Citations sur L'épopée de Gengis Khan, tome 3 : La chevauchée vers l'empire (22)
En temps de paix, la civilisation n’avait pas de place pour des bouchers comme lui mais on avait besoin d’eux - on aurait toujours besoin d’eux - quand les villes opulentes et les jardins verts étaient menacés.
Les Mongols n'avaient pas besoin de s'enraciner pour vivre.
Quand je ne serai plus, je ne veux pas qu’on dise : « Regardez les richesses qu’il a entassées, ses villes, ses palais et ses splendides atours. » [...] Je veux qu’on dise : « Assurons-nous qu’il est bien mort. C’était un vieil homme féroce et il a conquis la moitié du monde. »
Pour les Mongols, c’était de la provocation. Tout homme assez fou pour se risquer parmi eux sans une lame ou un arc ne faisait qu’attiser leur soif de tuer.
[...] les guerriers sommeillaient tour à tour sur leur selle, avec toujours à côté d'eux un compagnon prêt à saisir les rênes de leur monture si elle s'écartait des rangs.
Peu importe que nous passions dans les chroniques de Temüge pour des tyrans ou des couards. Ce qui compte, c’est ce que nous faisons maintenant. Nous sommes nos seuls juges, souviens-toi de cela. Ceux qui viendront après auront à se soucier d’autres épreuves, d’autres batailles.
L’homme qui mène le peuple ne doit pas être faible. Il ne doit agir ni sur un coup de tête ni par dépit. Il doit d’abord réfléchir mais quand il agit, ce doit être avec la rapidité du loup, sans la moindre pitié. De nombreuses vies dépendent de lui et une seule mauvaise décision peut détruire ce que les frères et moi avons bâti. [...]
Je suis le khan de l’océan de l’herbe, du peuple d’argent. J’ai choisi mon héritier, comme c’est mon droit. Que le père ciel et la terre mère anéantissent tout homme ou toute femme qui s’y opposera.
Il ne craignait pas de tels ennemis, ni même une douzaine de telles armées. Il était le khan de la mer d’herbe, ils n’étaient que des habitants des villes, mous et gras malgré leurs fanfaronnades. Ils les réduirait en poussière.
Il n’était plus jeune, cependant, et quand son dos lui faisait mal, le matin, il songeait au monde qui continuerait de tourner sans lui. Son peuple ne s’était jamais soucié de permanence. Quand un Mongol mourait, il laissait derrière lui les tracas du monde. Maintenant qu’il avait vu des empires, il en imaginait un qui durerait plus que lui. Il pensait avec plaisir à des hommes qui gouverneraient en son nom longtemps après sa mort. L’idée faisait croître en lui un sentiment dont il avait à peine conscience.
Prends garde à ne pas me placer trop haut. Je n'ai aucun don particulier, si ce n'est celui de savoir choisir des hommes valeureux pour qu'ils me suivent. Le grand mensonge des villes, c'est de prétendre que nous sommes tous trop faibles pour nous dresser contre ceux qui nous oppriment. J'ai simplement percé ce mensonge à jour. Je me bas toujours. Les shahs et les rois ne règnent que si les autres restent des moutons, trop effrayés pour lutter. Je n'ai fait que prendre conscience que je pouvais être un loup pour eux.