AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 633 notes
5
27 avis
4
71 avis
3
32 avis
2
8 avis
1
0 avis
Plongée dans l'exploitation de la misère de Reykjavik

Arnaldur Indridason nous plonge dans les quartiers pauvres de Reykjavik à l'époque où la politique scolaire regroupait les élèves pauvres - supposés être des cancres - dans une même classe animée par un maître en fin de carrière et supposé gâteux.

Dans ce livre on est témoin, d'une part, de la vie de ces élèves, de la misère de leur famille, de la vie tourmentée de celui qui est devenu un prof usé et, d'autre part, de ce que sont devenus ces élèves à l'âge adulte. Et c'est là où le bât blesse ; là où l'on rapproche le passé du présent et où l'on déduit que quelqu'un a manipulé quelque chose.

Par ailleurs, on assiste à l'enquête d'Erlandur Sveinsson, policier d'expérience, affligé d'un partenaire frais émoulu de théories, impatient, rigide, froid. Il sont chargés de dé découvrir l'assassin d'un ancien prof qui , justement, se trouve avoir fini sa carrière en dirigeant une classe de cancres dans les quartiers pauvres de Reykjavik

Les vies des élèves et du prof s'entrecroisent pour nous suggérer à tour de rôle des soupçons dont l'un sera sans doute la clé du mystère, mais lequel ?

La trame a démonté au fur et à mesure mes hypothèses de conclusions banales que je redoute ; j'ai donc suivi avec intérêt cette histoire.

Commenter  J’apprécie          70

C'est un premier roman, et l'on y trouve certaines erreurs de débutant qui gâchent un peu la lecture. D'abord, cette étonnante scène où le commissaire Erlendur Sveinsson agresse violemment un jeune homme, certes pas très recommandable, puis oblige son adjoint, Sigurdur Oli, à mentir pour habiller cette attaque en légitime défense. D'entrée le futur héros récurrent apparait comme colérique et peu sympathique. Ça me semble maladroit. Il y a aussi le long moment de l'écoute des cassettes, là c'est franchement pénible et j'ai commencé à sauter des pages, et puis ensuite le dialogue entre Palmi et Kiddi Corbeau dont certaines répliques font plus d'une page!! Enfin l'interminable épisode pseudo scientifique final, là aussi j'ai sauté des pages. C'est curieux parce que ces trois sections se situent vers la fin du récit, à un endroit où d'habitude les auteurs de roman policier accélèrent l'action et donc évitent ces longueurs.


Si on ne tient pas compte de ces maladresses, on se trouve face à une enquête sur meurtre assez classique, mais qui amène à découvrir un passé déroutant et peu vraisemblable. Et ça finit en délire scientifique. Difficile de vraiment accrocher à cette histoire, donc. Notons que le personnage qui occupe le premier plan n'est pas Erlendur, comme on pourrait s'y attendre, c'est Palmi, libraire en livres anciens, frère d'un suicidé, qui enquête de son côté sur les derniers moments de son frère. Son enquête va finalement rejoindre celle d'Erlendur. Mais si l'intrigue m'a laissé sur ma faim, ce roman présente toutefois quelques points intéressants.


D'abord, il aborde la question des classes de niveau homogène qui semblent n'engendrer, pour le niveau le plus bas, que des adultes qui vont rater leur vie. Remarquons quand même, que dans le roman, le système est perverti, puisque la ‘classe des cancres' est constituée en tenant compte seulement du lieu d'habitation des parents et non en tenant compte du potentiel des élèves. La discussion sur les avantages et inconvénients des deux systèmes (niveau homogène/ niveau hétérogène) est toujours d'actualité. Et puis on voit apparaître de manière fugace deux thèmes qui vont être repris et développés dans les romans suivants d'Arnaldur Indridason: les disparitions inexpliquées en Islande et les femmes qui se retrouvent dans ‘la situation'. Heureusement pour nous, ses romans suivants sont mieux construits et plus émouvants, avec sans doute un sommet atteint avec La femme en vert. Finalement, on a du mal à comprendre ce qui a poussé l'éditeur français à publier en 2018 ce roman raté de 1997.
Commenter  J’apprécie          70
La découverte d'un écrivain, de plus étranger, dépend du bon vouloir d'un éditeur !
Après douze romans mettant en scène Erlendur où nous voyons évoluer un personnage qui petit à petit nous dévoile toute sa complexité pour notre plus grand plaisir, nous nous retrouvons avec un premier roman mettant en scène Erlendur pour la première fois !
Nous nous retrouvons paumés, car il ne faut alors pas tenir compte de ce que nous avons découvert de sa personnalité.
C'est bien le principal problème de ce livre, Erlendur n'a pas d'épaisseur, pas de réelle existence, c'est un flic comme un autre qui mène sa petite enquête pépère en nous faisant prendre des vessies pour des lanternes.
L'histoire est plutôt abracadabrante, pas un seul instant on y croit, on se laisse porter par les événements, ébahis de découvrir autant d'invraisemblances.
Nous sommes, nous les lecteurs, responsables de l'attitude des éditeurs curieux de découvrir la naissance d'un nouvel héros littéraire ... Jussi Adler Olsen nous a déjà fait le coup avec un premier roman comme une mauvaise blague !
Notre curiosité est satisfaite, Arnaldur n'échappe pas à la règle ... tout le monde peut écrire un mauvais livre !
Commenter  J’apprécie          71
Fan inconditionnelle de Arnaldur et son personnage Erlendur, j'ai lu toutes les enquêtes du fameux commissaire. C'est donc avec un grand intérêt que je me suis plongée dans cette première aventure datant de 1997 et venant d'être traduite en français. Je ne suis pas islandophone mais je reste convaincue que le travail de traduction de E. Boury est très, très bon.

Je commence le roman et je trouve le début, la construction et la thématique bien menés. L'aspect historique, les essais de psychotropes dans les années 60-70 sur des populations absolument pas au courant de ces expériences, bien décrites. Et comme d'habitude l'Islande n'échappe pas à ces problèmes. L'enquête avance à grands pas et tout y est : l'industrie pharmaceutique franchement pas propre, les connivences politiques/industriels, les classes sociales défavorisés dont les enfants pris dans ces expérimentations sont appelés les fils de la poussière etc...
Et tout à coup, une accélération de l'histoire pour aboutir à de la pseudo science fiction relevant de l'abracadabrantesque.
Et je m'arrête là sinon je dévoile la fin de l'intrigue.

Je suis très déçue de ce premier opus. Alors on peut voir un côté "délire en barre" mais quand on suit les aventures suivantes d'Erlendur mais aussi des autres histoires écrites par Arnaldur : l'ex-flic à la retraite Konrad ou la trilogie des ombres sur l'Islande pendant la 2ème guerre mondiale, les fils de la poussière ce n'est pas très bon.
Arnaldur a été LARGEMENT meilleur avec notamment la cité des jarres ou mieux la femme en vert. Dommage !
Commenter  J’apprécie          72
Arnaldur Indridason a écrit ce premier roman paru en 1997, alors qu'il était journaliste: on y trouve déjà beaucoup d'éléments qu'on connaît et qu'on apprécie dans ses autres romans. Ce roman a été traduit tardivement en français et c'est donc assez récemment (2018) que le public français a découvert ce roman.

Les fils de la poussière, arrêtons-nous déjà au titre en français, car il présente un double sens possible; est ce qu'on parle dans ce roman des fils, le masculin de filles ou du mot pluriel de fil... En achetant ce livre, ce fut donc ma première interrogation!

L'histoire ensuite, concerne à la fois le milieu scolaire et le milieu bien obscur des expériences menées par les laboratoires pharmaceutiques. Les deux se rejoignant, on sent assez vite que l'enquête va osciller entre glauque et sordide... Elle est menée en parallèle par la "team" Erlendur, Elinborg et le jeune Sigurdur Oli et par Palmi le frère de Daniel, interné en psychatrie qui se suicide dans les premières pages. On y est, c'est pas gai, c'est noir!

La fin est pour moi difficilement crédible... mais à vous de juger!

Un polar facile à lire, le style de l'auteur est déjà là, incisif et clair. Mais ce n'est pas son meilleur, loin de là.

Commenter  J’apprécie          70
Traduit par Eric Boury

Voici le tout premier volume des aventures du commissaire Erlendur Sveinsson, bien connu de tous les fans à présent. Publié en Islande en... 1997 ! Ce qui veut dire que La Cité des jarres, le premier publié en français, n'est pas le premier.  Bien contente d'avoir pu enfin le lire - il a paru en grand format lors de la rentée littéraire de l'automne 2018, mais existe en poche aux éditions Points depuis quelques mois !

Dani interné en hôpital psychiatrique depuis très longtemps, se suicide sous les yeux de son frère, Palmi. Au même moment, un vieil instituteur, Halldor, brûle vif dans sa maison. Grand émoi à Reykjavik, quand on parle de meurtre.  Erlendur, vieux flic bougon, flanqué d'un fringuant collègue formé aux Etats-Unis, Sigurdur Oli, sont chargés de l'enquête.

Si je vous dis que l'on retrouve un certain nombre de thèmes fétiches d'Indridason dans cette première histoire, je vais avoir l'impression d'enfoncer une porte ouverte ! Mais sachez quand même que l'on retrouve le thème de l'enfance maltraitée et celui du poids de la culpabilité.

Vous saurez aussi qu'en Islande il était de coutume de donner de l'huile de foie de morue aux élèves pour les rendre plus résistant aux maladies (et pas qu'en Islande, d'ailleurs, ma mère n'est pas islandaise et a subi le même régime !). L'huile de foie de morue transformée en gélule, c'est plus facile à avaler, n'est-ce pas ? Mais êtes-vous bien sûr de ce que vous avalez ? C'est le fil ténu de l'intrigue.

Indridason, comme a son habitude, creuse le passé des personnages, des deux frères Palmi et Dani, de leurs amis, de celui qui fût leur instituteur, Halldor. On plonge des années auparavant, quand les deux hommes n'étaient que des enfants, élèves dans une école où leur avenir était plutôt un no future.

"On a passé notre enfance dans les logements sociaux de Grenid, on les appelait comme ça, les Taudis, poursuivit Solveig, assise dans son salon avec Palmi. Notre classe était très soudée. On habitait le même quartier et on se connaissait depuis toujours. Nos parents étaient la plupart originaires de la campagne, ils n'avaient pas fait d'études et occupaient des emplois mal payés. (...) Beaucoup de familles avaient de gros problèmes, la plupart des garçons de notre classe en étaient issus. (...) On venait pour la plupart de familles à problèmes où la mère était la seule à travailler, le père était parti Dieu sait où. L'alcoolisme était galopant, les gamins n'avaient aucun mal à se procurer du brennivin. On était livrés à nous-mêmes après les cours et, bien souvent, on ne rentrait à la maison que la nuit venue. le système de groupes de niveau et des classes de cancres avait été créé pour nous."

Alors une classe de cancres issus d'un milieu pauvre qui deviennent du jour au lendemain de brillants élèves assidus, c'est plutôt bizarre...
Le revers de la médaille est  pourtant sévère et non moins étrange quand  on remarque que la plupart sont devenus schizophrènes, voire ont mystérieusement disparu.

La fin m'a plutôt surprise ! Un peu dans la veine de la cité des jarres. Assez différente des autres volumes de la série. Mais j'ai passé un très bon moment avec Erlendur et ses troupes mais aussi Palmi, libraire attachant, rongé de culpabilité.
Erlendur n'est pas encore un personnage très affiné. Un peu plus brut de décoffrage que bien des volumes plus tard. Il est déjà divorcé et a déjà ses deux enfants qui partent en vrille. Il n'est pas tendre avec son collègue Sigurdur Oli qu'il prend un peu de haut.  Je préfère le Erlendur "d'après".

Il y a également pas mal de rebondissements. On est davantage dans le suspense digne d'un thriller. Ce qui est aussi assez différent des futures aventures où l'intrigue est un prétexte à bien autre chose.

Un volume que doivent lire tous les addicts de la série. C'est sûr !
On se demande pourquoi on nous a caché si longtemps celui-ci. :)

Je pleure car j'ai aujourd'hui terminé de lire toutes les aventures de mon commissaire chouchou !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
Commenter  J’apprécie          72
Tout comme lorsque j'avais lu le tout premier opus de Franck Thilliez, là, on sent aussi qu'Arnaldur Indridasson cherche un peu ses marques.
Cependant, cela donne un polar tout de même bien ficelé, qui présente les personnages qui vont accompagner le lecteur sur bien des années par la suite et en plus, avec des secondaires qui n'en sont pas vraiment tant leur place est déterminante.
A la suite du suicide de son frère Daniel, Palmi cherche à le comprendre, à comprendre tout court et se retrouve embarqué dans l'histoire de son Islande dans les années 70, lorsque son frère avait 13 ans et qu'il était parqué dans les fameuses classes de cancres dont personne ne voulaient. Un professeur mystérieux, des enfants qui tombent tous dans la drogue, l'alcool, la délinquance, mots ou disparus... que s'est-il passé?
Le lecteur est emmené loin mais dans un projet qui n'a rien de si fantaisiste que ça.... A vous de juger...
Commenter  J’apprécie          70
Dans ce premier roman, l'on pressent le grand écrivain que deviendra Indridason. Même si ce n'est pas celui que je préfère, il est terriblement efficace. de nombreux thèmes sont abordés, la pédophilie, le clonage, le hasard, les laboratoires pharmaceutiques, le cloisonnement de la société islandaise, l'euthanasie. La personnalité de Halldor est intéressante, cet homme pédophile plutôt falot et lâche que vraiment mauvais. Il pose également la question de l'immortalité à travers le clonage et je me demande si les plus fortunés peuvent déjà se faire clonés ?
Commenter  J’apprécie          70
Indridason Arnaldur
Les fils de la poussière
Premier roman de l'auteur en 1997.
Daniel, quadragénaire interné dans un hôpital psychiatrique de Reykjavik, se jette par la fenêtre sous les yeux de son frère Palmi. Au même moment, un vieil enseignant qui a eu Daniel comme élève dans les années soixante, meurt dans l'incendie de sa maison
Coïncidence ou pas ? le vieux professeur, comme on l'apprendra était venu plusieurs fois rendre visite à Daniel le frère de Palmi.
L'enquête est menée parallèlement par Palmi, libraire d'occasion, un tendre rongé par la culpabilité et par une équipe de policiers parmi lesquels apparait un certain Erlendur aux côtés du premier de la classe Sigurdur Oli et d'Elinborg. (ces policiers seront peaufinés dans les prochain livres de l'auteur
Ils vont découvrir qu'en remontant la piste du vieux professeur et du pourquoi de cette mort atroce car il était attaché à une chaise lors de l'incendie, que les coreligionnaires du frère de Palmi sont pratiquement tous disparus, soit accident, soit drogues, soit des choses assez bizarres (lors de ces explications j'ai pensé à un Franck Thilliez, qui dans un ses livres parle de ce genre de chose.
Peu à peu ils découvrent une triste histoire d'essais pharmaceutiques et génétiques menés sur une classe de cancres des bas quartiers, des gamins avec qui on peut tout se permettre
J'aime cet auteur et ce livre est pour moi un très bon policier. de plus il met en lumière ce que l'on sait et ce n'est pas la première fois que cela existe : les essais pharmaceutiques, les firmes sont toujours décriées car au-delà de cela c'est l'argent qui prime.
Une seule chose quand on lit Indridason, les noms des personnages, des rues, des villes, de endroits et bâtiments sont imprononçables pour nous il ne faut surtout pas se décourager, comme ce n'est pas le premier livre que je lis de lui, je mémorise les deux premières syllabes des mots sinon je suis perdue et aussi je perds un temps fou à les lire.
Commenter  J’apprécie          60
L'un des objectifs de cette année était de découvrir au moins un thriller ou polar nordique. Voilà chose faite avec le premier volet de la série de l'enquêteur Erlendur !

1997, année de publication de ce roman. Ça se sent, mais pas tant que ça finalement !


Daniel, quadragénaire interné dans un hôpital psychiatrique de Reykjavík, se jette par la fenêtre sous les yeux de son frère, Palmi. Au même moment, un vieil enseignant, qui a eu Daniel comme élève dans les années 1960, meurt dans l'incendie de sa maison. Palmi, rongé par la culpabilité, cherche à découvrir la vérité tandis qu'une équipe de policiers mène l'enquête officielle. Aux côtés du premier de la classe Sigurdur Oli et d'Elinborg, un certain Erlendur apparaît...


Une entrée en matière un peu timide, un personnage principal pas encore tout à fait affirmé mais ça se met en place doucement autour d'une intrigue intéressante, bien construite, cohérente où se mêlent enfance sacrifiée, folie, sciences, le tout sur fond de crise financière. Beau cocktail n'est-ce pas ?

Une atmosphère caractéristique, une froideur, quelque chose de latent et dérangeant tout au long de l'intrigue. Puis, quand arrive le dénouement, on comprend, on est surpris, et on en redemande. C'est noir, très noir, et ne dites pas le contraire, on adore ça ! La deuxième volet attend d'ailleurs sagement dans la PAL...
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (1434) Voir plus



Quiz Voir plus

Arnaldur Indridason

Un soir glacial de janvier, un petit garçon asiatique de 12 ans qui rentrait de son école est assassiné au pied d’un immeuble de la banlieue de Reykjavik.

La Cité des jarres (2005)
La Femme en vert (2006)
La Voix (2007)
L'Homme du Lac (2008)
Hiver arctique (2009)
Hypothermie (2010)
La Rivière Noire (2011)
Betty (2011)
La Muraille de lave (2012)
Etrange Rivage (2013)

10 questions
271 lecteurs ont répondu
Thème : Arnaldur IndriðasonCréer un quiz sur ce livre

{* *}