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3,84

sur 947 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bof, bof.
Pas de véritable enquête dans ce roman. On bloque dans un bout de fjord à l'est de l'ISlande à ressasser une disparition vielle d'il y a 40 ans. Cela manque cruellement d'action et de scènes différentes, je suis déçu par rapport aux autres tomes de la série Erlendur.
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Durant ses congés dans les fjords de l'Est, dont il est originaire, Erlendur s'intéresse à des disparitions remontant à plusieurs décennies, que ce soit celle d'une jeune femme ou celle de... son propre frère.

Une incommensurable tristesse... voici ce qui caractérise à mon sens cette histoire. Il y a la douleur d'Erlendur confronté aux souvenirs de la disparition de son jeune frère dans une tempête, alors que son père et lui en sont sortis indemnes (au moins physiquement). Et les années écoulées n'ont pas atténué la culpabilité, bien au contraire. Et puis il y a cette autre disparition, sur laquelle, hors de tout cadre, et dépassant certaines limites, Erlendur va enquêter, interrogeant les témoins de cette époque ou leurs proches encore vivants... grisaille, chagrin et amertume dominent dans ce récit. Pas le meilleur Indridason de mon point de vue...
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J'ai eu ce livre par une amie et je n'avais jamais lu cet auteur.
Du coup, je ne me doutais pas que celui-ci faisait partie d'une série.
Je dois dire que je me suis ennuyée.
Le rythme est lent, comme dans tous les polars nordiques.
Mais finalement, malgré la lenteur, je me suis prise au jeu de l'enquête.
Par contre, je ne vais pas renouveler l'expérience de cet auteur.
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En vacances sur les lieux de l'ancienne ferme de ses parents Erlendur arpente la montagne à la recherche du souvenir de son frère Bergur, disparu dans une tempête de neige à l'âge de 8 ans. Il rencontre un paysan qui lui raconte l'histoire de Matthildur, une jeune femme disparue elle aussi dans une tempête, 60 ans plus tôt. Pourtant Matthildur aurait du croiser un groupe de soldats britannique sur sa route. Comment ont-ils pu se rater ? Matthildur est-elle vraiment sortie dans la tempête ce jour-là ? Erlendur décide de mener l'enquête. Pour cela il lui faut interroger des survivants de cette lointaine époque et remuer des souvenirs que certains auraient préféré garder enfouis.

Pour Erlendur cette enquête personnelle, qui n'a rien d'officiel, est aussi une façon de rester proche de son frère. C'est cela que le roman explore : le traumatisme de la disparition du frère et le sentiment de culpabilité qui travaille le héros et que le lecteur a découvert depuis le début de la série. Il y a donc peu d'action. C'est plutôt un roman introspectif avec un héros qui retourne toujours sur les mêmes lieux, interroge les mêmes personnes, ressasse les mêmes idées, refait le même rêve perturbant. J'ai plutôt apprécié parce qu'avec le temps je me suis attachée à Erlendur, je connais quelqu'une qui s'y est un peu ennuyée.
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Voici un parfait refuge pour temps difficiles, un doudou islandais aussi confortable qu'un bon gros pull en laine de mouton (mais qui gratte moins). Dans Étranges rivages, on retrouve Erlendur qui avait disparu de Reykjavik dans le précédent roman, si je me souviens bien. Il a retrouvé la maison de son enfance, en ruines, et il y campe en réfléchissant au sens de la vie. La rencontre avec un chasseur lui fait reconsidérer une histoire dont il avait entendu parler, la disparition d'une jeune femme lors d'une tempête presque soixante ans auparavant. Il enquête auprès des rares personnes qui ont connu cette femme et cet événement, et se remémore aussi la nuit où son jeune frère a disparu.
Aussi solide et attachant que d'habitude, ce roman s'apprécie beaucoup plus toutefois si on connaît déjà le personnage, sinon, mieux vaut commencer par La cité des jarres ou La femme en vert.
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Je dirais plutôt « sombres rivages » car pour être sombre ce roman l'est. On se demande pourquoi Erlendur se lance dans une enquête sur une disparition vieille de 60 ans, certainement pour le parallèle des circonstances et des lieux dans lesquels son petit frère a disparu . Nous suivons donc Erlendur dans cette quête du passé. le talent de l'auteur parvient tout de même à nous intéresser à ces sombres souvenirs qui se mêlent à une enquête « off »
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Nous retrouvons ce cher commissaire Erlendur Sweinsson, absent des deux derniers épisodes de la série. Il n'est pas revenu dans la capitale, mais se trouve toujours en vacances prolongées dans la région des fjords de l'est de l'Islande. C'est la région où il a vécu enfant. Les fidèles lecteurs de la série savent que son petit frère a disparu à cette époque, qu'Erlendur est hanté par cette tragédie et rongé par la culpabilité.

Selon son habitude, il passe ses vacances dans une ruine qui fut autrefois la ferme familiale, c'est le début de l'automne, la première neige fait son apparition, il fait très froid, il y a du brouillard, de la pluie, Erlendur campe de façon précaire dans une maison ouverte à tous les vents et au toit défoncé. le ton est donné, le livre est sombre et la nature âpre, dangereuse, les hommes sont rudes et silencieux. le climat est à l'image de l'âme tourmentée du héros. Il n'a pas renoncé à retrouver des traces de son frère disparu plus de trente ans auparavant. Erlendur avait dix ans et Bergur huit, ils accompagnaient leur père sur la lande à la recherche de moutons égarés, ils ont été surpris par une terrible tempête, Erlendur a perdu la main de son frère. Lui a pu être sauvé ainsi que leur père, mais le petit a disparu sans laisser de trace.

En se promenant sur la lande, le commissaire rencontre Boas, un chasseur de renards. Ils parlent d'une autre disparition dont ses parents discutaient souvent, celle de Matthildur, une jeune femme disparue une nuit de 1942, en pleine une tempête. Des soldats anglais se sont aussi perdus sur la lande durant la même nuit. Au matin on les a tous retrouvés, soit morts, soit vivants, mais nulle trace du corps de la jeune femme qu'ils auraient dû croiser sur le chemin. Les disparitions étant son fond de commerce, Erlendur ne peut laisser celle-ci dans l'ombre. Il se met à enquêter, il interroge les survivants et se lance dans la résolution de cette vieille énigme villageoise, non pour punir d'éventuels coupables – il y a prescription depuis belle lurette – mais pour permettre aux personnes concernées de faire leur deuil. Ces investigations l'aideront dans son propre processus de deuil.

L'aspect polar n'est pas très développé : son enquête n'est pas officielle, elle n'a pas pour but d'attraper un coupable et on comprend assez vite le fin mot de l'histoire de Matthildur. Mais ce n'est pas gênant car l'essentiel de ce livre n'est pas là. C'est avant tout un roman d'ambiance (noire et glacée) et surtout un livre d'introspection. On plonge dans l'esprit tourmenté du commissaire qui nous parle de la tempête qui l'a traumatisé, de sa famille ravagée par la perte de Bergur et de l'impossibilité de faire le deuil en l'absence du corps de la victime.

Au fil de son enquête, Erlendur retrouve ses souvenirs, il observe aussi la nature et la société qui change puisqu'un barrage va être construit et que la vie telle que l'ont connue les héros du roman va disparaître. Il médite aussi sur ses enquêtes, ses collèges etc. On est plongé dans son esprit et l'on ne peut qu'être touché par cet homme déchiré qui finira par retrouver la paix. La fin est d'ailleurs très prenante et bouleversante.

Le livre nous donne tant de clés pour comprendre le personnage qu'on a l'impression d'arriver au bout d'un chemin avec lui. Et le gros, très gros bémol de ce magnifique roman intimiste, c'est qu'on a l'impression de lire le testament du commissaire en progressant avec lui dans son enquête. J'ai vraiment eu le sentiment que cet opus met un point final à la série. Il semble d'ailleurs que pour le moment Indridason n'a pas écrit de suite à ce livre paru en 2010 en Islande. le lecteur peut toutefois espérer que les deux volumes non encore traduits en français le seront bientôt. Je crains qu'on ne doive considérer Etranges rivages comme le magnifique chant du cygne du commissaire Erlendur.
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Nous retrouvons le commissaire Erlendur. Il est en vacances dans le Fjords de son enfance. Il revient sur le souvenir encore douloureux de la disparition de son petit frère lors d'une tempête. En se renseignant sur les disparitions de personnes dont on a jamais retrouvé les corps, le commissaire va s'intéresser à l'histoire de Mattildur. La jeune femme est partie juste avant la tempête, cette même tempête où des soldats se sont perdus mais qui ont été secourus pour la plus part. Mais aucun d'eux n'a croisé Mattildur alors qu'ils auraient dû la croiser. Que c'est-il passé ? Erlendur va mener son enquête 60 ans après, interrogeant les personnes qui l'ont connue ou qui ont entendu parler de cette histoire.
On en apprend un peu plus sur l'enfance du commissaire Erlendur et surtout du traumatisme lié à la disparition de son frère. En fil de ses rencontres, il s'interroge sur l'histoire de Mattildur et va essayer de découvrir ce qui s'est passé.
Une histoire lente dans laquelle, je me suis un peu enlisée.
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C'est un livre dont la critique fut dithyrambique lors de sa sortie et pourtant une certaine déception résulte de cette lecture.
Sans dévoiler l'intrigue, basée sur la disparition de deux personnages sous fond du décors gelé des fjords islandais, l'une des victimes se révèle très proche de l' enquêteur si on ose l'appeler ainsi, car en réalité il s'agit davantage pour le personnage principal (le commissaire Erlendur) de satisfaire sa curiosité que de fustiger le ou les coupables des disparitions qui sont censées animer cette histoire.
L'intrigue démarre pourtant de manière assez fluide avec l'apparition de multiples personnages dans la première moitié du bouquin, qui se révèleront pour la plupart essentiels à la bonne conduite de l'enquête et qui, sans être attachants, éveillent pourtant chez le lecteur une certaine curiosité (le décors de l'intrigue en Islande, paysage plutôt dépaysant, "désert" mais "hostile", y est sans doute en grande partie responsable) et le récit donne envie de prolonger au maximum l'aventure, mais malheureusement il s'installe une forme de redondance et l'intrigue concernant Matthildur et surtout celle de Beggi tend à l'immobilisme ou plutôt une forme de longueur qui ne semble pas nécessaire si ce n'est de meubler les manques de l'ouvrage malgré quelques rebondissements inattendus qui maintiennent l'illusion.
Le dénouement qui semble s'accélérer et nous tient en haleine jusqu'au deux tiers du livre devient d'un coup presque lassant voir prévisible sans compter que celui ci ne se fera que grâce à une intuition quelque peu tirée par les cheveux du détective, (Celui ci d'ailleurs ne nous émeut pas vraiment et l'on s'attache de manière quelque peu mécanique à ce personnage dont la personnalité est trop neutre) et nous laisse ainsi sur notre faim compte tenu des promesses du début de l'intrigue.
On ne saurait classer ce livre dans la catégorie des véritables polars de par sa relative "neutralité", donc un livre qui se lit, ma foi, de façon plutôt agréable dans un premier temps mais qui ne vous tiendra sans doute pas en haleine bien longtemps.
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Ce n’est pas vraiment une enquête policière. Plutôt une quête personnelle. Plutôt la recherche d’un homme, devenu policier à Reykiavik, qui revient sur son passé et ravive une blessure enfouie mais jamais vraiment guérie.

Erlendur revient à Eskifjördur, les terres de son enfance, dans la ferme où il a vécu enfant, aujourd’hui livrée à l’abandon.
Au cours d’une séance de chasse avec le paysan Boas il évoque deux disparitions qui ont eu lieu dans les fjords de l’Est.
Matthildur, la femme de Jakob, s’est perdue une nuit de tempête de janvier 1942 en allant voir sa mère sur le chemin qui franchit les failles de Hvalfjördur. Cette même nuit, un groupe d’une soixantaine de soldats britanniques empruntait le même chemin en sens inverse pour relier Eskifjördur par les mêmes failles. Victimes d’une tempête ils ont été pris par la montée des eaux des rivières gonflées par la pluie.

Or les soldats n’ont jamais croisé Matthildur. Tous les soldats ont été retrouvés, morts ou vivants, mais le corps de la jeune mariée, jamais.
Mais cette disparition fait écho à une seconde histoire dont la blessure est encore vive dans le souvenir du policier. Une nuit de tempête de neige, alors qu’Erlendur avait dix ans, son père, son frère et lui ont été pris dans le blizzard sans pouvoir se repérer dans la montagne. Erlendur a été rattrapé par les secours, son frère Berggi jamais.
Erlendur va donc rouvrir l’enquête sur la première disparition, sans que rien ne soit officiel, sur des faits qui remontent loin dans le passé.
"L’histoire de Matthildur s’éteindra en même temps que les vieux comme moi," murmure Boas pendant la chasse. Pas sûr compte tenu de l’entêtement du policier.

Au fur et à mesure de ses rencontres – Hrund, la sœur de Matthildur, l’institutrice qui ne s’est jamais résolue à ne pas retrouver le corps de sa sœur, Ezra, le meilleur ami de Jakob le pêcheur, ou les enfants des protagonistes de l’époque –, Erlendur va jouer de finesse pour déterrer des souvenirs qui remontent loin dans le passé. Mais le plus intéressant n’est pas là.

En alternant le récit de l’enquête sur la disparition de Matthildur et le récit douloureux de la nuit de tempête de l’enfance d’Erlendur, Indridason construit un roman qui n’est pas que policier.
Il y donne libre cours à des thèmes qui lui sont chers : les « squelettes vivants », ces disparus qui continuent à nous hanter bien après leur disparition sous terre, la perte et l’abandon que ressentent ceux qui restent, le passage du temps et ses ravages… ou ses effets bénéfiques.

Le présent est un drôle d’animal déclare Hrund dans l’un de ses échanges avec Erlendur. Déterrer des souvenirs et connaître le secret du passé, peut-il consoler les survivants ? C’est toute la question que pose Étranges rivages. Et si Erlendur parviendra en définitive à obtenir la preuve de ce qui s’est passé, ce n’est pas tant cette histoire policière qui nous intéresse que la quête d’un homme qui fouille désespérément dans son passé personnel, qui revit sans arrêt les mêmes cauchemars, un personnage inconsolable de grand-frère qui n’a pas su protéger son petit frère.

Un roman sur la nostalgie et sur la perte, émouvant, qui, en plus d’être une bonne enquête policière, se révèle un très beau roman sur la solitude humaine.
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