J'avais trouvé
Les Fantômes de Reykjavik - le précédent roman de la série des Konrad - peu inspiré, décousu, sans réelle tension et sans beaucoup d'émotion. Je peux dire exactement la même chose de
la pierre du remords. le récit s'articule autour de trois enquêtes distinctes dont deux cold cases et les nombreux protagonistes liés à ces investigations. Alors forcément, on s'éparpille, on n'avance pas et l'intérêt en pâtit. Quant au nouveau héros récurrent, Konrad, il est bougon, malpoli, alcoolique, infidèle, peu serviable et au final pas très sympathique. On ne se sent guère concerné par ce qui peut lui arriver. L'auteur cède-t-il à la nouvelle tendance du polar nordique? Une intrigue compliquée et un flic hors normes?
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Le récit débute par le meurtre de Valborg, vieille femme tuée chez elle, sans doute à l'occasion d'un cambriolage. Marta, de la police de Reykjavik, enquête. Mais Konrad ancien policier qui s'ennuie à la retraite, veut l'aider. Et puis, Konrad décide de rechercher le meurtrier de son père, mort poignardé il y a plus de 50 ans, et aussi d'essayer de retrouver la trace de l'enfant de Valborg, enfant qu'elle a abandonné il y a 47 ans! On va papillonner d'un univers à un autre, tantôt au milieu de séances de spiritisme qui cachent une escroquerie, puis au sein d'une secte anti-avortement. On va suivre les problèmes d'un enfant abandonné balloté d'une famille d'accueil à une autre, s'intéresser à la difficulté pour une femme battue de porter plainte contre son mari. On va vivre le long calvaire d'une autre femme violée jeune qui n'arrive pas à se reconstruire. On va rencontrer un voyeur qui espionne ses voisins à la longue vue (répréhensible peut-être, mais utile pour témoigner). On va plaindre des adultes marqués par la vie d'escroc de leurs pères respectifs et voir comment ils peuvent gérer ça. On va même brièvement croiser des dealers. Beaucoup de thèmes à peine abordés, beaucoup de rencontres avec des personnes qui ne font que passer…
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Dans les cinquante dernières pages du roman, les évènements se précipitent, pas toujours très vraisemblables. Bref, pour ceux qui veulent découvrir
Arnaldur Indridason, je recommande les romans de la série des Erlendur.