Le Mur des silences

Je n'ai pas retrouvé la plume d'Indridason dans ce roman. La quatrième de couverture est pourtant appétissante, mais l'ouvrage m'a paru long, lourd, répétitif. On ne sait pas bien où nous emmène Konrad, ancien policier et personnage principal de la série. Il est toujours à la recherche de l'assassin de son père, personne vraiment antipathique et peu fréquentable, mais il construit autour de cette recherche plusieurs autres intrigues qui s'imbriquent au thème principal, dont la découverte d'un cadavre derrière un mur, mais ça n'avance pas, on a l'impression de revivre plusieurs fois les mêmes scènes. Konrad est lui-même accusé du meurtre de son père car à l'époque il a menti dans son témoignage. Plusieurs thèmes et leurs conséquences sont abordés : la maltraitance des enfants, celle des femmes, la pédopornographie, l'alcoolisme, mais aucun n'est suffisamment approfondi pour donner une vraie structure à ce roman. Konrad n'est vraiment pas sympathique dans cet opus. Et cerise sur le gâteau, la fin nous laisse vraiment sur notre faim…

Rien ne va plus entre Arnaldur INDRIDASON et moi !
Autant j'avais vraiment apprécié la série avec Erlendur pour ses intrigues passionnantes (même si le personnage était assez renfrogné et taiseux) , autant depuis l'arrivée de son nouveau personnage, Konrad, je ne retrouve plus d'intérêt aux enquêtes qui semblent piétiner et rabâcher sans cesse les mêmes thèmes, avec un personnage central peu sympathique et sans "consistance".
Dès le départ, cette fois-ci, j'ai été rebuté par cette histoire de maison qui dégage des ondes malfaisantes, je me suis dit qu'on était reparti pour des séances de spiritisme avec l'arrivée du personnage d'Eyglo, et tout cela m'a saoûlé, je n'ai pas eu le courage d'aller plus loin.
S'il continue dans cette voie, je me passerai de la lecture de ses romans.

Il est possible que ma mauvaise impression soit en partie due au fait que je ne savais pas que ce roman s'intégrait dans une série. J'ai donc commencé par ce tome, ce qui était sans doute une mauvaise idée.

Toutefois, j'ai vraiment été agacée par le nombre d'explications inutiles qui saturent le roman. Il n'y a pas un dialogue qui ne soit pas suivi... du résumé du dialogue. Un exemple : "Gustaf avait laissé entendre qu'il avait des informations à lui communiquer sur son père. Et Konrad devais les lui payer le prix fort." (page 230). Merci, j'avais compris.
Est-ce que l'auteur sous-estime son lecteur ou est-ce qu'il sous-estime son écriture ?

Les émotions des personnages sont également écrites noir sur blanc (peur, colère...) alors que les scènes sont suffisamment explicites pour qu'on comprenne dans quel état sont les protagonistes. Et justement, on comprend... mais on ne ressent rien. Tout est factuel, aucune sensation. Il est question à la première scène d'une sensation d'étouffement. "Je me sens oppressée." Certes, et nous n'en saurons pas plus sur sa respiration par exemple, les battements de son coeur, une impression de poids sur la poitrine... Simplement les faits d'un point de vue neutre et froid, sans image. A titre personnel, cela ne me suffit pas pour être dans l'ambiance. Il y a une histoire mais il n'y a pas d'écriture pour raconter cette histoire.

N'ayant pas accrochée au style, je n'ai pas non plus accrochée à l'histoire dans laquelle j'ai trouvé les personnages un peu cliché notamment en premier lieu le détective alcoolique et dépressif.
Le personnage de Benony m'a semblé sortir d'une romance : c'est un mauvais garçon mais oui mais non. Il a fait mais il aurait voulu ne pas faire, ce sont ses copains qui l'ont forcé. Évidemment, il n'aime pas la violence.
La femme battue qui tombe amoureuse du premier venu car une femme abimée par un homme ne peut se relever que grâce à un autre homme, autre homme qui par ailleurs, engueule le mari violent sur le trottoir avant de laisser ledit mari rentrer chez lui et retrouver tranquillement sa petite femme pendant que lui, s'en va en se demandant s'il n'a pas eu tort de les laisser tous les deux. Ben, si... .

Je suis allée jusqu'au bout quand même sans vraiment de plaisir.

Pour ma part j'ai été très déçue par ce roman. J'en ai trouvé l'intrigue forcée, boiteuse, bâclée. Certains dialogues m'ont semblé écrits avec une demi attention. Indridason a publié de très bons romans qui valent bien mieux que celui-ci la lecture.

Le 4ème de couverture m'avait fortement tenté. Mais malheureusement ce livre n'a pas tenu toutes ses promesses. Très compliqué, j'ai eu du mal à comprendre l'intérêt d'avoir 2 histoires mêlées.
Ensuite, j'ai compris que ce livre faisait partie d'une sorte de série sur la vie du protagoniste Konrad mais j'avoue que j'ai été un peu perdue.
Bref, je ne le conseille pas plus que cela.

Je n'ai pas apprécié ce livre. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de lourdeurs, et de répétition. de l'inceste x2, des violeurs d'enfants x2, des ivrognes en masse, que de noirceur dans un si petit endroit. Beaucoup de questions restent sans réponse. Je préfère l'ambiance islandaise de Ragnar Jonasson.