La femme qui tremble est longtemps restée sur les rayons de ma bibliothèque, parfois ouvert pour quelques lignes puis reposé, jusqu'au jour où j'ai eu vraiment l'audace, le courage, l'envie de me plonger dans cet essai. Pendant quelques jours passés trop vite, j'ai eu le plaisir de retrouver la brillante plume de l'auteur,
Siri Hustvedt, femme du non moins célèbre écrivain
Paul Auster.
En 2005, l'auteur a été prise de tremblements alors qu'elle prononçait un discours en l'honneur de son père décédé deux ans plus tôt. La crise se reproduira. L'auteur se met alors à récapituler toutes les perturbations nerveuses, migraines, tremblements qui ont jalonné cinquante ans de sa vie. Elle nous livre le récit passionnant de fragments autobiographiques, de questionnements philosophiques, de volonté de connaissance de soi, d'acceptation, de réflexions sur la nature du lien entre le corps et l'esprit...
J'ai été impressionnée par les nombreuses recherches de l'auteur et le temps consacré à rédiger cet essai, l'énergie qu'elle a dû déployer pour mener à bien ses investigations, dans les domaines aussi pointus que la neurologie, la psychiatrie, la philosophie, la psychanalyse.
Et pour cela, je l'admire, tout simplement, et il faut savoir accepter d'être une " épave grelottante".