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3,28

sur 131 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quelle tristesse, ce dernier opus des enquêtes de Konrad! Lu en plus un jour de pluie continue, il n'était pas là pour ensoleiller l'esprit...

Depuis le premier tome, on sait que Konrad, policier maintenant à la retraite, cherche à savoir par qui son père a été assassiné. La fin nous le révélera. Quoique...

J'ai trouvé, même s'il reste un personnage attachant, Konrad plus rogue encore, plus fermé aux autres, mais fatigué aussi. Il faut dire que les révélations, autour de la découverte soudaine du pistolet qui a sûrement appartenu à son père, sont choquantes et violentes. Pédophilie, homophobie, trahisons... le décor hivernal, avec ses tempêtes de neige, son sol ģlissant, l'obscurité omniprésente ajoute encore à l'atmosphère sombre des différentes enquêtes qui s'entremêlent .

On en apprend un peu plus, grâce aux retours en arrière , sur les démons intérieurs de Konrad, qui, par certains côtés , comme lui dit sa soeur, a des comportements si semblables à son père: violence, trafics illicites. Mais on sent en lui une volonté sincère de s'amender, d'être honnête.

Les événements finaux concluent l'histoire de Konrad avec intensité. Un personnage complexe que l'on quitte avec une certaine nostalgie...

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Toujours aussi ronchonchon, grognon, acariâtre, c'est dans cet opus que Konrad est supposé prendre véritablement sa retraite. On le connait assez ce Konrad pour savoir qu'il ne lâche jamais rien, qu'il est têtu, tenace, opiniâtre, à la limite du harceleur. Depuis les premiers jours de sa retraite de la police, depuis la mort de sa femme, il s'est fermé aux autres, renfermé sur ses souvenirs troublants et obnubilé sinon totalement possédé par la résolution du meurtre de son père lorsqu'il était adolescent. Toute sa vie, il a été envahi, porté par ce flou, ce meurtre irrésolu qui le hante littéralement. C'est dans cet ultime état d'esprit et dans une espèce d'urgence que Konrad fera des pieds et des mains pour le résoudre.
Je l'ai senti, par contre, plus fatigué et en même temps plus impatient, irritable mais toujours aussi inquiet. Inquiet de réaliser qu'il possède peut-être en lui, les travers de son père tels magouilles et violence?
C'est une vieille dame, veuve, qui en faisant le ménage des affaires de son mari, retrouve un vieux pistolet et le rend à la police. On s'aperçoit que ce pistolet a déjà servi pour un meurtre non résolu (lui aussi) et voilà que Konrad s'y intéresse car son père a déjà possédé une arme pareille à celle-ci. Son père serait il impliqué dans ce meurtre? Ce pistolet est-il en lien avec son meurtre?
Ce titre raconte aussi l'Islande des années après guerre, les bases américaines et les relations avec les populations locales. Raconte également la dureté, la sévérité, l'insensibilité des orphelinats de l'époque avec leurs petits pensionnaires, des familles dysfonctionnelles et violentes, sans parler de tout ce qui est considéré comme déviant , tous les parias. C'est donc dans le froid hivernal d'une Islande troublante et bien sombre, sans beaucoup de lumière que se situe ce récit.
Et c'est avec tristesse que je quitte Konrad (si c'est vraiment le cas) mais avec l'espoir de retrouver Erlandur un jour car j'apprécie la plume d'Indridason et sa façon de raconter.
PS: Pour une meilleure compréhension de ce titre j'ose vous suggérer de lire la série Konrad dans l'ordre : Ce que savait la nuit, Les fantômes de Reykjavik, La pierre du remords, le mur des silences et finalement Les parias.
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Lorsqu'une veuve trouve un vieux pistolet caché dans les affaires de son mari qui vient de décédé, elle décide de l'apporter à la police ce qui va faire remonter à la surface de vieilles affaires criminelles non élucidées, et notre ami Konrad, détective à la retraite va se lancer à la quête de la vérité, car cette arme l'inquiète, il est sûr de l'avoir vue entre les mains de son père…

En effet, son père a été assassiné à coups de couteau et il s'agissait d'une personne dépourvue de morale et violent avec Konrad qui était très en colère juste avant ce meurtre jamais élucidé, car il venait d'apprendre que son cher père avait été incestueux avec sa soeur. Konrad a longtemps redouté que le crime soit dû à sa mère (ou peut-être à lui-même, car il garde peu de souvenirs de cette soirée)

Dans ce roman noir, vraiment très noir, l'auteur explore, au fil des enquêtes non résolues (cold case sonne mieux alors que je préfère utiliser des mots français à l'instar des Canadiens), différents thèmes sordides, mettant en lumière la société islandaise en fonction des époques : les enfants abusés par des pervers pédophiles dans une structure d'accueil, la chasse aux homosexuels, la violence intrafamiliale, les malversations de certains policiers, les aveux extorqués, etc.

On peut ainsi approfondir l'enfance, l'adolescence de Konrad, la manière dont il a pu exercer son métier et l'opiniâtreté qu'il met à tenter d'élucider les anciennes enquêtes en dépit des injonctions de son ancienne équipe, les erreurs qu'il a pu faire et la manière dont il les analyse et tente de les réparer. J'ai eu l'impression en refermant le livre qu'il n'y aurait peut-être pas d'autre enquêtes de Konrad…

Ce roman m'a permis de retrouver la plume de Arnaldur Indridason que j'aime beaucoup, et j'avoue que j'ai dû m'accrocher un peu, parfois, tant la noirceur était omniprésente. Il faut dire que j'ai moins d'atomes crochus avec Konrad qu'avec l'inspecteur Erlendur, ceci explique peut-être cela.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Metailié qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur

#LesParias #NetGalleyFrance !

Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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"Une veuve trouve un vieux pistolet dans les affaires de son mari et l'apporte à la police. Une vérification montre qu'il a été utilisé pour un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Konrad, un détective à la retraite, s'y intéresse car son père a eu une arme similaire…" /4'ème de couverture.

Un homme en fin de vie prend la décision de tout dire à son compagnon

Konrad s'est occupé de cette affaire à l'époque. Flic un jour, flic toujours. Bien que maintenant à la retraite il décide de mener sa propre enquête quite à gêner ses anciens collègues dans leurs démarches. Peu lui importe , il veut découvrir la vérité et si il pouvait enfin savoir qui a assassiné son père sa colère et son désir de vengeance pourraient enfin s'apaiser.
le passé resurgit, les pièces du puzzle vont lentement se mettre en place.. les années 60 en Islande ont été difficiles pour beaucoup , inflation galopante, précarité, tolérance zéro pour les homosexuels, tolérance extrême pour les pédophiles, trafics en tout genre, flics pourris ,et j'en passe..
Les parias, à priori le dernier tome de la série Konrad, est un roman noir d'une extrême turpitude. Ce roman nous parle de la période noire de l'Islande dans les années d'après-guerre, au moment où les américains y avaient encore une base militaire. Les hommes et femmes que nous découvrons sont pour certains de véritables crapules, sans remords ni regrets. Konrad se révèle au fil des pages.
Juste un petit regret, n'ayant pas lu tous les Konrad au préalable, il m'a manqué, je crois, beaucoup d'informations pour apprécier à sa juste valeur ce dernier opus.
Un grand merci aux éditions Métaillié pour ce partage via Netgalley
#LesParias #NetGalleyFrance
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Une nouvelle enquête de Konrad dans le froid islandais.
Konrad, policier à la retraite, ne peut pas s'empêcher de se mêler des enquêtes en cours surtout si elles ont euun lien avec le passé. Il aime résoudre ses cold cases. Cette nouvelle enquête emmène Konrad sur les traces de son passé, de son enfance, et par la même occasion va-t-il résoudre le meurtre de son père ?
Une vielle dame apporte au commissariat un vieux pistolet qui aurait appartenu à son mari. Ce pistolet est confié à la police scientifique, et cette dernière découvre qu'il aura servi dans un crime en 1955. Crime qui à ce jour n'a toujours pas été résolu. Konrad a vent de cette histoire et il va mener son enquête.
Konrad est dans l'introspection de sa vie. Il se pose beaucoup de questions, et notamment sur ses actions antérieures. Il a toujours cette volonté de découvrir la vérité. Il est persévérant, tenace, c'est même une obsession.
Le style d'écriture est fluide. Les chapitres sont courts et donnent du rythme à l'intrigue. Entre passé et présent, l'auteur endort notre vigilance à découvrir le ou les coupables. Il maîtrise les codes du suspense.
A travers ce roman, l'auteur nous permet de découvrir ou approfondir l'histoire, la vie en Islande, les mentalités. Il nous montre plutôt le coté sombre.
Une lecture que je conseille pour les amateurs de romans noirs.
Merci aux Editions Metailié . Date de parution le 02 Février 2024
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Une veuve ramène à la police un vieux pistolet, qu'elle vient de retrouver en faisant du tri dans les affaires de son défunt mari.
Konrad policier a la retraite s'intéresse à cette affaire car son père en possédait un similaire...

Que j'aime retrouver Konrad cet ancien policier torturé !
Ce livre est noir sombre, il traite d'homophobie, de violence faites aux enfants, c'est dur, violent mais l'écriture d'Arnaldur Indridasson rend la lecture addictive.
De plus je voulais découvrir le fin mot de l'histoire de Seppi !
J'ai passé un bon moment avec ce livre malgré sa noirceur.
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Ancien inspecteur de la police de Reykjavik (Islande), Konrad ne profite guère de sa retraite car il est sans cesse ramené sur le terrain de son ex-métier par d'anciennes affaires non résolues.
Ici, une veuve apporte à la police un pistolet Luger de la seconde guerre mondiale découvert dans le garage de sa maison. L'expertise balistique le relie immédiatement à un meurtre de 1955 non élucidé. Mais pour Konrad, ce Luger pourrait bien avoir appartenu à son père, un escroc agressif et incestueux assassiné dans des circonstances jamais établies. Et ce drame survenu alors qu'il avait onze ans obsède littéralement Konrad.
Personnage très complexe et difficile à déchiffrer, hanté par ce passé aussi trouble que violent, meurtri par le décès de son épouse, l'ex-flic doit également composer avec ses regrets relatifs à certains actes délictueux lourds de conséquences pour lui et sa famille.
Réquisitoire contre les silences déshonorants de la société islandaise et dernier tome de la série, ce roman éclaire enfin le passé de Konrad sans pour autant lui redonner la sérénité attendue. Un pur roman noir islandais !
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Sombre. Noir. Tragique.
Le portrait que dresse l'auteur de l'Islande est terrifiant. Ce n'est pas seulement ce que certains font qui est inquiétant, c'est surtout ce que certains laissent faire : fermer les yeux, pour d'aucuns, ce n'est pas très difficile. Etre complice, juste donner un coup de main, ne pas protester assez violemment quand quelque chose vous paraît anormal, il suffit de peu de choses pour que la justice ne fasse pas réellement son travail. L'on ne compte plus les destins gâchés, brisés pour cette raison, et l'histoire ne peut pas être réécrite. L'on peut seulement espérer : « plus jamais ça ». Bizarrement, malgré la vigilance constante dont on devrait faire preuve, je peine à y croire.
Konrad reste obsédé non par le passé, ce serait trop simple, mais par les crimes irrésolues, notamment la mort de son père, qui était pourtant tout sauf un père exemplaire. Cela ne l'empêche pas de vouloir, inlassablement, découvrir la vérité sur sa mort, et sur la mort d'autres personnes, dont on ne s'est pas forcément beaucoup préoccupés quand les crimes ont eu lieu. Lui-même, dans cette enquête, en prendra plein la figure, et devra regarder en face ce que lui aussi a fait – ou laisser faire.
L'on retrouve dans ce tome des personnages que nous avons déjà croisés auparavant, comme Eyglo, qui possède des dons de voyance. Je ne dis pas qu'elle est parvenue à les apprivoiser, je dis simplement qu'elle a pris l'habitude de vivre avec eux, ce qui ne l'empêche pas de chercher à comprendre ce qu'elle voit, et pourquoi elle le voit. Et cette quête a de quoi, parfois, mettre en danger sa santé mentale et physique. Un, deux, trois, quatre, cinq. Des mots très simples, qui prendront tout leur sens lors du dénouement.
Les parias sont un livre dont la lecture ne laisse pas indemne. Soyez prévenu.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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"Les Parias" est un roman noir pur et dur avec de beaux personnages pour lesquels le lecteur éprouve de l'empathie, de vrais méchants, aussi. Un de ces romans addictifs dont Indridason a le secret et qui restent dans le coeur des lecteurs bien à l'abri des tempêtes hivernales.

Une veuve trouve un vieux pistolet dans les affaires de son mari et l'apporte à la police. Une vérification montre qu'il a été utilisé pour un meurtre non résolu depuis de nombreuses années. Konrad, un détective à la retraite, s'y intéresse car son père a eu une arme similaire…

Konrad nous apparaît ici dans toute son ambiguïté morale, aux prises avec les démons de son enfance auprès de ce père malhonnête, dangereux et assassiné par un inconnu. La soif de vengeance le domine, mais il résout les crimes restés sans réponses claires dans le passé. Il regrette un certain nombre de ses actes et essaye de s'amender. Ce faisant, il nous révèle la dureté de la société islandaise à l'égard de tous les déviants.

Je remercie les @EditionsMetailie et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman policier captivant.

C'est le cinquième tome d'une série islandaise mettant en scène l'inspecteur retraité Konrad qui ne peut s'empêcher de s'occuper des affaires criminelles de ses ex-collègues. Je précise que ce roman peut se lire indépendamment des autres, mais cela risque de nuire à l'ensemble de l'intrigue. En les lisant dans l'ordre, le point positif est de suivre l'évolution des personnages, plus ou moins sympathiques. Ici, la vérité est enfin révélée sur l'assassinat du père de Konrad qui est le fil conducteur de ces cinq romans.

Ce roman nous plonge dans les années d'après guerre jusqu'aux années 1960 avec une atmosphère très sombre car la noirceur est présente partout : les thèmes abordés sont la violence, la maltraitance, la pédophilie, la corruption. Les traumatismes subis qui resurgissent du passé demeurent impossibles à oublier, d'où l'alternance du présent et du passé dans la structure narrative. Une lecture que je conseille à tous les amateurs de romans noirs nordiques car le suspense est vraiment bien maitrisé.
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Neige, bourrasque, blizzard, vent et nuit, le climat ici est un personnage à part entière dans Les Parias d'Arnaldur Indriason. le point de départ : Marta, une policière, reçoit des mains d'une vieille dame un pistolet trouvé dans les affaires de son mari décédé. L'arme a servi à un crime en 1955. C'est une arme allemande, un Luger.

Cet homme était un ami de Konrad, ex-collègue de Marta, maintenant à la retraite, enquêteur de cette série. Cinquième enquête, Konrad est taciturne, plutôt bourru mais terriblement perspicace. Son père assassiné, même s'il ne le portait vraiment pas dans son coeur, avait été déclencheur de sa carrière de policier.

Le roman, Les Parias, est un puzzle littéraire complètement imbriqué, tordu, entre présent et passé, enchevêtré. Mais le fond concerne ces « abuseurs d'enfants » tel que le traduit Eric Boury, avec un réseau jamais inquiété et trois protagonistes. Leur crime : Abuser des personnes vulnérables est devenu leur habitude. Arnaldur Indriason y ajoute le thème des Invertis (homosexualité) dans cette Islande des années 60.

Ainsi, tous les thèmes, y compris le spiritisme, sont sombres et troubles. Absolument, inutile de rappeler le talent d'Arnaldur Indriason ! Après quatorze livres de la série du commissaire Erlendur Sveinsson, une trilogie et quelques romans indépendants, l'écrivain, qui a contribué à populariser l'Islande, n'en finit pas de superviser des adaptations.

La série des Konrad est particulièrement noire : l'assassinat non élucidé de son père, poignardé près des abattoirs du Sudurland, un soir de 1963 est le fil conducteur de toute la série. Dans celui-ci, peut-être apprendra-t-on justement la vérité ! Heureusement Eyglo, amie passionnée de spiritisme, est auprès de lui pour le mettre en garde et, d'une certaine façon, le protéger.

Le cinquième de la série des Konrad, Les Parias, de Arnaldur Indriason rassemble tous les ingrédients des précédents. Embrouillé et emmêlé, sombre et jamais manichéen, ce roman est vraiment réussi. Il semble clôturer la série. Mais, avec l'écrivain sait-on jamais…
Lien : https://vagabondageautourdes..
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