AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,98

sur 16161 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Chef-d'oeuvre de la science-fiction écrit en 1931, le meilleur des mondes est un roman d'une grande force et même carrément visionnaire sur certains points.

Si quelques chapitres semblent assez étranges dans leur construction et leur narration, l'ensemble dépeint une société (semblant) idéale où chacun nage dans un bonheur mais qui cache une manipulation redoutable.

L'auteur aborde de nombreux sujets parmi lesquels le totalitarisme, la société de consommation, la religion et l'eugénisme.
Le roman débute par la visite du Centre d'incubation et de conditionnement puis, nous découvrons ce nouvel ordre mondial par le prisme de plusieurs personnages dont le subversif Bernard ainsi que John, le sauvage, élevé dans une réserve loin de l'endoctrinement habituel. Sans oublier le fameux soma, drogue qui endort les esprits (et donc la révolte) et permet de vivre dans une belle félicité.

Une très bonne lecture que cette histoire glaçante, même si le style de l'auteur est parfois confus et certaines phrases sont un peu alambiquées, l'ensemble est très intéressant et l'on pourrait analyser, décortiquer et décomposer le texte de multiple manières mais un post insta serait loin de suffire 😅.

𝐄𝐧 𝐁𝐫𝐞𝐟 :

J'ai adoré découvrir ce livre culte, cette oeuvre majeure de la science fiction et tenter d'en percer les différents niveaux de lecture et de se rendre compte que, même aujourd'hui, le meilleur des Mondes à un vrai un écho dans notre société de consommation.
Sommes nous vraiment libres ou juste conditionnés ?
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          120
Sans conteste le roman d'anticipation le plus visionnaire qu'il m'ait été donné de lire : la pub, la TV, les bébés éprouvettes, la sexualité débridée, les vacances de masse, comment quelqu'un a-t-il pu écrire tout ça au tout début des années 30? Tout simplement en étant capable de porter, sur sa propre époque, un regard global et critique, avoir une vision d'ensemble sagement documentée.
Il est rare de tenir entre ses mains un roman d'anticipation sur lequel on puisse porter le jugement des temps écoulés sans se dire "dommage, ça n'a jamais eu lieu".
J'ai été bluffé par cette qualité d'anticipation. Maestro!
Commenter  J’apprécie          51
Une oeuvre dystopique essentielle, contre-pied complémentaire de 1984 pour réaliser qu'une société peut enfermer ses citoyens sans que l'immense majorité n'y voit de contraintes..

La vision d'Aldous Huxley me semble plus réaliste que celle de Georges Orwell : ce livre amène à s'interroger sur les camisoles que nous pouvons accepter de notre plein gré, en renonçant au désagrément de se confronter à une véritable introspection.
Je pense toujours à ce livre quand j'entends des personnes dire de la télé réalité :" je regarde ça pour me vider la tête"...
Commenter  J’apprécie          200
Notre Ford qui êtes aux cieux des buildings, que ton pouvoir d'achat soit sanctifié…

En 1908, Henry Ford, crée un modèle d'organisation et de développement d'entreprise à l'occasion de la sortie d'un nouveau modèle, la Ford T.
Cette nouvelle organisation scientifique du travail permet de rémunérer l'ouvrier en fonction de sa productivité et donc de générer une hausse du pouvoir d'achat.
Et d'acheter une Ford T.
Et d'en racheter si l'on casse la Ford T.
Et donc de consommer. À l'infini.

C'est à partir de ce système de production qu'Aldous Huxley construit sa dystopie.
Ce meilleur des mondes trouve ses origines en l'an O de Notre Ford. A la suite de multiples disparitions (littérature, systèmes de pensée…) et d'une guerre de neuf ans.

Un monde nouveau laisse peu à peu place à l'ancien.
Un monde dans lequel la notion de père et de mère n'existe plus, basé sur l'eugénisme (procréation d'être les plus sains possibles grâce à la science), où les embryons sont sélectionnés, triés puis rangés dans un ordre précis, correspondant aux premières lettres de l'alphabet grec : Les Alphas (dominants), les Bêtas, les Gammas, Les Deltas et enfin les Epsilons (plus laids et plus bêtes).

Impossible dans ce monde d'échapper à ce tri.

Mais possible de se retrouver avec une horde de jumeaux, afin de constituer une seule et même masse informe.

Impossible d'éviter les autres ! Toute volonté de solitude est à bannir, elle révèle au mieux un dysfonctionnement, au pire une volonté de rébellion.

Ni Dieu, ni grand amour, ni science à outrance, ni culture.

Tout est dans la maîtrise.

Un seul adage : faire régner l'ordre.

Et quoi de mieux, lorsque l'ordre social est compromis, que de faire avaler du somma en grosse quantité à la population ?

Et quoi de mieux, pour conditionner au plus tôt que l'hypnopédie ?
Le Meilleur des Mondes regorge de techniques pour créer l'état totalitaire le plus parfait…

Les deux héros Lénina, cette femme si pneumatique et Bernard Marx, cet Alpha dont on dit qu'il a certainement reçu la dose d'alcool des classes inférieures dans son bocal doivent se rendre dans une réserve qui a totalement échappé au conditionnement. Il sera temps alors de confronter deux mondes différents.

Aldous Huxley a écrit cette dystopie en 1932. Rêveur ou visionnaire ? Nous avons, depuis quelques décennies déjà, une partie de la réponse.

Lien : https://litteralfr.webnode.f..
Commenter  J’apprécie          331
Ma chronique doit forcément être décalée vu que tout a été dit sur ce livre depuis 90 ans. Eh oui, incroyable, ce livre est d'une modernité telle qu'on pourrait le croire fraichement sorti de l'esprit des trompe-la-mort qui nous préparent un avenir… certain ! Lire à ce sujet (en dernier) la préface de 1946 de l'auteur. Un vrai bijou prémonitoire sur nos dictatures modernes.

'Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes', c'est du Voltaire.
'Brave New World' est le titre anglais, tiré d'un vers de Shakespeare.

L'auteur l'a écrit en quatre mois dans le sud de la France. Ca lui donne un style incroyable, pouf, pouf, pouf, direct au but ! On se demande parfois ce que pense l'auteur lui-même et il s'est bien lâché. C'est pourtant un immense penseur et théoricien de l'Utopie.

Dans ce roman, les femmes sont (presque) toutes pneumatiques et c'est génial de pouvoir profiter d'une telle liberté sexuelle. le soma est le médicament-drogue idéal, sans effets secondaires. Grâce à lui on vit enfin réellement. Car le reste du temps, on ne rêve pas, vu qu'on n'est qu'un numéro.
Ca rue parfois dans les brancards et des flacons de spermatozoïdes se renversent, pas grave.

Nous rigolons bien à la lecture, les situations et idées sont jubilatoires. le totalitarisme ici ne fait pas de mal, il a compris qu'il fallait endormir les masses par le bonheur et le plaisir. Les quelques déviants sont traités gentiment. Le Sauvage est un personnage central de la deuxième moitié, mais il est fort décevant car il porte toute la culpabilité judéo-chrétienne de notre société. Il est le dernier témoin, sorti de sa Réserve, portant encore des valeurs infâmes comme la famille !

Ah la famille, cet espèce de cloaque malsain ! le pire des maux. Rien que l'idée d'un père ou d'une mère met tout le monde en émoi. Et la culture, cette perversion et perte de temps ! Il faut forcer les gens à consommer des choses payantes, à aller au cinéma sentant et à prendre les transports.

Vous comprendrez que j'ai été épaté par toutes ces remarques fort bien vues concernant la société. La culture, la science, la religion, le bonheur, les masses laborieuses, tout y passe. Avec du Shakespeare en prime !

'La vie marche vers les utopies' selon Berdiaeff

Lien : https://www.patricedefreminv..
Commenter  J’apprécie          307
Nous voici dans une société futuriste "parfaite" qui rejette la monogamie, la solitude, le malheur et les religions. Elle clone les êtres humains et les modifie génétiquement pour qu'ils appartiennent à une classe sociale prédéfinie.
Bernard Marx, qui ne correspond pas aux critères de sa catégorie, est solidaire et rejeté par les autres. Lors d'une sortie qui tourne mal, il rencontre John, "un sauvage", qu'il décide de ramener dans son monde. Ce dernier, d'abord fasciné par cette société, se rend vite compte que ses habitants ne sont absolument pas libres.

Aldous Huxley a écrit une magnifique dystopie, un classique, qui pose une question fondamentale : faut-il choisir entre bonheur et liberté ?
Il montre que, sous couvert d'une société parfaite, les habitants ne sont que des pantins drogués et obéissants.
Et il fait s'interroger le lecteur sur sa propre définition du bonheur et de la liberté, et remet aussi en question le libre arbitre des Hommes.
Commenter  J’apprécie          50
Des fois je m'interroge sur ces ouvrages, dans la même lignée que 1984... Comment savaient-ils ?
Y avait-il déjà des signes en 1932 ??
Et alors, si signes il y avait, pourquoi n'a-t-on rien fait ?
Parce qu'après tout, ce roman est un reflet à peine exagéré de notre monde en 2022 où tout notre bonheur est factice, mis en flacon, façonné par des autres qui ont dessiné nos vies...
Ce roman est fascinant et effrayant à la fois...
Commenter  J’apprécie          272
Le meilleur des mondes pourrait être la suite de 1984. L'évolution du monde selon une pensée unique qui ne peut être remise en question.

Beaucoup d'éléments m'ont fait penser à l'époque actuelle.
- La libération sexuelle jusqu'à remettre en doute la biologie humaine, les "trouples" et les nombreux sites poussant à l'infidélité.
- Les usines à bébé : conséquence de la GPA en Ukraine ou en Inde et qui vont se multiplier.
- le soma qui n'est d'autre que l'anti dépresseur.
- La technologie de plus en plus présente et complexe pour nous offrir des divertissements de plus en plus abêtissant.
Le sauvage est il aujourd'hui diffèrent de l'homme qui se reconnait encore dans la famille traditionnelle et dans les valeurs chrétiennes traditionnelles ou des personnes fuyant les grandes villes pour le calme de la campagne.

Un livre qui fait réfléchir et visionnaire si on se replace dans l'époque où il fut écrit et un avertissement à ne pas oublier dans un monde ou l'on oublie de plus en plus nos valeurs.



Commenter  J’apprécie          20
La lecture de ce roman fort dystopique fut légèrement complexe pour moi ; et pour cause : les termes employés sont bien spécifiques et le dialecte est beaucoup plus poussé que dans la plupart des livres que j'ai lu dans ma vie.
Alors il m'a fallu de la volonté et un peu de détermination pour poursuivre ma lecture.
Il y a ce côté « flippant » de cette vision du futur, qui se rapproche doucement de ce qu'on vit aujourd'hui alors qu'Aldous Huxley l'a écrit bien avant ma naissance !
Pour conclure, le meilleur des mondes pourrait bien être le pire.
Commenter  J’apprécie          10
Super découverte de ce classique de la science-fiction qui nous jette dans une dystopie dérangeante d'actualité (alors qu'écrit en 1932). L'auteur nous pose une question perturbante : vaut-il mieux un bonheur parfait mais artificiel et vide de sentiment ou une liberté dont le prix est la souffrance (la sienne comme celle des autres) ?
Un texte fondateur du genre, accessible et non dénué d'humour ironique à (re)découvrir.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (55379) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ le meilleur des mondes

Comment s'appelle le procédé utilisé pour créer les bébés ?

bogdanov
bokanovsky
baklo
baki

13 questions
54 lecteurs ont répondu
Thème : Le meilleur des mondes de Aldous HuxleyCréer un quiz sur ce livre

{* *}