AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,77

sur 292 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il suffit parfois de peu de choses pour susciter l'envie.
Un titre intrigant, une couverture splendide - et pour ça, les éditions Babel s'y connaissent – et vous voilà à tenir entre vos délicates mimines le Cantique Des Plaines de Nancy Houston.

Paddon Sterling vient de casser sa pipe.
Véritable dépositaire de cette lignée expatriée au Canada, ce vénérable ancêtre n'est plus, laissant à Paula, sa petite-fille, le soin de relater l'épopée familiale par le biais de recoupements personnels basés sur ses propres souvenirs et complétés par un manuscrit quasi illisible rédigé par le défunt.

Les racines du mâle, version Huston. We've got no problem.
Le périple s'étend sur quatre générations, focalisant majoritairement sur le patriarche et ses rêves de grandeur désenchantés.
Un être doué de raison qui aura fantasmé trop grand pour lui.
Une vie emplie de bonheurs furtifs contrebalancés par un lot de déconvenues semblant lui coller aux basques comme le sparadrap au capitaine Haddock.

A la fois touchant et initiatique, ce long chant funèbre rend un bien bel hommage à son inestimable aïeul et à ses choix de vie, parfois discutables, mais toujours assumés, toujours porteurs d'enseignements bâtisseurs.

3,5/5
Commenter  J’apprécie          610
J'ai une tendresse particulière pour Nancy Huston car elle a écrit Tombeau de Romain Gary que j'ai lu il y a environ vingt-cinq ans. Mais je n'avais jamais lu de ses romans. Pourtant je l'ai croisée, son nom du moins, au cours de mes promenades Babeliesques ou de mes excursions littéraires télévisuelles. Et ce sont souvent des avis positifs que j'ai lu ou entendu au sujet de ses écrits.

Et puis j'ai trouvé Cantique des plaines sur mes étagères. Acheté en brocante il y a quelques temps il s'était laissé oublié là.

Ce livre s'est révélé difficile à apprivoiser pour moi ; je n'ai pas aimé la narration.
C'est-à-dire le choix de la narration. Paula écrit sur son grand-père dont elle retrace la vie à partir de quelques souvenirs et quelques notes. C'est ce regard un peu lointain parfois qui m'a compliqué l'immersion. Paula fait des allers-retours entre l'enfance, la vie d'adulte, la vie de père et de grand-père de Paddon – son grand-père. Difficile à suivre par moments car cela demande un temps d'adaptation. Pour autant le choix est tout à fait judicieux : quand on raconte une personne, on ne le fait pas de manière linéaire, un souvenir en appelant un autre et un événement en expliquant un autre, expliquant un choix de vie ou une réaction ultérieure.
Par contre la narration au sens de l'écriture est très agréable. Une écriture soignée, tout en finesse, sans tomber dans la préciosité.

Il faut s'attacher aux personnages plus qu'à l'histoire, qui n'est que contexte à leurs vies. On est ailleurs, au Canada, sur un temps long. Les personnages ne sont ni beaux ni laids, ils sont vrais, donc plein de nuances, parfois de contradictions, de faces cachées. Une belle occasion de réfléchir à ce que l'on donne à voir de soi-même et à ce que l'on permet aux autres de donner à voir d'eux-mêmes. Parfois on permet à l'autre de se sublimer, parfois de se restreindre à la médiocrité.

J'ai vraiment retiré de cette lecture beaucoup d'émotions mais il a fallu attendre le dernier quart du livre environ. Voilà pourquoi j'ai l'impression qu'on ne peut jamais être sûr de la valeur d'un livre avant la fin.

Lien : https://chargedame.wordpress..
Commenter  J’apprécie          140
Très jolie lecture où j'ai totalement retrouvé la touche si particulière de Nancy Huston. Elle raconte ici plusieurs histoires à travers la voix d'une jeune fille qui retrace le destin de son grand père. Elle raconte son histoire à lui, fils de pionnier, écrivain inachevé, père peu patient, amoureux transi, mais tout cela s'inscrit dans la dureté d'un territoire, l'Alberta au Canada. L'histoire de ce territoire, pris de force aux indiens blackfeet est très présent et ajoute encore en sensibilité.
Commenter  J’apprécie          123
Paddon rêvait d'écrire un livre sur le temps. Il a pris des notes, donné des cours à l'université, s'est marié, a eu des enfants, puis des petits-enfants.
N'a jamais fini le livre.
Quand il meurt, Paula, sa petite-fille, tente de tenir sa promesse. Écrire le livre de Paddon.
Mais l'histoire qui se dessine est celle de l'homme, de ses amours à ses écoeurement. Celle de son pays aussi, cette région du Canada, l'Alberta, volée, maltraitée, bafouée par les missionnaires catholiques, par les maîtres d'oeuvre du modernisme, du "civilisé". Des mots tendres ou sans complaisance.
Un rythme de la phrase maintenue jusqu'à la fin, presque à bout de souffle.
J'ai préféré La Virevolte, mais Nancy Huston a une formidable poésie. On ne s'en lasse pas.
Commenter  J’apprécie          50
Quel souffle ! A travers l'histoire de Paddon, c'est un siècle qui défile sous la plume habile de Nancy Huston, avec son cortège de petites et de grandes histoires. Quatre générations d'une famille issue de l'immigration, implantée au Canada, dans la province de l'Alberta et ses grandes plaines qui ont attiré chercheurs d'or puis de pétrole...
Lien : http://motspourmots.over-blo..
Commenter  J’apprécie          40
Une auteure que j'apprécie. Ce livre acheté après avoir vu un de ses témoignages sur la maltraitance des indigènes amérindiens par les religieux dans l'Alberta (enfants retirés aux familles, déculturés, abusés, morts de chagrin et de maladies en grand nombre …), où elle évoque cette tragédie.
C'est un roman. Je pensais qu'il s'agissait d'un essai basé sur des recherches historiques. Mais la qualité de son écriture nous emporte dans l'épopée romanesque de sa famille immigrée d'Irlande, et surtout de son grand-père, Paddon, dont elle tente après son décès, d'écrire la biographie, mais surtout d'achever son traité de philosophie sur le temps. Pour cela, elle fait appel à de vagues souvenirs de son enfance, (le manuscrit de ce grand-père étant devenu illisible), et beaucoup d'imagination. La vie était rude pour les pionniers, autoritaires et violents, les hommes alcoolisés ; trop religieuses leurs épouses qui subissaient, assumaient les naissances, les tâches quotidiennes et les raclées sans trop renâcler. Et puis il y a eu l'amour de Miranda, une métis Blackfeet qui l'a bercé de son histoire douloureuse.
Dans cet Alberta hostile, la vie de Paddon sera soumise à bien des aléas, de toute nature. Cependant, c'est le lot de chacun de nous, et chacun fait comme il peut pour garder la tête hors de l'eau et demeurer « digne », du moins le tenter, au mieux !
Commenter  J’apprécie          20
D'avantage un Requiem qu'un cantique, la surcharge de pathétique alourdi et décrédibilise l'intention de l'auteur...mais ne jetons pas le "peau-rouge" avec l'eau de l'Hudson !
Commenter  J’apprécie          10
A partir de notes laissées en vrac par son grand-père, de quelques faits familiaux et historiques et de son imagination, Paula invente et raconte l'histoire de son grand-père Paddon, une histoire imaginaire mais pas idéalisée. [...]
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (750) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1431 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}