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2 mai 2023- Square des Poètes- kiosque de livres- voyageurs .//-Novembre 2023

Retrouvé des notes manuscrites de lecture datant déjà de nombreux mois !!!

Une jolie trouvaille sur mes trajets dont celui du Square des Poètes, où je vais déposer des livres.Cette fois, je suis repartie avec ce petit trésor de livre...Plus une auteure russe que je découvre totalement..., Gouzel Iakhina; plongée une nouvelle fois dans la terrible Russie des années 1930...

Notre héroïne ou " anti- héroïne ", Souleikha, " anti- héroïne " tant le sort s'acharne sur elle, impitoyablement, entre la sphère privée où à 15 ans elle a été mariée de force à un vieillard, traitée comme une bête de somme par ce dernier, mais aussi par sa belle-mère, franchement acariâtre, sans oublier le contexte historique, le régime totalitaire et spoliateur , terrorisant la population...Zouleikha devra survivre comme elle pourra dans tout cet environnement hostile..!

"Les féroces visiteurs se sentent chez eux dans toutes les maisons; ils s'emparent, sans demander la permission aux paysans, des dernières réserves de nourriture et- pire encore- des grains si minutieusement triés et conservés avec soin pour les semailles du printemps.Ils sont prêts, sans la moindre hésitation, à rouer de coups, transpercer de leur baïonnette ou abattre toute personne qui se mettrait en travers de leur chemin. (...)
Ces visages avaient de nombreux noms, plus incompréhensibles et plus effrayants les uns que les autres : monopole céréalier, répartition de la nourriture, réquisition , impôt sur la nourriture, bolcheviks, détachements de ravitaillement, Armée rouge, pouvoir des Soviets, Tcheka, komsomols, Guépéou, communistes, délégués...
Zouleikha avait de la peine à prononcer ces longs mots russes, dont elle ne comprenait pas le sens, et en elle-même elle appelait tous ces genres: la Horde rouge."

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Ioulbach, province de Kazan, Tatarie, 1930
Zouleikha est mariée depuis quinze ans à Moutarza un homme violent, plus âgé qu'elle. du matin au soir, par tous les temps, elle travaille quand elle ne subit pas les brimades de son horrible belle-mère, la Goule.
Quand celle-ci lui révèle avec cruauté son dernier rêve prémonitoire on devine que le destin de Zouleikha va changer.
En effet, la jeune république soviétique est en train de procéder à la dékoulakisation de ses provinces, le koulak étant un paysan accapareur désigné comme coupable des pénuries alimentaires.
Déportée avec des centaines d'hommes et de femmes, ballotée dans un train marchandises pendant des mois dans des conditions épouvantables à traverser les immenses plaines russes, conduite en Sibérie et littéralement abandonnée avec les survivants dans la taïga sans nourriture, sans outils, sans vêtements autre que ceux qu'elle porte, Zouleikha, petite femme aux immenses yeux verts, soumise pendant tant d'années à son affreux mari et à sa diabolique belle-mère va être obligée de lutter pour sa vie, surmonter les interdits religieux, dépasser les superstitions qui structuraient son existence pour protéger son enfant. Côtoyant des déportés comme elle, venus de toute l'URSS, issus d'une multitudes de peuples, de milieux différents, tous vont s'unir, unir leurs talents pour essayer de tenir au coeur du terrible hiver sibérien.
Le roman ne se contente pas de raconter l'arrivée affreusement brutale en Sibérie, on suit sur une moitié du roman l'installation du camp, la débrouille pour améliorer l'ordinaire, le travail harassant auquel sont soumis les habitants, la bêtise et l'arbitraire de ceux qui détiennent l'autorité, et l'amour compliqué de Zouleikha et du commandant Ignatov.
Ce roman est un très beau texte qui, à travers le personnage de cette femme ordinaire incroyablement courageuse obtient un brin de liberté dans un des endroits les plus infernaux au monde et nous rappelle la force dont ont fait preuve les victimes de la folie stalinienne.
« Zouleikha ouvre les yeux » répété à intervalle régulier dans le roman sonne comme un fait, comme une injonction, comme une prise de conscience du personnage …
Une auteure à suivre.
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Magistral coup de maître pour ce premier roman de Gouzel Iakhina, qui a plus que confirmé son talent dans son second roman "Les enfants de la Volga" lu précédemment.
J'avais pensé et écrit de ce dernier que c'était un roman dense à la langue puissante, peuplé de personnages qui sortent littéralement des pages : eh bien c'est exactement pareil pour celui-ci, cette auteure est riche d'une patte bien à elle, nourrie par sa singularité de russe tatare, sa capacité à peindre d'onirisme le plus cru des réalismes, et la profondeur de son regard empathique sur l'histoire de son pays.

La page historique revisitée ici est celle de la dékoulakisation des années trente qui a balayé comme un tsunami des populations entières hors de la nouvelle société soviétique en construction, rejeté ces hordes innocentes de "nouveaux ennemis du peuple" vers les confins d'une Sibérie hostile, créant les bases de l'archipel du goulag qui structura le système stalinien dans les décennies suivantes.
Page d'histoire à laquelle Gouzel Iakhina donne vie en la transcrivant à hauteur d'homme. de femme en l'occurrence à travers le personnage central de Zouleikha, jeune tatare arrachée par le grand vent de l'histoire à sa condition d'esclave domestique et embarquée avec des centaines, puis des milliers, puis des millions d'autres, dans des convois sans retour vers la Sibérie (avec des scènes sublimes faisant crument miroir aux trains nazis vers les camps), puis échouée sur un îlot inhabité sur lequel elle et ses compagnons de misère bâtiront leur geôle des vingt années à venir, sous la dure férule d'Ignatov, un croisé soviétique que cette expérience va profondément bouleverser, notamment à travers les yeux de Zouleikha.

Il est difficile de rendre la richesse et l'expérience procurée par ce livre à vivre, troublant, sensible, dans lequel autour de Zouleikha et Ignatov s'animent des personnages puissamment incarnés tel que le vieux chirurgien allemand protégé par la douce coquille de sa folie, ou encore Bakiev, incarnation du pouvoir absurde et implacable.

J'ai hâte de lire de nouveau cette auteure qui éclaire l'histoire de l'union soviétique d'une lumière d'une lumière toute personnelle et inoubliable.




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Ce roman se situe dans les années 30 en Russie, en pays Tatare, puis en Sibérie. Il nous conte l'histoire de Zouleikha jeune tatare musulmane, mais aussi l'histoire du peuple russe au moment de la « dékoulakisation », l'histoire des paysans dépossédés de leur terre et « déplacés » vers la Sibérie.
Auprès de sa famille, Zouleikha mène une vie de dur labeur dans la froide campagne russe, son mari, un homme taiseux ne la considère guère et sa belle mère l'humilie, mais Zouleika trime et se tait… Elle a engendré quatre filles, elles sont toutes mortes, mais Zouleika ne se plaint pas… C'est une femme, simple, non instruite et soumise à son mari, à Allah et aux « esprits », auxquels elle doit consacrer mille rites pour attirer leurs grâces.
Le malheur, encore, s'abat sur sa famille, son mari décède et la milice l'embarque avec d'autres paysans, pour un très long voyage vers la Sibérie, d'abord en train le long de la ligne du Transsibérien, puis à bord d'un « vieux rafiot » sur l'Ienisseï. le jeune Ignatov, intégriste de la révolution, enrôlé dans la Guépéou, se voit confier la lourde tâche de mener tous ces « déplacés » jusqu'en Sibérie. Il est d'abord enthousiaste et dévoué à la cause de son pays, mais bientôt s'éveille en lui un sentiment de compassion qui lui complique la tâche. Malgré d'atroces conditions de voyages Zouleikha résiste et se bat pour l'enfant qu'elle porte, Ignatov semble la protéger. Après bien des péripéties Ignatov installe les 40 rescapés sur les berges de l'Angara au Sud-Est du lac Baïkal où la colonie va tenter de survivre. je ne vous en dis pas plus ...
Gouzel Iakhina, jeune écrivain de 40ans signe un premier roman époustouflant, au rythme infernal, bien scandé, haletant et très réaliste. Un roman sonore, poétique et cruel souvent coloré rouge sang, mais aussi humaniste. Ignatov, le bourreau est envahi par le doute, l'amour et la compassion et sous regard naïf de Zouleikha rien n'est totalement noir.
Soulignons l'extraordinaire performance de la traductrice Maud Mabillard qui nous restitue un texte d'une grande beauté et d'une force hallucinante. Un roman qui vous trouble et vous touche profondément.

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Il ne fait pas bon être koulak, en Russie, après la Révolution d'Octobre : l'on finit en effet exproprié de ses terres, au mieux déporté dans des villages d'exilés, qui deviendront parfois goulags, au pire exécuté si l'on ne veut pas obéir. Zouleikha, petit bout de femme du Tartastan, mariée à quinze ans à Mourtaza, son aîné de nombreuses années, et indirectement à sa mère, la Goule, centenaire acariâtre et terriblement odieuse avec sa belle-fille, va le découvrir bien assez tôt, lorsqu'elle se trouvera, seule, au coeur de cette déportation, avec des centaines d'autres koulaks, ou indésirables, de la nouvelle République Soviétique.

C'est à travers elle, mais aussi par l'intermédiaire d'un ancien chirurgien renommé de Kazan, Wolf Karlovitch, et par celui du chef du convoi des déportés, futur commandant du camp dont ils feront partie en Sibérie, Ignatov, qu'est décrit avec force détails, qui ne ménagent pas le lecteur, cet épisode sombre de l'histoire soviétique, épisode qui préfigure déjà ce que deviendra le stalinisme vingt ans plus tard.

Via une plume parfois âpre, ne s'embarrassant pas de tourner autour de la violence des évènements, parfois plus poétique et délicate, Gouzel Iakhina nous conte magistralement le destin tragique de cette population malmenée, Zouleikha en tête, tel un avatar lumineux et sublime de la résistance à la fatalité, envers et contre tout.

Un superbe roman historique en somme, que je suis ravie d'avoir enfin lu, après Les enfants de la Volga. Gouzel Iakhina est, indéniablement, une autrice que je vais continuer de lire.
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Zouleika, jeune Tatare, vit avec son mari, plus âgée qu'elle et sa belle-mère, quasi-centenaire, qui est une vraie harpie et ne la ménagera pas.

Zouleika est une bonne épouse, soumise, travailleuse, (pire qu'une esclave). Mais elle pense que son mari est un bon mari. Il ne l'abandonne pas dans la forêt.

Un jour, ils croisent des soldats dans la forêt qui tueront son mari, et la déporteront en Sibérie. On va suivre sa trajectoire, et ceux de ses compagnons d'exil, compagnons de tout bord, et de toute religion, jusqu'à leur arrivée en Sibérie.

Ils seront largués, complètement livré à eux-mêmes, au bord de l'Angara. Ils devront survivre tant bien que mal, tout construire de leurs mains, avec quasiment aucun outil, et surtout passer l'hiver sibérien et tenir jusqu'à l'arrivée du printemps.

Alors qu'ils sont au bout du bout, la péniche qui les a larguée revient et avec elle, une chance de survie. La dékoulakisation est en route, et la mise en place des goulags prend forme.

Un premier roman de Gouzel LAKHINA, Tatare, qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. J'ai aimé me plonger dans ce roman et vivre les aventures plus ou moins heureuses de Zouleika et de tous les déracinés, qui l'ont accompagnés, leur parcours, parfois sidérant, leur énergie à survivre.
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Zouleikha ouvre les yeux... première phrase du roman qui revient comme un encouragement. Parce que cette vie-là n'est pas facile. Dans les années 30, au Tatarsan, dans le fin fond de la campagne russe , Zouleikha a perdu quatre filles en bas-âge et elle baisse la tête sous les ordres de son mari et de sa belle-mère. Mais la dékoularisation de Staline arrive et la jeune fille se fait déporter en Sibérie.
Un roman que j'ai beaucoup aimé, d'autant plus dur de mettre un avis sur cette lecture. le sujet n'est pas tendre, l'époque ne l'est pas, il y a beaucoup de difficultés. Mais Gouzel Iakhina raconte bien le stalinisme, le goulag, le froid, la faim... les points de vue des protagonistes permettent d'avoir une vue globale sur cette période particulièrement éprouvante de l'histoire russe. Un roman qui m'a profondément bouleversée.
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Le roman se passe en Union Soviétique dans les années trente, et plus précisément au Tatarstan. le personnage titre est une jeune femme, mariée à un homme beaucoup plus âgé, terrorisée par sa belle mère. Nous sommes en pleine « dékoulakisation » et les paysans aisés, comme le mari de Zouleikha, sont en point de mire des autorités. Il est assassiné par le chef d'un détachement de l'Armée Rouge, et Zouleikha est déportée en Sibérie avec d'autres paysans, ainsi que des citadins « bourgeois ». Beaucoup meurent en route, et les difficultés continuent une fois sur place, où il s'agit de survivre et d'installer un village pour ainsi dire dans le désert, dans un climat éprouvant et pratiquement sans outillage et équipement dans un premier temps. Zouleikha réussira à subsister, à donner naissance à un fils, et à se trouver une nouvelle place, parmi ses compagnons d'infortune.

C'est incontestablement un très bon roman, très bien construit. Il procède par scènes, par moments forts, d'une manière quelque peu cinématographique, plus que par des analyses introspectives. L'auteure a su créer des personnages attachants, et à dépeindre du point de vue de leur vécu les processus historiques en arrière plan. Les quelques aspects de la culture tatare présents dans le livre sont intéressants, comme la croyance aux esprits.

Je suis toutefois moins enthousiaste qu'un certain nombre d'autres lecteurs. Peut-être parce que j'ai lu pas mal de livres qui évoquent cette période et les déportations et camps : Soljenitsyne, Chalamov, Herling-Grudzinski etc . Gouzel Iakhina n'est pas vraiment dans la même catégorie, c'est plus romanesque, moins puissant, que ce soit dans l'écriture que dans la vision de l'humanité que le livre sous-tend. le roman a le grand mérite d'évoquer ces moments difficiles d'une manière sans doute plus accessible à un plus grand nombre de lecteurs que les chefs d'oeuvres des très grands écrivains que j'ai cités précédemment, et cela à un moment où ce passé douloureux a tendance a être nié en Russie, où une réécriture de l'histoire se met en branle. Il décrit également tout cela du point de vue de petites gens, qui ne sont pas des artistes ou opposants politiques, des personnalités d'exception, ce qui donne une approche différente. On gagne en empathie, même si forcément on perd en analyse.
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Ce premier roman est une petite pépite. L'auteur s'est inspiré de l'histoire de sa grand-mère pour nous conter l'histoire de Zouleikha, une jeune tatare mariée à 15 ans, soumise à son mari ainsi qu'à sa belle-mère qu'elle surnomme la goule. Elle travaille comme une esclave du matin au soir mais pense que son mari est un bon mari : il ne l'abandonne pas en forêt. Elle n'a jamais quitté son village, c'est une musulmane pratiquante, mais surtout très attachée aux croyances païennes transmises par sa mère : sa seule tentative d'insoumission est de voler un peu de sucre à sa belle-mère pour l'offrir aux esprits qui veillent sur ses quatre petites filles mortes. Zouleikha est maline, et en même temps simple et naïve. Mais nous sommes dans les années 30, c'est la dékoulakisation, son mari est assassiné, et elle, déportée. le voyage jusqu'au lieu où son convoi est chargé de fonder une colonie va durer huit mois, pour l'essentiel en wagon de train surpeuplé où les déportés vont commencer à mourir, surtout de malnutrition. Puis c'est le premier long et terrible hiver sur les rives de l'Angara, l'organisation pour tenter de survivre dans des conditions cauchemardesques. Les années suivantes la colonie s'organise ...
Le plus remarquable dans l'écriture de Gouzel Iakhina c'est sa capacité à donner à tous ses personnages, même secondaires, une épaisseur psychologique, une complexité tout en finesse. le commandant Ivan Ignatov, communiste zélé, patriote convaincu se transforme en sauveur des personnes qu'il convoie. le docteur Leibe que la révolution a progressivement fait sombrer dans une douce folie retrouve la raison en même temps qu'un sens à sa vie. Zouleikha évolue, ouvre les yeux (maintes fois au cour du roman), de craintive elle devient une force de résilience. C'est l'histoire de Zouleikha, mais tout autant l'incroyable aventure des survivants du premier hiver au bord de l'Angara. le texte est d'une grande beauté, les mots tatares (il y a un dictionnaire à la fin) sont très finement insérés dans le récit, lui apportant une certaine poésie. La vie est difficile dans la colonie, mais cela n'empêche pas l'humour lorsque la situation tourne au cocasse. Vraiment c'est un roman d'une force incroyable !
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Un grand roman tout en finesse qui revient sur des événements dramatiques des années 1930 en URSS, la liquidations des exploitations koulaks - des paysans cossus dont l'état les privait de leurs biens et les déplaçait dans des régions inhabitées et éloignées comme la Sibérie.
Au travers du personnage centrale, Zouleïkha, jeune femme tatare d'une trentaine d'année, mariée à un homme de 30 ans son aîné, dans un monde fermé qui laisse une grande place à la foi et à l'ordre patriarcal. C'est sur ce long chemin éprouvant, terrible de la déportation qui la mènera vers une certaine liberté.
Un roman que l'on ne lâche pas tant on a envie de suivre Zouleïkha petite femme frêle qui se révélera avoir une force immense, ainsi que les autres personnages le professeur de médecine Wolf Karlovitch Leibe, le truand Gorelov, le peintre Ilia Petrovitch Ikonnikov, le couple Konstantin Arnoldovitch et Isabella entre autre.
C'est poignant, terrible, les conditions de vie atroces des déportés y sont décrites d'une façon très réaliste sous la magnifique plume de l'auteur. Un très grand premier roman envoûtant.
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