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3,58

sur 477 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais découvert l'inspecteur Konrad, inspecteur à la retraite, sur le tome trois de la trilogie des ombres, et m'étais très vite attachée à ce personnage complexe et secret. C'est donc avec le plus grand plaisir que je l'ai retrouvé sur une nouvelle enquête.

En vérité, l'affaire qui éclate révèle un évènement qui remonterait à plus de quarante ans : un corps retrouvé emmuré dans le sous-sol d'une maison du quartier ouest de Reykjavik . Konrad aurait bien donné un petit coup de main à sa collègue Marta sur cette sombre histoire mais elle ne répond pas à ses appels. Il reste cependant intrigué par ce fait divers car son amie Eyglo avait été appelée à visiter cette maison, il y a de nombreuses années déjà, par une femme désirant faire appel à ses dons de « voyance », craignant que son logis ne soit hanté...
Mais une affaire le préoccupe plus encore, l'obsède presque à présent, c'est celle qui concerne le meurtre de son père. Il ne s'en était étrangement jamais préoccupé du temps où il était un fonctionnaire de police actif, mais il ne peut plus se défiler aujourd'hui car elle le rattrape, le poursuit ; cette affaire l'a t-elle seulement quitté un jour ?

Superbe roman que nous livre là Arnaldur Indridason, dans lequel j'ai retrouvé les thèmes qui lui sont chers : les suites de l'occupation américaine, la dénonciation des violences faites aux femmes et aux enfants, la difficulté de devenir un adulte accompli lorsqu'on a connu le pire dans son enfance…
Le mur des silences est un polar rondement mené mais surtout une plongée dans l'intime de cet ex-flic cabossé. Oui, il est alcoolique, insistant et tenace avec les personnes qu'il rencontre dans le cadre de son enquête, à la limite de l'insolence. Oui, c'est une tête à claque, et on le découvre au fil des pages de plus en plus seul et isolé, rattrapé par son passé et ses erreurs. Mais je l'aime moi cet homme-là, justement parce qu'il est loin d'être parfait et ne prétend surtout pas l'être.
Imaginez seulement une enfance vécue avec un père violent, si brutal qu'il a fait fuir sa propre femme et mère de Konrad. Comment ce dernier, une fois adulte, une fois devenu policier, une fois marié et père de famille, peut réussir à concilier son présent et son passé ? Il s'étourdit en effet, il se trompe, se rattrape parfois… il a tant besoin de ses proches pour se réparer mais reste poursuivi par le doute de mériter l'amour et l'amitié des gens. Un quelconque jugement serait hâtif...

C'est là un magnifique personnage que nous donne là à découvrir Arnaldur Indridason, qui décrit un homme effectivement fracturé mais opiniâtre, et je n'ai qu'une hâte : poursuivre la lecture de cette série Kónrað ! Et pour une fois, je rejoins la comparaison qui est faite en le surnommant le Simenon islandais. Il n'a pas son pareil pour écrire sur les tourments de l'âme humaine !

Merci beaucoup à Babelio pour l'envoi de ce livre dans le cadre de l'opération masse critique et aux éditions Métallié.
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Voici le quatrième tome de la série consacrée à Konrad, l'ancien policier de la brigade criminelle de Reyskjavik. Je regrette encore de ne pas avoir trouvé le temps de lire les deux premiers tomes, car celui-ci, à l'instar du précédent La pierre du remords, m'a beaucoup plu. L'auteur fait en sorte de ne jamais perdre son lecteur au sein des multiples enquêtes du policier retraité, et notamment l'intrigue centrale qui relie chaque roman : l'enquête sur le meurtre de son propre père.

Dans une vieille maison située au coeur de Reyjkavik, on découvre un cadavre derrière le mur d'une cave. Etrangement, toutes les femmes qui ont vécu dans cet endroit se sont senties oppressées de façon inexpliquée, expérience vécue de nombreuses années plus tôt par Eyglo, l'amie médium de Konrad. Intrigué par cette affaire, celui-ci se voit refuser par ses ex-collègues toute information sur l'enquête sous prétexte de trop nombreuses fuites administratives dans la police. Par ailleurs, il progresse dans son enquête sur le meurtre de son père, mais suite à un mensonge proféré à l'époque, il se retrouve contre toute attente inculpé. Les deux affaires menées en parallèle nous réservent quelques surprises.

Sur un rythme assez lent, l'auteur nous entraine dans un roman très sombre, où le passé et le présent se mêlent avec beaucoup de fluidité. Il est aisé de naviguer entre ces deux périodes et également entres les deux enquêtes qui finissent par se rejoindre. A. Indridason revient régulièrement sur le passé de Konrad et fait références à ses précédents romans mais toujours de façon limpide, et pour tout dire ne pas avoir lu les précédents tomes n'est pas dérangeant.

La thématique principale de ce livre est la violence familiale, ce qui nous réserve quelques scènes assez marquantes toutefois l'ambiance de ce roman est flegmatique et mystérieuse. Konrad n'est pas un personnage particulièrement sympathique, il est alcoolique, infidèle, on le découvre menteur, mais on s'attache tout de même à lui tant il est tenace et perspicace. En somme, une lecture très agréable pour laquelle je remercie les Editions Métailié et la plateforme NetGalley.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Excellent, comme toujours, allez vous me dire ! Oui, j'aime le principe de "la tranche napolitaine " qu'utilise l'auteur (c'est à dire de paralléliser plusieurs histoires, pour au final en faire une seule qui prend tout son sens.)
Arnaldur (oui, au regard du nombre de livres que j'ai lu de lui, je me permets de l'appeler par son prénom ;-)) reprend aussi sa célèbre recette de nous faire voyager en temporalité, puisque les "fameuses tranches" se déroulent à deux époques différentes; pour autant, à aucun moment il ne nous perd pas, mais par contre, lorsque le livre se referme, un seul regret : à quand le prochain:-)
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Comme d'habitude l'auteur ne m'a pas déçu et Konrad a mené son enquête d'une main de maitre malgré les empêchements et les non dits.
Un livre très bien écrit ou l'intrigue est bien menée avec des chapitres pas très long mais aussi elle met au jour les erreurs de Konrad qui dans un futur malgré sa retraite pourrait lui portait préjudice et on se pose aussi la question va t il se réconcilier avec son fils, Hugo car comme tout les grand pères il adore ses petits enfants. A le fin de ce livre on peut encore se poser beaucoup de questions mais par déduction on sait qui a tuer son père qui en plus de tous ses méchancetés et défauts était un maitre chanteur.
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On retrouve pour la 4ème fois Konrad, flic à la retraite. L'ambiance est unique et n'appartient qu'à M. Indridason. Un roman noir qui avance doucement, on en découvre un peu plus sur la vie du père du héros.
Mais on commence à en savoir un peu plus sur Konrad, et finalement il n'est pas aussi sympathique qu'on pouvait l'imaginer.
C'est toute la force de l'auteur de montrer les bons côtés, mais aussi les failles et la noirceur de l'âme humaine.
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Ah, Arnaldur LE Maître incontesté du polar islandais (pour moi)!
Le mur d'une maison s'effondre et l'on y découvre avec horreur un cadavre qui a priori s'y trouvait depuis très très longtemps. Pas très étonnant du coup que certains habitants ayant vécu entre ces mêmes murs y aient perçu des ondes plus que négatives… Konrad , inspecteur à la retraite, va se lancer dans cette enquête qui s'avère compliquée car bien ancienne. Mais voilà qu'il a affaire à une deuxième enquête: la mort inexpliquée de son propre père. Rapidement l'inspecteur retraité va passer du statut de victime à celui de coupable potentiel. Ces deux enquêtes en parallèle donnent un rythme inédit à ce roman porté par la figure ambivalente mais attachante de l'inspecteur Konrad , ni ange ni démon. Un roman haletant que j'ai adoré!
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Arnaldur Indridason nous propose une nouvelle aventure de son inspecteur à la retraite Konrad. Ce personnage toujours aussi atypique et un peu agaçant, mais terriblement tenace. Il est de nouveau sur les traces de son père et surtout du meurtrier de ce dernier. Konrad a fait partie des témoins de l'époque et même des possibles suspects, mais lui sait qu'il n'a rien fait et souhaite connaître la vérité. Avec l'aide de Eyglo, fille de l'acolyte de son père, il revient sur le évènement passés pour tenter de découvrir la vérité. Mais cette fois, ça ne tourne pas rond. Marta, l'un de ses liens avec la police, ne souhaite plus le rencarder au commissariat. L'enquête sur Seppie, son père, il devra la poursuivre seul. En parallèle un corps est retrouvé emmuré dans la cave d'une maison après des travaux de rénovation. A première vue, pas de lien entre l'enquête de Konrad et le corps découvert, mais l'auteur comme à son habitude arrive à nous transporter dans son univers où les mystères s'éclaircissent au gré des pages. On retrouve donc deux enquêtes en parallèle, l'histoire du corps emmuré et l'enquête sur Seppie par Konrad. Comme à chaque roman l'auteur arrive à recouper subtilement les affaires pour n'en faire plus qu'une et révéler encore un peu plus le passé et la personnalité de Konrad. Cette fois c'est sa probité qui va être mise à mal car il semblerait qu'il n'ait pas dit toute la vérité lors de ses premières auditions au moment de l'assassinat de son père. Cette révélation va l'empêcher de mener comme il le souhaite sa propre enquête. Mais Konrad a de nombreuses ressources et un flair imparable. Cette enquête va nous mener loin dans le passé de l'enquêteur pour une affaire très bien écrite et passionnante autour de la mort de Seppie. On est suspendu aux mots de l'auteur jusqu'à la dernière page qui ouvre encore de nouvelles perspectives pour les prochains romans… Nous n'en avons pas encore fini avec Konrad. Affaire à suivre.
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Dans une vieille maison où toutes les femmes se sentent mal, oppressées, un mur finit un jour par s'effondrer, révélant un cadavre enfoui là depuis des lustres. Konrad s'intéresse forcément de près à cette affaire, en parallèle de son enquête personnelle (le meurtre de son père), et va faire ressurgir par la même occasion des affaires traitées dans les tomes précédents.

Dans ce quatrième tome, Konrad est moyennement sympathique. L'esprit embrumé par l'alcool, il s'obstine dans son enquête personnelle, un peu au détriment des autres. Très autocentré, il fait du mal autour de lui (malgré lui, mais quand-même), se traînant toujours ses casseroles derrière lui. Je ne le trouve pas franchement attachant dans cet opus, mais il me ferait presque de la peine. Il n'arrive pas à se libérer de ses démons, est bloqué dans le passé (ça c'est un peu récurrent avec les héros d'Indridason, ha ha) dont il n'arrive pas à se défaire.

Mais. J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman, très noir, dans lequel j'ai ressenti plein de sensations et d'émotions diverses. le thème des violences conjugales est dur, traité sans fard, mais de façon juste me semble-t-il. Pour une fois les violences ne sont donc plus suggérées (comme le fait d'habitude l'auteur), et sont parfois difficiles à lire. Elles sont cependant nécessaires à mon sens.

Par ailleurs, on est sur un récit construit subtilement, où les affaires s'entrecroisent et s'imbriquent les unes dans les autres. Passé, présent. Et pourtant à aucun moment je ne me suis perdue. J'ai savouré chaque instant, suivi ce fil en me laissant porter jusqu'au dénouement final. Sans chercher à deviner quoi que ce soit étonnamment, comme si je faisais confiance à l'auteur les yeux fermés. Tout suit son rythme, lentement, mais sûrement

Le mur des silences est un roman bouleversant, dans lequel je ressens toujours la compassion et l'empathie de l'auteur vis-à-vis de ses pairs, tout en jetant un oeil critique voire sévère sur les travers de la société.

J'ai vraiment hâte de lire la suite tant on n'a jamais été aussi proches de découvrir LA vérité.
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De retour auprès de l'ex-policier, Konrad pour cette quatrième enquête sur un cold case. Un corps est retrouvé derrière le mur du sous-sol d'une maison, cela fait déjà plusieurs décennies qu'il s'y trouve. Eyglo avait d'ailleurs été appelé en 1979 par une femme y habitant, elle se sentait oppressée et entendait des gémissements, des sanglots. Une atmosphère malsaine se dégageait de cette maison d'après la propriétaire des lieux. Puis les propriétaires et les locataires s'étaient succédé jusqu'à ce couple à la retraite qui avait découvert le corps.

En parallèle à cette enquête dont Konrad est mis à l'écart, nous sommes plongés dans le passé auprès du personnage d'Elisa, une femme violentée, mais aussi auprès de cette enfant retrouvée morte dans une rivière et dont les souffrances remontent à la surface lorsque Konrad pense tenir une piste au sujet du meurtre de son père. Il se retrouve d'ailleurs en fâcheuse posture, pratiquement accusé d'avoir tué son père.

Le personnage de Konrad est torturé par les maladresses dont il a pu faire preuve tout au long de sa vie, ce n'est pourtant pas un mauvais bougre mais son enfance difficile (un père violent, une mère qui n'aura de cesse d'essayer de récupérer son fils une fois sa fille mise à l'abri d'un père incestueux) et puis la mort de sa femme dont il a du mal à se remettre.
A sa décharge, enquêter sur des meurtres sordides ne rend pas plus humains, au contraire… Konrad est un personnage entier qui nous réserve bien des surprises. La fin de cette enquête ne marque pourtant pas la fin de ses recherches, nous approchons du dénouement mais celui-ci me paraît tellement transparent que je me doute que l'auteur saura inverser la vapeur pour nous perdre une fois de plus.
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Nouveau roman d'Arnaldur Indridason et un des meilleurs que j'ai pu lire de cet auteur. le Mur des Silences est le 4eme de la série Konrad et on retrouve ce policier à la retraite sensible, ambigu et plutôt autocentré mais qui en partant d'un squelette retrouvé dans un mur dénoue les fils d'une histoire sombre et douloureuse sur plusieurs décennies avec en toile de fond le portrait d'une Islande qui change et s'ouvre sur le monde. le Mur des silences est un beau roman noir sur la violence familiale, la vulnérabilité, les sacrifices et l'impunité, dans lequel les cold cases ressurgissent toujours.
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