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sur 226 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous aimiez tant lire ?
Parce que le roman nous montre la vérité des humains, parce que le roman est civilisateur, en nous donnant d'autres points de vue, d'autres cultures, d'autres manières de voir le monde. Nous nous identifions aux personnages du roman, et nous devenons multiples. Nous acceptons donc la diversité, les autres cultures, les autres fictions.
Voilà le grand message de Nancy Huston dans cet essai salvateur, qui nous réconcilie avec notre condition d'hommes.

Elle retrace notre histoire, ou plutôt les histoires que l'être humain s'est toujours racontées pour créer son identité.
Oui, nous créons continuellement des fictions, nous fabulons. Depuis nos origines, notre nom, notre lignée, notre nation, notre religion, notre race, notre métier, et j'en passe, l'être humain invente des histoires. Il les dit réelles, il les croit réelles, alors qu'il ne fait que répéter ce qu'il a entendu, ce qu'on lui a dit dès sa prime enfance.
« Parce que nous sommes incapables, nous autres humains, de ne pas chercher du Sens. C'est plus fort que nous. Nous sommes les seuls, de toutes les espèces, à savoir que nous sommes nés et que nous allons mourir ». Donc nous avons peur. Donc nous inventons des fictions.
L'amour, la guerre, la religion, l'enfantement...tout est fiction. Il suffit de voir comment ils sont racontés dans d'autres cultures.

« Un être humain, c'est quelqu'un qui porte un masque.
Chaque personne est un personnage.
La spécificité de notre espèce, c'est qu'elle passe sa vie à jouer sa vie.
L'identité est construite grâce à l'identification. le soi est tissé d'autres ».

J'ai adoré cet essai car Nancy Huston nous donne vraiment un message optimiste. Elle part de notre réalité, l'analyse et en tire une conclusion positive, en y mêlant le roman, qui nous aide à « montrer la vérité de tous les humains » tout en ne nous emprisonnant pas, tout en respectant notre liberté de pensée et tout en la magnifiant.
Puisque notre vie est faite de fictions, autant en choisir des riches et belles, celles qui nous portent, nous élèvent et finalement nous rendent fiers d'être Hommes.
A cela, j'adhère totalement.

Je vous invite à lire cet essai très facile et très structuré, il vous aidera à vivre, pas à la manière de ces auteurs qui nous imposent leur vision de la « bonne vie », mais à la manière des philosophes accoucheurs de sens qui nous amènent à réfléchir et à nous libérer de nos entraves intellectuelles.
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Combien de fois n'ai-je pas entendu ma mère s'écrier : « Quoi, tu lis encore ? N'as-tu rien de mieux à faire ? Mais qu'est-ce que tu cherches en lisant tant et plus ? Tu sais, la vraie vie, elle ne se trouve pas dans les livres … » ? Et je ne vous parlerai pas de la mine désemparée de mon compagnon quand il constate que la pile de livres au pied du lit s'est encore élevée de quelques exemplaires …

Dans cet essai poétique, Nancy Huston tente d'expliquer le besoin primordial de l'humanité de fiction. Fiction qui est partout, aussi bien pour répondre au besoin de sens (par le truchement des épopées, des mythologies ou des religions), que dans la construction de l'identité de chacun (depuis notre naissance où nous recevons un prénom déjà hautement chargé en signification et en histoire(s)), dans nos relations aux autres (en leur révélant que les morceaux choisis – par nous – de notre vie présentés selon notre éclairage), dans l'éducation des enfants (au cerveau si malléable et si perméable) … Sans oublier les balivernes, les films qu'on se fait, les projections dans l'avenir, qui nous aident à nous lever le matin et à affronter la vie, le deuil, la maladie.

Mais aussi, les fictions à la base des tabous, des préjugés, de l'histoire officielle pour ici aussi construire l'identité (nationale, culturelle, …) d'un groupe, pour structurer la vie en société (et par là assurer la pérennité de l'espèce), pour cimenter la cohésion sociale, pour pousser les hommes au bout d'eux-mêmes pour le meilleur mais aussi pour le pire. Combien d'attentats, combien de guerres et de génocides basés sur des mauvais scénarios, des mythologies ou des religions détournées ?

Et quel meilleur outil pour la fiction que le roman, qui permet une rencontre intime et silencieuse avec le lecteur, contrairement au cinéma ? Roman qui aide les hommes à exister en tant qu'individu dans une société où le collectif et la pensée unique sont dominants, écrasants. Roman qui nous permet aussi de découvrir les fictions des humains d'autres contrées, d'autres époques, d'autres croyances, et par là nous aident à déceler nos propres fabulations parfois profondément enfouies dans nos entrailles et de prendre de recul vis-à-vis de celles-ci ?

Nancy Huston liste ses réflexions en très courts paragraphes, parfois sans lien entre eux, parfois se faisant écho, ou se répétant dans une autre formulation. Et si c'est un peu déroutant pour un esprit logique et rigoureux, cela ouvre beaucoup d'espaces à la rêverie, à l'imagination, à la digression, à l'extrapolation. Place à la liberté, à l'interprétation, et on est bien loin de l'auteur qui prend le lecteur par la main pour l'emmener là où il veut en arriver. Non, Nancy Huston nous propose son interprétation et ne cherche pas à convaincre à tout prix.

C'est une lecture réjouissante, vivifiante … Outre le fait que Nancy Huston m'éclaire sur (une partie) des raisons de ma boulimie de lecture, et qu'elle m'offre des réponses bien senties aux questions de mon entourage, c'est aussi – et avant tout – un petit (par le nombre de pages) livre qui fait du bien, en nous rappelant que la vie a des sens infiniment multiples et variés, et que notre condition, c'est la fiction. Notre vie est une grande page blanche, un roman: à nous de l'écrire, à nous de le rendre intéressant et d'y tenir le rôle principal.
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Dans cet essai, Nancy Houston, également romancière, tente de répondre à la question : «  A quoi ça sert d'inventer des histoires alors que la réalité est déjà tellement incroyable ? »
Parce que l'Homme a besoin de donner du sens à sa vie. Insérer ses ressentis dans un récit, en faire une histoire, c'est donner du sens. Et ça commence dès la naissance, avec l'attribution d'un prénom et d'un nom. On enfile le costume : nom, prénom, nationalité, classe sociale des parents, couleur de peau, religion. On s'adapte à l'histoire qu'on nous raconte. Tout n'est que fiction. Nancy Houston déroule sa démonstration, à laquelle personnellement j'adhère à deux ou trois exceptions.
Ce texte me permet en tout cas de mettre des mots sur tout ce que je pense de la lecture et de la littérature sans parvenir parfois à le formuler précisément.
Ainsi peut-être ce livre me permettra-t-il aussi de répondre plus clairement à tous ceux qui, le lundi, me demandent « qu'as-tu fait ce week-end ? » et à qui je dis avec enthousiasme « j'ai lu un livre ! », quand ils s'empressent d'ajouter « Ah, tu n'as rien fait alors... ».
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Rien n'est humain qui n'aspire à l'imaginaire (Romain Gary)


En visite dans le club de lecture de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, Nancy Huston est interpellée par une détenue: "À quoi ça sert d'inventer des histoires, alors que la réalité est déjà tellement incroyable ?" Cette femme a commis un meurtre, la romancière n'en commet que dans ses livres. Elle décide de chercher une réponse adéquate: cet essai présente les réflexions qui la conduisent vers des éclaircissements.

Cent quatre-vingt pages limpides plus loin, elle donne une ébauche de réponse à la question de la détenue: "C'est parce que la réalité humaine est gorgée de fictions involontaires et pauvres qu'il importe d'inventer des fictions volontaires et riches."

"Car au lieu de s'avancer masquée, comme les millions d'autres fictions qui nous entourent, la littérature annonce la couleur: Je suis une fiction, nous dit-elle; aimez-moi en tant que telle. Servez-vous de moi pour éprouver votre liberté, repousser vos limites, découvrir et animer votre propre créativité. Suivez les méandres de mes personnages et faites-les vôtres, laissez-les agrandir votre univers. Rêvez-moi, rêvez avec moi, n'oubliez jamais le rêve."

Pour en arriver-là, Nancy Huston, sur un mode sec, tranchant, sans fioritures[1], nous envoie à la figure que nous sommes des personnages de fiction, que nous ne le sachions déjà ou que nous le soupçonnions un peu, voire pas du tout, ce qui risque d'être ravageur. Dès le prénom que l'on nous donne à la naissance commence notre fiction. Des histoires et récits divers construisent notre identité dans notre prime jeunesse, et si nous étions né à l'autre bout du monde, nous ne serions pas belge ou français mais australien, protestant et non juif, de droite et non de gauche, que sais-je,... bref nous serions quelqu'un d'autre.

Les grands singes, comme les bonobos par exemple, constatent, enregistrent, réfléchissent et leur cerveau construit l'image d'un monde complet. Ils en tirent tant bien que mal des conclusions, se les communiquent, coopèrent et s'efforcent de survivre de leur mieux. Pour l'espèce humaine, c'est pareil à la différence qu'il y a le pourquoi, notre manie, notre gloire et notre chute. Nous savons que nous sommes nés et allons mourir, nous avons l'intuition de ce qu'est une vie entière, nous concevons la notion de temps. Et notre vie est fondée sur du sens à la différence des autres animaux de la planète. Ce Sens humain − l'auteur choisit d'y mettre une majuscule car il s'agit de notre grand privilège − se construit pour tous à partir de récits, d'histoires, de fictions. Les chimpanzés constatent comme nous la succession des jours et des nuits et s'y adaptent; notre espèce y ajoute des interprétations.

Les religions sont parmi les fictions majeures que l'homme s'est racontées pour répondre à son pourquoi. La science apporte des explications, des raisons à la plupart des phénomènes, mais elle ne répond pas à notre besoin de sens, elle ne détermine pas notre identité, notre Je, notre Soi.

L'approche psychanalytique sait que le soi n'est qu'une construction et cherche dans la parole qui la raconte les failles qui déterminent ce qui s'est mal embrayé dans la mise en place de nos histoires édificatrices.
Les généticiens et les sociobiologistes expliquent depuis peu que ce que l'on appelle fatalité est l'interaction infiniment imprévisible entre le déterminisme et le hasard. On ne peut bâtir une société sur de tels faits pourtant bien réels (dans l'état actuel des avancées scientifiques). Par contre si on dit Vous êtes entre les mains de Dieu, là on peut bâtir. Les explications doivent non seulement donner un modèle du réel mais aussi convaincre. Incontestablement l'approche scientifique répond à la première exigence mais n'est pas suffisante pour ce qui est de satisfaire le pourquoi obnubilant. Et peu importe les histoires auxquelles adhérer: croire en Allah, à une thérapie homéopathique, à une idéologie politique ou à une équipe de football, peu importe, nous les adoptons pour combler notre besoin de sens pour vivre.

Prenez le lieu de naissance de l'auteur: Calgary dans la province d'Alberta dans le pays du Canada dans le continent d'Amérique du Nord sur la planète terre dans la Voie Lactée... Tous ces noms sont des façons de parler, Calgary veut dire "clair de ruisseau", la Voie Lactée n'est ni une voie ni lactée, et ont eux aussi une histoire. Un petit siècle avant la naissance de Nancy, Calgary et Alberta n'existaient pas, le 49è parallèle marquant le frontière sud du Canada n'était pas encore tracé. Ces régions portaient d'autres noms donnés par des indiens, ceux-ci n'étant d'ailleurs des tribus "indiennes" que parce que Colomb croyait se diriger vers les Indes...

Nous vivons de fables religieuses, de fables guerrières (il y a nous et il y a eux raconte-t-on au départ), politiques, intimes comme l'amour et l'amitié, bâtis sur des récits, des mythes eux aussi.

"Il n'y a pas le mythe d'un côté et la réalité de l'autre. Non seulement l'imaginaire fait partie de la réalité humaine, il la caractérise et l'engendre."

Saviez-vous que personne et personnage viennent du mot étrusque signifiant masque ? Chaque être humain est un personnage, la spécificité de notre espèce est qu'elle passe son temps à jouer sa vie. Dit comme cela brutalement, cela peut être déstabilisant, inconcevable presque: "mais enfin il y a ceci cela, mon fils, ma fille, mon frère, mon pays, ma carrière... Tout cela est bien réel." Pour comprendre l'idée, si ce n'est déjà le cas, le plus probant sera de lire "L'espèce fabulatrice", paru chez Actes Sud en 2008 dans la collection Babel. Il ne s'agit pas d'un essai scientifique[2], c'est un livre d'approche très aisée.

Inconcevable disais-je: certaines pages de l'essai peuvent s'avérer difficile à admettre, nous qui croyons être tant − moi je − et il arrivera qu'on ait la sensation de ne pas être vraiment tout ce que l'on se raconte. Et la légère dépossession qui en découle voudra insinuer que cette Huston va quand même un peu loin.

Et pourtant... Lisons-là de près.

[1] Bilingue, vivant à Paris, Nancy Huston a écrit ce texte directement en français.

[2] L'auteur est l'épouse du linguiste et sémiologue Tzvetan Todorov, directeur de recherhe au CRNS.

Lien : http://www.christianwery.be/..
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Les critiques bien notées sont longues. La mienne sera courte. J'avais cru avoir livré mes impressions sur cet essai couvert de notes au crayon. J'aime tellement raconter des histoires et en écouter, lire, regarder. Erreur fatale, réparée aujourd'hui.
L'histoire commence à la prison de Fleury-Mérogis. Nancy Huston saisit que la réalité des femmes du club de lecture est plus incroyable que la sienne. Cette prise de conscience l'incite à creuser la question : pourquoi encore et toujours inventer des histoires ?
Sa réflexion musarde, légère et instruite. Je me suis bien amusé à suivre un texte littéraire, dans la ligne de ce que j'aime chez cette auteure, une écriture claire pour aborder des sujets sérieux et brasser un panel de notions, neurosciences incluses.
Car derrière une fiction, il y a un sens, une cohérence, qui nous apaise, sachant que "le fait de croire en des choses irréelles nous aide à supporter la vie réelle".
Nancy nous incite à sortir de la prison morose des jours sans fin, vers ses Sens multiples et variés que nous prêtons à la vie.






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Nancy Huston
L'espèce fabulatrice
8/10 Existentialisme optimiste
J'ai adoré cet essai. Je considère ma vie comme une succession de film. Je vis et j'agis au coeur de différentes fictions, mon travail, ma joie de vivre, ma famille, mes envies de voyages, mes loisirs. de nombreuses fictions m'encerclent sans m'étouffer. Quelques-unes au hasard l'amour, la politique, le féminisme, les sciences, l'argent, le passé, l'histoire, la puissance, les bonnes manières, le couple, la politesse, les ivrognes, les humbles, les riches, la puissance imaginative, la postérité, le travail et le sexe ou l'activité sexuelle. Les fictions, je ne peux toutes les citer elles sont comme l'univers et l'imagination humaine innées, infinies, absolues. Les fictions sont inhérentes à notre existence sur terre. Cette impalpable narration est magique, elle continue même la nuit à travers nos rêves, elle hiérarchise, range, et permet aux humains de vivre.
Rester sans recul ? Vous n'êtes pas obligé d'adhérer à la thèse de Nancy Huston comme quoi nous sommes tous fictifs, j'adhère à cette thèse disons à 70%. Je vis la littérature comme une échappatoire, délicieuse, égoïste, instructive, ludique m'aidant à vivre plusieurs vies en restant chez moi. La lecture participe à ma soif continuelle d'érudition. C'est une façon d'échapper à ma réalité funeste.
Aujourd'hui je vis et choisis ma fiction aux grès de mes possibilités, envies, ambitions, compromis et choix. Je vis dans un pays entouré de personnes qui m'en laisse la possibilité, j'ai cette chance. Je regarde la fiction de ceux qui m'entoure, je la compare à la mienne et m'amuse à la voir évoluer, je la contemple. Je vis avec leurs fictions et parfois elles s'entrelacent dans la mienne. Je lis, écoute, regarde, intériorise, intellectualise, une multitude de fictions à travers les romans, les magazines, la radio, la télévision le flux et reflux d'internet.
Notre devise fictive française liberté, égalité, fraternité, nous l'avons inventé et nous la défendons pour vivre ensemble. Elle doit nous permettre d'évoluer et doit permettre à chacun de s'épanouir.
Ce qui ne relève moins de la fiction demeure le sol que je tasse tous les jours avec mes deux pieds. Ce sol constitue une partie de notre Terre qui sera transmise à nos descendants. Eux-mêmes s'inventeront des histoires tous les jours pour échapper à leurs destins de simples mortels. Pour que nos descendants puissent continuer comme nous autres, croyons à cette fiction miraculeuse qu'est l'amour de son prochain. Et continuons l'amour reproducteur charnel, miraculeux essentiel à notre survie paisible et agréable. L'amour est la fiction créatrice à la fois du bonheur et du bien-être. Essayons cette histoire créatrice, amoureuse, liante, plutôt que toutes sortes d'hostilités, oppositions.
Choisissez de vivre vos meilleures fictions en vous entourant de personnes à la fois bienveillantes et exigeantes. Choisissez de lire, regarder, écouter d'autres fictions pour vous sortir de la première.
Nancy Huston donne du sens à notre présence sur terre, elle fabule.

Du même auteur :
- Ligne de faille, 2006

Lien : http://short-edition.com/fr/..
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Un essai sur toutes les fictions qui entourent notre vie, sur nous qui fabulons sans cesse involontairement grâce à notre cerveau, sur toutes ces fictions bien réelles qui nous aident à vivre. Surprenant et très très intéressant.
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Je pense ouvrir un livre sur l'écriture et le rapport du romancier à son oeuvre. Grosse erreur.
C'est sur un conseil de libraire que l'on m'a offert ce livre. Je suis tombé dedans et je l'ai lu, en plusieurs fois, faute de temps. La structure est agréable, une écriture en petits paragraphes qui précisent toujours une idée.

Il ne s'agit pas de parler du romancier et de son travail, mais plutôt de la place occupée par la fiction dans nos vies, dans notre humanité. Nos choix reposent toujours sur des fictions inavouées.

Le développement part d'une question que nous pourrions simplifier : " pourquoi écrire des romans?" L'essai répond précisément à cette question. Il nous montre l'intérêt de ce type de fiction au milieu des autres, une fiction qui affirme en être une.
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Un essai vraiment (facile et) agréable à lire.

Pourquoi l'être humain a-t-il tant besoin d'histoires ? Quelle place occupe la narrativité au sein l'existence de l'homme ? En quoi la fiction répond-elle à l'éperdue quête de Sens qui nous anime ?

Nancy Huston livre ici une perle en matière de réflexion relative au besoin de construire de la fiction. A lire au plus vite !
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Nancy Huston part du postulat que l'Humain est la seule espèce fabulatrice et que ses récits lui donnent une identité. J'ai évidemment adoré ses multiples exemples pour démontrer que la fiction est réelle, et que la vie est aussi un roman que chacun invente jour après jour. Mais aussi que ce sont les romans qui peuvent créer de nouvelles vies, ouvrir de nouvelles portes aux individus et aux peuples, et que plus on lit de fictions plus on devient libre et créatif. Un court essai qui se lit comme un roman et renouvelle mon envie permanente d'écrire....et de lire !
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