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sur 1858 notes
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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une oeuvre dont je rédige la critique plus de 30 ans après l'avoir lu et qui m'a laissé un souvenir totalement impérissable.

On est là dans un monument de la littérature française, un chef d'oeuvre fascinant. le seul livre à ce jour que j'ai lu jusqu'au bout de la nuit, sans même m'en rendre compte. le seul livre à ce jour pour lequel j'ai "sacrifié" mes activités quotidiennes.

Quand on s'imprègne de chaque mot, de chaque moment, de chaque respiration… Que dire de plus?
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une écriture tellement belle, on prend le temps de lire et relire chaque paragraphe. Même si l'on n'est pas féru d'histoire ou si l'année 1793 est celle des grands drames de la révolution, même si l'on ne se complaît pas, a priori, dans les récits de batailles sanglantes, ce roman là est un film, une symphonie, un poème, un opéra, un régal.
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Les pages de 93 défilent et les images d'un film grandiose apparaissent dans notre imaginaire: batailles navales, personnages antagonistes nuancés, guérilla en campagne. La grande Histoire de la terreur et des guerres de Vendée se confondent avec la petite histoire de Lantenac, le général royaliste, de Gauvain, son neveu républicain modéré et de Cimourdain, le prêtre républicain extrémiste.
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1793. Année où la Révolution change la face de la France. Monarchie qui se fait lynchée. La République voit le jour. Mais pas sans heurts. Hugo, de sa sublime plume, nous raconte. Nous raconte le sang, les conflits, les trahisons, la violence politique. Et Hugo, dans cet écrit, questionne la pertinence de l'utilisation de la violence pour proclamer la République. Doit-on verser du sang pour la liberté, la fraternité et l'égalité ? Hugo est engagé, vif, poétique. Une grande oeuvre que je ne peux que conseiller.
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Une guerre de famille

Victor Hugo "s'attaque" à la Révolution française ! Mais pas par le côté le plus juridique dès 1789, mais par l'année 1793 où la Convention vote la mort du dernier roi, où la France est attaquée de toutes parts par les armées étrangères et subit la guerre civile en Vendée.

Quel livre ! Quel souffle ! Quel auteur !
Un grand homme ce Victor Hugo !
Je viens de relire ce livre pour la 3e fois, et ce n'est pas la dernière.

J'ai particulièrement aimé :
- la rencontre (même si elle est fictive !) des trois tribuns (Robespierre-Danton-Marat) page 100 : les descriptions, les discours.
- La Convention page 122
- la description de la guillotine : page 237
- la fierté, l'honneur des hommes de la Révolution qu'ils soient militaires, politiques ou vendéens !

Malgré certaines longueurs et redites…

L'auteur a imaginé des personnages bien trempés et représentants les différents "partis" dans cette période historique :
- Lantenac : le marquis, l'homme de l'ancienne France, royaliste, débarqué en Bretagne pour diriger l'armée de Vendée.
- Gauvain : son neveu, lui-même ci-devant, un jeune soldat passé dans le camp de la République.
- Cimourdain : le représentant du Comité de Salut public, implacable, ancien prêtre et pédagogue de Gauvain.
- Michelle Fléchard, la mère, plus que femme, pauvre, veuve et préoccupée par la disparition de ses enfants.

Même si l'auteur glorifie les Vendéens (qu'il situe en Bretagne ?!) et la Convention, il n'échappe pas à certaines légendes noires thermidoriennes...
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Quatrevingt-Treize (1874) est le dernier roman de Victor Hugo. 1793, la Révolution française connaît son heure la plus sombre avec la Terreur. En Vendée, Les Républicains s'opposent à la contre-révolution. Trois hommes symbolisent ces temps obscurs, le marquis de Lantenac, fidèle au roi et l'ancien régime, son petit-neveu Gauvain défenseur du peuple contre l'aristocratie dont il est issu et Cimourdain, ancien prêtre appointé par Lantenac pour être le précepteur de Gauvain. Son inflexibilité s'oppose à l'humanité de son fils spirituel. Un roman sublime où la pression monte peu à peu jusqu'à une incroyable dernière partie.
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"Comment, du Hugo ?", je vous entends déjà. Ben oui, c'est pas neuf. C'est même historique. Mais c'est ce livre-là qui m'a donné envie, après des années de résistance effrénée aux lectures obligatoires de l'école, qui m'a donné envie de lire Hugo. Parce que c'est un livre profondément humain, qui cherche le bon et le moins bon dans chaque personnage, pour n'en conserver que les traits dignes de compassion ou d'estime. Un livre qui raconte l'histoire de pauvres gens pris dans une guerre civile dont ils ne mesurent pas tous les enjeux, l'histoire d'un soldat en campagne qui recueille des enfants, d'un noble orgueilleux qui apprend l'humilité, l'histoire de gens emportés par L Histoire. Et c'est un livre, malheureusement, qui dépasse son époque pour trouver d'étranges résonances dans notre monde. L'un de mes livres de coeur .
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Je viens de découvrir tardivement mais avec bonheur ce qui fut le dernier roman de Victor Hugo. Quatrevingt-treize claque comme une date fatidique, celle de la Terreur, cette courte mais fulgurante période de l'Histoire de France que certains ont résumé par ces seuls adjectifs : affreuse, inévitable, nécessaire...
« Les Révolutions font un bien éternel dans leur mal passager. » J'aimerais tant y croire.
La Terreur, c'est la réplique de la Monarchie dans toute son horreur absolue, mais sans doute pire encore... Alors, forcément sous la plume de Victor Hugo, cela prend des proportions gigantesques.
Quatrevingt-treize , c'est une béance, l'écart, le pas de côté, la suspension du temps qui fait L Histoire, le temps qui sort de ses gongs, la violence des éléments déchaînés et des astres qui se cognent entre eux, puis le temps qui se retire et revient comme une vague après la tempête.
Quatrevingt-treize décrit les affres d'un pays déchiré entre révolutionnaires, contre-révolutionnaires révoltés, la difficulté de faire avancer de concert Revolution et République, au-delà de cette date fatidique.
Quatrevingt-treize, c'est tout d'abord une affiche de choc, le casting de rêve. Trois géants, trois titans assoiffés d'idéal et de pouvoir, - Robespierre, Danton, Marat, sont à la manoeuvre pour tenter de faire survivre la Révolution française et le rêve républicain, mais à quel prix ? Ils ont chacun une vision différente du chemin pour y parvenir. La Convention est en place animée par la férocité du devoir, la tyrannie de l'exigence, tenir le désir collectif et le transcender. L'ombre de la guillotine se dessine à chaque instant dans ce contexte politique effroyable dont Victor Hugo a su saisir toute l'ambiguïté : comment expliquer que d'un élan collectif généreux viennent ensuite la peur et le sang pour faire survivre cette cause , comment nous convaincre que sur ce chaos de la barbarie puisse se construire un jour la civilisation ?
Si je devais exprimer une seule citation du roman qui le résume avec force, ce serait celle-ci : « Ce qui fait la nuit en nous peut laisser en nous les étoiles. »
J'ai tenté de saisir au cours de ma lecture les rayons de lumière de ces pages, d'avancer dans les ténèbres de ce texte et j'en ai été ébloui.
Victor Hugo va entrelacer les itinéraires de trois personnages essentiels du roman dans le fracas de la grande Histoire et c'est là que le roman prend une dimension vertigineuse et magistrale.
De ces trois personnages, le peintre qu'est Victor Hugo va en saisir avec sa palette toutes les nuances entre le blanc et le noir.
Car le clair-obscur de Victor Hugo, ce n'est pas le clair d'un côté et l'obscur de l'autre. C'est le ciel étoilé dans la tempête et le bateau qui tangue, laissant tour à tour se nouer et se dénouer les vagues, écarter et entrelacer les nuages, faire dégringoler la lumière, la dompter et l'apaiser...
La lumière et l'ombre sont partout, la lumière et les ténèbres, presque à chaque page de ce récit et se répondent comme si c'était un dialogue. Au-delà du fameux clair-obscur un peu réducteur pour enfermer le jeu d'écriture de Victor Hugo, cela n'est en rien manichéen. Tout est plus nuancé et imbriqué qu'il n'y paraît.
La Révolution, c'est une tempête, peut-être la tempête qui rince les pages du début du roman, qui nettoie le ciel et bouscule l'océan, la fureur du souffle et le ciel étoilé qui revient plus tard, une fois le ciel lavé de toute cette tourmente.
Alors ces trois personnages, qui sont-ils ? Non pas Robespierre, Danton, ni Marat. Eux sont là en arrière-plan pour planter le décor historique. Non, Victor Hugo va convoquer des acteurs du terrain qu'il a à peine imaginés, des héros dont la grande Histoire ne retiendra sans doute pas les noms et les faits...
Le marquis de Lantenac, royaliste, apparaît dès le début comme un personnage cruel et sans concession, prêt à faire fusiller femmes et enfants sans scrupules. Il est la monarchie même dans son horreur et dans son aspect impitoyable, pourtant dans la suite du roman il va se révéler bien plus noble et vertueux qu'il n'est en réalité...
Cimourdain est ce prêtre qui a rejoint la cause révolutionnaire, sa vision de la République est absolue, elle est en miroir celle de la royauté dans son horreur, impitoyable et sans concession. Pourtant dans son idéal de vie, j'ai aimé son côté pygmalion, c'est lui qui a éduqué et peut-être fait ce qu'il est cet enfant qui a grandi sous son ombre, au nom de Gauvin.
Gauvain, justement, bien qu'issu d'un milieu monarchiste, a choisi également le camp républicain, il a une vision plus clémente du monde tel qu'il le rêve. Il est le neveu du marquis de Lantenac, ce qui montre ici le déchirement des familles. Comment ne pas voir tout au long du roman la figure d'Hugo dans ce personnage d'archange épris d'humanité ?
Ils rassemblent à eux trois tout le spectre qui oscille entre violence et clémence, entre barbarie et héroïsme.
Et puis il y a cette jeune mère, Michelle Fléchard et ses trois chérubins perdus dans une forêt bretonne, découverts au détour d'une embuscade dans le trou d'un fourré par le bataillon du Bonnet-Rouge.
Sa trajectoire traverse celle de la guerre civile qui met à feu et à sang l'ouest de la France, de la Normandie à la Vendée en passant par la Bretagne.
Plus tard le corps traversé par les balles royalistes qui ne l'ont pas tuée, elle va se relever, marcher pieds nus dans la forêt et sur les chemins à la recherche de ses trois chérubins enlevés. Elle se moque bien de savoir de quels côtés sont le bien et le mal, elle veut à toute force les retrouver, c'est une quête farouche, animale qui la fait tenir debout, comme une louve...
C'est une mère, elle incarne toutes les mères, toutes les victimes qui meurent sans distinction d'opinions. C'est à elle seule le peuple opprimé qu'aime décrire Victor Hugo, ce peuple ici déchiré par la guerre civile, car la misère est des deux côtés, ce sont les pauvres gens...
Ses enfants sont là-bas, enfermés dans la Tourgue, cette sorte d'édifice médiéval perdu aux confins d'une forêt vendéenne où va se jouer une seconde fois la prise de la Bastille si loin de Paris.
Il y a quelque chose d'homérique dans cette bataille que s'apprêtent à se livrer ces extrêmes impossibles à réconcilier et d'où va surgir le théâtre essentiel du roman, là où Victor Hugo invite ses personnages à vouloir tout autant chercher l'affrontement que la clémence, dans ce souffle ultime qui peut encore sauver la Révolution. C'est comme un battement de coeur dans l'irruption du fer et du feu que vont croiser ses hommes presque ordinaires et qu'un idéal de vie va jeter au champ d'honneur, avec cette dimension irrationnelle et absurde que portent toutes les guerres et encore plus les guerres civiles, celles qui jettent femmes et enfants dans la boue des talus.
On aura beau dire que Victor Hugo c'est grandiloquent, que Victor Hugo c'est une langue excessive, lyrique, démesurée. Oui, tout ceci est vrai, mais ce qui est vrai aussi, c'est qu'il est un écrivain énorme au sens premier du terme. Ce qui est vrai aussi, c'est que j'ai été emporté dans le tumulte de ses mots et sa façon de me raconter une histoire.
La fin du récit est tout simplement sidérante, vaut tous les plaidoyers contre la peine de mort...
Quatrevingt-treize, c'est une écriture romanesque, poétique, vertigineuse, qui prend le parti de l'humanité, le seul parti qui vaille la peine de se battre.

Merci à mes compagons de voyage pour cette aventure collective vers deux livres hors-norme du père Hugo qui ne l'est pas moins. Les chemins de Doriane et du mien ont bifurqué vers Quatrevingt-treize, tandis que nos autres camarades s'en allaient vers le bruit et la fureur de L'homme qui rit...
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J'aime Hugo et ce roman a encore une fois été une belle découverte. C'est bien simple, à chaque page se trouve des phrases qui pourraient être de belles citations. L'histoire est bien pensée, bien racontée et dénonce, fait réfléchir. Elle a tout bon !
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En octobre, les « Dessous (fantastiques) des classiques » nous invitaient à choisir une oeuvre de Marcel Proust ou de Victor Hugo.

J'ai choisi Hugo et une relecture de son roman « Quatrevingt-treize ».



1793, année terrible pour la France, année sanglante, année d'une rare violence au cours de laquelle s'embrasent la Vendée et la Bretagne.

1793, c'est l'an II de la Convention, celle de Marat, Danton et Robespierre, trois piliers, trois visions, trois orateurs fameux dont les destins seront aussi fulgurants que sanglants.

1793, la France est attaquée de toutes parts : à l'est, le Rhin est franchi par les Prussiens, au sud, l'Italie et l'Espagne tentent d'investir les places, sur les mers la marine anglaise patrouille, en quête du moment idéal pour lâcher des troupes, à l'ouest les Royalistes reprennent du poil de la bête, levant des milliers de paysans au nom de Dieu et du Roi.

1793, le bocage et les forêts bretonnes s'enflamment, la guerre civile, tant redoutée, prend corps au grand dam de Robespierre... l'ennemi le plus dangereux pour la Révolution est celui de l'intérieur.

1793, année de la Terreur. Girondins, Montagnards, Jacobins et autres partis révolutionnaires s'affrontent à la Convention à coups de discours homériques, d'envolée lyriques, d'accusations, d'insultes s'achevant, souvent, avec le couperet de la Guillotine.

1793, les têtes les plus en vue ne tiennent qu'à un fil. L'intransigeance révolutionnaire moissonne les épis récalcitrants sur un décret du Comité de salut public, puissance omnipotente et terrifiante d'un pouvoir qui peine à s'asseoir.

Ce ne sont plus les heures sombres de l'Histoire qui s'écoulent dans le roman de Hugo, ce sont les heures rouges du sang des exécutions et rougeoyantes des incendies dus aux affrontements fratricides.



Le roman s'ouvre par le débarquement en France du nouveau chef des armées contre-révolutionnaires, en la personne du Marquis de Lantenac. Traqué par les troupes révolutionnaires commandées par son petit-neveu, le vicomte Gauvain, lui-même surveillé par son ancien précepteur, le terrible Cimourdin, mandaté par le Comité de salut public. Chacun est surveillé par quelqu'un comme le souhaitent Robespierre et Marat.

Cimourdin, ancien prêtre engagé par Lantenac pour éduquer Gauvain, est la face sombre de la Révolution, intraitable et inflexible. Quant à Gauvain, il incarne sa face lumineuse, celle des idéaux, de l'utopie philosophique, des espoirs d'équité et d'égalité pour poser les socles d'une société nouvelle. le jeune chef d'armée est quasiment LA figure romantique du révolutionnaire éclairé par les idées nouvelles.

Lantenac est la figure d'un passé qui tente de relever la tête. Il est les dix-huit siècles de monarchie dont le dernier chant explose au cours du siège de la vieille forteresse de Tourgue. Il a emporté, en guise d'otages, trois orphelins adoptés par un bataillon révolutionnaire, tel l'ogre dévorateur des contes. Lantenac est inflexible et insensible, passant au fil de l'épée, hommes, femmes et enfants, massacrant tout ce qui se dresse contre lui. Il est la féodalité, les impôts à n'en plus finir, la société inégalitaire. Il est la Vendée réactionnaire, il est la chouannerie.

Les trois enfants, deux garçons et une fille, sont l'incarnation de l'innocence, de la pureté parmi les horreurs de la guerre et des massacres. Ce sont des lumières égarées parmi les sombres moissonneurs, qu'ils soient « blancs » ou « bleus ». La scène, dans la bibliothèque de la Tourgue, est d'anthologie : le dernier exemplaire du « Saint Barthélémy » est saccagé par les menottes qui s'ennuient. le fantôme de la nuit de la St-Barthélémy est en filigrane ...massacre d'innocents qui se répète. En effet, ladite bibliothèque a été piégée de manière à s'enflammer pour anéantir les forces républicaines au moment où elles investiront la place.



« Quatrevingt-treize » met aussi en avant deux parties très intéressantes : la première est la rencontre, d'autant plus spectaculaire qu'elle est imaginaire, entre les trois grandes figures de la Révolution française, Danton, Robespierre et Marat ; la seconde est la reconstitution d'une séance à la Convention. Les descriptions sont absolument fabuleuses, Hugo apporte le souffle épique de son écriture et de son style. Ce qu'il fait vivre à son lecteur est le …. oserai-je le dire ? …. joyeux et terrible bordel des séances de la Convention. Les insultes, les bons mots fusent, les discours fleuves noient ou abreuvent, les « émeutes » s'invitent aux discussions et disparaissent aussi vite qu'elles sont entrées. Sous la plume d'Hugo, sa vision de l'an II de la Convention est celle d'un fleuve tumultueux au milieu duquel quelques îlots tentent de canaliser les flots qui se déversent.

Le chaos et la raison, l'ombre et la lumière, l'inflexibilité et l'humanisme charrient une même idée, celle d'une société nouvelle offrant une place à chaque citoyen.



Pour en revenir à nos héros, leur destin sera, forcément tragique. Cependant, chacun à sa manière, sera sublime de grandeur d'âme. Tel est le paradoxe des tragédies.

On pensait voir les trois enfants brûlés vifs, Lantenac alors aux portes de la liberté, rebrousse chemin pour les sauver de la fournaise. La rédemption par le feu.

Le beau Gauvain, écartelé entre devoir et sens moral, pour lui Lantenac s'est racheté en sauvant les enfants, aussi préfèrera-t-il l'échafaud au déshonneur de ne pas respecter sa vision de la Révolution et du monde qu'elle peut créer. La jeunesse prometteuse fauchée par le couperet.

Et Cimourdin ? Il ne survivra pas à celui qu'il a éduqué et chez qui il sema les graines révolutionnaires. Il se châtiera lui-même après avoir appliqué, inflexiblement, la sentence du Comité de salut public.

L'ultime phrase est grandiose, magnifique et tragique... tout Hugo en quelques mots choisis et prosodie admirablement scandée.



La relecture de « Quatrevingt-treize » a été une redécouverte d'un très beau texte d'Hugo et de sa vision, sans doute discutable pour certains, de ces années terribles de la Révolution française.

Les notes sont foisonnantes et très intéressantes car elles permettent de mieux comprendre l'époque et les faits historiques.


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