler me semble bien plus intéressant sur ce sujet

Ce livre comporte deux oeuvres de Victor Hugo, écrites dans ce que l'on pourrait appeler le début de sa carrière littéraire. La deuxième, "Le Dernier Jour d'un Condamné", a déjà fait l'objet d'une précédente critique. Je ne me suis donc intéressé qu'au premier récit, "Bug-Jargal", court roman d'aventure traitant de la révolte des noirs de Saint-Domingue en 1791. Récit foisonnant un peu risible pour un lecteur du XXIe siècle car s'y dessine une vision occidentale des colonies et de ses peuples « sauvages », à la manière du "Tarzan" d'Edgar Rice Burroughs et ce, malgré la critique ouverte de Victor Hugo envers le système esclavagiste mis en place par les blancs. Même si la vive et puissante prose de Hugo réussit à nous tenir en haleine, les extravagances du jeune auteur de l'époque font un peu hausser les épaules. Les passions, les sentiments et les situations rocambolesques sont si prononcées et tellement poussés à l'extrême qu'ils ternissent l'enjeu central du récit : la dénonciation d'un système inhumain et tortionnaire basé sur l'idée des races et de leur prétendue hiérarchie. Victor Hugo montre d'ailleurs très bien qu'il n'y a pas de facultés propres à ces soi-disant races : l'imbécillité, la bêtise, la cruauté et la lâcheté, mais aussi la grandeur d'âme, le courage et l'altruisme se retrouvent chez les deux camps, celui des colons et celui des esclaves.
L'autre reproche que je pourrais faire à cette oeuvre est qu'à trop vouloir caricaturer les personnages Victor Hugo nous dévoile quasiment dès le début ce qui se passera à la fin. Et tout le long du récit, on se désespère de la candeur du héros, le jeune Léopold d'Auverney, qui prend ses ennemis pour ses amis et inversement, bien que tout soit clair comme de l'eau de roche.

Je m'attendais à mieux, la plupart des critiques que j'avais lu étaient plutot bonnes. J'avais souvent la tête ailleurs en le lisant, je ne comprenais pas tout. J'aurais bien aimé en savoir un peu plus sur la raison de sa condamnation !

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Vivez de l'intérieur le dernier jour de ce mystérieux personnage.

Critique :
Du point de vue d'un élève, comme moi, je trouve que le vocabulaire employé est difficile à comprendre. A de nombreuses reprises j'ai dû chercher la définition des mots ou expressions. Parfois le personnage me donne l'impression d'être absent. Tout au long du livre il parle des conditions dans lesquelles les détenus vivent et du traitement des prisonniers par les geôliers par exemple.
Jamais je n'aurais pensé qu'ils étaient traités de telle sorte, c'est vrai que je suis naïf d'avoir pensé que les prisonniers sont bien traités.
Au niveau de la longueur du texte, je pense que faire un livre encore plus volumineux aurait été difficile puisque la description est déjà longue et que pour : « le Dernier jour d'un condamné », c'est, pour moi, un livre de taille correcte.
Une fois qu'on commence à lire se livre on ne s'arrête plus, on veut savoir si oui ou non il va se faire exécuter. Avec le titre je m'y attendais plus ou moins !
Ce roman est réaliste et triste mais surtout étrange.
Dans tous les livres que j'ai lu, c'est le premier dans lequel on ne connaît ni l'identité du personnage principal, ni ce qui l'a mis dans cette situation.
Le pire passage, à mon sens, était le ferrage des forçats, car le personnage principal disait, en les voyant : « si ils bougent d'un millimètre, leurs nuques seront brisées ![…] Ils criaient de souffrance, les surveillants les frappaient »
L'atmosphère d'une cellule est lugubre, des gravures ont rempli les murs : « Dautun 1815 », celui qui a coupé son frère en quartiers, et qui allait la nuit dans Paris et jetait la tête dans une fontaine et le tronc dans un égout. Cela m'a fait des frissons.
La Fin ; j'ai cru que le juge et le bourreau allaient lui faire grâce mais lorsqu'il dit : « Ah, les misérables, il me semble qu'on monte l'escalier.» Là j'ai compris que c'était fini pour lui, ils allaient sûrement l'achever ! Néanmoins je me dis qu'ils montaient peut-être l'escalier pour lui annoncer que le juge et le bourreau changeaient d'avis !

ValentinB 3°B

Fiction amenant à suivre un condamné à mort dans sa routine sordide avant la ligne d'arrivée à la guillotine. En dénonçant la politique de l'époque, Hugo nous arrache le coeur en dessinant les émotions d'un condamné pensant à l'impensable pour nous, lecteurs. Enlevé de sa famille et de sa vie d'avant pour une faute restée mystérieuse, nous le suivront par obligation à sa peine amusant la foule.

A-t-il écrit avec une plume aussi tranchante qu'un cutter ? À vous de me le dire en le lisant.

Un court récit sur le thème de la peine de mort où l'on se place du côté du condamné.
C'est dense, ça fait réfléchir, il y a quand même pas mal de longueurs qui peuvent faire décrocher les lecteurs de 3e à qui on fait lire cette histoire.
D'autant plus qu'il n'y a pas d'action, on reste toujours dans les questionnements du personnage et dans le récit de quelques bribes de sa vie d'avant.
J'ai trouvé ce texte intéressant pour la réflexion et l'étude littéraire.