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sur 954 notes

La muraille de lave est considéré comme un roman de la série des Erlendur. Mais Erlendur est en vacances, dans les fjords de l'Est et n'apparait pas dans le récit. C'est Sigurdur Oli, un de ses collaborateurs, qui est le personnage principal du roman. C'est un roman un peu déroutant au premier abord, avec un Sigurdur Oli qui n'a rien d'un policier brillant. En effet, il apparait trop rigide, peu diplomate, il manque de compassion et d'intuition et est souvent mal inspiré. C'est vrai, à sa décharge, qu'il est en plein divorce et que son père lui apprend qu'il est atteint d'un cancer. On va suivre plusieurs affaires : l'enquête sur le meurtre à son domicile de Lina secrétaire dans un cabinet d'experts comptables, un chantage aux photographies pornographiques peut-être cause du meurtre de Lina, les investigations sur la chute mortelle depuis une falaise d'un homme travaillant dans la banque et enfin la triste vie d'Andres, enfant maltraité devenu maintenant clochard.
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On va se retrouver de l'autre côté de l'image idéale de "la société islandaise, la société la plus heureuse du monde" avec pêle-mêle : inceste, pédo-pornographie, échangisme, chantage, surendettement, violence, clochardisation, alcoolisme et pour finir drogue. On va rencontrer des personnes qui ont tout acheté à crédit et se retrouvent coincées, découvrir les méthodes musclées des recouvreurs de dettes et partager la désespérance d'un clochard qui vit d'aides (et d'alcool) et qui n'ayant rien à perdre est capable de tout, y compris du pire.
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L'auteur va opposer la vie modeste des gens du peuple à l'aisance des nouveaux riches à l'ego démesuré qui sont devenus les maîtres de l'Islande. Les banquiers en font partie, ce sont les "nouveaux Vikings". Ces banquiers aux pratiques douteuses, qui se cachent derrière la façade de verre, d'acier et de bois sombre de leur luxueux siège social. C'est aussi pour ces riches qu'on est en train de construire ce palais de la musique surdimensionné. Ces riches qui vivent dans un autre monde que celui de Sigurdur Oli et de tous les principaux protagonistes du récit. Réflexion douce amère sur le fait que l'argent mène le monde. Et que certains sont prêts à faire n'importe quoi pour de l'argent. La muraille de lave a été publié en 2009, soit un un peu après la crise d'octobre 2008 qui a vu l'effondrement du système bancaire islandais. L'action se situe visiblement avant le crash, car en 2009 les banquiers islandais étaient en faillite…
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Erlendur est toujours absent. Dans le tome précédent, nous avions suivi Elinborg et dans celui-ci, c'est le tour de Sigurdur Oli. Des 3 flics de cette série, c'est certainement celui pour lequel j'ai le moins d'attachement. Par moment, il est même carrément détestable (dans sa façon d'aduler les Etats-Unis et de rejeter tout ce qui est islandais par exemple).
Du coup, on fait un peu mieux connaissance avec lui car il va conduire l'enquête développée dans ce tome. D'ailleurs, c'est une enquête qui démarre sans en être vraiment une, puis qui va tourner au meurtre et qui va finir en apothéose financière internationale.
Comme d'habitude, c'est bien mené. Et s'il n'y a pas d'action, on ne s'ennuie quand même pas du tout. Cependant, je n'ai pas développer plus d'empathie envers Siguudur qui restera celui que j'apprécie le moins des 3 personnages de cette série.
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Erlendur, flic neurasthénique, a disparu dans les fjords...
C'est donc Sigurdur qui mène l'enquête...
Il est jeune et de droite, fasciné par les States, tyrannisé par sa mère...
On a à faire à du chantage après une soirée entrecôte (c'est-à-dire échangiste).
Et concomitamment, une vengeance...
Ça dénonce aussi l'hypercapitalisme avec ceux qu'on appelle les nouveaux vikings.
Indridason, on est jamais déçu...
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On reprend les mêmes éléments et on recommence...
Comme dans « La rivière noire », Arnaldur Indridason adopte le même schéma dans la construction de son enquête policière. le commissaire Erlendur est toujours en vacances, voir même porté disparu car des personnes proches de son entourage demandent de ses nouvelles, tout comme le lecteur. Cette fois-ci ce n'est pas l'enquêtrice Elinborg qui mène les investigations, mais son collègue un peu rigide dans le précédent polar, Sigurdur Oli. Et toujours au départ plusieurs histoires qui ne semblent pas avoir de points communs entre elles, et pas mal de digressions sur la biographie du personnage principal, ce qui remplit des pages mais ne rassasie pas notre appétit pour une intrigue palpitante et nous désoriente.
Le roman démarre sur une scène prometteuse : il l'a attaché à sa chaise dans le sous-sol insalubre dans lequel sa victime vit. Il lui a confectionné un masque en cuir doté d'un orifice entre les deux yeux pour laisser passer un poinçon. C'est la méthode qu'utilisent les éleveurs de bétail pour abattre les veaux. Il s'en souvient car dans son enfance il a vécu dans une ferme. Mais ça c'était avant que sa mère alcoolique et droguée ainsi que son beau-père, un être pervers et pédophile, ne le reprennent avec eux. Et maintenant il va falloir qu'il parle...
Malheureusement l'histoire d'Arnaldur Indridason se perd vite dans des banalités, des réflexions sans importance. Ça n'en fait pas pour autant une lecture ennuyeuse mais on aurait pu s'attendre à mieux venant de l'un des maîtres du polar nordique. Les dialogues sont faibles. Certains interrogatoires sont lassants.
Heureusement, il y a de bonnes surprises au niveau de l'intrigue, des rebondissements qui permettent à cette lecture de ne pas être complètement fade et le final est intéressant.
C'est une lecture qui ne donne pas mal à la tête, pas forcément désagréable, mais pas non plus incontournable. Il y a le fastfood, Arnaldur Indridason nous fait du fastwriting !
Traduction d'Eric Boury.
Editions Métailié, Points policier, 402 pages.
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Contrairement à d'autres romans du même auteur, "la muraille de lave" manque de souffle. l'intrigue mets du temps à se mettre en place et la narration semble sans rythme pendant la 1ere moitié du roman. Passé ce cap on gagne un peu ne consistance mais le bilan global n'est pas un grand cru pour Indridason.
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Je viens de terminer "La muraille de lave" qui est le 8ème tome de la série Erlendur de l'auteur Islandais Arnaldur Indridason.
Et comme dans le tome précédent : "La rivière noire", Erlendur est parti en vacances, et de ce fait on avait eu l'occasion de découvrir Elimborg.
L'histoire de "La muraille de lave" se situe en parallèle et se centre sur Sigurdur Oli, personnage habituellement secondaire. Jusqu'ici, il semblait froid, assez impoli et dénué du moindre tact et de la moindre empathie. Nous allons en découvrir un peu plus sur lui, et se rendre compte qu'il n'est pas dénué de failles.
Des relations compliquées avec ses parents, qui n'ont rien en commun si ce n'est de s'être croisés le temps de faire un enfant, des problèmes de couple avec sa femme Bergthora, avec qui il est en train de se séparer définitivement.
Sans aller jusqu'à rendre Sigurdur Oli sympathique, disons qu'Indridason lève le voile et montre encore une fois que tout n'est pas noir ou blanc. Sigurdur Oli veut vivre comme il l'entend et ne fait pas de concessions. Pour autant, il a des principes, une morale et des sentiments.
Cependant, il ne remplace pas Erlendur qui reste le personnage emblématique et ô combien attachant de cette série. Il me manque beaucoup, vivement son retour, et mon petit doigt me dit qua ça pourrait bien être dans le prochain tome.

Côté enquêtes, c'est assez paresseux. Trois intrigues se mêlent plutôt habilement : une histoire de chantage plutôt embarrassante et qui va dégénérer, la disparition d'un banquier sur la Muraille de lave, et l'enfance dévastée d'un petit garçon. Comme toujours, nous allons remonter le passé, sortir les cadavres du placard, ceux qui hantent les vivants. Mais le tout s'essouffle un peu, peinant parfois à décoller. On s'ennuie un petit peu.

Écrit peu de temps avant la crise qui touche de plein fouet l'Islande, il dénonce les dérives de la finance et les combines auxquelles se livrent les banques. Tout est bon pour de l'argent, véritable dieu à qui beaucoup sacrifient tout. La plume de l'auteur reste incisive et tranchante, il nous livre un portrait sans concession d'une Islande en plein boom économique mais avide, corrompue et dénuée de toute morale, qui aiguise l'appétit de personnes jamais repues.

En conclusion ,j'ai tout de même passé un bon moment en compagnie de Sigurdur Oli mais je n'en garderai pas un souvenir impérissable. Je vais continuer la série car elle reste digne d'intérêt en espérant retrouver Erlenedur qui va bien finir pas rentrer de vacances un jour.
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Avant ce policier qui est le genre de prédilection d'Indridason, je n'avais lu que le livre du roi de cet auteur. Avec La muraille de lave, je fais donc ma première incursion dans la sage d'Erlendur Sveinsson, enfin, pas tout à fait. En effet, celui-ci est parti en vacances, nul ne sait où il est, je n'aurai donc pas la joie de faire sa connaissance.
A sa place, nous suivons dans ce roman Sigurdur Oli, que je n'ai pas tellement apprécié, humainement parlant. Bourru, totalement dépassé par ses problèmes personnels (couple, famille...), il se retrouve embarqué dans une histoire bien glauque d'échangisme assaisonné de chantage, de meurtre et d'argent.
Vous vous dites qu'avec tout ça, on a bien assez d'énigmes à résoudre ? Que nenni, on ajoute encore un fil rouge sur fond de pédophilie, et le tableau est complet.
Oui, je sais, ça fait beaucoup, et ça n'a pas l'air réjouissant, et surtout, pourquoi s'infliger autant d'atrocités ? Parce qu'Indridason réussit malgré tout à alléger le lecteur grâce à un personnage principal qui pour moi est l'exemple type de toute qu'il ne faut pas faire au quotidien. Sigurdur n'est pas diplomate, il s'acharne sur un témoin, il tente pathétiquement de récupérer son ex... et ce ne sont que quelques exemples de ses faits d'armes. Malgré tout, il mène l'enquête et démêle les fils d'une histoire complexe tout en essayant de comprendre les messages qu'une vieille connaissance tente de lui faire passer.
Malgré des thèmes lourds, de nombreux personnages à assimiler avec bien sûr des noms nordiques auxquels nous ne sommes pas habitués, j'ai bien aimé ce livre, tout en comprenant qu'il n'était pas le meilleur de l'auteur. Et je dois l'avouer, Sigurdur ne me manquera pas en personnage principal.

Pourquoi lire La muraille de lave ?

Même si ce roman n'est pas le chef d'oeuvre d'Indridason, c'est un très honnête policier, bien ficelé, avec des personnages intéressants.
Pour ma part, j'aime cette lenteur dans l'action, le réalisme des caractères et la façon qu'a Indridason de nous plonger dans l'intrigue.
S vous ne cherchez pas des rebondissements à chaque page, ce type de lecture est fait pour vous.
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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Une nouvelle enquête un peu particulière puisque cette fois ci, elle concerne notre ami Sigurdur Oli. Je pensais le connaître un peu mais finalement je me suis rendue compte que nous ne voyions dans les romans precedents que le sommet de l'iceberg. C'est un homme très passionné qui noie dans son métier ses problèmes personnels. Il m'a rappelé par moment notre bon ami Erlendur, mais en plus dynamique et moderne. Un bon roman pour sur
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Ce roman m'a laissé un goût d'inachevé, je trouve qu'il part un peu dans tous les sens et l'absence d 'Erlendur m'a dérangée, même si Sigurdur est présent, il n'arrive pas à remplacer son chef.
Mais c'était une lecture plutôt agréable.
Je suis pourtant une fan de cet auteur, mais pour le coup je suis un peu déçue.
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Je n'ai pas ete très emballée par ce roman. le policier héros principal est assez antipathique et ne semble pas très fin psychologue dans ces relations avec les autres protagonistes. Les memes questions reviennent inutilement. Pas vraiment ennuyeux mais loin d'être intéressant et bien écrit.
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