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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
S'attaquer - le terme est justifié - à ce monument de la littérature française n'est pas si simple. Ce n'est pas une comptine pour enfants. J'en avais lu quelques extraits lors de mon enfance et n'avais retenu qu'une lutte entre classes sociales: des gentils pauvres, des méchants pauvres, des gentils riches et des méchants riches.
Un peu réducteur…

Le livre est fleuve. Il se mérite, mais quelle récompense.
Il faut se lancer et se plonger, en profondeur et sans relâche, dans Les Misérables pour découvrir au premier abord un univers d'ombres et de lumières, un monde fait du bien et du mal incarnés. Mais au fil du récit ce monde binaire s'estompe, se brouille et se transcende. Au profit de l'amour et de la grandeur d'âme. La rédemption. Telle est la foi du Victor Hugo profondément chrétien.

Hugo nous expose tout à la fois:
- une galerie de portraits extraordinaire de détails et de précision, montrant les vices et vertus de chacun: l'adorable évêque, Monseigneur Bienvenu, Jean Valjean, le forçat, Fantine, la pauvresse, les Thénardier, les hideux, Cosette, Marius…
- une peinture du Paris du début du XIXème siècle, de ses faubourgs, et de ses moeurs à la fois
- une trame de fond politique et historique, la Restauration et l'Empire
- une intrigue à couper le souffle, préfigurant le thriller et le polar
- et surtout une pensée romantique et humaniste
Quelle imagination et quelle force dans cette imagination!

Hugo est minutieux dans tous ses arguments politiques et philosophiques: il pèse, il équilibre. « Peu de lumière, beaucoup de bruit. »
Il fait montre pratiquement à chaque page d'un sens incomparable de la formule:
- « eux (ses chanoines et vicaires) étaient finis, lui (Monseigneur Bienvenu) était achevé ». Six mots, tout est dit.
- « C'est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes».

Les Misérables, c'est un tout, énorme et prodigieux: une fresque romanesque, un roman d'amour, un récit historique, un essai politique, une oeuvre philosophique. Il faut prendre le temps de savourer ces beaux livres…même les digressions qui nous font mieux toucher l'air du temps du début du XIXème siècle.
Il m'est arrivé très souvent, voire systématiquement à chaque chapitre de relire quelques phrases tant elles condensaient parfaitement leur objectif soit de description soit de réflexion.

Un chef d'oeuvre monumental profondément humaniste.
Un plaidoyer pour l'éducation de la jeunesse, le savoir, les connaissances, la science.
« Réveil de conscience, c'est grandeur d'âme ».
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Cette deuxième partie des Misérables fait selon moi de l'ombre à la première bien qu'elle reste magistrale.

Et pour cause, je ne suis pas un grand amateur d'histoires d'amour légères dans mes lectures. Marius et Cosette qui se regardent de loin sans vraiment se regarder, Marius et Cosette qui se bécotent en cachette, Marius qui pense au suicide quand Cosette imagine partir en Angleterre... Bref, tout ça m'a un peu agacé.

Cette seconde partie est avant tout celle de l'amour, mais un amour que je trouve très naïf. Cette naïveté, on la retrouve chez Cosette qui devient insupportable : elle ne fait que subir les événements, s'exprime tel un enfant et oublie bien vite son protecteur et sauveur Jean Valjean.

Heureusement, des personnages secondaires formidables comme Grantaire, Gavroche, Éponine ou encore M. Gillenormand sont bien plus intéressants et redonnent de l'énergie au roman.

La fin du roman m'a beaucoup ému pour Jean Valjean mais n'a pas réussi à me consoler avec Marius et Cosette dont les caractères ne m'ont définitivement pas séduit.

Ainsi se termine cette lecture en un peu moins d'un mois d'une oeuvre qui restera longtemps dans ma mémoire tant le souffle des mots de Victor Hugo m'a transporté vers des horizons qui m'étaient jusqu'alors inconnus.
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C'est sans aucun doute l'un des romans historiques le plus détaillé, le plus complexe et le plus magnifiquement écrit que j'ai jamais lu, un vrai chef-d'oeuvre !!!
Les Misérables est un roman qui explore l'histoire et la politique françaises, les questions philosophiques, les questions morales, la topographie, l'architecture de Paris, aux côtés des thèmes tel la justice, la foi, la conscience, la rédemption, la misère et l'amour. C'est aussi une histoire fascinante de personnages complexes avec des moments de lumière et d'ombre. Essayer de résumer est une tâche presque impossible.
Le flux du roman est très souvent interrompu par des digressions historiques de plusieurs chapitres sur des sujets tels que Waterloo, les couvents, l'argot dans les différentes langues, les égouts de Paris, etc… que j'ai trouvées, pour ma part, enrichissantes, informatives et utiles pour bien comprendre le contexte dans lequel l'histoire est écrite.
L'histoire comme nous le savons tous est celle de Jean Val Jean, victime de l'injustice humaine. À travers son histoire, Hugo fait revivre l'immense souffrance que traverse la classe défavorisée. C'est le thème central de l'histoire. La souffrance physique, les angoisses mentales, les dilemmes moraux que traversent les gens de cette classe sont déchirants. La pauvreté, le manque d'éducation, l'ignorance et la négligence des dirigeants ont fortement contribué à la triste vie et aux conditions de vie de cette classe défavorisée. Hugo pénètre profondément dans leur vie et capte avec sincérité et sympathie leur misère. Sa compassion pour eux transparaît dans son écriture touchante.
L'écriture d'Hugo est magnifiquement descriptive, poétique, passionnée, dramatique et stimulante. Je ne peux pas me souvenir d'un livre qui m'a autant brisé le coeur que ce livre.
A lire absolument !!!
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Le plus grand chef d'oeuvre du plus grand écrivain français de tous les temps, si ce n'est du monde (ne faisons pas de fausse modestie!) qui domine d'une tête bien faite et bien pleine nos plus grands écrivains (et Dieu sait que la France est une patrie de la littérature!), un génie par excellence.
A lire et à relire sans modération (les dix doigts de mes mains ne suffisent pas à compter le nombre de fois que je l'ai lu)!
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“Faire rire, c'est faire oublier'' Victor Hugo
Les Misérables participent à un des plus grands écrits littéraires français et ce l'est toujours dans l'actualité, car aucune trace ne disparaîtra lorsqu'il a déjà touché de nombreux esprits au fil du temps. Victor Hugo fut un très grand écrivain aux années 1831 et les Misérables laissèrent une preuve. Ce roman est d'une facilité pour les lectrices et lecteurs et même pour ceux qui veulent intégrer la lecture de la littérature française. Victor Hugo m'a ébloui en laissant sa plume rependre ces imaginations sur sa création inoubliable et extraordinaire. Je recommande fortement aux jeunes et aux adultes d'être éblouies comme moi par cette oeuvre.
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Le deuxième volume des Misérables, tout aussi long et dense que le premier, suite direct de la vie de Jean Valjean, homme du commun, humble et saint à la fois, touchant à l'humanité dans ce qu'elle a de plus simple et de plus belle.

Ce deuxième volume fut long à lire, pour ma part, notamment à cause de ces très (trop) nombreuses descriptions, alourdissant toujours plus le récit, mais aussi des passages romantiques à l'extrême, poussant la ferveur des sentiments de Marius dans des montagnes russes. Je ne suis pas partisan de ce genre d'histoire d'amour, et malheureusement j'ai trouvé que les deux personnages les plus fades de cette seconde partie sont Cosette et Marius, deux jeunes amoureux qui n'ont que leur amour à s'offrir. C'est mignon, c'est beau mais c'est franchement plat face à tout ce qu'il se passe à côté.

Et ce "à côté" est, pour moi, le coeur du récit et sa partie la plus intéressante. Les protagonistes "secondaires" de l'Histoire sont merveilleux : Gavroche en tête, bien sur, qui reste inoubliable et dont la fin ne peut laisser personne insensible, mais aussi Eponine, pauvre petit bout de femme perdue dans des rues sales, amoureuse sans retour et victime de ces conflits qui la dépassent. Elle est de ces personnages qui rendent triste parce qu'ils ne sont que des figurants d'une autre histoire, mais qu'ils vivent des tourments continues, dans ce qu'on appellerait aujourd'hui une vie de merde. Eponine est la meilleure figure, avec Fantine, de ces misérables, ces gens qui finissent sur le pavé, broyé, brisé et rompu par la société. Je ne sais pas si Victor Hugo a fait exprès d'en faire deux femmes, mais cela sonne encore pire.
D'autre part, il y a quelques personnages secondaires qui connaissent des évolutions qui ponctuent l'histoire : Enjolras, Monsieur Gillenormand (pour lequel je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine affection, malgré tout), Monsieur Mabeuf (pauvre hère qui finira tragiquement alors qu'il vit quelque chose qu'il n'aurait jamais du vivre), et bien sur Gavroche. Oui, je le cite deux fois, et je m'en fous. Il faudrait ajouter les Thenardiers, personnages haïssables que je ne peux me résoudre à détester tant ils représentent ce que peut devenir l'humain confronté à la violence de la société et sa pauvreté. Ils sont prêt à tout, mais aussi déterminés à ne pas mourir. Des salauds sans coeur, mais personne ne les a jamais aidés à en avoir un. Au final, ces truands de bas-étages sont tout autant des victimes que les autres, ayant choisis la voie du crime comme seule possibilité. La Thénardier aime ses filles et abandonne ses fils, le Thénardier est plein de ressources pour arnaquer et s'échapper, ce sont deux cerveaux que la société à mis au ban et qui s'appliquent à s'en sortir, par la voie du mal. Une figure intéressante, que je sens chargé de reproches de la part de Hugo, qui ne veut pourtant pas les mettre en ennemi clair. Ce sont des personnages qui font figure de ce que peuvent devenir les protagonistes, si le destin (et l'auteur) ne leur permettait pas de bien finir.

Ce roman est poignant. La mort d'Eponine est bouleversante, tout comme celle de Gavroche. L'exaltation des barricades et les tourments de ceux qui se savent condamnés, les aspirations de chacun et la cruelle déconvenue de la réalité ... Les amoureux qui se cherchent planent un peu au-dessus de tout, et je pense que ce n'est pas anodin si Marius est aujourd'hui moins connu que Gavroche, Cosette ou Jean Valjean. Car certains personnages sont immortels, dans cette oeuvre. La fin, dernière chapitre tragique qui sonne le glas de cette épopée romanesque, m'a arraché des larmes. Cette phrase sublime de Jean Valjean sur son lit de mort reste accroché à ma mémoire : alors qu'on veut lui faire chercher un confesseur, il répond simplement "j'en ai déjà un" en revoyant l'évêque qui changea sa vie en profondeur. Et lorsqu'il lui demande s'il a bien agi, je crois que l'on touche au sublime. Cette idée de faire ce qu'on peut avec ce qu'on a, mais de faire le bien, est magistralement mise en scène dans ce roman. Jean Valjean est la figure du martyr qui s'est efforcé au bien tout au long de sa vie, après l'illumination, mais dans laquelle le côté chrétien est remplacé par l'idéal de bonté et la croyance en un avenir meilleur. C'est sublime, et terriblement parlant.

Les misérables est une oeuvre qu'il est difficile de lire, le style daté et la façon de faire de Hugo dénotent clairement avec la littérature contemporaine. Bien que je sois habitué à la littérature classique, il m'a fallu plusieurs mois et plusieurs pauses pour venir à bout de cette oeuvre colossale. Mais pourtant ... Je ne peux pas la noter autrement qu'avec le maximum. Cette histoire touche encore aujourd'hui comme elle touchait à l'époque, les personnages émeuvent toujours autant et les thématiques ne sont que plus encore d'actualités. Victor Hugo disait que les politiciens voulaient voir le monde sans miséreux, alors que lui entendait supprimer la misère. En lisant ce livre, on ne peut qu'être d'accord avec lui. C'est une oeuvre poignante, profonde et bouleversante. Un chef-d'oeuvre absolu, non exempt de défauts, mais qui outrepasse largement tout ce qu'on pourrait en penser. A lire, certes, mais aussi à partager, à raconter et à réentendre. Ce livre est un message à l'humanité qu'il ne faut pas oublier. Merci, monsieur Hugo. Vous avez réussi.
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(critique sur l'entièreté des Misérables :)

Quelques larmes roulent alors que je termine les dernières pages. Ce n'est certes pas les premières qui affluent depuis le début de ma lecture, tant de fois mon oeil s'est humidifié pour ces misères et ces misérables ! Que dire ? Répétez encore des éloges au grand Victor Hugo ? Oui... que faire d'autre ?
Ses personnages sont si vivants, poignants, presque palpables, silhouettes d'une époque et de désirs dont l'ombre nous couvre parfois. Fantine et ses rêves écrasés ; Jean Valjean, sa pureté croissante, sa générosité, sa tendresse, son dévouement, ses sacrifices, forçat devenant fort saint ; Cosette, papillon fragile dont les ailes abîmées se régénèrent ; Gavroche, gamin attachant au malheur guilleret, tendrement insolent ; Javert et sa juste droiture aux bords trop affûtés ; Thénardier qui nage dans la boue au lieu de tenter d'en sortir, sa femme qui s'y complais, et ses filles, Azelma et Eponine, qui subissent maintenues dans le cycle de la misère ; Marius et son esprit flottant dans la brume de ses chimères, ses rêves, et ses devoirs contradictoires ; Monseigneur Bienvenu, qui ouvre ce roman-fleuve de sa clarté et ne cesse de l'éclairer ; et Courfeyrac et ses amis idéalistes à leurs manières, Fauchelevent, Gillenormand, Patron-Minette, une portière, une bonne soeur, et tant d'autres apparitions de rayons et d'ombres...
Son écriture est si fine, d'une justesse poétique jusque dans les égouts ; on ressent, on observe, on entend, on saisit la complexité de chaque chose et son atmosphère. La misère sous toutes ses formes parle d'avant et reflète maintenant. Victor Hugo peint son siècle, dissémine ses idées du Progrès, d'amour, agrémente de réflexions toujours intéressantes aujourd'hui, décrit L Histoire, décrit, décrit (un peu trop longuement, j'ai lu la version intégrale d'une vieille édition de 1950, la bataille de Waterloo, le couvent du Petit-Picpus m'ont presque lassé), et décrit des histoires, des drames et des espoirs, et une flopée d'autres choses qui passent dans les mailles de ma pensée.

Sur ce, après des semaines (cinq ?) passées avec les Misérables, je vais clore ce ressenti mis en mots à propos de ce fameux roman. N'ayez pas peur de ce pavé, c'est comme un énorme gâteau délicieux... on le dévore à son rythme, et chaque bouchée conserve son excellence.

Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.
...
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Deuxième partie du chef d'oeuvre de Victor Hugo.
J'ai presque envie de faire la même critique que pour le premier tome : waouwwwwww ! Mais quelle histoire ! Je manque de superlatifs pour faire cette critique.
Le guet-apens de la masure Gorbeau, le "Demandez Javert, c'est mon nom."
Le panache du petit Gavroche.
L'ambivalence d'Eponine.
L'amour entre Marius et Cosette, cet amour décrit divinement, comme un printemps, comme une naissance.
L'amour de Jean Valjean pour Cosette, cet amour paternel inaltérable, incommensurable, cet amour qui sacrifierait tout.
Les barricades, les égouts.

Un gros reproche sur les notes de bas de page dans l'édition de Guy Rosa et Nicole Savy : régulièrement, les notes spoilent la suite !!! Mais quelle horreur !

Et un seul petit reproche à l'encontre de Victor Hugo : au milieu de ce tome, les digressions sont trop nombreuses et trop fréquentes (Louis Philippe, l'argot, les barricades de 1848, l'histoire des égouts de Paris...) et ne laissent pas suffisamment de place à l'histoire. Il en ressort une longueur un peu pesante, surtout après cette fin de 1er tome et ce début du second grandioses !

Mais globalement, c'est sublime. le style est sublime. Les personnages sont incroyables de profondeur, de détails, leurs tourments intérieurs (Javert, Jean Valjean, Marius) sont tellement bien dépeints, dans une écriture tumultueuse, orageuse, tourbillonnante. Hugo ménage ses rebondissements, balade littéralement son lecteur, l'embarque dans l'ambiance révoltée du XIXème siècle.

PUISSANT ET MAGISTRAL !
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A la fin du tome 1 ( ma collection Nelson comporte 4 tomes ), je me demandais si Jean Valjean réussirait à extirper la pauvre Cosette des mains des avides Thénardier.
A la fin du tome 2, c'est la même problématique, Jean Valjean, alias M. Leblanc, cette fois, 8 ans plus tard, retourne par hasard chez Thénardier qu'il ne reconnaît pas, sauf que celui-ci, plus misérable encore, est capable du pire, allié à la bande Patron-Minette.
Le tenace inspecteur Javert, "homme de haute taille", n'est pas loin.
Un nouveau personnage apparaît : Marius, au grand-père terrible. Marius, avocat pauvre, a un coup de foudre pour Cosette, qui a 16 ans maintenant, et, heureuse, s'est transformée en belle jeune fille.
Gavroche Thénardier apparaît aussi, mais succinctement dans ce tome.
.
Plusieurs réflexions me viennent à l'esprit sur ce tome.
1 ) Ne fais confiance à personne dès qu'il y a un intérêt, que ce soit le sombre Thénardier, le vieux mendiant ou la vieille portière de Gorbeau.
2 ) Hugo profite de la formidable escalade de Jean Valjean du mur du couvent des Bénédictines / Bernardines du petit Picpus pour donner son sentiment sur la religion, que je résume ainsi :
"Nous sommes pour la religion, pas pour les religions".
3 ) le bagne et le cloître semblent identiques aux yeux d'Hugo, ce sont des exclusions sociales injustes.
4 ) Avec Gavroche, Hugo étudie le gamin de Paris, mais je pense qu'il faut vivre au XIXè siècle pour comprendre l'enfant de ville abandonné et libre. Peut-on les comparer à nos jeunes de banlieues ?
5 ) Pour Charles de Gaulle, Paris, c'étaient quelques adjectifs en 1945, mais pour Hugo, c'est un feu d'artifice, et, comme pour le couvent, une longue digression peu intéressante pour moi qui n'ai rien compris à cette ville : )
6 ) 1830 est un foisonnement politique où les vieux foyers ultra, comme le salon fréquenté par M.Gillenormand côtoient avec mépris les jacobins "guillotineurs" de la première république, les "sabreurs" bonapartistes, les "restaurateurs de la royauté" et les républicains démocrates relativement utopistes dont fait partie Victor Hugo, je pense.
7 ) Émouvant, le ratage de la rencontre père-fils, entre le lion devenu agneau Georges Pontmercy et son fils Marius qui, du coup, ne sait plus où il en est, politiquement, versant fougueusement de l'ultra du grand-père au bonapartisme du père. D'où la "colère politique" de Marius devant les étudiants de l'ABC, envolée-colère éteinte d'une superbe phrase laminaire du philosophe de la bande : Combeferre.
8 ) Hugo, à travers les conversations des étudiants de l'ABC, là encore donne tout son savoir et s'envole dans le lyrisme, avec effusion de références athéniennes, romaines et françaises dans les arguments et contre-arguments de protagonistes.
.
Enfin, je trouve que Victor Hugo a ce don de pénétrer l'âme de chacun de ses personnages, et d'intéresser le lecteur à la motivation profonde de chacun, même si le personnage est antipathique : )
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Tome charnière de l'oeuvre avec l'arrivée de nouveaux personnages tel Marius.
Aborder une passante seule ou accompagnée, dans un parc, n'a jamais été quelque chose de facile pour un jeune homme.
Marius en a fait la douloureuse expérience.
J'ai eu en mémoire la chanson de Brassens que je préfère: les passantes sur un poème d'Antoine Pol.
Cosette était davantage qu'une passante, Dieu merci !


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