Autant le dire tout de suite, ce n'est pas mon préféré concernant Erlendur et donc parmi les romans de Monsieur
Arnaldur Indridason.
J'ai trouvé que cette fois, il y a vait trop de noms de lieux géographiques et comme les noms sont islandais, j'ai fini par me perdre. (J'étudierai la question sur un polar français,histoire de ne pas faire de remarque déplacée).
Dans ce roman, on découvre les débuts d'Erlendur et la rencontre avec son mentor Marion Briem, tout ça sous célébration des 1100 de la colonistation islandaise.
Erlendur s'interesse à la disparition, à la mort d'un clochard Hannibal avec lequel lors de patrouilles de nuit, il avait quelque lien. Sans parler d'amitié, on peut dire que le clochard n'était pas inifférent à Erlendur. Sa détresse faisait écho à celle d'Erlendur.
Erlendur est aussi très interessé par les disparitions : notamment celle d'une jeune femme non retrouvée après sa disparition à la sortie d'une boite de nuit et celle d'une jeune fille disparue alors qu'elle se rendait à l'école.
A titre personnel, Erlendur va fouiner et poursuivre l'enquête sur la mort du Clochard/ Hannibal qu'il estime trop rapidement classée, peut être en raison du statut social de la victime. Déjà on sent ce besoin chez Erlendur d'aider toutes les victimes y compris les plus démunies, ce besoin de ne pas oublier les "oubliés du système" qui ne restent dans les mémoires que de leurs proches lorsque l'enquête piétinne et finit par être classée.
De fil en aiguille, on découvre la vie d'Hannibal, l'accident qui le mena à la rue et la vie de la rue : alcool, droque, prostitution etc.
On va aussi découvrir les imbrications de l'enquête sur Hannibal et la disparue de la boite de nuit.
On va découvrir la vie privée (quelques détails notamment sur son enfance, et sa relation amoureuse) de notre héros Erlendur.
On va enfin découvrir la rencontre avec Marion Briem.
Sous fond de violence conjugale, de drame personnel, de jalousie, le livre nous parle d'humains écorchés, blessés et j'ai beaucoup apprécié que notre héros ne soit pas trop éloigné des victimes quant à son état émotionnel.
Si les sujets abordés m'ont beaucoup, c'est la rythmique du livre qui me fait mettre un bémol. Certes la rythmique est certainement liée aux sujets eux-mêmes, et participe surement à l'ambiance désirée par l'auteur. Mais, en ce qui me concerne, je suis restée sur ma faim : Marion Briem, le mentor arrive trop tard (ok ça permettra de faire un livre sur leur première collaboration) et le tandem n'existe pas encore alors qu'il m'intrigue. La résolution de l'affaire est longue (c'est certainement plus fidèle au travail de policier que les "séries" ou "saga" américaines mais ça m'a semblé vraiment long) au point que j'ai failli décrocher de nombreuses fois.
Au final, je voulais savoir, comprendre, lier et j'ai poursuivi ma lecture. Lecture qui reste appréciée et donc notée à 3 étoiles.