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3,84

sur 1760 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je reste partagée à la lecture de ce troisième ouvrage retraçant les enquêtes du commissaire Erlendur Sveinsson. J'ai retrouvé avec plaisir les trois policiers des deux premiers romans, l'ambiance islandaise particulière et les intrigues bien ficelées… Erlendur enquête cette fois sur l'assassinat d'un employé discret et presque anonyme dans un grand hôtel. Il va devoir remonter loin en arrière pour comprendre ce qui l'a amené à mourir ainsi... Ne supportant guère l'atmosphère des fêtes de fin d'année, le policier s'installe à l'hôtel pour mener son enquête. le dosage est parfaitement juste entre l'intrigue principale, les retours dans le passé, qui est toujours très important chez Indridason, la vie privée des policiers et le contexte de l'enquête. Celle-ci est très intéressante de bout en bout.
Cependant, je suis moins enthousiaste que pour « La cité des jarres » et «La femme en vert »… le roman se passe presque entièrement à l'intérieur de l'hôtel, et c'est un peu frustrant, quelques bribes de dialogues ne sonnent pas très justes… Ce sont des détails dans un ensemble tout à fait convenable, et il est vrai que j'ai eu du mal à le refermer avant d'arriver à la dernière page, mais je me devais de mettre ce petit bémol !
Si je devais n'en choisir qu'un, ce serait «La femme en vert» !
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La voix d'Arnaldur Indridason, présentation
Sa voix est prête à conquérir le monde. Il donne un récital.

Jour 1 : ce sont les fêtes de Noël en Islande. Elinborg attend Oli et Erlendur dans un hôtel. Scène de crime dans un petit local. le portier semble avoir été assassiné.

Avis La voix d'Arnaldur Indridason
Erlendur#8

Quelques mois ont passé depuis la dernière enquête. Eva Lind est sortie du coma et de l'hôpital. Elle a passé sa convalescence chez son père Erlendur. Oli s'est marié et il tente d'avoir un enfant avec sa femme. On est à quelques jours de Noël et l'équipe est appelée dans le deuxième grand hôtel d'Islande où un homme a été retrouvé mort, lacéré de coups de couteau et le pénis découvert. Cet homme était le portier de l'hôtel. Il vivait dans un cagibi au sous-sol. Il faisait également le Père Noël pour les enfants des clients et du personnel. Dans sa pièce, il y avait très peu d'affaires. La police ne doit pas faire de vagues, être la plus discrète possible, ne pas fermer l'hôtel à cause de la grosse affluence des fêtes de Noël. le directeur y tient. Mais tout le personnel doit être interrogé et Erlendur décide de s'installer dans une des chambres pour mener son enquête. Il refuse les invitations d'Oli et d'Elinborg pour passer les fêtes de Noël avec eux.

Qui était réellement cet homme, Gudlaugur ? Portier, il avait été licencié et devait quitter les lieux. Les employés n'avaient aucune relation avec lui. La mort de cet homme les laisse indifférent. Au fur et à mesure de l'enquête, des interrogatoires des uns et des autres, l'équipe d'Erlendur se penche sur le passé de Gudlaugur. Ils arrivent à découvrir qu'il avait été un enfant star, un enfant à la voix pure, qui avait enregistré deux disques et qui allait devenir une star internationale, jusqu'au drame d'un concert. Gudlaugur n'a pas eu d'enfance. Il était seul et devait constamment travailler avec son père.

Un roman qui retrace le harcèlement vécu par les enfants qui sont différents des autres. Ils doivent faire face à cette violence quotidienne qu'elle soit physique ou mentale. Une violence même au sein du cercle familial quand un des parents place tous ses espoirs dans son enfant car il a tout pour devenir une star, même si ce n'est que pour quelques mois. Devenu adolescent puis adulte, Gudlauger s'est rebellé contre son père, mais il a toujours voulu que ce dernier lui pardonne.

C'est également un roman qui démontre que l'Islande n'est pas prête à accepter l'homosexualité, cette chose contre nature. Les homosexuels devaient se cacher, ne rien laisser paraître et étaient repoussés au sein du cercle familial. C'est un véritable déshonneur. Une partie est également consacrée à la pédophilie. Surtout lorsqu'un homme tient des propos sur ces petits garçons.

Un roman également sur la cupidité quand il reste quelques exemplaires de disques qui peuvent valoir des millions. Chacun veut sa part du gâteau.

Et dans tout ça, il y a Erlendur et son passé qui se rappelle à lui de plein fouet et auquel il ne peut toujours pas trouver les mots. Il y a toujours cette culpabilité du survivant en lui et se rappelle les heures, les jours, les mois après la disparition de son frère. Erlendur a endossé l'habit du survivant et se demande pourquoi lui. Il se rappelle tout ce qui est arrivé lors de la disparition de son frère de huit ans, qu'il n'a pas su protéger. Il se rappelle les dégâts que cela a causé à son père et également à sa mère. Mais Erlendur était seul pour affronter tout cela alors qu'il n'était qu'un enfant de 10 ans.

Dans ce roman, Eva Lind est de plus en plus présente. Elle tente de s'en sortir, de ne pas replonger dans la drogue et surtout de faire le deuil de la mort de sa petite fille. Mais qu'est-ce que c'est dur pour elle. Même si Erlendur ne sait pas réellement comment lui parler, il se révèlera présent pour elle et s'ouvrira à elle.

Arnaldur Indridason nous offre un bon polar nordique, toujours aussi bien écrit et qui plonge dans le passé des uns et des autres. Arnaldur Indridason détaille son pays l'Islande, un petit pays qui offre beaucoup de choses à ses voyageurs. Mais derrière, il suffit de gratter pour se rendre compte qu'il n'y fait pas si bon vivre. Comme toujours, prostitution et drogue tiennent une grande place dans ce roman. Il a été très long à se mettre en place et La voix a été plus intéressante à lire à partir des 3/4 du roman. Par conséquent, ce n'est pas un coup de coeur. Il m'en reste 7 à lire et j'espère retrouver ce qui m'a plu chez l'auteur.

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La voixArnaldur Indridason – Métaillé.
Traduit de l'islandais par Eric Boury.

Si le commissaire Erlandur croyait encore au Père Noël, ce qu'il a vu dans ce débarras d'un grand hôtel de Reykjavikl en ce matin d'hiver a dû lui mettre un sacré coup. le Bonhomme rouge assassiné d'un coup de couteau dans le coeur, dans un sous-sol, le pantalon sur les chevilles, un préservatif imbibé de salive pendouillant entre ses cuisses… Pour la magie de Noël, on repassera ! Plus prosaïquement, Gudlaugur, la victime, était depuis vingt ans portier, en instance de licenciement, dans cet établissement. L'enquête s'annonce plutôt mal pour le commissaire et Oli, son adjoint, ça part dans tous les sens, on parle de prostitution, de drogue, du passé prometteur de la victime, d'homosexualité, de pédophilie, de solitude, de deuil, de difficiles relations parents-enfants, d'enfance sacrifiée, de déceptions, de solitude, de « promesses de l'aube » qui se transforment en catastrophes du soir, de l'implacable destin... Il est surtout question de l'éternel problème des parents qui reportent sur leur enfant leurs velléités d'une réussite qui s'est dérobée à eux ou qu'ils avaient patiemment tissée et dont la faillite devient insupportable au point qu'ils se désintéressent de leur progéniture.
J'ai retrouvé le commissaire Erlandur, comme une vieille connaissance croisée il y a longtemps et un peu oubliée (« La femme en vert »). Il est toujours aussi gourmand, a toujours les même problèmes personnels avec sa fille droguée et son fils alcoolique mais fait ce qu'il peut, depuis son divorce déjà lointain et difficile qu'il se reproche, pour s'en rapprocher et les aider. C'est une homme honnête, déprimé et seul qui fait son métier du mieux qu'il peut, mène une recherche laborieuse, pleine de conjectures hasardeuses avec la découverte de magouilles, de secrets, de tabous, de mensonges, avec en arrière-plan une autre enquête qui traite aussi de problèmes familiaux. Il reste marqué par le traumatisme et la culpabilité nés de la mort de son frère alors qu'il était encore un enfant et cette enquête est aussi pour lui l'occasion de remonter le temps avec nostalgie. J'ai apprécié qu'il n'y ait pas trop de sang ni trop de sexe ce qui est souvent le cas dans ce genre de roman mais aussi que l'auteur insiste sur de nombreuses facettes de notre espèce humaine, décidément bien peu fréquentable.
Dans le paysage littéraire islandais, Arnaldur Indridason est reconnu comme l'auteur de polars. Ici, il y a certes un contexte policier avec cadavre, enquêteurs, investigations, ambiance triste avec neige et froid malgré des préparatifs festifs de Noël auxquels notre commissaire reste étranger et je l'ai plutôt lu comme un roman psychologique, certes noir, mais aussi une étude de personnages qui, comme celui d'Erlandur est devenu plus attachant que lors de ma lecture antérieure.
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Un Père Noël est retrouvé dans les sous sols d'un Palace à Reykjavik, le pantalon sur les chevilles, un préservatif ridicule en guise de guirlande sur ce qui fut son "sapin de noël personnel" .....
Avouez que l'histoire promettait d'être croustillante....
Mais, à vrai dire, on reste sur notre faim... Tandis qu'Erneldur passe plus de temps au buffet du Palace qu'à ce casser le "tronc" pour cet homme, qui vivait dans un cagibi dans les bas fonds de ce sublime Palace...

Erneldur entre deux bouchées découvrira les faces sombres de ce Palace, de cet simple homme qui enfin possédait une voix exceptionnelle et un père étouffant, cruel aussi.... La voix si cristalline, si pure de cet enfant sera gravée sur un disque, qui ne connaîtra pas, comme vous pouvez le douter le succès....

Mais justement, la rareté amène la curiosité.... et pas seulement celle des policiers, mais aussi celle des collectionneurs et des amateurs de belles voix (rien à voir avec les juges de The Voice ; je parle là de connaisseurs !)

Bon livre mais n'atteint pas ni l'intensité ni la beauté de "La femme en vert"
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La voix résonne moins fort que la femme en vert !

Toujours aussi ravie d'avoir partagé quelques pages avec Arnaldur Indridason mais je dois avouer que ce 3ème roman de cet auteur islandais est - à mon goût - moins réussi que les précédents.

Le mystère est moins ténu et je me suis sentie moins happée que dans "la femme en vert" par exemple où il me tardait de connaitre enfin la fin de la vie de cette femme.

Malgré tout, "la voix" reste un très très bon roman où passé et présent s'entremêlent et se chevauchent comme sait si bien faire Indridason.
Je le critiquerais sans doute moins durement s'il n'était pas le 3ème de cet auteur qui m'a tant fascinée avec ses 2 premiers titres. ;)
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Ce ne fut pas mon préféré de la série mais j'ai passé un bon moment de lecture dans l'ensemble.

J'ai trouvé l'histoire plutôt intéressante mais j'ai déploré quelques longueurs.

Il a régné tout au long de ma lecture une espèce de mélancolie que je mets sur le compte de cette histoire plutôt triste.

J'ai aimé cependant retrouver la plume de l'auteur et son fameux enquêteur.
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Pour tout dire, je me suis un peu ennuyé avec La voix. 3e ou 5e de la série du Commissaire Erlendur Sveinsson, je ne vais pas nier que ce roman ne manque pas d'atouts mais Arnaldur Indridason n'est pas allé cherché loin cette histoire.

Les thématiques autour de l'enfance abusé, un personnage enquêteur assez inactif, presque contemplatif (il me fait penser à Maigret), une enquête mollassonne et surtout, une absence d'ambiance « scandinave » ou d'un ton « islandais ». Les noms des villes et des gens ne suffit pas. Mon problème vient typiquement de lectures rapprochées avec le personnage principal dont on connait trop bien les traits, personnage inamovible, immuable, intouchable, prévisible et redondant.

Personnellement, si j'ai lu ses 3 premières enquêtes du héros d'Arnaldur Indridason, c'est que je souhaitais en terminer avec le recueil de 1000 pages qui les réunit. C'est chose faite. Je prendrais plus de temps pour lire les 2-3 autres tomes de la série que j'ai en PAL.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/la-voix..
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Cette enquête menée par le commissaire Erlendur se déroule dans un hôtel au moment de noël. le roman développe la difficulté des relations père-fils ou père-fille, notamment celle du commissaire, dans le passé, avec son père, mais aussi avec sa fille, toujours poursuivie par ses démons.
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Noël en Islande. le père Noël a été assassiné dans un hôtel dans une posture pas très Père Noël.

Erlendur est chargé de l'enquête. Cette enquête va le marquer, elle va le mener dans son subconsient, dans son enfance, elle ne va le laisser indemne.

Le livre est sympa, bien construit, j'aime bien le héros.

J'ai passé un bon moment de lecture.
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L'un des meilleurs ouvrages de l'auteur, selon moi ...
On en apprend beaucoup sur les obsessions du héros, et comment le passé revient toujours en boomerang ....Avec, toujours, cette atmosphère étrange due à l'étroitesse du milieu et à la spécificité de l'Islande.
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