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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
UNE SOCIÉTÉ SANS ÉCOLE d'Ivan Illich


Cet essai a été publié en 1971 après une étude de la part de l'auteur et de multiples rencontres. Ivan Illich propose des solutions pour une société où l'école serait désinstitutionnalisée et séparée de l'état tout comme l'a été l'église. 

Une société où l'élève erait seul maître de sa progression, de sa compréhension, de son savoir. L'école ne serait plus un produit de consommation. 

Ivan Illich compte sur la curiosité naturelle des hommes et sur les réseaux qu'ils auraient constitué (facile aujourd'hui avec internet).

L'homme peut apprendre sans un professeur diplômé qui soit payé précisément pour cela, cela reviendrait moins cher à la société d'après Illich.

Chacun de nous bénéficierait d'un crédit d'apprentissage, qui se rechargerait lorsque son bénéficiaire transmettrait à son tour son savoir, ou savoir-faire. Ce transmetteur serait un passionné.

On en revient à l'une de mes récentes lectures : Chagrin d'école de Pennac qui propose l'amour comme solution : L'amour de l'humain, de la transmission, de la matière enseignée, de la compréhension. 

Apprendre sans diplôme pour récompense.

Juste le bonheur de s'élever en comprenant. 

Illich voudrait que l'Homme soit plus épanouis, dans une société qui nous permettrait d'explorer ce qui nous intéresse et nous passionne, en remettant l'entraide et la curiosité au centre, alors l'homme deviendrait meilleur, et ce que l'un recevrait ou donnerait serait plus qualitatif du fait de la valeur affective mise dans l'apprentissage/transmission. Utopie je vois ce mot se former en vous... malgré vous ?!

Cela vous semble-t-il réalisable aujourd'hui ? Pour ma part, j'aurais voulu que cela soit comme cela dès le début… j'ai rêvé souvent à ce monde, dans le sens où l'Homme va vers ce qui fait écho en lui, je pensais être dingue, je me sens moins seule. Et ça ne m'empêchent pas d'être admirative des profs.

À relire : le meilleur des mondes de Aldous Huxley.


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L'école obligatoire, la scolarité prolongée, la course aux diplômes, autant de faux progrès qui consistent à produire des élèves dociles, prêts à consommer des programmes tout à fait préparés par les « autorités » et à obéir aux institutions. A cela il faut substituer des échanges entre « égaux » et une véritable éducation qui prépare à la vie dans la vie, qui donne le goût d'inventer et d'expérimenter. L'auteur de Libérer l'avenir poursuit ici sa recherche, pour les nations riches ou pauvres, d'un autre mode de vie : or l'école doit pouvoir devenir le principal lieu d'une rupture avec le conformisme.
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Un titre provocateur et qui va à l'encontre des idées reçues sur l'école écrit en 1971.
En vrac, dénonce la toute puissance du diplôme encore plus criant aujourd'hui que les emplois se font rares.
Critique du monopole de la transmission de la connaissance vs réseau de pairs ayant des connaissances à partager.
Fait écho d'un certain côté aux mouvements Do It Yourself / FabLab /logiciel libre qui prône le contrôle des objets qui font notre quotidien par le plus grand nombre.
Fait aussi écho aux nouvelles formes de partage des connaissances via le réseau et les MOOC (décloisonne les lieux de partage des connaissance).
Critique des enseignants décrit comme tout puissant dans leur classe, avec leur manuel, les programmes officiels et la transmission sous forme de gavage horizontal.
Critique aussi de la société qui est organisée en corporation de professionnels possédant un savoir faire et le privatisant.
Donne aussi des pistes pour expliquer le taux de jeunes en situation d'échec ou déscolarisé dans une société ou l'on leur demande d'être étudiants "hors sol" jusqu'à leur 25 ans.
L'école est décrite comme producteur de consommateurs dans une société consumériste de biens et de services aliénants et profondément inégalitaire qui ne peut déboucher que sur une frustration généralisée des individus.
Pour conclure, une lecture déstabilisante, remettant en cause une des institutions la plus structurante/centrale de notre société mais terriblement d'actualité.
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