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3,81

sur 677 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est beau, émouvant même et la plume est belle mais je n'ai pas vraiment été touché par l'intrigue. Lors d'un voyage scolaire au camp de Buchenwald, un jeune professeur découvre la photo d'un détenu qui ressemble à son père, stupéfié il va ensuite partir à la découverte de ses origines ou histoire et Histoire se mêlent. « Lorsqu'on remonte à l'origine de la violence, c'est sa propre violence qu'on finit par rencontrer ».
L'introduction est presque parfaite, on est tout de suite plongé dans le vif du sujet mais par la suite je trouve que ça s'essouffle, qu'il n'y a pas de si grand suspens qui me donne envie de le finir, pourtant je l'ai terminé ce roman, alors pourquoi ? Et bien pour différentes raisons, déjà car je ne voulais pas le laisser en suspend car je sais que je ne l'aurais jamais fini plus tard, ensuite et surtout, la plume est belle et fait passer un agréable moment de lecture même si le sujet traité est difficile. Pour les personnages aussi, ils sont tous bien écrits avec assez de profondeur et de vie pour que ça me pousse vers l'inéluctable fin.
On se laisse facilement emporter par le roman qui sonne comme une histoire vraie, et même si je lui trouve des longueurs ça reste objectivement un bon livre. Il traite aussi du sujet de la violence latente du narrateur, c'est par cette quête que se créé le fil rouge, par cette histoire que viendra l'Histoire. Cette réflexion sur la violence est plutôt personnelle, le bouquin ne traite pas de la violence en générale comme le titre pourrait le laisser croire, c'est ce qui m'a aussi déçu.
En bref, un terrible secret de famille à suivre, et bien que l'intrigue soit lente, la plume donne quand même envie de finir le roman.
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Un incroyable livre qui m'a permis de découvrir un auteur au talent incontestable, qui déploie avec brio son art de la narration et une histoire très intéressante. C'est un récit remarquablement documenté qui commence par un voyage scolaire en Allemagne. Un jeune professeur découvre au camp de concentration de Buchenwald, la photographie d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père, Adrien, le stupéfie.
Rentré en France, il retrouve son père, sa famille, mais le souvenir de la photo ne le quitte pas. Il se lance alors dans une recherche qui va bouleverser sa vie.
Commence alors à la fois, une enquête pour retrouver ses vraies origines, une réflexion philosophique sur la jalousie, la vengeance, la notion de bien et de mal, mais surtout c'est l'histoire de la Shoah pendant une des périodes les plus sombres du XX siècle.
En conclusion, un très GRAND roman !
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Un livre en deux parties : la première qui nous plonge dans L Histoire avec un grand H à travers une histoire familiale ; la seconde partie dénoue les liens de cette famille aujourd'hui. Une lecture très agréable, même si, de mon point de vue et contrairement à l'avis du JDD, elle n'est pas toujours si aisée. J'ai souvent dû relire la même phrase, des phrases souvent longues, menant à de nombreuses digression. Un mélange de roman et d'analyse, voire de psychanalyse. Pas toujours si facile à suivre. Mais une fois la logique de l'écrivain assimilée, on plonge dans cette histoire familiale à 200%. Plusieurs trames de vie s'emmêlent : celle du camp de Buchenwald, celle du quotidien d'un prof, celle de 3 hommes d'une même famille, une histoire d'amour aussi ... enfin, des histoires d'amour, au présent et au passé.
Une belle découverte.
Lien : http://itzamna.over-blog.fr/..
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Lors d'un voyage scolaire à Buchenwald, un jeune professeur découvre une photo d'un prisonnier qui lui rappelle étrangement son père. Il va enquêter jusqu'à remonter à l'origine de l'histoire et découvre qu'il s'agit en fait de son grand-père et que lui-même n'est pas le rejeton de la grande famille à laquelle il pensait appartenir. La violence est en effet présente à chaque page, d'abord dans le camp de concentration pendant une bonne partie du livre, puis dans l'histoire de sa famille ensuite. C'est passionnant, surtout le passage dans le camp, qui est raconté de façon assez différente des nombreux textes qui existent sur ce sujet si grave. Un excellent livre pour réfléchir sur la violence qui est en chacun de nous et qui sort parfois, et souvent ne sort pas.
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Ce livre est d'abord une autofiction. Centrée sur le dévoilement d'un secret de famille qui a pour héros un aïeul déporté à Buchenwald, le petit-fils narrateur parvient à retracer son histoire ainsi que celle de tous les personnages qui l'entourèrent : parents, presque-parents et bourreaux du camp.
Cette reconstruction est réussie, dans le déroulement narratif, avec toute l'épaisseur, la complexité caractérielle et les rebondissements de notre représentation des personnages, et ce en dépit de la gageure de vouloir encore percer et transmettre de nouveaux éclaircissements sur l'horreur concentrationnaire, alors que l'on n'en fut pas le témoin (ni l'auteur ni le lecteur).
Mais il existe une autre gageure sans doute encore plus ardue : c'est la nature même de l'autofiction, surtout dans le cadre d'un silence biographique si pesant, car chargé d'autant de violence. le « coeur du projet du livre » dit l'auteur, a été de rattacher l'interrogation sur la violence nazie à une recherche introspective sur la propre violence enfouie du narrateur et sur son origine. le postulat implicite était que le silence et le refoulement du secret de famille constituaient des actes eux-mêmes d'une telle violence qu'elle a été transmise d'une génération à la suivante. Un opportun questionnement final sur le thème du rôle d'héritier sous-entend à l'évidence que le narrateur est aussi désigné ou reconnu comme l'héritier de cette violence en même temps qu'il est sommé de la perpétuer par l'oubli et le silence. Son refus serait alors la justification de l'écriture de l'opus et l'antidote à la perpétuation de la violence.
Or, face à cette seconde difficulté, l'ouvrage m'a paru plus insuffisant. Paradoxalement, mais très logiquement à la fois, c'est le narrateur lui-même qui ressort doté de la moindre consistance : sa propre violence ne se résume qu'à une anecdote initiale effleurée sans aucun ancrage dans le passé ; sa remise en question pourtant suggérée par le personnage de la fiancée allemande (Sophie) est esquivée avec une légèreté désolante ; sa trame biographique en dehors des résultats de la recherche – en particulier sa carrière de prof et son installations en Allemagne – paraît être soit sans rapport soit à l'inverse terriblement pertinente alors qu'elle est désespérément survolée.
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Un jeune professeur de lettres qui, comme l'auteur, enseigne dans un lycée franco-allemand, découvre, lors d'un voyage scolaire à Buchenwald, la photo d'un prisonnier ressemblant étrangement à son père. Il entreprend alors une enquête sur cet homme qui s'avère être son grand-père biologique en interrogeant notamment des rescapés du camp qui l'ont connu ou son grand-père légal dont il porte le nom.
Ce roman diffère cependant des ouvrages habituels sur les camps de concentrations car les recherches du narrateur se portent autant sur les victimes que sur les bourreaux. Il veut, en fait, trouver l'origine de la violence qui a abouti à cette barbarie mais également l'origine de sa propre violence, celle qui l'anime depuis son enfance. Très bon roman.
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Un jeune professeur emmène ses élèves de lycée en Allemagne. Ils visitent le camp de Buchenwald. Sur une photo, à l'arrière plan, un homme qui ressemble étrangement à son père. Après des recherches laborieuses, il apprend qu'il s'agit de son véritable grand-père, déporté sur dénonciation par un mari jaloux.
Un livre sur les secrets de famille, l'imbrication de la grande histoire dans la quotidien de personnes "normales" et de l'opportunisme. Une écriture fluide, facile à lire, pour un sujet dur et intéressant.
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Comment un livre est-il choisi plutôt qu'un autre ? Pour L'origine de la violence, la raison est toute simple : j'avais lu Comment vivre en héros de Fabrice Humbert , j'avais trouvé le propos ambitieux, j'avais aimé la plume et logiquement j'avais envie de lire d'autres titres de cet auteur. Je ne connaissais rien sur l'histoire, celle d'un jeune professeur, qui a l'occasion d'un voyage scolaire en Allemagne découvre dans le camp de Buchenwald la photo d'un détenu dont la ressemblance avec son propre père est frappante.

Le personnage principal aurait pu en rester là, ranger cette ressemblance étrange dans un coin de sa tête mais depuis qu'il est enfant, il sent une rage et une violence tapie en lui et cette découverte est pour lui l'occasion de s'interroger sur l'origine de la violence (celle de l'Homme et pas que la sienne), l'origine du Mal.

Question existentielle et quête personnelle se mêlent alors sans que l'auteur ne soit jamais ridicule (pourtant la situation de départ est tout de même très improbable). Même lorsqu'il décrit l'horreur des camps, il n'y a pas une fausse note.

J'ai cru un instant que L'origine de la violence allait devenir une sorte d'essai philosophique sur le Mal mais très vite j'ai plongé dans ce roman haletant avec la volonté de connaitre les secrets de famille du personnage principal.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/a..
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Cela faisait des années que je cherchais ce livre, il aura fallu attendre sa sortie au cinéma pour que je le trouve enfin en occasion.Le résumé m'attirait énormément, c'est le genre d'histoire qui me passionne.
Le style narratif est une merveille, bien qu'étant très facile à lire la narration est d'une grande finesse, j'avais envie de lire certains passages à voix haute. L'auteur a trouvé le ton juste; abordant des sujets très délicats, il parvient à ne pas sombrer dans le pathos. L'histoire tient la route, le suspense est bien présent, les personnages complexes et fascinants.L'auteur maîtrise le récit et nous entraîne dans une quête identitaire et philosophique.
C'est très réaliste et convaincant, j'ai cru lire une autobiographie alors qu'il s'agit d'une autofiction inspirée de faits réels.
J'ai apprécié son analyse de la violence (ndlr mon mémoire de M1 portait sur le pouvoir cathartique de la violence et la vengeance), nous partons dans des réflexions philosophiques, sociologiques, psychologiques, géopolitiques... L'analyse est complète et intelligente, l'auteur change de point de vue, nous montre qu'il y a plusieurs versions d'une même histoire, que tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir.. Nous sommes touché par ce récit, l'utilisation du «je»nous entraîne encore un peu plus dans cette quête qui devient un peu la notre. La question de la transmission intergénérationnelle est très intéressante.
Ce livre d'une intelligence et d'une beauté étonnante plaire autant aux amateurs de romans historiques, de romans philosophiques, de secrets de famille... Une perle à mettre entre toutes les mains.
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Encore un livre sur la Shoah et le nazisme, pourrait-on dire ! Effectivement, ce sont les thèmes au coeur du roman, mais le point de vue de l'auteur est original et c'est ce qui fait la singularité et l'intérêt de ce livre.
Un jeune professeur d'allemand emmène sa classe à Buchenwald et il y voit une photo sur laquelle l'un des prisonniers ressemble très étrangement à son père. A partir de là, il mène son enquête et démêle un écheveau de secrets de famille : sur la photo, il s'agit bien de son grand-père biologique. Pour lui, c'est ce passé qui ressurgit lors des épisodes de violence intérieure qui l'envahissent parfois.
J'ai vraiment été intéressée par cette quête de la vérité qu'il mène, par le côté historique de ce qu'il découvre de la vie dans les camps et aussi du rôle des familles de notables français, préfets, députés dans la déportation de Français…
En parallèle, les réflexions quasi philosophiques sur ce qui a pu engendrer le nazisme, sur la nature humaine sont très pertinentes, notamment ce qui concerne l'ambigüité des sentiments et positions de certains exécutants nazis.
C'est un roman aux propos intelligents, qui pose des questions à la fois historiques et universelles sur la filiation la religion, l'amour et qui propose une juste image des sociétés françaises et allemandes de l'époque.
J'ai moins aimé la fin du roman, plus centrée sur l'histoire sentimentale du narrateur qui s'éloigne du coeur de roman.
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