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sur 16160 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'auteur nous présente ici un monde voulu parfait mais avec quelques imperfection qui sont mis dans des réserves, à l'écart du monde dit civilisé.
Dans ce monde parfait, les enfants sont sélectionnés par leurs gènes, conditionné dès la grossesse extra-utérine pour être grand et fort, ou petit, seul ou cloné, tout dépendant de son degrés d'intelligence et de ces aptitudes à servir la société.
Dans ce monde l'homme et la femme font l'amour pour le plaisir, pas pour ce procréer, cela étant laissé à l'état et à de grande couveuse / maternité / jardin d'enfant. l'avantage est d'éviter de créer de nouveau psychopathe en projetant sur les enfants les peurs des adultes. L'inconvénient est d'insensibiliser l'individu aux maux des autres.
Ce livre va bien plus loin que la critique de la science génétique et du clonage, il pose le problème de l'éducation des enfants. Pouvons nous laisser n'importe qui avoir et éduquer des enfants?
pour finir citons Coluche : Y a des gens qui ont des enfants parce qu'ils n'ont pas les moyens de s'offrir un chien.
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Le meilleur des mondes raconte l' univers singulier d' une société bâtie sur le progrès, soucieuse du bonheur de ses habitants et de la stabilité du tissu social. Là où les gens sont heureux, et toutes leurs aspirations réalisées il n' y a point de guerres, ni de conflits... En cela, cette merveilleuse société a su tirer les leçons du passé. Dans des époques bien lointaines et archaïques des hommes se battaient au nom d' idéaux absurdes, par jalousies de ce qu' ils ne possédaient pas, pour des rivalités mesquines, par méfiance envers l' inconnu, par révolte pour leur misérable condition, etc..

Ici, point de tout cela, la civilisation s' inspire et tend vers le bonheur et la sérénité, quoi de plus extraordinaire et enviable?

La devise de l' Etat mondial est à juste titre "communauté, identité, stabilité" : sur elle s' assoient les différents strates qui composent cette société civilisée : les alphas, bêtas, gammas, deltas, epsilons.

Depuis des siècles il n' existe plus de relations filiales, la procréation se fait dans des centres d' incubation et de conditionnement. L' enfant ne sort plus du ventre d' une mère, mais de bocaux soigneusement surveillés par des fonctionnaires. Toute idée d' individualité est abolie, puisque ils se fabriquent en série, et peuvent se multiplier presque à l' infini selon l' innovante méthode Bokanovski.
D' ailleurs parler de mère, de père, d' enfant est un blasphème et une honte à une époque si moderne. Tout est plus hygiénique, cela évite la vision de tout ce sang, ignoble et révulsante, en même temps que tous ces drames et tourments inutiles qu' engendrent nécessairement les rapports familiaux.

C' est finalement une société programmée pour le bonheur qui s' instille dans les esprits dès le plus jeune âge. Un conditionnement des esprits s' opère par répétitions mécaniques pour faire accepter sa position sociale et ne jamais la contester ou vouloir s' élever au dessus d' elle. On éduque les individus pour faire tel ou tel tâche par laquelle ils seront utiles pour la société, on évite soigneusement de développer tout sens critique, ou toute sensation d' inégalité. Les rapports sexuels mêmes sont promus dès le plus jeune âge, comme une activité louable pour le bonheur et la consécration du progrès commun : chacun appartient à tout le monde, ainsi toute relation amoureuse durable et exclusive est absolument fâcheuse et détachée de l' idée de progrès.

Dans l‘ hypothèse où le doute, le questionnement ou quelque malheur passager viendrait s' immiscer dans les esprits les moins bien conditionnés, il existe toujours le soma, ce produit exquis qui permet pour quelques heures de mettre ces tourments imbéciles de côté jusqu' à devenir à nouveau sain de corps et d' esprit…


C' est ce monde asservi que va découvrir le sauvage, atterri dans une civilisation crue d' abord comme un miracle; bientôt dévoilée comme un cauchemar …


La description que donne l' auteur de ce monde si parfait, aseptisé, m' a fait sourire très souvent car certaines situations tenaient presque du burlesque. On compare souvent ce livre à 1984 d' Orwell, pour ma part j' ai trouvé celui-ci moins lugubre, plus drôle d' une certaine façon; le message transmis en fin de compte n' est pas bien différent. Mais celui-ci met en scène plus de personnages, donne un aperçu plus réel du quotidien de cette civilisation, et la confrontation du sauvage avec les civilisés est assez drôle, le sauvage c' est finalement nous, notre époque, notre mode de vie actuel, face à ce futur incertain mais assez prévisible en définitive.

A travers cette oeuvre on s' interroge toujours sur la question du conditionnement des masses, le libre arbitre, la nécessaire réflexion personnelle quand aux choix de vies que l' on entend défendre et adopter; face à l' Etat puissant, qui intervient insidieusement pour uniformiser d' une certaine façon les comportements et les modes de vie. Malgré quelques difficultés au début pour me représenter mentalement tous les procédés pour "fabriquer" ces enfants c' est une oeuvre que j' ai beaucoup apprécié car elle décrit plus directement la volonté des dirigeants d' éviter à tout prix le retour au monde ancien, qui est notre monde actuel finalement...
Chemine-t-on vers cette autre civilisation? C' est bien évidemment la question qui reste sur les lèvres de ceux qui ont lu ce livre...
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Plus que jamais d'actualité, Aldous Huxley nous offre une oeuvre magistrale d'anticipation sur les dérives scientistes de nos sociétés du bonheur immédiat et de l'utra consummérisme. Une société uniformisée où tous se ressemblent et acceptent leur servitude par renoncement à leur esprit critique et leur libre-arbitre, et où celui qui dispose de cette liberté et de toute sa conscience (néo-Candide en la personne de John) se retrouve en telle position de marginalité que seuls deux choix se posent à lui.
À lire en parallèle de 1984 de George Orwell (et d'Animal Farm tant qu'à faire) et de Globalia de Jean-Christophe Rufin (version réactualisée pourrait-on dire), sans oublier Nous autres d'Ievgueni Ziamatine (écrit en 1920) et Retour au meilleur des mondes (suite-essai d'Huxley écrit en 1957).
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Que dire... Un peu long à partir mais une fois que c'est fait, il est extra. Encore une fois on peut lire dans les lignes de ce roman toute la bêtise humaine qui reflète un peu de notre réalitée. Bien évidemment c'est pousssé à l'extrème mais nous pouvons par ce roman avoir une bonne idée de ce que le futur pourrait ressembler.

Je suis un lecteur novice et vis-à-vis la complexitée de l'oeuvre je ne le recommande pas à l'un de mes semblables à moins d'être tout comme moi entêté car c'est parfois très lourd.
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