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sur 943 notes
Roman écrit au « je », personnel et intime, Un été sans les hommes est une incursion dans un univers féminin débridé, instable, qui promène le lecteur un peu partout. Pourtant, le fil conducteur est bien présent; une femme est trompée par son mari qui la quitte et habite leur appartement avec sa maîtresse. La femme, personnage centrale du roman qui raconte son histoire, ne résiste pas et sombre dans la folie, pendant quelques temps. Revenue à la surface, elle prends la plume et nous raconte son histoire.
Déroutant, passant des pensées profondes de la femme, dont la profession est la poésie, à des explorations sensuelles sur les relations amoureuses, la vieillesse de sa mère, ce récit prend le contrôle de l'esprit du lecteur. Quelques fois, même, l'auteure s'adresse directement à nous; « vous, lecteur… » ose-t-elle dire. Mais ce n'est pas grave; on se laisse prendre parce que la guide est fascinante, intriguante, parce qu'on veut en savoir plus sur ce qui s'est passé, ce qui arrivera à sa mère et ses amies, et ce groupe de jeunes adolescentes réunies le temps d'un bref court d'été sur la poésie.
Quel univers que celui de Siri Hustvedt! Il est certain que l'auteure a tenté dans Un été sans les hommes quelque chose de nouveau; l'écriture d'une histoire sous plusieurs angles, sans séquence, mais toujours du même point de vue, celui de la narratrice. Folle excursion littéraire que voilà mais oh combien différente!
Pour une lecture déstabilisante! Lecteur traditionnel, s'abstenir!
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Il y a plusieurs histoires dans ce roman, celle de Mia, de sa douleur de femme trompée, celle de ces adolescentes à qui Mia propose une initiation à la poésie et qui cachent un lourd secret, celle de la jeune voisine aussi... Ces histoire s'entrecroisent et les personnages sont attachants, la langue est riche. Pour autant, Siri Husdvet semble aussi être une femme très cultivée dont l'érudition transparaît au fil du roman, et dont les références peuvent – et ça a été mon cas- freiner les lecteurs qui ne seraient pas au fait de l'histoire littéraire anglo-saxone ! Cela a dérangé ma lecture. J'aurais préféré qu'elle n'étale pas autant de digressions si savantes qu'elles en sont intimidantes.
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Livre voyageur qui vient de chez Clara, dont j'attendais beaucoup, vu son excellent classement dans le livre de l'été actuellement (depuis trois mois en fait) et qui m'a un peu déçue. Rien à reprocher à l'écriture, au postulat de départ, ni même à la façon dont le sujet est traité ! Je l'ai trouvé souvent « académique » pour moi empêchant l'émotion de remonter , je me suis essoufflée vers la page 90 jusqu'à la page 120, laissé, repris, et enfin de 140 à la fin, j'ai apprécié.

L'HISTOIRE

Une femme, Mia, cinquante-cinq ans, poétesse lunaire et torturée est confrontée au démon de midi de son époux qui fait une « pause », pause de 20 ans plus jeune, collègue belle, française et brillante de Boris, son mari, neurochirurgien de renom. Elle pète un câble et va passer un certain temps en hôpital psychiatrique avant de quitter New-York et un appartement où le trop-plein de souvenirs déborde. Elle va rejoindre sa mère qui vit en maison de retraite à Bonden dans le Minnesota, entourée d'octogénaires presque nonagénaires, pétillantes, accros à leur leur club de lecture, qui ne loupent rien de la dernière ligne droite de leur vie sachant que c'est la plus fragile. Elle va louer une maison proche et trouver un poste de professeur de poésie, même si elle n'a que sept éléves, bien et sages sous tous rapports de prime abord …mais pas tant que ça, finalement. Sa fille Daisy lui sera d'un grand secours également dans le travail de résilience qu'elle effectue sur elle-même. Elle rencontrera une voisine, femme battue par un mari violent et ivrogne sous les yeux des enfants qui hurlent. Sa chère soeur Béa joue aussi un rôle. Boris reviendra-t-il, a-t-elle vraiment envie de retrouver sa routine assassine mais confortable ? Quelles leçons a-t-elle tirées de cette « pause » ? Et des différents portraits de femmes rencontrées ?

MON AVIS

Ecrit à la première personne, c'est un livre bien pensé, réfléchi et abouti sans aucun doute qui met en scène un échantillon représentatif d'un microcosme matriarcal pour mieux dénoncer la prédominance de l'image masculine de notre époque encore dirigée et téléguidée par les hommes. Malgré les avancées, les femmes restent plus ou moins enfermées dans des schémas ancestraux. Des plus jeunes aux plus âgées, toutes n'ont pas la même perception qu'elle, qui se trouve au mitan de la vie, à un âge où l'on prend conscience (entres autres) qu'on ne « saignera » plus et qu'on n'enfantera plus. « Plus jamais d'enfants… On éprouve une tristesse mélancolique à la fin de la fertilité, une nostalgie, non des jours où l'on saignait, mais la nostalgie de la répétition pour elle-même, de la régularité du rythme mensuel, de l'invisible attraction de la lune en personne, à qui l'on a un jour appartenu…croissance et décroissance, vierge, mère, vieille. »

Mais il y a aussi beaucoup de références poétiques et littéraires, notamment Jane Austen qui revient souvent, la littérature l'aide dans cette reconstruction « sans les hommes ». La part belle est faite à la psychanalyse (sujet mignon de l'auteure) pour mieux mettre le doigt sur l'état de doute dans lequel elle avance en aveugle. La sexualité est abordée de façon parfois « anatomique » et étonnante pour elle. Car Mia reste une cérébrale avant tout : » Nous allons nous accorder un répit car, bien que je sois restée assise ici en personne, il y a au moins une demi-heure que je me suis quittée. J'ai fait une échappée mentale ».

Donc pas vraiment un coup de coeur, juste quelques bons moments, parfois ponctués d'autres, plus fastidieux…et un petit quelque chose de trop « cérébral ». Cela dit, je n'étais peut-être pas dans le bon état d'esprit pour l'apprécier totalement. Et je le relirai certainement un jour car j'ai l'impression d'être passée à côté.
Lien : http://leslecturesdasphodele..
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Le titre est trompeur : les hommes jouent un rôle important dans ce récit ! Ce n'est pas un roman détente, c'est un livre sérieux !
Il nous parle de la vie de femme, à plusieurs époques de la vie : petite fille, amante, épouse, mère, grand mère (les enfants de sa jeune voisine malmenée). Un portrait très juste, émouvant souvent. A 55 ans, cela parait normal d'être en pleine introspection...
Beaucoup de références littéraires mais anglo saxonnes, aussi je me sens inculte !
Un livre très juste.
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Très attirée par la magnifique couvertute et la réputation de l'auteure, je me suis précipitée sur ce livre et ... je n'ai pas du tout accroché. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, je n'ai pas du tout apprécié les digressions incessantes...Je suis passée à côté de ce livre. Dommage.
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J'avais été séduit par le nom du roman, la photo de couverture, le nom de l'auteure, les critiques des lecteurs (trices ? ) ... et donc logiquement je m'attendais à passer un bon moment.
Déception.
Comment dire, non point qu'il s'agisse d'un mauvais livre, mais je n'ai pas accroché à l'univers de cette femme qui va passer un été au milieu de femmes (sa mère et ses amies, les filles de son cours de poésie, sa voisine, sa soeur, sa fille ...). Je n'ai pas accroché non plus au parti pris artistique basé sur une suite de réflexions, pas inintéressantes par ailleurs, mais qui rendent la lecture pénible.
Peut-être, et l'auteure le suggère à un moment, s'agit-il d'un roman pour les femmes ? Un roman féminin américain que mon esprit a eu du mal à apprécier...

Lien : http://animallecteur.canalbl..
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J'ai eu beaucoup de mal à "entrer"dans ce roman. le flot continu de paroles m'a dérangée, les références littéraires ou philosophiques omniprésentes sont indigestes pour qui n'a pas les mêmes (ce qui est mon cas). J'ai plutôt préféré la deuxième moitié du roman quand on commence à y voir plus clair dans les personnages.
Je ressors de cette lecture plutôt déçue; cela ne m'a rien apporté , ni vraiment de plaisir, ni d'identification aux personnages, aucun suspense, pas d'émotions réelles.
Toutefois, j'ai relevé quelques phrases pleines de vérités sur les relations humaines en général
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Il l'a dit. Boris, celui avec lequel Mia est mariée depuis plus de 30 ans, l'a décidé. Il a besoin d'une pause. La Pause est plus jeune, collègue de travail et française. Voilà à peu près tout ce que sait Mia. Mais l'idée de perdre son mari la plonge pour quelques jours dans le désarroi, au point de se retrouver à l'hôpital. Alors, dès qu'elle recouvre ses moyens, elle fuit New York, son mari et l'idée de la Pause en allant habiter dans une maison près de sa mère âgée.

Pour passer le temps, elle rend visite tous les jours à sa mère et ses amies qui vivent dans une maison de repos. Elle s'occupe également un peu des enfants et des histoires de couple de sa voisine. Poète, Mia animera aussi un atelier de poésie pour des adolescentes. Ce qui devait être une découverte de la poésie se transforme très vite en atelier d'apprentissage de la vie. Et puis, il y a aussi cette étrange correspondance avec un certain M. Personne. Mia ne s'ennuie certes pas, mais elle prend son temps pour réfléchir à ce qui a mené son couple à la Pause. Elle revient sur ces années de couple, ce qui lie les personnes au fur et à mesure des années. Comment les souvenirs se partagent, s'emmêlent, pour ne finalement devenir plus que des souvenirs de couple et non plus des souvenirs individuels.
(lire la suite...)
Lien : http://www.tulisquoi.net/un-..
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J'ai aimé les portraits de la mère de la narratrice et de ses amies et cette vision de la vieillesse qu'elle dépeint. J'ai aussi aimé quand l'auteur nous parle des autres et nous fait part de leurs histoires présentes et passées. Mais lorsqu'elle fait parler sa narratrice d'elle-même, à travers ses réflexions sur son couple et sur les femmes, elle m'a alors profondément ennuyée et agacée par sa prose « intellectualisante chiante » et pompeuse. Et mon avis rejoint ici celui d'Asphodèle. Beaucoup de références littéraires ou psychanalytiques qui m'ont lassée, que j'ai trouvé assez creuses, justes là pour appuyer un propos ni très original, ni neuf.

Déçue donc par ce livre.
Lien : http://delphinesbooksandmore..
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Avec ce billet, je risque de me faire des ennemis ! En effet, je semble être une des rares personnes (en tout cas parmi les critiques que j'ai pu lire) à ne pas avoir aimé ce roman.
Je n'ai pas l'habitude de le reconnaître mais ce que j'aime avant tout dans la lecture c'est de pouvoir m'identifier aux personnages, d'avoir envie d'échanger leur vie fictive avec ma vie réelle. Ce ne fut absolument pas le cas ici.
La situation comme les personnages ne m'ont pas du tout convaincu. Il est vrai que j'en ai un peu marre de tout ces romans ou les personnages la cinquantaine ou soixantaine venue claque tout pour mieux recommencer. Pour une fois, me direz-vous nous n'avons pas le point de vue de l'homme qui se « barre » mais celui de la femme délaissée mais ça n'a pas changé grand chose pour moi.

Après 30 ans de vie commune, le mari de Mia décide de faire une « pause française ». Veuillez comprendre par là qu'il a rencontré une jeune femme et qu'il souhaite passer un peu de bon temps avec elle.
Après avoir été hospitalisée suite à une grave dépression, Mia se réfugie chez sa mère. Autour d'elle va se former tout un petit groupe de famille qui tentent elles aussi de vivre sans les hommes.

Rien de bien nouveau dans ce roman si ce n'est une très belle couverture (et oui ce genre de détail fonctionne toujours avec moi).
Je crois que je m'attendais vraiment à un été sans les hommes alors que finalement ils sont omniprésents dans ce roman. Il est sans cesse question du mari de Mia ou alors de son voisin qui lui aussi à sa manière délaisse sa famille. Même si les femmes sont les personnages principaux et les seules que le lecteur rencontre directement, les hommes, encore et toujours eux, sont au coeur du roman. le titre serait-il donc mensonger ?
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