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EAN : 9782757846490
432 pages
Points (14/11/2014)
3.09/5   532 notes
Résumé :
En 1955, un jeune étudiant islandais arrive à Copenhague pour faire ses études. Là il va se lier d’amitié avec un étrange professeur, bourru, érudit et buvant sec, spécialiste des Sagas islandaises, ce patrimoine culturel inestimable qu’ont protégé les Islandais au long des siècles comme symbole de leur nation.

Il découvre le secret du professeur, l’Edda poétique, le précieux Livre du roi, dont les récits sont à l’origine des mythes fondateurs german... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (116) Voir plus Ajouter une critique
3,09

sur 532 notes
Ce roman, sorte de polar atypique, nous entraîne en 1955 sur les traces d'un duo improbable : un étudiant islandais, Valdemar, féru de textes et parchemins anciens, dont le latin et le grec sont pratiquement ses langues maternelles qui part à Copenhague poursuivre ses études auprès d'un professeur fantaisiste, fantasque, avec un penchant certain pour l'alcool…

Le moins que l'on puisse dire c'est que leurs premières rencontres ne manquent pas de sel… avant que la grande aventure ne commence : le professeur est un spécialiste du Livre du roi qui est censé être entre ses mains, sous sa protection à l'université alors qu'il lui a été extorqué par un dignitaire nazi, Erich von Orlep (qui mystérieusement réussira à échapper aux mailles du filet pour se réfugier en Amérique du sud) lors d'un interrogatoire sadique.

Il veut remettre la main dessus ainsi que sur un fascicule de huit pages qui manquent dans ce fameux livre. Ce fascicule, qui donnerait un pouvoir particulier à celui qui l'aurait entre les mains, a été enfoui dans une tombe…

On va suivre ce duo à travers l'Europe sur les traces du fascicule, mais aussi pour récupérer le livre et évidemment d'anciens nazis sont à l'affut… on va ainsi assister à une lutte entre les nostalgiques du nazisme, notamment le fils de ce Orlep qui a torturé le professeur pendant la guerre, et ses sbires qui se regroupent sous le terme de « Wagnérianistes » qui rêvent toujours d'un monde nouveau et de la race supérieure.

Ce n'est un secret pour personne, tout ce qui tourne autour du nazisme me passionne, mais c'est aussi le cas des manuscrits perdus, des légendes et de l'Histoire, et ce roman m'a permis d'en savoir plus sur l'Islande, notamment l'emprise de type « coloniale» que le Danemark a exercé sur elle, pillant ses manuscrits anciens sur lesquels les nazis feront main basse en envahissant le Danemark.

L'attachement du professeur à ce trésor culturel qu'il voudrait tellement restituer à l'Islande est touchant… et sa quête m'a plu même si parfois la manière d'opposer les bons et les méchants devient un peu trop caricaturale et comment résister à cette phrase que nous glisse au passage Arnaldur Indridason:

« Importants ou non, les livres voyagent partout. Bons ou mauvais, ils ne choisissent pas leurs propriétaires, pas plus que le genre de maison dans laquelle ils vont se trouver ou l'étagère sur laquelle on les rangera. » P 270

J'ai aimé me promener dans ces récits dont les noms étranges me font rêver: sagas d'Islandais, Saga des gens de Thjorsdalur, Saga de Njall le Brûlé, Saga de Gaukur, Chants de Brynhildur,Saga de Marie et bien-sûr le livre du roi de l'Edda poétique (les poèmes de l'Edda intéressaient beaucoup Hitler entre autres et il y avait une version spéciale pour la jeunesse hitlérienne !)

Un roman, très différent des polars que nous propose d'habitude Arnaldur Indridason, qui colle davantage à son intérêt pour l'Histoire et qui m'a beaucoup plu.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un polar tout à fait islandais, mais dont l'intrigue se passe ailleurs en Europe, un roman dont la véritable vedette est la littérature scandinave.

C'est un endroit particulier que l'Islande, un pays où lorsqu'on parle de trésor national, on n'évoque pas les grands peintres, la musique ou l'architecture, mais d'abord et avant tout, les livres, les sagas héritées des ancêtres.

Et pour un peuple d'à peine 325 000 habitants, les auteurs publiés y sont d'ailleurs étonnamment nombreux et on y trouve même un lauréat du Prix Nobel de littérature depuis 1955. (Quand je pense qu'il a fallu attendre 2013 pour qu'une première Canadienne reçoive cet honneur…)

Le texte d'Arnaldur rend donc hommage à l'héritage de son pays, à travers une recherche de vieux documents, une enquête aux rebondissements parfois un peu invraisemblable, mais où transparaît la passion pour les livres anciens.

Un polar pour les amoureux de l'Islande et pour ceux qui rêvent de découvrir l'âme légendaire de ce pays…
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Lu il y a longtemps, je ne me souvenais plus de l'histoire à part qu'elle ne m'avait pas laissée une empreinte indélébile. J'ai voulu reprendre ce livre dont la quatrième est si élogieuse. Je me suis sentie moins dépaysée d'autant plus que la première moitié du livre relate l'histoire des anciens manuscrits islandais, des sagas et des poèmes et nous remontons le temps à travers les explications du vieux Professeur. La profusion des noms des oeuvres et de leurs auteurs qui ont marqué l'histoire de l'île, à la prononciation ardue, peut sembler rébarbatif et en faire reculer plus d'un. Après, on s'habitue. Heureusement, le récit du narrateur Valdemar apporte de la légèreté et on se laisse embarquer dans les aventures du Professeur et de son acolyte Valdemar, alors étudiant à Copenhague.

Nous sommes en 1951. Le Professeur, spécialiste et passionné des anciens manuscrits, va enrôler son jeune étudiant pour une quête de la plus haute importance : retrouver le Livre du roi, perdu ou volé à la fin de la guerre 40 et pourquoi pas, le fascicule qui le complète, composé de huit feuillets.
Cette oeuvre d'art, véritable richesse du patrimoine culturel islandais, ainsi que vieux manuscrits, codex, parchemins issus d'auteurs ayant agi pour l'indépendance du pays notamment à travers la poésie, se trouvaient alors dans les bibliothèques et musées à Copenhague, suite à la colonisation danoise. Copenhague recevait alors beaucoup d'étudiants islandais voulant approfondir leurs études universitaires. Une des particularités était que la langue islandaise restait inchangée depuis les premiers écrits. Ce pourquoi ils étaient capables de déchiffrer les plus vieux textes sans devoir s'efforcer d'en chercher la traduction.
Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, avec l'anglais envahissant.

Pour le Professeur, il est impératif que les oeuvres historiques soient restituées à leur réel propriétaire, l'Islande. Mais, durant la guerre, les nazis voulaient également s'en emparer afin de détourner les poèmes patriotiques à leurs fins idéologiques. Le Professeur et Valdemar traverseront donc toute l'Europe et seront confrontés à des situations aussi cocasses qu'extravagantes. Mais comme le dit si bien l'auteur :
« Je suis tout à fait conscient de l'extravagance de tout ce scénario ainsi que de l'invraisemblance et du caractère hautement périlleux de notre odyssée, au professeur et à moi. »

J'ai eu plus de plaisir à cette relecture et abordé les péripéties de nos héros comme un roman d'aventures sur fond historique. J'ai bien aimé le clin d'oeil fait à Halldor Laxness en 1951 et au navire Gullfoss. En effet, le Livre du roi existe réellement et les vieux manuscrits islandais ont été rendus à leur propriétaire en 1971 lors d'une journée de fête très attendue par tous les habitants de l'île.

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Moi, si on me parle d'une histoire de manuscrit volé, je suis déjà presque conquise.
Si en plus l'histoire est écrite par Arnaldur Indridason dont j'aime le style d'écriture et les ambiances qu'il dépeint, il y a de grandes chances que le roman me plaise.
Et si l'intrigue est un hommage aux livres et regorge de mystères, alors c'est gagné.
J'ai donc adoré ce roman qui nous fait découvrir la vie étudiante à Copenhague dans les années 50 et les sagas islandaises, qui nous entraîne en Islande, au Danemark et en Allemagne, et qui nous happe dès le début et ce, jusqu'à la fin.
Un roman que j'ai dévoré avec un immense plaisir.
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Il m'a manqué un vrai souffle à cette intrigue pour la trouver palpitante .

C'est dommage car la recherche du Livre du Roi, une des sagas islandaises considérées comme faisant partie du patrimoine de ce pays, est menée par un tandem qui se veut original entre un vieux prof grincheux, intrépide et alcoolique et un jeune étudiant timoré arrivant tout droit de son île natale , poursuivi par des méchants , nostalgiques du troisième Reich à cette époque un peu flottante des années 1955 à travers différents pays d'Europe hors l'Islande (c'est bien dommage !) .

On y retrouve des éléments historiques intéressants sur la tentative d'appropriation des légendes nordiques par les nazis et de l'utilisation par le compositeur Richard Wagner de thèmes de sagas islandaises ( ce qu'ont d'ailleurs également fait Shakespeare et Tolkien ) mais la façon de raconter cette chasse aux livres par l'auteur est souvent chaotique manquant de rythme et j'ai trouvé cette lecture assez rébarbative.
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critiques presse (1)
Actualitte
23 octobre 2013
Le lecteur est emporté dans cette course folle, subit les revers mais se redresse avec les deux héros, salue leur engagement pur et leur courage, comprend leur ténacité, souhaite ardemment leur victoire.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Il ne faut pas que tu penses à la mort. Elle viendra assez tôt. Même pour un vieux barbon comme moi qui ai eu une longue vie. En un clin d'oeil, te voilà parti, décédé, trépassé. Le monde suit son cours. Il ne bouge pas. Berlin reste à sa place. Copenhague aussi. Et l'Islande également. Mais toi et moi, nous aurons diparu depuis longtemps et il n'y aura plus personne au monde pour se souvenir de notre passage sur cette terre. Tu es jeune et je sais que tu penses que ça n'arrivera jamais, mais je peux te dire que la mort survient en un instant, même si tu es heureux d'avoir atteint un grand âge. En un instant Valdemar ! Et l'instant d'après, cinq cents ans se sont écoulés depuis que tu as été mis en terre. Le livre du roi survivra à tout ça. Il survivra à nous tous. Ce n'est pas nous qui le conservons. C'est lui qui nous conserve. Il est la suite de notre vie. Il est notre histoire et notre existence passées, présentes et futures. Il a résisté, il a tenu bon pendant des siècles et il lui reste de nombreux siècles à vivre. Il a vu les puissances de ce monde apparaître et disparaître, des guerres mondiales ont éclaté, lui, il a survécu aux malheurs et aux progrès techniques.
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Je jetai un coup d'oeil par la fenêtre du train. Il m'était agréable de me déplacer avec ces lents serpents dans lesquels on peut se tenir debout et voir le paysage défiler, même quand il fait sombre et qu'il y a de l'orage et qu'il pleut, comme ce soir-là, et que le véhicule n'est pas de toute première qualité : un wagon qui date de l'entre-deux-guerres et qui a fait son temps.
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-Ca t'est déjà arrivé de perdre un être cher , Valdemar ? demanda-t-il .
-Non , répondis-je , et je me rendis compte que je n'avais pas grand monde à regretter .
-C'est difficile à expliquer . Difficile à expliquer la solitude qui survient alors et la douleur d'avoir perdu une personne aimée dans la fleur de l'âge . Elle te manque tous les jours , et cela jusqu'à la fin de ta vie .
-Je peux l'imaginer .
-Il n'y a rien de plus douloureux . C'est une part de soi qui meurt , mais cette part n'est pas enterrée , elle est au contraire omniprésente . Elle te suit où que tu ailles et entretient le souvenir . C'est la mort qui habite en toi . Et , bien que tu saches que la vie ne te doit rien et qu'on ne peut rien exiger d'elle , on ne se débarrasse jamais de ce deuil et de ce manque .
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… les héros ont toujours été des hommes qui s’étaient trouvés confrontés à une situation où deux choix également mauvais s’offraient à eux.Je ne saurais décrire mon tourment lorsqu’il m’est apparu que, dans ces circonstance, les héros avaient toujours accompli des actes qui leur avaient valu d’intolérables tourments.

(Métailié, p.327)
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Quand je regarde en arrière et que je repense aux événements de cet automne-là, j'ai l'impression d'entendre le sourd murmure de la ville, de voir devant moi l'ancien campus de Copenhague avec sa Tour Ronde et la Petite Pharmacie, de respirer l'odeur des hot-dogs sur la place de l’Hôtel de Ville en me laissant porter par le courant de la foule sur le Stroget. Je crois que je n'ai jamais pu surmonter ma première impression de cette ville. Tout ce que mes yeux voyaient me procurait une douce ivresse et quelque chose me disait que, jusqu’à la fin de mes jours, mes chemins repasseraient par Copenhague.
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Extrait du livre audio « le Roi et l'Horloger » d'Arnaldur Indridason, traduit par Éric Boury, lu par Jérémy Bardeau. Parution numérique le 15 mars et CD le 12 avril 2023.
https://www.audiolib.fr/livre/le-roi-et-lhorloger-9791035413408/
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