Derrière les panneaux, il y a des hommes

Ca vient nous toucher, nous taper, nous cogner, nous percuter, nous défoncer la tronche à grand coup de pieds au final.
C'est souvent cru, à nu, un peu poisseux.
C'est aussi triste, solitaire, froid, austère malgré la foule et les rencontres (souvent) monnayées.
C'est noir, très noir.
Mais ça éclaire, un peu, sur l'âme humaine.
Paradoxe des mots qui donnent tout autant la nausée que l'envie de réfléchir.

Ce roman noir à la couverture bleue (pour l'édition originale) est vraiment déconcertant, et cela, pour plusieurs raisons.
La première en est le style de l'auteur, qui passe du registre familier (voire vulgaire) au langage scientifique en un tour de plume. Le rythme est rapide, percutant. On n'est pas chez Proust mais plutôt chez Prost (désolée…): on roule sur une autoroute, souvent à plus de 130km/h pour échapper aux patrons, aux flics, et à ses propres démons.
La seconde réside dans les particularités des personnages:
- Pierre, le papa qui cherche celui qui a enlevé sa fille six mois avant l'enquête en cours, qui vit depuis sur les aires d'autoroute;
- Sa femme, Ingrid, devenue nymphomane;
- Julie Martinez, la gendarmette qui se laisse dépasser par ses pulsions;
- Lola, la péripatéticienne transgenre;
- Pascal, le cuisto sourd;
- Gérard, le patron libidineux des restoroutes…
Et quelques autres… Joseph Incardona place le lecteur dans une jungle humaine improbable et qui pourtant révèle parfaitement la monstruosité du genre humain.
Sur fond de disparition d'enfants, c'est la noirceur de l'âme qui est exploitée ici; la frontière qui sépare le Bien du Mal étant aussi mince que le grillage qui sépare l'autoroute du reste du monde.

C'est un bon roman noir qui nous parle d'enlèvements de petites filles sur une aire de repos d'autoroute et d'un père qui veut se venger.
C'est dur , violent , sans temps mort. On prend en pleine face la réalité de l'envers du décor du monde de l'autoroute. Chaque personnage décrit ( le cantonnier , la prostituée ..) aura un rôle à jouer dans le déroulement de cette histoire glauque et sa résolution. Les phrases sont courtes avec un langage très cru. L'écriture est précise, sèche, acérée.
J'ai passé un bon moment de lecture mais ce livre est à réserver à des lecteurs avertis.

Terminée aussi rapidement que commencée.
Ce livre est tellement noir qu'on as quand même envie de savoir le mot de la fin sans avoir trop d'espérance car on l'a connais.. elle es sombre.

Ce livre est déprimant de lucidité et de vérité sur certaine choses qui sont.. malheureusement vraies de nos jour.
L'auteur es cru, dégueulasse j'ai envie de dire et tellement vulgaire.
Ça change vraiment de mes lectures.

Mais ce n'est pas un polar, c'est sombre, c'est du noir de noir. du brut. Et ça retourne l'estomac. On ne verra plus jamais les autoroutes du même oeil.
Prenez garde au language car l'auteur peux vite passer à de l'argo bien sec et sale, qu'à des termes incompréhensible pour certaines choses.
Ce livre est écrit tellement bizarrement. Ça va avec le style.

Complètement déçu.
Scénario, scénario, scénario.
L'histoire est classique, des victimes de torture, pédophile barjot, des parents suicidaires, déboussolés. le hic est que beaucoup y passe sur ce récit, ce n'est pas la guerre du viet-nam tout de même ; cela casse la crédibilité de l'idée. Un père cherche à rendre la justice lui-même (c'est même le seul à se donner à fond sur la question), les autres subissent, tout le monde subit dans ce monde nihiliste. Aucune chance pour personne. C'est le tableau. Des flics en rut, une enquête en parallèle très vague.
Le décor, les aires d'autoroutes sous une chaleur étouffante.
Du sexe, encore et toujours.
Très noir, pas pour tout public.
Très découpé, par mots, par phrases courtes.
Sombre, bouscule les lecteurs. C'est froid.
L'auteur y est allé à la sensation, au spontané peut-être, plus aléatoire que dans une construction linéaire, à mon sens il a trop jouer sur le scénar ou la bizarrerie, cela rend la réflexion plus pompeuse que percutante de sens. le jonglage entre les styles n'a pas fonctionné pour moi.
Je me suis ennuyé malgré la touche noire et le réalisme que j'apprécie toujours.
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Roman noir et dérangeant comme je les aime. L'écriture est rapide et percutante avec des phrases courtes et incisives. Les personnages malmenés par l'auteur sont saisissants de réalisme et de défaitisme. Aucun ne sont épargnés. J'ai beaucoup aimé l'ambiance du livre, l'écriture et les personnages mais j'ai trouvé que l'intrigue quoique très brute et scabreuse n'est pas assez mise en valeur. J'aurai aimé une intrigue plus démonstrative et moins expéditive.

C'est un polar atypique et je ne m'attendais pas véritablement à ce genre de polar ce qui m'a un peu déstabilisé. Au rayon des points vraiment positif, l'ambiance pesante du mois d'août, le cadre de l'autoroute et de ses aires de repos , et des personnages condamnés à l'errance et la déchéance. En revanche, le rythme mou de l'intrigue m'a dérangé et j'ai parfois pas saisi l'intérêt de certains personnages. C'est dommage car lorsqu'il y a des accélérations cela devient franchement intéressant. Reste cette ambiance particulière et étouffante de l'asphalte.

Finalement, il y a quelque chose qui me gêne dans ce roman. L'intrigue est géniale, comme d'habitude. L'écriture bien que particulière se supporte bien.
Mais ce qui est vraiment en trop, ce sont déjà ces scènes incessantes de sexe, et encore quand je dis sexe, je suis bonne, en fait ce sont de sombres et glauques histoires de rapports humains, tarifés ou pas, avec des personnages ajoutés qui n'apportent absolument rien de plus à l'histoire, si ce n'est la misérabilité, la bassesse, la turpitude, et qui font qu'à la fin on n'a même plus envie de savoir, de voir, toute cette misère, ce bas monde grouillant dans sa m*** (je n'ai pas compté le nombre de fois où ce mot a été écrit, mais il y en a beaucoup et le bouquin lui-même finit par sentir la m***, n'en déplaise aux cigales ….)
Et tout ça insuffle un dégoût de la vie qui laisse un goût de bile, de vomi, de rancoeur, la haine de la race humaine, le déni de tous les sentiments, tout ça pue, laisse pantois et désespéré, prêt à en finir, non vraiment black is black mais trop c'est trop !

cru!
vulgaire!
succinct ! si vous aimez les chapitres sans queues ni tête qui peuvent être lu sans rapport avec le livre, alors lancez-vous !
l'auteur devait avoir un certains nombres de lignes à respecter avec certains nombres de mots à ne pas dépasser !
l'histoire est pas mal, mais trop light à mon goût dans le détail... je n'aime pas trop le fait qu'il n'y ait pas du tout d'explication dans certains moments ... on est axé sur la vengeance et non sur l'histoire de comment on en est arrivé là...
Certains personnages n'ont rien à faire là !
et certaines non plus ! d'où mon nombre d'étoiles en milieu de jugement !

Ce roman noir n'est pas à mettre dans toutes les mains ; l'histoire commence avec trois disparitions de petites filles ayant un point commun : l'aire d'autoroute.
Pierre est l'un de ces parents ; depuis l'enlèvement de sa fille, il a élu domicile sur cette aire d'autoroute : le siège de sa voiture en guise de lit, les toilettes publiques comme douche et, un désir de vengeance obsessionnel. Il y a aussi ce cuisinier de la cafeteria, employé modèle, sauf qu'il a une incontrôlable envie de s'attaquer aux enfants. Il y a, encore, d'autres personnages annexes avec leurs fantasmes et leurs névroses.
L'écriture est sèche avec des phrases courtes, un langage cru, vulgaire parfois. Les scènes de sexe sont aussi crues que diverses et peuvent, réellement, déranger certains lecteurs. Donc, si vous aimez les romans très très noir, atypique et que les scènes et le langage crus ne vous choquent que rarement, lisez-le. Sinon… passez votre chemin.
Pour ma part, j'ai apprécié la lecture mais je ne pense pas lire un nouveau roman de l'auteur ; son style sec aux phrases tranchantes et gores ne me sied pas au teint !