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sur 15815 notes
On est en 632 après Ford, ici les années sont comptées à partir de l'invention de la voiture à moteur ! Pas de liberté ni de Dieu, la technologie et la science les ont remplacés. On naît in vitro, la vie humaine est anesthésiée par une suite de satisfactions, tout est programmé y compris les sentiments et les émotions.
La société de ce Meilleur des mondes est organisée, hiérarchisée et uniformisée, chaque être, rangé par catégorie, a sa vocation, ses capacités et ses envies, maîtrisées, disciplinées, accomplies. Chacun concourt à l'ordre général, c'est-à-dire travaille, consomme et meurt, sans jamais revendiquer, apprendre ou exulter. Et voilà pourtant qu'on découvre qu'un homme est né d'un père et d'une mère dans cette société, une chose tout à fait inconcevable dans ce monde, d'autant plus qu'il éprouve des sentiments et des rêves. Ce " Sauvage ", qui a lu tout Shakespeare et le cite comme une Bible, peut-il être un danger pour cette société dite civilisée ? Ecrit en 1931 ce classique de la littérature d'anticipation dans lequel A. Huxley montre non pas le progrès de la science en tant que tel, mais le progrès de la science qui avilie les individus, ce roman n'a pas pris une ride et interpelle toujours autant son lecteur !

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D'une pertinence effrayante et troublante, qui interpelle et questionne, dans tous les cas « le meilleur des mondes » ne laisse pas indifférent.
Honte à moi qui n'ai toujours pas lu ce classique d'Aldous Huxley publié en 1932.

Ici découvert en roman graphique, il s'agit d'une adaptation de la fameuse oeuvre dystopique d'Aldous Huxley.
C'est un ouvrage d'une forme originale et actuelle qui soulève des réflexions et interroge.

Indéniablement futuriste, s'agit-il d'anticipation, d'avertissement, de prophétie ?
« Quand l'individu ressent, la communauté vacille ».

Un monde composé de castes prédéfinies, formatant dès la conception, les individus.
« Communauté. Identité. Stabilité ».

Des comportements programmés, pas de place aux surprises ou aux doutes. Tout est normalisé et conditionné, sous contrôle extrême. Sous surveillance pour un bien-être absolu et calculé.
Eloge d'une civilisation sous configuration idéaliste, adulant le consumérisme et l'hédonisme, la satisfaction immédiate et maîtrisée.

Exit le mariage, la monogamie, le choix, la passion, le libre arbitre … l'aléatoire ?...

« le monde est stable à présent, les gens sont heureux. Ils obtiennent ce qu'ils veulent, et ils ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent pas obtenir […] Ils sont en sécurité. »
Un monde préfabriqué, aseptisé, sous totalitarisme, où la stabilité à tout prix prévaut sur la liberté.
Il est où le bonheur, il est où …?
Alors ? Heureux ?

Malgré la propagande acquise, qu'en est-il lorsque certains souhaitent entrevoir autre chose ?…

« La noblesse et l'héroïsme sont des symptômes d'inefficacité politique ».

*
Je remercie Babelio et Masse critique pour cette découverte que j'ai appréciée - dystopie et roman graphique – j'ai cumulé en étant très en dehors de mes goûts littéraires habituels !

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J'ai lu ce livre, il y a fort longtemps, peut être plus de 40 ans. J'étais jeune et cela semblait de la science fiction. Mais aujourd'hui, comment classer ce livre? Comme une prospective très réaliste? Avec la crise avec ce virus chinois devenu planétaire, on découvre une autre forme de dictature, très bien décrite par Aldoux Huxley, la dictature pour le "bien" de tous. Il existait la République, la chose publique, il existe la dictapublique, cette chose qui nous fait croire que l'on est encore en démocratie, cette chose qui nous berce d'illusions sur ce qui est bon pour nous. Cela fait penser aux démocraties populaires avec des noms ronflants pour un enfer quasi carcéral pour celui qui sort des clous. Huxley est plus subtil, c'est de la démocratie liberté chloroforme. Un monde vraiment effrayant. La seule question est: l'avons nous devant nos yeux et pouvons nous encore en avoir conscience?
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Avec "Le meilleur des mondes", Aldous Huxley redéfini la science-fiction en y intégrant une nouvelle perspective, qu'on connait aujourd'hui sous le nom "Dystopie", une utopie qui a échouée. Avec "1984" d'Orwell et plus récemment "La servante écarlate", Huxley fait parti des pionniers du genre. Un véritable visionnaire, considérant que ce roman date des années 1930. Et certaines choses dans ce roman sont même devenus des réalités pour nous, qui vivons le 21e siècle.

Dans ce roman, le futur est parfaitement rodé: vous êtes l'enfant de personne, vous appartenez à tout le monde, vous êtes parfaitement en phase avec votre castre sociale et aucune perspective d'avenir ne viendra brimer votre présent productif. Séduisante perspective, non? Né en éprouvette, on vous injectera ce qu'il faut d'alcool à votre stade foetal histoire que vous ayez le niveau d'intelligence requis. Il ne faudrait pas que vous soyez un Alpha stupide ou un Bêta intelligent! On vous conditionnera, enfant, à aimer tel ou telle chose, on vous apprendra que la baise est une activité plaisante à pratiquer sans amour ni attaches. On vous donnera un nom au hasard, puisque vous n'avez pas de famille. Surtout, on vous apprendra à ne jamais désirer plus et à contribuer efficacement au monde de consommation qui est si bien harmonisé. Votre bonheur sera pré-fabriqué.

Mais que ce passera-il si pas mégarde on se trompait dans votre dosage d'alcool? Vous seriez un Alpha, un membre de l'élite intellectuelle, mais laid. or, dans un monde harmonisé, qui voudrait d'un laid? C,est le cas du personnage principal, stigmatisé par son apparence.
Et puis, lors d'une visite dans une réserve, on décide d'introduire l'un de ces sauvage à la vie moderne. Mais une âme romantique peut-elle survivre à un monde aseptisée de tout sentiment?

C'est le genre de roman qui vous fera grandir, évoluer. Vous vous poserez des questions et peut-être même en ressortirez-vous perturber. mais ça c,est justement le propre des vraies dystopies. En voilà justement une: Ce monde vous plairait-il?

Une oeuvre à mettre dans celles à lire une fois dans votre vie.
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« Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possible... »

Dans un Londres futuriste, l'utopie semble être de mise. La maladie, la vieillesse, les émotions négatives ont été bannies au profit d'un bonheur béat et permanent. Les habitants passent leur existence à se divertir et se droguer pour s'enfoncer encore un peu plus dans leur optimisme, pendant que, parqués dans des "zoos" ouverts aux touristes, les rares humains ayant réussi à échapper à cette société aseptisée végètent. Qui va réussir à être le grain de sable qui va gripper la machine ? C'est la question !

Avant ma lecture, je voyais le Meilleur des Mondes comme une copie bon marché de 1984, du type on prend les mêmes et on recommence. Pourtant, force est de constater que les deux n'ont pas grand-chose à voir. le Meilleur des Mondes est nettement moins sombre que 1984, joue bien plus sur le côté sarcastique d'une civilisation javellisée où tout est propre mais sans saveur. L'histoire prend du temps à se mettre en place, mais une fois cela fait, c'est un régal.

Le seul petit point négatif que je pourrais reprocher à ce livre, c'est que l'élément perturbateur de ce monde parfait n'arrive que bien trop tard (à la moitié environ), et qu'il est lui-même bien discutable, disons un peu fanatique. Contrairement à d'autres dystopies, il n'y a aucun débat frontal entre le libre-arbitre et la dictature de la pensée, seulement un constat : non, le meilleur des mondes n'est pas ici. En revanche, la fin est réellement réussie, et montre une bonne fois pour toutes la folie de cette société, d'où mes cinq étoiles.

En somme, le Meilleur des Mondes est un excellent ouvrage, glaçant à souhait sur notre présent et notre futur, mais je continuerai à lui préférer 1984, peut-être moins visionnaire mais beaucoup plus marquant.

Bonnes lectures !
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Si un lecteur devait citer les plus célèbres dystopies, le meilleur des Mondes serait probablement systématiquement cité dans les premières places, avec 1984. Il y a pourtant tellement longtemps que je l'avais lu, à l'adolescence comme beaucoup de gros lecteurs, qu'à part quelques grands thèmes, mon souvenir était assez flou et je suis bien contente de cette seconde lecture. Comme beaucoup de romans entrant dans cette peinture sombre d'une société, les destins individuels des personnages comptent finalement moins que la peinture de la société qui les broiera sans pitié. Une société qui prétend ériger la science au plus haut mais ne veut en fait que l'ordre et qui a effacé jusqu'au concept de famille pour y arriver.
Notre coeur saigne pourtant pour eux, pour Bernard et sa lâcheté, pour Lenina, touchante mais incapable de se défaire des impératifs qu'on lui a entré dans le cerveau depuis l'enfance, et pour le pauvre John, ce pauvre sauvage, à sa place ni dans le pueblo ni dans la Londres soi-disant civilisée, seul, irrémédiablement seul au milieu des hommes.
C'est puissant, sans la moindre pitié, et cela glace le lecteur jusqu'à la dernière ligne.
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Le meilleur des mondes me laissera une impression étrange... Tout s'y passe comme dans un rêve, une planète irréelle.

Après la Guerre de Neuf Ans, un nouvel ordre est instauré : celui de la stabilité. Plus de parents, plus de conjoints ; les enfants sont "fabriqués" dans des tubes, affectés à une caste et conditionnés à aimer celle-ci et à ne pas envier les autres. Plus d'amour non plus ; on ne se marie pas, même coucher toujours avec la même personne est interdit. Voila, telle est la Civilisation.
C'est au milieu de ce drôle de monde-là que Bernard amènera John, le Sauvage, né dans une réserve américaine où sont confinés des gens "non civilisés". Face à cette société emprisonnée dans un faux bonheur, comment réagira-t-il?

La Civilisation, finalement, avec tous ces conditionnements, est une forme de dictature. Etant donné les noms des personnages et la devise "Chacun appartient à tous les autres", on n'a guère de mal à deviner à quel mode de dictature Huxley pensait en écrivant ce roman.
Je dois dire aussi que j'ai été très impressionnée de la quantité de détails scientifiques et techniques que contient ce roman écrit en 1937.
Ce roman offre aussi une excellente base de réflexion : la liberté et la vérité, et l'éventuel malheur qu'elles entrainent, valent-elle plus que le bonheur?
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« Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célébre, chef d'oeuvre de la littérature d'anticipation, a fait d'Aldous Huxley l'un des témoins les plus lucides de notre temps »…
Tel est le début de la présentation éditeur en quatrième de couverture de l'éditiom Pocket de 1977. Incontournable définition de ce chefd'oeuvre de la littérature britannique du XX e siècle ; et tellement juste.

En effet « le meilleur des mondes » publié en 1931, peu de temps après la parution de « Tour du monde d'un sceptique », Aldous Huxley nous livre un roman à plusieurs niveaux de lecture, comme c'est souvent le cas avec ce genre d'écrivain (voire Barjavel, Orwell…) : au premier degré, une désespérante bluette… avec au énième degré, en toile de fond, sa vision et ses craintes sur l'évolution de notre civilisation.
Plus tard, Aldous Huxley dira : « il semble pratiquement possible que cette horreur s'abatte sur nous dans le délai d'un siècle… » Il parle d'un monde déshumanisé… A l'heure du principe de précaution n'y serions-nous pas déjà entrés ?

Un livre qui aurait pu figurer dans la liste de ceux à emmener sur une île déserte…

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Dans mon esprit, je n'ai jamais pu m'empêcher d'associer le meilleur des mondes et 1984. Si ces deux romans ont de nombreux points communs ils diffèrent également grandement. Cette année j'ai donc décidé de les relire (presque) à la suite l'un de l'autre pour m'en faire une idée plus précise et voir si cette association était vraiment justifiée. Je ne vais pas faire une analyse comparative complète de ces deux oeuvres majeures mais juste détailler quelques points de comparaison.

Le meilleur des mondes est paru en 1932 et 1984 en 1949. Ces deux romans ont donc été perçus comme assez perturbants à l'époque. Mais ici c'est une société ultra modernisée et dans laquelle tout repose sur la science qui en est la cause. Les principes sont poussés à l'extrême avec non seulement des bébés éprouvettes mais qui sont conditionnés pour la tâche qui leur sera assignée et leur place dans la société. Impossible après avoir lu le roman d'oublier les castes alpha, beta, gamma, delta et epsilon ainsi que les groupes Bokanovsky particulièrement perturbants lorsqu'on les imagine.
Mais cette société est créée pour faire le bonheur de chacun (ce qui est loin d'être le cas dans 1984). On est donc dans une sorte d'utopie où chacun est heureux de ce qu'il est, de la place qu'il occupe et de la tâche qui lui est assignée. Aucun désir potentiellement insatisfait ne vient perturber cet équilibre.
Bien sûr on arrive rapidement à critiquer cette société et à comprendre qu'un bonheur parfait implique des conséquences difficilement acceptables : pas d'attachement véritable, pas de sentiment d'amour, de compassion ou d'empathie.

Contrairement à 1984, j'apprécie l'ambiance du roman et le ton qui est très humoristique. Certains passages sont même assez drôles. L'auteur tourne facilement en dérision ses personnages principaux ainsi que leurs idées très arrêtées.
Dans les derniers chapitres, on assiste à un échange très intéressant sur la religion, la philosophie, le bonheur, l'amour… Ce roman nous rappelle l'importance de la lecture pour questionner le monde qui nous entoure. Un classique à lire… tout comme 1984 !
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Manipulation génétique à grande échelle, eugénisme, où sélection naturelle rime avec sélection sociale. "Communauté, Identité, Stabilité", telle est la devise. La visite guidée du Meilleur des Mondes commence par la visite du Centre d'Incubation et de Conditionnement – un Centre qui n'est pas sans rappeler les Réserves du Mojave qu'Huxley décrit dans Les Portes de la Perception dans le chapitre "Le désert" . Un centre qu'il visite en 1952, où il observe des scientifiques qui s'affairent comme des insectes autour de divers projets, où il voit des machines-outils "capables de fabriquer n'importe quoi".

Dans le Centre, l'humain est strictement contrôlé, qu'il soit derrière la machine, au coeur même de la machine, dans des flacons ou dans des éprouvettes.
L'individu est nié, parce que la communauté passe avant tout, aussi la méthode Bokanovsky consistant à créer des humains en série est-elle présentée comme la base de cette société où tout est uniforme, artificiel.
La civilisation où règne la stérilisation n'a plus à se préoccuper des maladies qui gangrènent la société parce que la prévention fait qu'on a même plus à traiter les personnes. Elles sont prédestinées à être ce qu'elles sont dès le centre de conditionnement. Les hommes ne "naissent" pas égaux, ils ne "naissent" pas libres non plus, ils ne naissent même pas, tout ça au nom de l'ordre social.

Mais, tout le monde peut vivre heureux dans ce monde parce que chacun y a sa place, assignée qu'elle est sur une étiquette, celle qu'on appose sur le flacon. C'est bien là tout le paradoxe de l'utopie, où tout le monde peut être heureux à condition de respecter ce qui fait que l'utopie reste soigneusement maîtrisée, ce qui fait que tout le monde peut vivre ensemble. le bonheur, c'est le moteur de l'utopie d'Huxley, mais c'est un bonheur artificiel, commercialisé, consommé, du bonheur en boîtes, en flacons, en pilules. Une somme de désirs aussitôt satisfaits. Il est mal vu dans cette société de refuser de prendre du soma (d'ailleurs, on propose à tout bout de champ de la drogue à Bernard) cette drogue sans effets secondaires ( si ce n'est l'addiction) qui rend tout le monde heureux. Qui offre un état euphorique, un succédané de légèreté, cette insouciance de la jeunesse, et qui ouvre la voie au plaisir des sens comme au Cinéma Sentant où chaque sensation est ressentie d'une manière sensuellement intense. Au Cinéma, on ressent sur ses lèvres le baiser des acteurs. le plaisir, la satisfaction, qui passe par la satisfaction sexuelle prime. le chewing-gum est composé à partir d'hormones sexuelles, les femmes sont stériles ou pratiquent des exercices malthusiens en plus de se promener en permanence avec une espèce de banane pleine de contraceptifs, et elles se promènent dans des combinaisons (qui ne sont pas en cuir, dommage !) avec une fermeture éclair (zip !) pour une efficacité optimale et pourvu qu'elles soient "pneumatiques" !

Mais attention, interdiction de faire des enfants parce que les mots "mère" et "père" sont tabous. La stérilisation et la contraception brident les naissances, les enfants ne naissent pas, ils doivent être fabriqués, sous contrôle, mis en flacons. Et les enfants sont programmés dans leur sommeil, avec la méthode hypnopédique. Ainsi, on crée artificiellement les "instincts" les plus "naturels" telles que la répulsion envers la nature ... les fleurs, les livres, parce que la nature humaine n'a pas lieu d'être dans cette "utopie".

Le Sauvage, dans le Meilleur des Mondes, c'est un homme qui grandit dans une Réserve où il y a un mode de vie plus primitif, plus proche de l'état de nature, mais c'est un homme qui rêve de voir la civilisation. Et parce qu'il a appris à lire et qu'il aime Shakespeare, comme seul un fanatique peut aimer, jusqu'à l'idolâtrie ; c'est de sa bouche qu'on entend le titre de l'oeuvre d'Huxley, faisant écho à sa traduction en français, puisqu'il fait écho au "Meilleur des Mondes" possible :

"How many goodly creatures are there here !
How beauteous mankind is ! O brave New World !
That has such peuple in't !" (La Tempête, Shakespeare).
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