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sur 175 notes
Un livre double de cette écrivaine que je n'avais jamais lue.
A la fois une description du monde le l'Art et une analyse très fine de la place de la femme et son désir de reconnaissane dans ce monde particulier tout en tentant de rester soi-même.
Ce roman à un côté kaléidoscope et il faut reconnaître qu'il faut parvenir à suivre car l'autrice croise allègrement réel et fiction, oeuvres et avatars ...
On recompose peu à peu le portrait de l'artiste qui a eu la reconnaissance et la gloire qu'à travers des pseudonymes.
Et derrière toutes ces analyses, une peinture au vitriol du monde l'Art, à travers la puissance des marchands d'art et du pouvoir des critiques qui peuvent encenser pour, parfois, de très mauvaises raisons.
Mais, il faut être en forme intellectellement et, sans doute, être amateur d'Art, pour ne pas s'y perdre ou s'en désintéresser totalement et j'ai personnellement trouvé le roman, tout de même, un peu long bien que très brilliant (trop ???)



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«Toutes les entreprises intellectuelles et artistiques, plaisanteries, ironies et parodies comprises, regoivent un meilleur accueil dans l'esprit de la foule lorsque la foule sait qu'elle peut, derrière l'oeuvre ou le canular grandioses, distinguer quelque part une queue et une paire de couilles. » Ainsi s'exprime Richard Brickman, critique d'art inconnu, en 2003. Il relate dans un article de quelques pages la très longue lettre de Harriet Burden, veuve de Félix Lord, un fameux marchand d'art. Après avoir exposé quelques oeuvres sans succès dans sa jeunesse, celle-ci prétend avoir produit des expositions reconnues sous trois identités masculines différentes. Trois doubles, trois collaborateurs, dont le dernier, Rune, est devenu la coqueluche du New-York arty.
Quel est le sens, la véracité et la leçon d'un tel travestissement ? I. V. Hess, le double de Siri Hustvedt, mène l'enquête auprès des proches de Harriet - dite Harry, ainsi que de ses trois « masques ». Elle a également accès aux carnets de cette femme à la culture immense et au physique peu féminin.
La reconnaissance et la diffusion de l'art, le rôle des critiques (hommes et femmes), la tentation de l'essentialisme comme racine de la production artistique, les rapports de couple dans le cadre de cette dernière sont brillamment explorés sous couvert d'une fiction plus vraie que nature. La mystification de Harriet Burden ne montre pas seulement que le patriarcat est un rempart puissant contre la diffusion des oeuvres féminines (encore aujourd'hui moins de 20% des oeuvres exposées), mais expérimente les conséquences internes et externes d'un pseudonyme masculin, non seulement sur la réception de l'oeuvre, mais aussi sur sa création.
Enfin, ce roman flamboyant ne l'est pas seulement sur le plan intellectuel. C'est aussi une magnifique saga familiale et une cruelle et tendre galerie de portraits du microcosme artistique.
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Un livre unique, étonnant, émouvant, qui nourrit la réflexion sur la place des femmes dans le monde de l'art et qui met en scène des personnages aux identités mouvantes à travers un assemblage de textes à plusieurs voix : carnets intimes d'Harriet, artiste new-yorkaise à la recherche de reconnaissance qui réfléchit, enrage, crée, se bat contre le conformisme social et intellectuel, témoignages de sa fille et son fils, articles de journaux spécialisés en art actuel, récits de son amie psy, son amie medium, entrevues d'artistes iconoclastes, d'amis, d'amants...L'exploit de cette somme qui se lit comme un roman est de réussir un tout cohérent avec ce qui anime cette femme : un monde flamboyant tiraillé de tous bords par le désir de reconnaissance et la liberté de créer alors que le passage du temps fait son oeuvre. Un chef-d'oeuvre par sa composition littéraire hors catégorie qui n'est avare ni d'autocritique ni d'humour.
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"Un monde flamboyant" est un roman autour de l'art contemporain , des femmes artistes et de leur difficulté à se faire une place dans ce monde , et un récit flamboyant pour le coup, de Siri Hustvedt , inventant autour de questions qui lui importent, liées à la philosophie, des personnages, tous, ce qui pourrait paraître banal pour une romancière mais ne l'est pas tant que ça :
Je m'explique : Enfin je vais essayer ! Tout d'abord je vous livre le résumé de l'éditeur : "Après sa disparition, une artiste plasticienne, Harriet Burden (dite "Harry"), méconnue de son vivant, fait l'objet d'une enquête menée par un professeur d'esthétique auprès de tous ceux qui, de près ou de loin, l'ont côtoyée de son vivant.Cet envoûtant thriller intellectuel qui a pour théâtre les milieux de l'art redistribue avec brio les thèmes chers à Siri Hustvedt dans son oeuvre de fiction comme dans ses essais, et constitue une inoubliable plongée dans les arcanes de la création comme de l'âme humaine, explorées ici par une romancière sans conteste au sommet de son art." le roman s'ouvre avec une préface qui fait partie intégrante du roman, c'est un des personnage du roman , dont on ne connait d'ailleurs pas l'identité sexuelle, celui ou celle qui écrit sur Harry ( Harriet Burden) après sa mort
Le roman sera donc constitué du travail de cette personne qui va chercher à recueillir le plus de textes et de témoignages possibles autour de cette artiste plasticienne.
On va passer des témoignages de ses enfants, de son compagnon, des artistes avec qui elle va monter en trois parties, une supercherie en exposant son travail en nom de trois artistes hommes, et des extraits de ses nombreux journaux intimes etc ...

Ce roman de 400 pages est incroyable ! Siri Hustvedt , invente y compris l'oeuvre plastique de son héroïne, (Bravo ! ) même si les références à Louise Bourgeois sont bien présentes, cette oeuvre est bien double : celle littéraire de Siri Hustvedt et presque plastique via l'écriture. Chapeau bas !


Le personnage principal est veuve de son riche marchand d'art qui l'a mise de côté en tant qu'artiste plasticienne durant toute leur vie commune...


Harry aura été mère attentive, femme polie , mais terriblement frustrée et mise de côté en tant qu'artiste.


J'allais oublier : tout ceci se déroule à New-york, je ne sais pas si l'autrice a déjà écrit sur des personnages non new-yorkais, ce n'est que le 3ème roman que je lis d'elle, mais elle-même est très New-yorkaise...

Ceci dit, la problématique de départ, existe un peu partout : Oui, il est plus difficile pour une artiste de faire voir et comprendre son travail , car et c'est là ce qui va être disséqué dans le roman, nous ne percevons pas les oeuvres d'art sans tenir compte de ce que nous savons de l'artiste, dont en premier lieu son sexe et genre.
Il y aura donc des pages et notes de bas de page ( fort intéressantes !) sur la notion de perception entre autres !


C'est un roman brillant, profondément intellectuel, dans le bon sens du terme, impossible de le lire sans réfléchir plus avant, sans chercher au-delà, sans lire sur certains termes évoqués...Ceci rend plus intelligente, peut-être ? je ne sais pas , mais j'aime bien cette stimulation !

Nous ne sommes dans l'émotion avant tout, qui m'est familière, mais justement cela m'intéresse de passer à un autre niveau, à une réflexion plus poussée , dans un récit choral, absolument fascinant et pas toujours " charmant"


Oui car l'histoire de Harry, va au -delà de la question des artistes-femmes et leur statut/s actuel/s dans le maelstrom qu'est le mélange entre milieu/ marché/ de l'art visuel et contemporain ! On pourrait très bien en France considérer le travail artistique décrit par l'autrice dans le roman comme de l'art singulier actuellement, me semble-t-il...
Mais elle veut elle, être vue, visible, reconnue, comprise ! Et c'est bien ça le pire, le plus âpre et difficile : Que le travail soit visible, c'est déjà bien compliqué, qu'il soit reconnu...Ouh là , mais compris ? .... !! Je ne suis pas certaine que ce soit toujours possible !
Il y a des pages écrites par des critiques d'art ( inventés oui bien sûr ! ) où je me suis dit que Siri Hustvedt avait dû bien s'amuser...
Que puis-je écrire pour vous donner envie de le lire? le personnage de Harry est fantastique ! On voudrait l'avoir connue... Elle est tellement pleine de vie, de variété, d'élans, de contradictions oui, mais aussi d'ouverture et ... Elle est tellement intéressante !
Oui elle choisira trois artistes hommes pour la représenter dans des galeries qui vont montrer son travail en leur nom , pour tenter bien naïvement de prouver ensuite que c'était le sien et que les succès sont siens : Mais enfin, pourquoi ne pas avoir signé de contrats ...? Toujours est-il qu'à part le second artiste qui lui est gay et métisse , donc opprimé aussi, les deux autres ne se comporteront pas bien avec elle, jusqu'au dernier qui sera immonde.
Et j'ai eu du mal avec cette partie, c'était pénible de la voir presque s'avilir en acceptant de se faire du mal.
J'ai aimé tout le reste... Les créations artistiques, la relation avec ses enfants, leurs écrits, son compagnon de la fin, ses emportements et sa porte ouverte, son originalité; les notes de bas de page , et tous les questionnements qui ont accompagné cette lecture bien féconde !


J'ai aimé Harry aussi , et ma curiosité envers Siri Hustvedt a été attisée , cette femme est si brillante , c'est une chance de pouvoir la lire !


Lien : https://lautremagda.hoibian...
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Un roman fort, encore une fois, de Siri Hustvedt, fort et tourmenté, bien plus que tous ceux que j'ai pu lire d'elle, comme si elle y avait mis sa part plus sombre, sa part de femme révoltée; Un roman cynique, puissant, et tragique.
Difficile de dire que j'ai pris plaisir à la lecture, chaque reprise a été accompagnée d'un peu d'appréhension car ce n'est pas un roman agréable. Ce qui y est dit peut toucher, gratter un peu trop. Un peu comme les romans de Nancy Huston en fait. Mais, en insistant au début, on se retrouve finalement pris dans ces multiples narrations et regards portés sur Harry.
Harry, c'est Harriett, la veuve du célèbre collectionneur d'art Felix Lord. Elle était une femme dévouée, mère de deux enfants. Harry, c'était aussi une femme de grande taille, au physique atypique. Une femme brillante, intelligente et très cultivée, tout ça bien au-delà de la moyenne de ceux qui l'entouraient. Harry, enfin, ou surtout, était une artiste innovatrice, percutante, qui n'a jamais été reconnue en tant que telle.
A la mort de son mari, Harry a bien conscience d'être avant tout la femme de. La révolte monte peu à peu en elle, et elle met en place une farce pour se jouer des critiques et amateurs d'art en choisissant trois hommes, artistes en devenir, pour se faire passer pour elle et revendiquer son oeuvre et observe, amusée, puis impuissante, les critiques s'emballer pour ces créations qu'ils ne savent pas être les siennes.
Un peu comme un portrait de Picasso, Harry est présentée sous diverses facettes par son entourage, ce qui rend la lecture, ainsi que l'érudition de Siri Hustvedt (sous couvert de Harry) à la fois exigeante et fascinante.
Ce qu'écrit Hustvedt sur cette représentation de la femme est révoltant de vérité, j'ai eu une boule au ventre presque jusqu'à la fin qui m'a beaucoup touchée, et apaisée. Je pense avoir ressenti cette colère de l'autrice et l'aspect autobiographique qu'il y a derrière ce récit.
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A la mort d'Harriet, artiste plasticienne, un universitaire se penche sur sa vie et son oeuvre. Dans ce roman choral, interviennent son mari, ses enfants mais également ses assistants, ses galeristes, ses critiques.
Méconnue de son vivant, Harriet attribue son insuccès au fait qu'elle est une femme. le monde de l'art contemporain aurait-il un train de retard? L'artiste organise donc deux expositions en faisant appel à des prête-noms, deux jeunes hommes charismatiques bien dans l'air du temps.
Grand succès. Sans illusions mais portée par la foi, elle poursuit son oeuvre jusqu'à ses derniers jours. Harriet est complexe, humaine et colérique, instinctive et très intello.
Elle se passionne pour l'histoire de la condition féminine mais aussi pour la neurobiologie. On lit ses spéculations érudites dans ses carnets et c'est un régal.
Les personnages secondaires, tout aussi complexes, nous plongent dans l'ambigüité des relations humaines.
La fin du roman est une apothéose et offre un éclairage inédit, à la fois sur Harriet et sur ce que son oeuvre provoque en nous.
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Harriet Burden en a bavé. On peut même dire qu'elle a tout donné. Pour réussir, pour s'exprimer, se faire connaître, se battre contre les limites posées par ses proches, son environnement et ses contemporains, faire triompher d'une façon ou d'une autre ses idées et la forme qu'elle leur donne.
A sa mort, le constat semble clair : elle a tout l'air d'avoir échoué. Sa production artistique est restée particulièrement méconnue tout au long de sa vie, on s'est en général intéressé à elle plus pour son mari que pour elle-même, et ses deux enfants mènent des vies tout à fait détachées de la sienne sans fusion remarquable.

Mais voilà, une étude universitaire ambitieuse s'empare alors de l'artiste disparue, à la lumière de révélations particulièrement croustillantes : Harriet (autosurnommée Harry dans une tentative assumée de brouiller les frontières du genre et de s'inventer au-delà des limites qu'on voudrait lui imposer) aurait eu recours à trois hommes pour se faire passer pour les créateurs d'oeuvres à elle, dans une sorte d'expérience sociale visant à prouver l'existence d'un biais genré et sexiste empêchant les femmes d'accéder à la notoriété aussi facilement que les hommes. La tentative d'Harriet semble avoir été fructueuse, puisque les trois séries d'oeuvres ont connu un succès critique et un accueil bien supérieurs à tout ce qu'elle a pu connaître en son nom propre. Seulement, comme on le découvre petit à petit, la combine d'Harry n'est pas allée sans encombres, notamment lorsque l'un des trois hommes de paille a cessé de jouer le jeu de son éminence grise.

Le roman revient donc, au moyen d'un ensemble de documents divers et variés datant d'époques encore plus diverses et variées, sur la mise en place, le déroulement et l'héritage de la supercherie d'Harry, avec un talent, une inventivité et une tension de tous les instants. On obtient ainsi une sorte d'enquête constituée d'entretiens, d'extraits de journaux et de témoignages, format très bien exploité qui parvient à maintenir en éveil la curiosité du lecteur tout au long de l'intrigue. de plus, le roman ne s'arrête pas à l'histoire d'Harriet et de ses trois complices (au demeurant très intéressante et bien menée), mais pousse encore au-delà, évoque l'art, sa définition et son utilité, la critique, les jugements qu'on formule et ceux qu'on ferait mieux de garder, la transmission, l'héritage et toutes ces traces qu'on a si souvent très très très envie de laisser.

Harry surtout constitue le coeur du récit, personnage fascinant aux facettes multiples et incandescantes, parfaitement acariâtre, parfaitement ambitieuse et parfaitement touchante, pétrie d'ambition, d'impatience et de théories à prouver. On la découvre sous ses moindres visages, de son érudition limite arrogante à son besoin désarmant d'obtenir l'amour et la reconnaissance de son milieu (un peu, rien qu'un peu), et si on se dit dans les premiers instants qu'on va vraiment avoir du mal à s'y attacher, on se retrouve trois cents pages plus tard, en dépit de sa condescendance, de son surintellectualisme, de son intransigeance et de son côté sacrément obtenu, sincèrement attaché à cette figure fascinante, décrite avec une telle justesse, une telle précision et une telle variété de points de vue par Siri Hustvedt qu'on serait tenté de croire Harriet réelle ou inspirée d'une figure historique (et pourtant non, elle reste fictive).

L'oeuvre est dense, exigeante, construite sur un solide bagage théorique, parcourue de références artistiques, critiques, psychanalytiques, offre un panel de personnages d'une exhaustivité folle, des bizarres, des génies, des méchants, des sincères, des naïfs et des grands curieux, parvient à recréer de façon plus que saisissante le milieu artistique new-yorkais et le soumet à une analyse captivante au prisme du genre, de la classe, de l'origine ethnique et du politique. L'autrice parvient de façon à la fois très poussée mais malgré tout accessible à suggérer l'immense, ineffable complexité des intrications entre la famille, l'intimité, la carrière, l'image publique, la sexualité, la créativité, les peurs, les talents et les lubies de tous ses personnages, avec un équilibre certain, facilité par la succession des formats, voix et points de vue qu'offre l'ouvrage.

Le tout est très complexe, ne nous y trompons pas, et il ne s'agit vraiment pas d'un roman qu'on peut dégainer comme ça dans le métro pour en grapiller les pages deux par deux, mais il n'a rien non plus de prétentieux ou d'arrogant : peu importe qu'on ne saisisse pas la moitié des références brandies par son héroïne à la lisière du ridicule, on est quand même inclus, élevé et inspiré par cette histoire, ébloui par le talent, la force, l'intelligence et la rouerie d'Harriet, qui arrive tout de même à se jouer de tout son monde sans jamais le révéler de son vivant (n'est-ce pas la victoire ultime ?), et se bat contre la société et le système qui l'ont invisibilisée en lui retournant ses propres armes. On se retrouve à aimer plus que tout cette femme qu'on avait commencé par trouver imbue d'elle-même et assez vaine, ses enfants qu'on trouvait faibles devenant de plus en plus humains et pertinents, et son objectif en apparence assez simpliste voire immature touchant carrément au génie, avec ces doubles et triples manipulations particulièrement jouissives à voir se dérouler. Un roman rare, après lequel on a du mal à passer à d'autres textes, tant il parvient à créer son univers propre, sa grammaire unique et son atmosphère électrisante. C'est un sacré incendie que The Blazing World, une oeuvre puissamment féministe, érudite et concrète, galvanisante à plus d'un trait. Brillant !
Lien : https://mademoisellebouquine..
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Je ressors mitigée de la lecture de ce gros roman.
J'ai adoré la forme : une compilation d'interview, d'articles, de confessions, de carnets de travail avec les annotations de l'enquêtrice, une historienne de l'art dressant le portrait d'une artiste fantasque. L'ensemble, nourri de notes de bas de pages, se réfère avec exigence aux pensées théoriques qui agitent l'art depuis les années 1950. le lecteur passe ainsi de Debord à Baudrillard, de Focillon à Wölfflin, en croisant Greenberg, Foucault pour les théoriciens et une foule d'artistes existants est conviée à ce grand rassemblement. J'ai aimé l'idée de ce portrait choral où les enfants, amants, camarades prennent la parole pour décrire une femme maître, courant après son ego, nourrissant ses oeuvres (dont on aimerait avoir plus d'analyses et de descriptions) de ses rancoeurs et de ses stratagèmes. Mais je dois dire que je n'adhère pas à la figure de l'artiste maudit maltraité par le système dans un New York chic et branché mondain du marché de l'art et il y a environ 80 pages de trop qui m'ont porté à l'agacement et à la saturation.
Bref à vous de voir !
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Une structure romanesque en miroir... un peu alourdie par le mille-feuille de citations, allusions, évocations car Siri H a une culture encyclopédique de la philo aux neurosciences...et pour le coup, ici, de l'art contemporain. Un roman qu'il faudrait lire vite...pour se laisser emporter...mais qu'on est forcés d'absorber au compte-goutte...pour digérer cette érudition. Un roman très très new yorkais...pour qui y a habité... à travers ses luttes et révoltes, le personnage de Harriet Burden est "humanisé" par son rapport intense et plein de chaleur à la maternité. Un récit qui se mérite...
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Je trouve que l'auteur est très forte : imaginer complètement la vie, les créations, les difficultés, les mensonges, etc... d'une artiste inventée, vu par différents "protagonistes" inventés aussi.
... mais je n'ai pas pu aller jusqu'au bout de ma lecture. Trop longue. Abandonnée, reprises, reabandonnée. J'en ai lu plus de la moitié... mais j'ai pas été assez emportée pour ne pas m'essoufler.
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